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Résumé Le Provencal

du 17 janvier 1972

 

A NOUVEAU MATCH NUL (1-1) AU STADE VELODROME

RENNES a frôlé l'exploit

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KERUZORE, le farfadet a survolé le match

Il y a match nul et match nul.

On peut dire de ce dernier, qu'il a été arraché par l'O.M., sur son terrain.

Car, il n'a sans doute échappé à personne que le Stade Rennais, contrairement a beaucoup d'autres équipes, était venu à Marseille pour essayer de gagner.

Cette première remarque faite, il faut en ajouter une autre très importante.

Compte tenu de l'état de la pelouse et de la pluie, nous avons assisté à un fort bon match.

Comme il ne saurait y avoir de bon match, sans que les deux équipes y aient mis du leur, on en déduira sans peine que l'O.M. a beaucoup mieux joué que le dimanche précédant contre Ajaccio.

Sans vouloir dire du mal de l'excellente équipe corse, il faut honnêtement convenir que le Stade Rennais représente le modèle au-dessus.

Une équipe très au point dans l'entre-jeu, un domaine où elle prit nettement le dessus sur l'O.M., mais ne sachant pas, ou ne sachant plus, terminer ses actions.

Bref, le Stade rennais , avec son jeune chef d'orchestre Keruzore, parait ne connaître qu'un morceau ; "La symphonie inachevée".

Voilà, qui empêchera, très vraisemblablement, de briguer le titre national.

Cela écrit, une équipe faisant du spectacle et permettant au public de ne pas regretter le prix d e sa place, mérite d'être encouragée et félicitée.

MAGNUSSON DE BRILLANTES BANDERILLES

Avant la rencontre, on savait déjà sans être sorcier, que la meilleure chance olympienne de désarticuler le système rennais était le passage par les ailes.

En première mi-temps, le jeu pencha vers la droite, où Magnusson et Gress associés prirent u départ brillant.

Mais il n'en résulta, comme le diraient les amoureux de la corrida, que des poses de banderilles.

Cer excès de jeu sur la droite, ou parfois se trouvaient 3 ou 4 Olympiens, contribua à augmenter la solitude de Couecou au centre.

En deuxième mi-temps, manquant visiblement de compétition et assez peu servi par une équipe alors dominée, Magnusson ne put qu'exceptionnellement tromper la vigilance de Cardiet.

Quant à Gress, après son excellente première mi-temps, il devait sombrer dans l'anonymat et les actions épisodiques.

Si l'on fait la moyenne, le côté droit de l'O.M., après avoir fait illusion, ne rendit pas les grands services escomptés.

VERDONK :

LE SOLITAIRE DE LA GAUCHE

Verdonk joua les solitaires à l'aide gauche, où il ne fut pratiquement servi que par des relances de la défense.

C'est une maladie chronique de l'O.M. ses joueurs du milieu du terrain paraissant avoir un bandeau sur l'oeil gauche.

Le Hollandais n'a pas la virtuosité de Magnusson. En tête à tête avec un adversaire (celui-ci s'appelant Cosnard hier), il n'est pas capable de le ridiculiser.

Cependant, en première mi-temps, les deux occasions les plus dangereuses de l'O.M. eurent pour cause deus centre de Verdonk.

En deuxième mi-temps, il réussit à tirer un coup franc juste devant la tête de Couecou, ce qui valut à l'équipe marseillaise de marquer son seul but de la partie.

On doit en conclure que si Verdonk n'est pas de ces footballeurs capables d'épater le public, il n'en a pas moins un sens du jeu assez remarquable et une frappe des deux pieds juste.

Footballeur éminemment collectif, il serait certainement plus à l'aise dans le cadre d'une équipe comme le Stade Rennais.

LE ROI KERU...

Sur une pareille pelouse, à la fois lourde et fusante suivant les surfaces, les joueurs légers et bons techniciens sont avantagés.

Il n'est donc pas étonnant que Gress d'abord et Keruzoré ensuite (deux frères jumeaux) aient réussi leurs contre-pieds et leurs passages en vitesse.

Mais le jeune rennais fit beaucoup mieux.

Il tint toute la rencontre, percuta deux tirs sur la transversale et se fit, aussi remarquer par la fréquence et la qualité de ses passes.

