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Résumé Le Provencal

du 29 mars 1971

 

ILS ONT GAGNE, MAIS...

... LA REVANCHE SERA CHAUDE

Un à zéro, c'est le strict minimum, exactement ce qu'il faut pour bourrer le vieux stade de Saint-Ouen, le dimanche 11 avril.

Disons le net, la qualification de l'O.M. pour les quarts de finale, tient à un fil.

La thèse généralement exposée par les véritables supporters de l'O.M. "Oui, mais à Paris, notre supériorité pourra mieux s'exprimer qu'au stade vélodrome" ne vaut rien, pour un match de Coupe.

Onze footballeurs parisiens en colère, même si leur seul étranger est assez loin de valoir les vedettes olympiennes, peuvent, devant leur chaud public et animés par l'esprit de combat, bouleverser la hiérarchie du championnat.

On a déjà vu beaucoup mieux dans le genre.

Le problème

de la condition physique

Quelles sont les causes profondes de la contre-performance olympienne ?

Il y a d'abord, ce que tout le monde a pu constater :

I. Une condition physique insuffisante.

Ce que l'on a pu voir, en première mi-temps, pouvait à la rigueur paraître normal.

Devant une équipe cadenassant à outrance, l'O.M. domina sans pouvoir marquer. C'est assez banal.

Mais dès que l'O.M. eut marqué le premier (et seul) but de la rencontre, on pouvait penser, l'élan étant pris, que les Olympiens allaient poursuivre leur offensive.

Or, c'est exactement le contraire qui se produisit. On eut l'impression que les Olympiens jouaient pour protéger ce mince avantage et avec un rien de chance, les Parisiens auraient pu égaliser.

Ce n'est pas la première fois que l'O.M. faiblit, en deuxième mi-temps, depuis leur reprise du Championnat.

A Angers, quand Nancy, à Angoulême pour ne pas remonter au déluge, on a constaté le même phénomène.

Ça commence à devenir préoccupant et il faudrait se demander si l'entraînement physique de l'équipe est bien conduit.

Circulation égale embouteillage.

II. Trop de petit jeu :

Il s'agit, encore, d'une simple constatation faite par la majorité des spectateurs.

L'O.M. se perd trop souvent dans un véritable labyrinthe de petites passes, de combinaisons courtes ne correspondant pas aux qualités des joueurs composant l'équipe.

Cette manière de jouer n'a de chance de réussir que si les mouvements peuvent être exécutés à la vitesse supérieure.

Quand, comme c'est le cas à l'O.M., le rythme de ces échanges multipliés est trop lent, le seul résultat pratique est de permettre le regroupement de la défense adverse.

Une circulation du ballon qui, comme celle des véhicules dans une grande ville, aboutit à des embouteillages.

Voilà sans doute pourquoi, la rencontre terminée, les spectateurs ont-ils scandé sur l'air des lampions : "Leduc au poteau".

Sur l'air des lampions, on ne peut, évidemment que condamner un laxiste.

Les thèses

de Tomazover et de Bonnel.

Notre souci d'objectivité nous fait un devoir d'exposer deux autres thèses.

I. celle de Tomazover :

L'entraîneur du Red Star nous a dit : "Si l'O.M. n'a pas bien joué, c'est surtout parce que nous avons réussi à contrarier son jeu. Notre plan était de provoquer la panne ou la demi-panne des deux moteurs olympiens qui sont, nul ne l'ignore, Skoblar et Magnusson.

"Je crois que nous avons fort bien exécuté ce plan. L'O.M. n'a pas aussi bien joué qu'on a voulu le dire, c'est nous qui avons bien joué.

II. Celle de Bonnel :

Dans les vestiaires olympiens l'excellent Bonnel paraissait accablé.

"Je mentirais si je disais que je suis content" nous avoua-t-il, "il est exact que nous avons raté beaucoup de passes faciles. Vous comprenez, les réactions du public sont tellement brutales que nous avons tous peur de mal faire.

