Saison 2014/2015

16 août 2014

En déficit dans de nombreux secteurs, les Olympiennes ont perdu leur premier match de préparation 5 à 0 contre Saint-Etienne, pensionnaire de D1. Le travail commence à peine...

Stade Georges-Pompidou, à Valence, Saint-Etienne (D1) bat OM (D2) 5 à 0. Mi-temps : 2-0. Spectateurs : 400.

Arbitre : M. Nicolas Novellino assisté de Dylan Rahis et Rémi Partamian.

Buts - Saint-Etienne : Courteille (22, sp), Palacin (32, 64), Fleury (60), Bouchet (83).

Avertissements - Saint-Etienne : Fleury (58). OM : Laplacette (41), Cousin (67).

Saint-Etienne : Perrodin - Cirri (Audemar, 24), Multari, Lorgere, Courteille - Gherbi - Morel, Coton-Pelagie - Lavaud, Chaumette, Palacin.

Saint-Etienne - 2e mi-temps : Perrodin - Gauvin (Velay, 77), Sissoko, Lorgere (Courteille, 77), Soulard - Benoit - Morel (Duclos, 61), Coton-Pelagie - Lavaud (Audemar, 70), Palacin (Bouchet, 65), Fleury.

Entraîneur : Hervé Didier.

OM - 1e mi-temps : Thiroux - Vignal, Roffe-Vidal, Perrin (ca), M'Bassidjé - Laplacette - Ben Abdelghani, Pizzala - C. Abou-Deraa, Cousin, Vallet.

OM - 2e mi-temps : Hatchi - Montagna, Belkiri, Perrin, M'Bassidjé (Chevalier, 74) - Koutbi, Marcilly - Ben Abdelghani (Vallet, 76), Pourquies, Cousin - Anigo.

Entraîneur : Christophe Parra.

Christophe Parra l'a expliqué à ses joueuses dans la causerie d'avant-match. Il a longtemps hésité à accepter cette rencontre contre un pensionnaire de D1 pour le premier match de préparation des Olympiennes. "Vous m'avez tellement surpris depuis des mois que je me suis dit pourquoi pas. Nous sommes là pour apprendre, mais n'oubliez pas à chaque instant d'où vous venez et vous souhaitez vous rendre."

5-0 : l'addition est lourde. Pourtant, si nul n'appréhende encore la conséquence de ce revers, l'entraîneur olympien a rendu un fier service à son groupe.

Ses filles ont appris, bien appris. Ce n'est pas une leçon, le terme serait sévère, c'est un apprentissage essentiel pour mesurer le chemin à parcourir. Avec des jambes naturellement lourdes en raison d'une préparation foncière intense, en raison de l'absence de tonicité, de vivacité, de repères collectifs surtout, les Olympiennes ont touché du doigt combien l'exigence expliquée depuis des mois avait un sens, un véritable sens.

Dans l'hygiène de vie au quotidien, le préalable au haut niveau, dans la nécessité d'exprimer un football plus simple, quand le bloc est en difficulté. Dans la volonté de rendre plus rationnels les déplacements collectifs et de se soucier d'un paramètre : le football est efficace quand on le rend simple, quand on limite les touches de balle.

Les Stéphanoises, plus en jambes, déjà vainqueurs de Nîmes (1-3) la semaine dernière, ont développé un football plus léché, plus cohérent, mieux rodé dans les circuits préférentiels. Des sorties défensives saines et propres, des déplacements dans les intervalles plus huilés : cela paraît peu, c'est déjà beaucoup.

Les Olympiennes ont manqué de justesse technique et tactique, elles ont commis des fautes défensives importantes en défendant parfois à contre-sens, ont perdu le ballon trop rapidement pour construire et peser offensivement. N'avoir aucune occasion en seconde période est un signe de l'attention à apporter dans les prochaines semaines dans le travail à l'entraînement, dans la volonté de comprendre une chose : l'équipe repart de zéro. Toutefois, il y a une histoire dans laquelle il est nécessaire de puiser pour avancer.

C'était un test. Si le résultat et le contenu ne sont pas concluants, le rendez-vous de Valence aura un sens s'il est retenu et assimilé.

Paradoxalement, nous n'avons aucun doute sur ce sujet...

23 août 2014 - OM 4-0 Toulon

Plus constantes dans l'effort, capables de présenter une copie plus linéaire, les Olympiennes avancent avec méthode dans leur préparation. Leur victoire sur Toulon (4-0) est un encouragement à poursuivre le travail mis en place.

Stade Vallier, OM (D2) bat Toulon (DH) 4 à 0. Mi-temps : 3-0.

Arbitre : M. Claude Mambert assisté de MM. Oualal Zertit et Bruno Vélia.

Buts - OM : Rubio (11, sp), Cousin (24, 28), C. Abou-Deraa (81).

OM - 1e mi-temps : Hatchi - Vignal, Roffe-Vidal, Perrin, M'Bassidjé - Rubio (cap), Pizzala - Vallet, Cousin, Maiel.

