OM1899.com

 .Article de om.net

du 14 janvier 2015

.

La tête haute

 

Après avoir fait jeu égal pendant plus d'une heure, les Olympiennes, réduites à dix, ont été éliminées à Saint-Etienne. Mais elles ont donné une belle image du club.

"Cela ne vous consolera pas, n'arrêtera pas les armes de certaines, mais je suis fier de vous. " Le match est terminé depuis quelques minutes. Dans l'intimité du vestiaire, Christophe Parra rassemble ses filles et son staff et leur adresse un message de félicitations : "Le plus compliqué est de s'installer dans la durée, mais si vous continuez sur cette voie, nous pourrons aller très haut."

Face à un club de D1, quand on connaît la différence de niveau avec une équipe de D2, les Olympiennes ont donné une image enrichissante du niveau du football féminin de l'OM. De l'intelligence, du courage, de la solidarité. Il manque c'est vrai une qualification pour être plus enthousiaste, mais le football proposé ressemble tellement à cette équipe. Il manque des buts. La différence est là.

Elle aurait pu intervenir dès la 2e minute, quand superbement décalée par Caroline Pizzala, Cécilia Vignal se retrouve seul face à Perrodin, mais la gardienne stéphanoise remporte le tête-à-tête.

Cette entrée a porté les Olympiennes sur une première mi-temps de qualité. Elles ont maîtrisé le milieu, géré leur animation, répondu présentes dans les duels, mais elles ne se sont pas suffisamment approchées du but stéphanois pour espérer plus. En gérant parfaitement la profondeur adverse, en canalisant les attaquantes, elles n'ont jamais été en danger. A cet instant, le match est équilibré. Solide en défense, avec le repositionnement de Léa Rubio en arrière centrale, l'assise a donné de l'espoir. Les Olympiennes ont eu la possession du ballon, mais il manquait le dernier geste et de la pertinence offensive pour voir au-delà.

La deuxième période a été très différente. Elle a été, avouons-le, à sens unique. En repositionnant son bloc plus haut, Saint-Etienne a pris par le match à son compte. Plus de mobilité, plus de vitesse dans les transmissions, des déplacements au coeur du jeu mieux coordonnés, ont poussé les Olympiennes à reculer. Elles ont subi. L'entrée de Laure Roffe-Vidal a permis de passer à une défense à cinq.

Mais l'équipe de Christophe Parra cède. Un coup franc de Coton-Pelagie dans la lucarne opposée est détourné de manière spectaculaire par Anaïs Hatchi. Malheureusement, le ballon revient sur la tête de Viguier pour l'ouverture du score.

Sous des trombes d'eau, les Olympiennes s'accrochent et ne donnent pas le sentiment de pouvoir revenir. L'expulsion de Léa Rubio résonne comme un coup de grâce. Dans la foulée, Saint-Etienne assure sa qualification.

La page ne reste pas si blanche. Par leur comportement et leur état d'esprit, leur volonté de jouer et d'exister même sur le terrain d'un club hiérarchiquement supérieur, les Olympiennes ont investi pour l'avenir. Le message le plus positif est celui-là...

______________________________________________

La réaction de Christophe Parra, entraîneur de l'équipe de D2 féminine, après Saint-Etienne 2-0 OM - Coupe de France - 8e de finale.

"On peut être fier des filles. C'était un vrai combat, dans le sens noble du terme sur le plan sportif. Elles ont essayé de vivre intensément pour leur rêve et elles ont porté très haut les couleurs du club. Pour l'ensemble du staff et moi-même, c'est une très grande fierté d'avoir été à côté des filles. Je dis bien à côté car c'est elles qui ont livré un match exemplaire sur le plan sportif, sur le plan intellectuel aussi. Bravo.

"Il est dommage de prendre un but sur ce coup franc. J'en ai discuté avec Mme l'arbitre au terme de la rencontre. D'ailleurs, je la remercie car cela fait du bien d'être arbitré par une telle personne. Nous avons échangé avec beaucoup de courtoisie. La faute de main est tendancieuse, mais il est dommage d'avoir baissé pavillon sur ce fait de jeu-là.

