Les Olympiennes, très concentrées en première période et portées par un sextuplé de Sandrine Brétigny, ont écrasé Flacé Mâcon et prennent seules la place de leader. Ne surtout pas s'enflammer, car il reste beaucoup d'éléments à améliorer.

Pour bien comprendre le message passé par Christophe Parra à ses joueuses avant le coup d'envoi, autant s'immobiliser un instant dans le vestiaire avant le match. "Vous savez combien nous avons perdu de points la saison dernière face à des équipes comme celle d'aujourd'hui ? Attention, les filles ! Attention ! Aucune suffisance. Mettez-vous dans la tête une chose : 2-0 à la mi-temps ce n'est pas 3-0 ni 4-0. S'il doit y avoir 4-0, n'hésitez pas ! Ne leur manquez pas de respect, car vous vous en manqueriez à vous-mêmes."

Pour ce rendez-vous, abordé de manière très détendue par les Olympiennes, le staff avait fixé deux objectifs au groupe : tuer le match et apporter de la continuité sur 95 minutes.

Pour le premier point, le contrat est rempli. Pour le deuxième, il y a matière à discussion et à travailler.

La grande satisfaction réside dans une première mi-temps magistrale dans son élaboration, dans la construction, dans les déplacements, les sollicitations autour du porteur du ballon, la vitesse des transmissions aussi, les quatre buts enfin. Il est important de souligner la qualité de cette première période, abordée avec concentration et professionnalisme, pour mieux appuyer sur la deuxième, fade et mièvre. Il y a eu des contresens, de la liberté accordée à Flacé Mâcon, trop de précipitation au moment où la rencontre invitait à insister sur une circulation du ballon plus réfléchie.

Faut-il reprocher aux Olympiennes d'avoir levé le pied après le repos ? Avec 4 buts d'avance, non !

Ont-elles agi ainsi inconsciemment ? Leur objectif du jour était d'apporter de la continuité et elle n'a pas été au rendez-vous. Un bloc arrêté, moins de mouvement dans les intervalles, malgré une justesse technique au-dessus de la moyenne, mais un pressing moins soutenu, des récupérations moins hautes et des positionnements défensifs à revoir pour ne pas être sanctionné face à des futures adversaires de haut tableau.

Il y a eu surtout deux avertissements récoltés stupidement. Celui de Cindy Caputo la privera du match contre le FA Marseille, le 1er novembre.

Oui, il reste du travail, dans la gestion de la rencontre. L'exigence le commande. Il convient surtout d'éviter de s'enflammer car cela reviendrait à occulter tous les éléments à améliorer.

Dans ce contraste, le sextuplé de Sandrine Brétigny apporte de l'oxygène. Voir la détermination de l'attaquante dans le temps additionnel pour inscrire son sixième but est un enchantement. Etre buteuse ne s'invente pas. Ça se travaille, ça s'entretient. C'est surtout la plus belle des invitations pour franchir un nouveau palier.

Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine

"Notre prochain déplacement nous conduit à Veore Montoison. Une vraie équipe de D2. Elle nous avait posé beaucoup de problèmes la saison passée sur leur terrain où il est très difficile d'organiser notre jeu. On a commencé à travailler ce rendez-vous et on va le bosser toute la semaine pour essayer de trouver une parade afin de contourner le problème."

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