OM - 2e mi-temps : Hatchi (Fernandez, 68) - Laplacette, Pelloux (cap), Belkiri, Montagna - Pizzala (Rubio, 69), Koutbi - Ben Abdelghani, Anigo, C. Abou-Deraa - Cousin (Pourquies, 70).

Entraîneur : Christophe Parra.

Toulon : Bottega - Hamaya, Ben Chaabane, Benoit, Mathlouti - Coppoza, Guidart, Regengo (cap), Seddaoui - Abdeselem, Dussonit.

Sont entrées en jeu : Conforti, Saison, Cataldo, Garbaa, Kpao, Bocchieri, Defisque, Wanakaija.

Entraîneur : Amadou Diatta.

Petit à petit, l'oiseau fait son nid. Il n'y a pas lieu de verser dans la dithyrambe après le succès aisé des Olympiennes sur Toulon, ce samedi soir. Autant il n'y a pas lieu d'être négatif sur le premier match de préparation contre Saint-Etienne, autant il convient, par sagesse, de savoir raison gardée à la sortie de ce deuxième match de préparation. D'une mi-temps sur l'autre, le contenu a été très inégal, lié aux multiples changements opérés par le staff à la mi-temps.

Néanmoins, iI n'est pas interdit de tirer de ce rendez-vous quelques satisfactions. Le retour d'une expression plus fluide d'abord, notamment en première période où revoir de l'application pour réinstaurer les circuits préférentiels revigore le collectif et lui donne des signes d'encouragement pour s'inscrire sur cette dynamique.

La prise de conscience de certaines individualités de réduire le nombre de touches de balle offre une réelle impulsion au collectif. La prestation des Olympiennes a été plus linéaire, encore, sans être explosive, mais servie par une semaine de travail supplémentaire et des charges physiques en cours d'assimilation. L'équipe de Christophe Parra a montré sa capacité à presser haut, à exploiter la moindre erreur défensive adverse en inscrivant trois buts dans les 45 premières dont le deuxième est un régal : ballon en profondeur, centre d'Anaïs M'Bassidjé, ballon coupé au premier poteau par Pauline Cousin. L'addition aurait été plus lourde si une frappe lointaine d'Alicia Pourquies et une reprise de la tête d'Anaïs M'Bassidjé n'avaient été repoussées par les poteaux.

Il subsiste ça et là des approximations défensives, des petits manques de communication dans la coordination du pressing, des contrôles inappropriés, un bloc pas encore huilé et harmonieux dans ces déplacements latéraux, mais d'une semaine sur l'autre, la progression est intéressante, face à un adversaire loin du volume stéphanois, mais certainement en route pour jouer les premiers rôles en division d'honneur.

La seconde période a été moins fluide en raison de l'insistance à additionner le nombre de touches de balle, de manque d'attention sur l'alignement de la défense adverse provoquant plusieurs hors-jeux facilement évitables, de temps de décision trop longs sur la dernière passe...

Il y a encore du taf, mais les Olympiennes, sans s'affoler, tissent leur toile...

30 août 2014 - OM 2-3 Nimes

Après avoir maîtrisé leur sujet et mené de deux buts, les Olympiennes ont distribué une collection de cadeaux pour s'incliner contre Nîmes (2-3). Le collectif cherche encore son équilibre.

Stade Vallier, Nîmes bat OM 3 à 2. Mi-temps : 0-1.

Arbitre : M. Ouhoud assisté de Stork et Schiano-Lomoriello.

Buts - OM : Cousin (44, 59). Nîmes : Pervier (77, 83), Ramos (79).

OM : Hatchi (Thiroux, 46) - Laplacette, Roffe-Vidal (Belkiri, 73), Perrin (Marcilly, 67), M'Bassidjé - Rubio (cap), Pizzala - Ben Abdelghani (Vignal, 56), Pourquies (Anigo, 73), Vallet (C. Abou-Deraa, 73) - Cousin.

Entraîneur : Christophe Parra.

Nîmes : Cuberres - Massies, Lizzano, Gayton, Hammon - Pervier, Bussi - Tebbi, Roux (cap), Oumeur - Ramos.

Sont entrées en jeu : Mahistre, Mazzula, Jabelot, Aparisi, Blanc, Kouame.

Entraîneur : Gilles Agniel.

Une bonne petite claque pour remettre les idées en place : à quinze jours de l'ouverture du championnat, rien de mieux pour ouvrir les yeux. Les Olympiennes auront appris, en ce dernier samedi aoûtien, à ne pas se contenter de leurs acquis. Il est indispensable pour chaque individualité de se remettre en question pour prétendre à évoluer à ce niveau. A élever son niveau de jeu, sa réflexion face à des situations précises pour éviter de commettre les erreurs dignes de débutantes, comme celles en fin de match.

L'entame est glaciale, mais nécessaire. Car il y a eu de belles choses, de très belles même, pendant un peu plus d'une heure.

Premier constat : apprendre à tuer les rencontres. Car avec toutes les occasions créées, dont plusieurs tête-à-tête avec Cuberres, la gardienne nîmoise, les Olympiennes auraient dû disposer de cinq buts d'avance quand la distribution des cadeaux a commencé.