"Nous sommes tellement contractés, que nous en arrivons à marquer des passes que nous réussissions du talon à l'entraînement.

"Personnellement, je ne crois pas que nous soyons en mauvaise condition physique. C'est le moral qui est atteint quand nous évoluons devant nos supporters".

Y a une solution...

et laquelle ?

Vous en savez, maintenant, autant que nous.

Remonté et maintenant dépassé, en championnat, par Saint-Étienne, menacé en coupe, l'O.M. et, la chose n'est que trop évidente, en baisse de forme.

Qu'il s'agisse de physique, du psychique... ou de tout ce que vous voudrez, le résultat est le même.

Alors que faut-il faire ?

Attendre, avec patience, sans essayer de démolir ce qui existe déjà et il a fait ses preuves, un retour de forme et de manivelle ?

Après tout, s'il a perdu du terrain, O.M. est encore en course dans les deux principales compétitions françaises.

Faut-il, au contraire, tout bouleverser, tenter des expériences, créer un nième choc psychologique ?

Avouons notre admiration, pour tous ceux qui ont des idées justes et précises, sur ce sujet.

La critique peut se faire à coups de poings, il faut des gants de velours pour animer une équipe.

Au demeurant, la solution, s'il y en à une, revient au président Leclerc dont les absences, en ce moment, sont de plus en plus fréquentes.

Maurice FABREGUETTES

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  MAGNUSSON : "Si nous avions

notre forme de septembre..."

Dans les vestiaires olympiens, malgré la victoire le vent n'était pas à l'optimisme.

Mario Zatelli constatait : "Nous pouvons faire mieux mais le Red Star n'est pas une équipe facile à jouer".

Lucien Leduc remarquait avec une certaine clairvoyance : "Contre le Red Star on ne peut jamais réussir un score élevé ! Pour marquer davantage il aurait fallu des tirs à bout portant. Hélas, nous jouons en paquet, les uns sur les autres, dans ces conditions il ne faut pas s'étonner que le résultat final se soit si étriqué !"

Lopez faisait une mine dubitative devant avant de s'exclamer : "Nous avons vraiment mal joué, nous avons eu peu d'occasions et nous n'avons pas su en profiter !".

Hodoul était soucieux, il paraissait plongé dans une profonde méditation "Je ne comprends pas ! C'est réellement terrible".

Jacky Novi précisait sa pensée en ces termes : "Sans vouloir chercher des circonstances atténuantes qui ne sont pas de mise à l'issue d'une telle rencontre, on doit bien admettre que le Red Star avec des moyens limités à tirer le maximum de ce qui pouvait faire !".

Jean-Paul Escale était souriant, il n'avait pas été mis souvent en danger. "Je ne peux pas dire que leur équipe, du moins dans le domaine de l'attaque, soit très percutante ! Je n'ai pas eu beaucoup de travail à faire ! Je crois même que cet après-midi j'ai commencé à bronzer ! Enfin, sans me flatter, je peux dire que j'ai eu un bon réflexe quand on m'a expédié un shoot à bout portant !"

Josip Skoblar, après avoir pris sa douche s'essuyait lentement. Il était sombre, très certainement il réfléchissait sur les grandeurs et les servitudes de canonnier, il n'avait pas envie d'être bavard : "C'est une petite victoire, mais enfin elle devrait nous aider à Paris, car le Red Star, sera alors obligé de jouer autrement".

Bonnel, tout en buvant une tasse de thé, s'efforçait d'analyser la méforme de son équipe. "Je crois que c'est une question de confiance à Marseille, nous avons peur de faire mal, alors nous ne prenons pas trop d'initiatives, chacun est férocement contracté !"

Gress, soupirait fataliste "1 à 0, ce n'est pas merveilleux, mais enfin nous avons gagné !"