Il a dû faire, et toujours en pleine course, une moyenne de 9 bonnes passes sur 10, dont, certaines d'une grande difficulté.

Nous venons de voir, le doute n'est pas permis, l'une des grandes vedettes de demain.

En quelque sorte, un véritable athlète pour son poids.

EN ATTENDANT JOSIP

Ayant perdu deux points sur son terrain, en deux matches, l'O.M. possède encore 4 points d'avance sur Nîmes et 5 sur Rennes.

Sa position est donc encore très forte.

Cependant, ayant maintenant disputé 11 rencontres à domicile et 10 à l'extérieur, il lui faudra maintenir cet avantage sur d'autres terrains que celui du Stade Vélodrome.

Et pour commencer, le 31 janvier à Angers.

Face à un S.C.O.A. actuellement très brillant ( il vient de gagner à Lyon) et qui n'a encore jamais perdu sur son terrain.

Mais il y aura Skoblar et l'on sait - il semble inutile d'insister - ce que Josip représente pour son équipe.

Comme nous l'a dit un supporter à la sortie :

"Nous l'avons, c'est un point acquis"

Et quelques autres, par-dessus le marché.

Maurice FABREGUETTES

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Lucien LEDUC :

"J'avais raison de redouter cette rencontre !"

Pour l'O.M. les dimanches se suivent et se ressemblent... Il pleut, on perd 10.000 spectateurs au bas mot, on fait un match moyen sans plus, et l'on concède le nul au Stade Vélodrome.

Rien de catastrophique, bien sûr, mais pas de quoi pavoiser, d'autant plus que l'équipe récupérait Roger Magnusson qui lui avait bien manqué à Ajaccio.

Le président Leclerc n'allait pas se montrer très loquace. Il devait nous dire : "Rennes méritait bien son nul, il faut le reconnaître objectivement. Devant cette équipe au très bon jeu collectif, nous n'avons pu nous imposer, et, tout au contraire, nous aurions pu subir une défaite sans crier à l'injustice. J'ajoute que Rennes est de très loin la meilleure équipe que nous ayons rencontrée cette saison..."

René Gallian approuvait, en employant une formule parfaitement adaptée :

"Nous avons fait ce que nous avons pu, et non pas ce que nous aurions voulu..."

oOo

Lucien Leduc, toujours calme, pondéré, analysait la tenue des deux équipes :

"A l'image de certains de nos joueurs comme Lopez et Magnusson, il nous manquait au moins une semaine de préparation. Nous avons voulu donner à nos hommes des vacances indispensables, mais la reprise s'avère difficile. Je suis sur que cela ne tardera pas à aller mieux pour nous. D'autre part, nous tombons sur une équipe visiblement en pleine forme, dont le point fort est le jeu collectif, et l'art de conserver la balle. Or, devant cet adversaire, nous la perdons plus souvent que d'habitude, ce qui n'arrange rien.

"Nous marquons un but, et l'on peut croire que cela va nous stimuler. Au contraire, on se" panique devant des Bretons survoltés.

"Je redoutais ce match, en raison de la valeur de Rennes, et de notre degré peu avancé de préparation, nos entraînements ayant été cette semaine, en raison du mauvais temps, encore plus difficiles à organiser que d'habitude. Ajoutons-y l'absence de Skoblar, et voila beaucoup de raisons pour expliquer ce nul face à un rival de tout premier ordre..."

oOo

Didier Couecou, auquel nous disions en plaisantant "on va vous appeler monsieur un but par match" nous répondit :

"Josip aurait peut-être bien marqué plus d'une fois" puis il poursuivait : "Ceci dit, il était très difficile d'opérer devant les buts, où la pelouse était un véritable bourbier.

"Je ne comprends pas, d'autre part que le fait d'avoir pris l'avantage ne nous ait pas décontractés, c'est tout le contraire qui s'est produit. Cela me paraît plutôt inexplicable..."

Cela ne l'était pas pour le capitaine Jules Zvunka, très déçu :

"Bien sur, nous aurions dû nous imposer après avoir ouvert la marque. Si nous ne l'avons pas fait, c'est que nous commençons à douter, après les critiques qui ont suivi notre dernier match. On nous traite comme si nous détenions la lanterne rouge et cela n'arrange pas le moral. Tout le monde nous tombe dessus au moindre faux-pas au lieu de nous encourager.