Elles ont mené 2 à 0 sur un nouveau doublé de Pauline Cousin. Cela souligne leur implication dans le jeu, leur volonté de presser haut, d'avoir la possession du ballon encore, pour masquer une fébrilité défensive chronique et inquiétante.

Ce regard doit les persuader du niveau actuel du collectif face à une formation deuxième du dernier championnat. Elles sont sur le bon chemin, mais elles sont capables de le quitter rapidement si la concentration ne s'installe pas comme un indispensable compagnon de route.

Comment encaisser trois buts en six minutes ? Une explication : les nombreux changements effectués après l'heure de jeu ont perturbé le collectif, ont enrayé les rouages d'un collectif disposé à huiler ses circuits préférentiels. Il y a par instant de la grâce à voir évoluer cette formation. Parfois du découragement. De mauvaises positions, une répétition de fautes en défensives, de la lenteur pour sortir des petits périmètres altèrent un contenu d'abord séduisant.

Alors, oui, il est rageant de perdre dans ces conditions, surtout quand on a le match en mains. La D2 ne supportera pas les sautes d'humeur. Elle les sanctionnera. Cette défaite est un rappel. Les Olympiennes ont besoin de trouver leur équilibre pour avancer sereinement.

Dans le même temps, il est encourageant d'assister aussi à l'éclosion de Tess Laplacette. Un petit joyau de 15 ans et déjà une intelligence et une importance cruciales dans le dispositif olympien. L'avenir est en marche...

06 septembre 2014 - Monteux 2-4 OM

Faciles vainqueurs de Monteux (2-4), les Olympiennes ont alterné le bon et le moins bon pour leur dernier match de préparation. La première phase tire à sa fin. Dans huit jours, place à la compétition...

Complexe Jacques-Demarle, à Maillane, OM bat Monteux 4 à 2. Mi-temps : 3-1.

Arbitres : M. Lloyd Rosso assisté de Gilles Cassado et Anthony Aubert.

Buts - Monteux : Droska (45+2, 69). OM : Cousin (15), Rubio (34), Pourquies (39), C. Abou-Deraa (51).

Monteux : Saint-Léger - Saulnier (Schappia, 28, Bonnet 67), Gaillardet, Vayson, Riou - Cambussano - Bechacer, Pellegrin (cap), Schillinger, Closset (Debourd, 66) - Droska.

Entraîneur : Nicolas Dupré.

OM : Fernandez - Laplacette, Belkiri (Pelloux, 76), Perrin, M'Bassidjé (Ben Abdelghani, 59) - Rubio (cap, Montagna, 46), Pizzala - Vignal (C. Abou-Deraa, 46), Pourquies (Vignal, 81), Vallet - Cousin.

Entraîneur : Christophe Parra.

La lecture du score, la supériorité manifeste des Olympiennes contre un futur adversaire de D2, n'occultent pas les hauts et les bas d'une rencontre dont le contenu n'apporte pas toutes les garanties au staff olympien.

A huit jours de l'ouverture du championnat, les nombreuses absences ont certainement contrarié les plans en préparation et ont conforté Christophe Parra dans ses observations. Des prestations inégales, de l'envie, des temps forts et des moins bons resteront finalement comme le sentiment de cette campagne de préparation.

Les vingt premières minutes n'ont pas répondu à l'attente : en difficulté dans la conservation du ballon, gênées par le pressing montilien, les Olympiennes n'ont jamais pris le temps de poser le jeu, de s'appliquer techniquement pour s'élever. Le déchet technique important dans ce laps de temps, les problèmes de coordination des mouvements ont perturbé la mise en route d'un collectif soulagé après la demi-heure sur deux lumières de Léa Rubio. La première sur une frappe de près de 30 mètres échouée sur la transversale, mais suivie par Pauline Cousin tout heureuse d'ouvrir le score. La seconde sur une reprise consécutive à un corner.

Avec deux buts d'avance, l'horizon s'est éclairci. Il n'a pas rassuré la défense toujours hésitante sur ses interventions, mais il a permis au collectif de s'installer petit à petit et de mettre en place ses circuits. Le troisième but d'Alicia Pourquies reprenant de la tête un corner d'Eloise Vallet a concrétisé une domination de plus en plus marquée, malgré une fatigue pesante liée à la préparation.

La seconde période, avec Anais M'Bassidjé positionnée au milieu et Lugdivine Montagna au poste d'arrière gauche, a ressemblé à une attaque-défense. Monteux a lâché prise physiquement, son bloc s'est littéralement disloqué, mais les Olympiennes n'ont pas été toujours judicieuses dans leur jugement et la dernière passe pour exploiter toutes les possibilités. La frappe de Cathy Abou-Deraa sous la transversale a apporté un peu plus de relief au score, vite contrarié par une nouvelle boulette défensive, transformée en but par Droska.

Dans huit jours, au stadium de Toulouse, les Olympiennes auront un véritable état des lieux de leur niveau du moment. Il n'y a aucune raison de douter de leur capacité à s'élever et de trouver leur rythme de croisière. Tout a été mis en place pour leur permettre de se présenter dans les meilleures conditions.

A elles de composer dorénavant...