Didier Couecou, disait de son côté, d'un ton très ouvert : "Il convient de souligner que Laudu a du pot mais nous n'arriverons pas à passer la vitesse supérieure !"

Roger Magnusson ne voulait pas se laisser aller au découragement, bien au contraire. "Nous démarrons bien en 1re mi-temps puis en 2e mi-temps, nous faiblissons d'une manière incompréhensible, je crois que la trêve nous a causé du tort, elle a été une cassure pour nous ! Ah ! si nous avions eu aujourd'hui la forme de septembre dernier, le Red Star, aurait encaissé au moins cinq ou six buts !

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 LAUDU :"Nous pouvons nous qualifier à Paris !"

Sans verser dans l'euphorie, les Audoniens étaient satisfaits du résultat final.

L'entraîneur Marcel Tomazover conservait la tête froide pour nous dire. "C'est un des meilleurs matches que nous ayons fait au cours de la présente saison ! Quand Garcin a marqué, il venait de réceptionner une balle qu'on lui a donnée dans le trou, il ne pouvait donc être sifflé hors jeu !

Le capitaine Christian Laudu estimait que ses hommes avaient bien rempli leur mission : "Skoblar a été mis sous l'éteignoir par Monin qui a fourni un grand match ! Nous avons un handicap minimum pour ce match retour ! Si nous reproduisons la même performance, la qualification de l'O.M. n'est pas du tout assurée et je crois même que nous pouvons espérer l'emporter assez nettement pour disputer le prochain tour de cette épreuve !

Ahache n'était pas content : mais pas du tout. "Vraiment ce but refusé, c'est révoltant car vous comprenez, un match nul ça change tout et nous partions pour le prochain combat avec un maximum de chance !". Ferrié ironisait : "On peut dire que l'arbitre nous a bien possédés ! Il nous a frustré d'un match nul absolument légitime !"

Garrigues soupirait : "C'est dommage de perdre d'une telle façon ! L'O.M. avec toutes ses vedettes ne nous a pas ridiculisés, nous lui avons tenu la dragée haute, comme nous l'avions fait en décembre dernier, quand nous avions réussi le nul sur la même pelouse en championnat !"

Garcia répétait : "Mon but était valable, mais il fallait bien trouver quelque chose en faveur des Marseillais.

Monin concluait : "D'accord nous avons concédé de nombreux corners, nous avons eu peu d'occasions de buts, mais les Marseillais ne se sont pas imposés !"

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  Qui aime bien, châtie bien...

HONONYMIE

Durant les premières minutes du jeu, qui se déroulaient bien gentiment dans une ambiance "pascale", on pouvait s'amuser au jeu des les homonymes. C'est ainsi que sur le banc de la touche nous avions deux Leclerc : le président de l'O.M. Leclerc et le réserviste Leclercq, et sur la pelouse deux Mouton, l'arbitre M. Mouton et le défenseur audonien Mouthon.

SAUVER LA RECETTE

Les Audoniens ont des ambitions limitées en championnat comme Coupe de France. À Marseille, ils avaient l'intention de limiter les dégâts pour sauver la recette du match retour de Saint-Ouen, qui aura lieu le 11 avril prochain.

PAS PLUS DE DEUX BUTS...

La vedette incontestée du onze parisien est incontestablement le gardien de but de Christian Laudu, l'homme à tout faire de ce team, qui lui a permis d'arracher de nombreux match nul. Avant le coup d'envoi, bien que ne croyant pas au miracle, il affirmait avec une certaine confiance et un indubitable optimisme : "Aujourd'hui pour que nous conservions une chance lors du choc retour, il faut que je n'encaisse pas plus de deux buts... Je crois que c'est possible !". Il est tenu sa promesse.

