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Résumé Le Provencal

du 09 mars 1970

 

Par la faute de sa défense...

L'O.M. peine pour battre METZ (3-2)

Si la défense de l'O.M., sans doute par manque de concentration n'avait pas commis deux fautes graves, il n'y aurait pas eu de match ! Il faut donc lui rendre grâce d'avoir, en l'occurrence, donné à l'attaque lorraine le petit coup de pouce nécessaire et suffisant pour nous valoir un après-midi relativement agréable.

Metz dispose, sans aucun doute, une base solide qui devrait lui permet de faire beaucoup mieux... si ses forces étaient mieux réparties sur le terrain.

Les Zwunka, Pauvert, Jeitz, Peri sont - d'après nous - d'assez grands garçons pour se débrouiller tout seul, sans recevoir en permanence, lorsque leur camp est menacé, le renfort massif de la presque totalité ed leurs camarades.

En fait d'attaque, Metz n'utilisa en permanence les services que des seuls Lassalette et Tripp, le premier, dribbleur habile, mais manquant singulièrement de force de pénétration, le second tout au contraire, puissant et généreux, mais curieusement déplacé pendant toute une mi-temps à l'aile droite.

Au petit trot

La première partie du match se joua au petit trot, bien que l'O.M. ait ouvert le score à la 15me minute grâce à un bon coup de tête de Joseph, consécutif à un corner, coïncidant avec une sortie inopportune de Duchêne. Metz ne parut pas se trouver pour l'instant, conservant souvent la balle au milieu du terrain, mais ne parvenant à lancer qu'une seule attaque dangereuse : Hausser était balancé par Jules Zwunka à quelques mètres des buts marseillais.

De son côté, l'O.M. ratait une belle occasion lorsque, sur contre-attaque, Magnusson et Joseph se présentaient devant Jeitz, seul défenseur messin, sans pouvoir en tirer parti.

Tripp avant-centre

La partie s'anima vraiment lorsque, à la reprise, Tripp permutant avec le trop léger Lassalette, se mit à disputer toutes les balles à la défense marseillaise.

L'O.M. ayant porté son avance à 2-0, sur un penalty de Magnusson, Tripp, à la limite du hors-jeu, réduisit l'écart tout aussitôt en reprenant remarquablement de la tête un centre de l'arrière Bauda.

Puis Loubet et "redonné de l'airé à l'O.M. ce même Tripp, par un centre tendu devant la cage de Escale, fut à la base d'un nouveau but plutôt curieux, à la réalisation duquel contribuèrent Hodoul et Novi, Le premier dégageant aveuglément sur son camarade, auteur bien involontaire du second but lorrain.

De ce fait, après une première mi-temps médiocre, nous assistions à une seconde période forte animée, les 25 dernières minutes se déroulant dans l'indécision la plus complète... maintenue par la faute de Skoblar ratant, par excès de confiance, un but à peu près immanquable.

Du bon Magnusson

Nous avons déjà parlé de la défense marseillaise, qui commit beaucoup plus de fautes que d'habitude, peut-être par ce que son couvreur Hodoul n'était pas suffisamment remis de son entorse. Escale n'eut pratiquement rien à faire, alors que Zwunka, l'ancien messin, se dépensait avec une énergie peu commune.

Lopez et Djorkaeff furent plutôt bon dans la partie offensive de leur rôle, d'autant plus que le premier des deux n'avait pratiquement pas l'adversaire.

Novi et Bonnel furent gênés par la constante supériorité numérique des Lorrains au milieu du terrain. Loubet auteur d'un joli but et Skoblar, nerveux au possible, furent moins en verve qu'à Ajaccio alors que Joseph, entouré d'adversaires décidés, avait peu les coudées franches.

Reste Roger Magnusson. On l'aime ou on ne l'aime pas. Il n'empêche qu'il fit par ses dribbles, ses percées, ses centres et quelques exercices de haute école, l'essentiel du spectacle. Il transforma en outre son penalty, donna un but à Loubet et un offrit un notre à Joseph. Il est, incontestablement, revenu au milieu de sa condition... et nous laissera des regrets.

Metz : un état d'esprit

Tout en remplissant honorablement son contrat, Metz nous a quelque peu déçu. Voici l'équipe où les bons joueurs ne manquent pas, mais qui, faute d'un état d'esprit convenable, ne tire pas partie de ses possibilités. En dehors du convalescent Lassalette, de Krawczik (que lui est-il arrivé) et du junior Jurczak, tous les autres sont des hommes qui font le poids.

Nous trouvons navrant qu'un pur-sang comme Hausser, soit réduit, sous le maillot grenat à un rôle obscur de percheron. Il n'a pourtant rien perdu de ses qualités qui en firent, il n'y a pas si longtemps, le meilleur ailier français.

Saint-Étienne décidément n'a pas d'autre rival sérieux que l'O.M. !

Louis DUPIC

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ZATELLI : "Impardonnable le relâchement de notre défense"

Dans le camp marseillais, les joueurs étaient relativement détendus.

L'entraîneur Mario Zatelli n'était pas enchanté pour sa part du résultat final : "Nous aurions pu gagner beaucoup plus largement ! En première mi-temps, nous aurions pu marquer trois buts ! Je ne comprends pas le relâchement de la défense alors que nous menions par deux buts à zéro. C'était impardonnable... "

Joseph remarquait : "Heureusement que l'arbitre a fini par siffler la fin parce que j'ai eu peur que nous soyons rejoints à la marque !"

Loubet constatait : "Le résultat est normal ! Nous avons eu beaucoup plus d'occasions que nous adversaires."

Novi remarquait : "Hodoul m'a allumé et j'ai fait rentrer la balle dans la cage d'Escale !"

Hodoul secoué la tête : "Le deuxième but messin était hors-jeu ! C'est stupide ! J'ai voulu dégager, Jackie a surgi inopinément !"

Escale commentait ce deuxième but en ces termes : "Je ne risquais pas d'arrêter cette balle ! Mais enfin, nous aurions dû marquer un ou deux buts supplémentaires !"

Alain DELCROIX

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Molinari : "L'arbitre aurait dû siffler un penalty pour Hausser"

Chez les Messins, entraîneur Pierre Flamion se montrait philosophe :

"L'arbitre a sifflé contre nous un penalty trop sévère ! Il aurait dû en siffler un autre mais en dehors de cela, ce fut un match agréable, plaisant, spectaculaire !"

Le président M. Molinari, résumait son opinion par ces mots :

"La faute sur Hausser était plus grave que celle commise sur Skoblar, le penalty aurait pu tout changer. Nous aurions été alors1 à 1".

Georges Zwunka s'exclamait :

"J'ai tout juste touché un peu Skoblar. Si je l'avais balancé réellement, il serait descendu autrement."

Tripp ajoutait :

"Dommage pour nous j'avais l'impression que nous pouvions réaliser un match nul".

A.D.

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