Menées 2 à 0 à l'heure de jeu, les Olympiennes sont revenues dans le temps additionnel en transformant deux penalties indiscutables. Le succès n'est toujours pas au rendez-vous mais la volonté est là...

Finalement, quand on se remémorera dans quelques années le scénario de ce rendez-vous, la personne la plus sereine de la rencontre restera Mme Sabine Bonnin. Dans une ambiance devenue électrique depuis la réduction du score des Olympiennes, pour une première faute de main ruthénoise dans la surface, l'arbitre n'a pas hésité une seconde pour désigner une deuxième fois le point de réparation à la suite d'une nouvelle main de Guellati, s'appuyant sur le ballon en glissant. Le match était dans le temps additionnel.

Les Olympiennes reviennent de Rodez avec un point. La première satisfaction est de voir l'équipe ne pas baisser la tête comme à Soyaux. Les filles de Christophe Parra n'ont pas présenté le meilleur contenu de la saison, loin de là, mais elles ont refusé de marier leur quotidien avec la spirale de défaites. L'équipe n'a pas encore trouvé le bon tempo pour être performante sur l'intégralité de la rencontre, à l'image du début de la deuxième période. Sans être malmenées, l'équipe a encaissé deux buts sur plusieurs erreurs de concentration, la première à la suite d'un corner, les autres sur une action de Solène Barbance passant en revue trois joueuses avant de servir Noiran.

Contrariant car les Olympiennes n'avaient jamais été mises en difficulté en première période, mais elles n'ont pas suffisamment maîtrisé la rencontre sur le plan technique pour inquiétéer Niphon. Trop de timidité, un manque d'affirmation, des difficultés dans les déplacements contrariant l'animation ont donné un premier temps quelconque, à l'heure où la défense a contenu les faibles velléités ruthénoises.

Le plus rageant dans la situation à l'heure de jeu est de voir les Olympiennes menées sans avoir été éprouvées par un gros temps fort adverse. Il y avait dans la réalité du score la conséquence d'un manque de concentration, une baisse de détermination sur une situation défensive au coeur de la surface regrettable car handicapante.

Le changement de système en cours de match a impliqué tout le staff pour maintenir la concentration des filles, mais l'animation est devenue plus pertinente. L'OM a mieux occupé le terrain, a percuté avec plus de constance, est venu plus souvent dans la surface et a provoqué au bout du compte deux penalties indiscutables. Il fallait un arbitre de haut niveau, investie dans son rôle, pour assumer la décision de la 92e minute dans une ambiance électrique depuis un moment dans les tribunes. Sur le terrain, les joueuses ruthénoises n'ont pas contesté.

Les Olympiennes reviennent de loin. Si elles ont su combler deux buts de retard, elles ne devraient plus tarder à trouver le chemin de la victoire. Acceptons-en l'augure...