CONCURRENCE

Il y avait des creux dans les tribunes du Stade-Vélodrome pour ce match de Coupe, ce qui fit dire à l'un de nos confrères parisiens, humoriste à ses heures : "Sans aucun doute, l'O.M. - Red Star a souffert de la concurrence de la conférence donnée au Palais des Congrès sur "La Révolution viendra-t-elle de Jésus ou de Marx ?"

UN NOUVEAU MAILLOT POUR JEAN-PAUL

Jean-Paul Escale n'est sans doute pas plus superstitieux que ses camarades, mais hier, il arborait un nouveau maillot. Il avait quitté son maillot vert pour en arborer un nouveau au rouge éclatant. Nous ne savons pas si c'est à cause du maillot, mais en première mi-temps, il n'eut pas un arrêt digne de ce nom à effectuer.

TAPE AMICALE

Les matches de Coupe sont souvent passionnés, sévères. Ce n'était pas le cas au Stade Vélodrome, où les "blanc" et "vert et blanc" se montrèrent les uns et les autres très "fair-play". C'est ainsi que lorsque Monin donna un coup de pied involontaire à Gress, pour s'excuser il lui administra une tape amicale dans le dos.

L'ARBITRE AU POTEAU !

C'est un comble ! Les spectateurs ont sifflé l'arbitre parce qu'il n'avait pas accordé le but d'égalisation au Red-Star ! Ils voulaient manifester ainsi leur mécontentement à l'égard du rendement olympien. On dit que "qui aime bien châtie bien"... Mais tout de même !

LIBÉRATION...

À la reprise, le public marseillais demeurait morose, déçu, il faisait grise mine. Et le but de Couecou fut pour lui une sorte de libération, il exposa de joie et comme par enchantement des fusées partirent dans le ciel, les banderoles surgirent de cachettes secrètes !

Comme quoi l'humeur de la foule tient à peu de choses...

LES PORTUGAIS NE SONT PAS TOUS GAIS

Un proverbe affirme que les Portugais sont toujours gais ; ce n'est pas le cas de Ferreira. Le Red-Star l'avait acquis en croyant avoir trouvé en lui un nouveau Eusebio. En fait le "coleador", il est plutôt timoré. Il n'a pas encore réussi à marquer un but en championnat et hier il n'a pas souvent inquiété Jean-Paul Escale.

A.D.

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 LEDUC pris à partie

à la sortie du stade

Le match O.M. - Red-Star terminé depuis près de 45 minutes, la masse des spectateurs avait quitté les gradins, mais une meute d'acharnés, d'excités, demeurant devant les grilles d'entrée.

De toute évidence elle voulait faire une "conduite de Grenoble" à l'entraîneur de l'O.M., Lucien Leduc.

Celui-ci partit du stade dans une anonyme 404, mais l'un des "activistes" olympiens le reconnut, alerta le reste de la meute, qui se lança à la poursuite du véhicule en hurlant son mécontentement.

La "404" dut ralentir à l'approche d'un feu de signalisation, mais celui-ci se mit au vert et la voiture emportant Leduc démarra sur les chapeaux de roues et put distancer ses poursuivants.

Lucien Leduc n'aura pas mis longtemps pour devenir, lui aussi un mal-aimé !

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 LES QUESTIONS QUE L'ON SE POSE

L'AVANCE DE L'O.M. EST-ELLE SUFFISANTE ?

Les matches se suivent et ne se ressemblent pas. À Saint-Ouen, le 11 avril, le Red-Star mené par un but d'écart, devra attaquer pour essayer de se qualifier.

Or, ce sont des conditions qui semblent le mieux convenir à l'O.M., très dangereux par ses contres.

D'autre part, il faut nous souvenir que l'O.M. réussit généralement fort bien à Saint-Ouen. Deux très larges victoires la saison dernière (championnat et amical) et même le nul des amateurs !

Il n'y a donc pas lieu d'être pessimiste.

POURQUOI CETTE RELATIVE DÉSAFFECTION DU PUBLIC ?

