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.Article de om.net

du 14 septembre 2014

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Les Olympiennes face à la réalité

 Malgré une prestation tactique correcte, plusieurs erreurs individuelles ont pénalisé la première journée des Olympiennes, battues à Toulouse, un prétendant la montée.

Bienvenue dans la réalité de la D2. Les Olympiennes ont touché du doigt le degré d'exigence requis pour être compétitif dans ce championnat. Etre en place tactiquement ne suffit pas. Ce championnat réclame une rigueur technique, une concentration optimale pour obtenir des résultats. Du réalisme défensif et offensif, encore.

Il y a une morale pour ce premier rendez-vous. Toulouse a exploité toutes les défaillances individuelles des Olympiennes pour façonner sa victoire. Elle ne se discute pas.

L'accumulation de mauvaises relances dans les premières phases de la construction, un déchet technique important, une défense en difficulté dans les face à face, une relation milieu-attaque pas toujours coordonnée sont autant de points négatifs pour expliquer une première sortie perdue.

L'attention doit être permanente. Toulouse n'a pas dominé, Toulouse a parlé avec expérience en exploitant avec cynisme et opportunisme tous les ballons perdus par les Olympiennes confrontées à un pressing pas forcément très haut, mais soutenu et très souvent déclenché sur la ligne médiane.

Au moment où l'équipe de Christophe Parra semble s'installer sur le terrain, un premier ballon égaré dans le camp adverse est transformé en ballon en profondeur : Perrin est lobé, Roffe-Vidal se jette et est éliminée. Monicolle lobe Thiroux.

L'égalisation immédiate de Léa Rubio (quel but !) aurait pu rassurer le collectif. Il n'a jamais trouvé la sérénité, multipliant les erreurs techniques, des transmissions incertaines. La relation milieu-attaque n'a jamais trouvé la fluidité nécessaire pour exposer un bloc toulousain bien en place, avec des joueuses intelligentes dans leur déplacement. Il a manqué un peu d'ambition aux Olympiennes, notamment dans les duels offensifs pour inquiéter la défense toulousaine.

C'était une première. Elle est loin d'être catastrophique collectivement, elle nécessite une prise de conscience individuelle pour élever le niveau de jeu de chacune. Ne pas se contenter ni se satisfaire de l'appréciation du public toulousain, surpris par le niveau de l'équipe olympienne.

Par expérience, on la sait capable de mieux, de beaucoup mieux.

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La réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de la D2 féminine, après la 1ère journée à Toulouse et la défaite 3 à 1.

"Nous avons découvert la compétition au haut niveau contre une très belle équipe de Toulouse. Elle est habituée aux joutes de D2 voire de D1, il n'y pas si longtemps. Nous avons été dans la découverte collective. Ce n'était peut-être pas évident pour les filles d'évoluer dans un tel contexte, devant une belle affluence. Les premières sont parfois difficiles à assumer et à gérer.

"Néanmoins, dans le contenu, dans les réponses apportées, cela peut-être été l'un des meilleurs matches de l'équipe face à une telle opposition.

"Ensuite, le constat est simple. Plus nous monterons, plus les erreurs individuelles se paieront cash. L'intérêt est de bonifier le groupe, d'éviter la répétition de ces erreurs. A ce niveau, quand on offre des buts, il est difficile d'en marquer autant, sinon plus comme cela a été le cas les saisons précédentes. Il faudra plus de rigueur, de concentration, d'analyse, tout simplement de hausser son niveau pour éviter ces carences-là.

"A 2-1, on a deux opportunités d'égaliser notamment sur la deuxième quand Léa entre dans la surface, centre pour Tess. Chauvet réalise sur sa ligne un arrêt-réflexe de qualité. Au lieu de revenir à 2-2, on encaisse un troisième but dans la foulée. C'est le jeu. On pousse, pour revenir et dans ces situations-là, une équipe s'expose et l'autre attend pour sortir en contre.

"Un rapport de force s'installe. Ce dimanche, Toulouse l'a gagné.

"Rappelons-nous d'où l'on vient, c'est important. Les filles ont répondu présent. Tout n'a pas été parfait. On ne rencontrera pas certainement chaque week-end une formation de cette qualité. Il y a des progrès à réaliser collectivement, mais ne surtout pas s'affoler et rester concentré. La qualité est là. Le groupe va avancer, restons positifs."

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.Article de La Provence

du 15 septembre 2014

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