"Face à nous, nous avons trouvé deux attaquantes et une numéro 10 très intéressantes dans l'animation, très perturbantes, mais nous sommes arrivés à faire face et à contrecarrer leur plan de jeu.

"Ce premier but est regrettable. Le ballon revient sur la tête de la joueuse. Ce n'est pas de chance. Il ressemble au troisième but encaissé contre Claix, sur un renvoi contré.

"En ce moment, on se retrouve dans l'adversité sur des faits de jeu. C'est l'apprentissage, le haut niveau. Bien souvent, au haut niveau, le résultat se force. Il y avait en face de nous des filles de très haut niveau, expérimentées aussi bien chez les jeunes qu'en D1.

"Nous avons beaucoup appris. Sur le plan humain, on sort grandi et la tête haute. Sur le plan sportif, il faut absolument tirer profit de ce genre de matches, de toutes les situations appréhendées lors de ce match. Je l'ai dit aux filles au terme de la rencontre : le plus dur en sport est de reproduire. Si nous arrivons à renouveler ce type de performance, il y a beaucoup de plaisir à prendre lors des prochains matches de championnat."

 

___________________________________________________

 

 .Article de http://www.asse.fr

du 15 janvier 2015

.

les Vertes sont en quarts !

 " J'espère d'abord assurer le maintien. Ensuite, cette Coupe de France peut-être le sourire de notre fin de saison. " Hervé Didier sait fixer les priorités. Satisfait de la qualification de ses joueuses pour les 1/4 de finale de la Coupe de France, le technicien stéphanois n'en oublie néanmoins pas le championnat. " Nous recevons Albi dans une semaine, dans un match qui peut être décisif pour le maintien. Une fois que nous serons sûrs et certains de jouer en D1 la saison prochaine, nous serons plus libérés et, en coupe, ça peut fonctionner. "

Face à l'Olympique de Marseille, pensionnaire de deuxième division, tout ne fut pas facile. Les Phocéennes débutaient parfaitement le match et mettaient en danger la défense stéphanoise mais Julie Perrodin était vigilante. Une garantie dans les buts pour Hervé Didier, après la blessure d'Arianna Criscione vendredi, à l'entraînement. " Nous espérons qu'Arianna n'aura pas une blessure grave mais nous savons que Julie (Perrodin) ou Marion (Mancion) peuvent répondre présentes lorsque l'on fait appel à elles. "

Le 0-0 de la mi-temps était logique, les Stéphanoises ayant du mal à se procurer des occasions franches. Le deuxième acte était bien différent, et les Vertes, plus proches des buts adverses, se montraient plus dangereuses. Candice Gherbi reprenait victorieusement de la tête un coup-franc de Nora Coton-Pélagie, puis Sarah Palacin, dans son style propre, remportait son un-contre-un, après avoir été lancée en profondeur par Coton-Pélagie, encore. L'expulsion de Léa Rubio, pour une faute sur Sarah Palacin après le premier but, n'arrangeait pas les affaires marseillaises. " Les deux buts interviennent dans le dernier quart d'heure mais nous avons réussi notre deuxième mi-temps, analysait Hervé Didier. Le score aurait pu être plus ample. L'expulsion fut un tournant. Le plus important était de marquer le premier et d'assurer la qualification. "

Avec ce succès, voilà les Vertes en 1/4 de finale de la Coupe de France. Le tirage au sort, qui inclura également les 1/2 finale, aura lieu ce lundi, à 17h, au Stade de l'Épopée de Calais, là où se disputera la finale. Lyon, Juvisy, Montpellier, Guingamp, Rodez, Vendenheim et Rouen accompagneront les Vertes dans le grand huit. " Je n'ai pas forcément de préférence pour le tirage, expliquait Hervé Didier. Lyon et Juvisy partent favoris, forcément. Derrière, nous jouerons nos chances à fond. "

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.