Il est certain que le public marseillais ne "sentait" pas tellement ce 8me de finale. Quelle différence avec le O.M. - Angoulême d'il y a 2 ans ! Il y a serre, une désaffection récente. Nous pensons qu'elle a été provoquée par le nul réussi par Saint-Étienne au stade vélodrome le 6 mars. Ce fut un véritable coup d'arrêt. Et la défaite d'Angers n'a, bien sur, rien arrangé.

L'ENTRAÎNEUR LUCIEN LEDUC EST MIS EN CAUSE. QUE FAUT-IL EN PENSER ?

Lorsque tout ne va pas comme sur les roulettes, il faut bien que quelqu'un soit mis en cause... Nous avons entendu successivement accuser de tous les pêchés Escale, Zwunka, Novi (pris à partie avant le match), Gress, etc...

On en arrive tout naturellement à mettre en cause un entraîneur qui fait son travail consciencieusement comme la plupart de ses confrères.

N'oublions pas, non plus, on ne peut juger un technicien en place depuis seulement deux mois.

COMMENT SITUER CHRISTIAN LAUDU DANS LA HIERARCHIE DES GARDIENS FRANÇAIS ? QUELLE FUT SA CARRIÈRE ?

- Ne parlons que de ce que nous avons vu. Pour nous, il est en ce moment, sans doute, le meilleur, avec Carnus. Son influence sur ses camarades est si grande que Marcel Tomazover en a fait le capitaine du Red-Star.

- International junior, Laudu fut recruté par Reims où il n'eut guère l'occasion de jouer. Il fut prêté par Reims à Chaumont ou il fut le héros d'une curieuse affaire. Sa qualification fut contestée et Chaumont perdit plusieurs matches sur le tapis vert. Cela fit l'affaire de Metz qui, grâce à cela accéda en Nationale, à la place de Bastia.

Parisien d'origine, il est depuis plusieurs saisons au Red-Star. Il est âgé de 25 ans.

LE BUT DE GARCIA EST-IL VALABLE ?

Nous étions mal placés pour juger de sa position, mais avions bien cru remarquer une faute de main. Cela nous fut confirmé dans le vestiaire de l'O.M. alors que l'intéressé contestait évidemment les faits.

L.D.

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 L'HOMME DU JOUR

ENCORE LAUDU !

Le 20 décembre, le Red-Star, en championnat, vint réussir le nul au Stade-Vélodrome et on peut dire que cela, comme on dit, jeta un froid... Avec la défaite de Bordeaux, subie le dimanche précédent et ce nouvel échec prenait fin la grande période de l'O.M.

Le gardien parisien Christian Laudu fut alors considéré comme le grand artisan de la déconvenue marseillaise. Toujours bien placé, d'une sûreté de main exceptionnelle, il n'avait pourtant pas eu à se surpasser.

Nous estimons qu'il a fait beaucoup mieux hier. Il fut, en effet, beaucoup plus souvent sollicité et dans des conditions plus difficiles.

Il eut d'excellents réflexes sur deux reprises de près de Gress (17e et 31e) et un tir appuyé de Skoblar (34e). Il eut aussi des interventions délicates sur des balles vicieuses de Couecou (50e) et Bonnel (54e).

En dehors de cela, dégagements du poing ou prises de balles très nettes sur les nombreux corners marseillais...

Malheureusement pour le Red-Star, le seul but du match découle d'une de ses rares erreurs : sortie ratée sur un corner de Kula. Nouveau coup de coin, centre de Magnusson et tête victorieuse de Couecou.

Mais les supporters marseillais se demandent quel tour ce diable de Laudu va bien pouvoir jouer à l'O.M. le 11 avril !

L.D.

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LEDUC SUR LA SELLETTE

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photos : collection personnelle Pierre Lanfranchi

 

(nota : sur les 2 photos on remarquera que Diego Lopez a mis son maillot à l'envers)

 

 

 

 

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