"Ne cherchez pas une autre raison à ce manque de sérénité !"

Roger Magnusson, après s'être intéressé aux résultats de la journée et avoir triomphé sans aucune modestie pour avoir prévue la large victoire de Bastia à Nantes, nous disait :

"Ce fut pour nous un match très difficile, Rennes étant une très bonne équipe. Pour ma part, je m'attendais à une rentrée modeste.

"Après ma blessure au mollet, je ne me suis pas entraîné pendant cinq semaines et je n'ai touché de ballon que jeudi, il y a trois jours. Il est normal que je faiblisse en seconde mi-temps..."

Skoblar, dans son coin, avait la figure des mauvais jours. Il échangeait quelques mots avec Verdonk qui faisait lui aussi la grimace.

J'ai souffert dans la tribune... affirmait Josip. Il vaut mieux être sur le terrain. Là, on n'a pas le temps de penser !"

Enfin Jacky Novi s'en prenait à l'état de la pelouse et à certaine flaque de boue.

"J'avais réussi à déborder et Lambert était tout seul. Si la balle arrive jusqu'à lui, le match est dans la poche. Mais elle est freinée par une flaque !"

Le football doit compter avec les impondérables et rarement ont-ils eu un rôle plus important qu'au cours de ce match...

MARCEL AUBOUR :

"NOUS MERITONS BIEN LE NUL"

Marcel Aubour n'a rien perdu de sa façon toute méridionale. Nous venions de passer le dernier quart d'heures derrière sa cage et nous lui avions vu faire une drôle de grimace, sur un certain tir de Novi.

"Avouez tout de même que nous méritions bien de repartir avec le nul. Une défaite ici à Marseille aurait été véritablement injuste. Je ne crains même pas de dire que nous avons frôlé l'exploit avec ce dernier tir de Keruzore sous la barre. Nous avons eu plus d'occasions que l'O.M. sans doute, parce que nous nous sommes mieux adaptés que les Marseillais à ce train gorgé d'eau. Mais Il n'était vraiment pas facile de tenir debout aujourd'hui. De toute façon, je ne pouvais pas perdre. C'était aujourd'hui la Saint-Marcel !"

Jean Prouff, après avoir félicité ses hommes nous dit sans ambages :

"Je ne comprends pas pourquoi nous avons démarré seulement après avoir encaissé un but. Si nous avions appuyé nos actions un peu plus tôt, nous aurions gagné ce match facilement, car je n'ai pas reconnu notre rival. Aujourd'hui, l'O.M. était véritablement bon à prendre..."

C'était aussi l'opinion de beaucoup de spectateurs objectifs.

Louis DUPIC

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O.M. : 1 - RENNES : 1

DEMI-ECHEC ou DEMI-SUCCES ?..

A Marseille décidément la pluie est au rendez-vous du championnat. Mais, si les conditions atmosphériques n'avaient eu que très peu d'incidence le dimanche précédent, hier, en revanche, le mauvais temps a, sans doute, été le trait dominant de ce match OM- Rennes.

Gênés par l'état du terrain, les joueurs des deux camps ont commis ainsi pas mal de maladresses, qu'il faut, bien sûr, s'empresser de pardonner.

Quoi qu'il en soit, en considérant certaines actions ratées le plus souvent d'un cheveu, on peut en déduire que la marque aurait évolué d'une tout autre manière sur un terrain sec. Pour être logique, disons que le score de parité reflète assez bien la physionomie d'une partie entre deux bonnes équipe de division nationale. La rencontre fut d'un très valable niveau technique. Un bon match comme devait le souligner le président Leclerc, à la rentrée aux vestiaires.

C'est une fiche de consolation, même si les supporters eux, auraient préféré une autre tournure pour cette évènement du football français. Demi-échec ou demi-succès ? On peut, en tout cas, se poser la question après avoir vu un onze rennais bougrement entreprenant.

QUE D'EAU, QUE D'EAU !

On se doute que sur un véritable marécage les premières escarmouches donnèrent lieu à quelques glissades spectaculaires. Mais il apparut tout aussi évident que Rennes n'était pas venu pour jouer la défensive. Un slalom de Verdonk dès la troisième minute. Puis, pour démontrer qu'il était également sur le terrain, Magnusson montra le bout de son nez. On retrouvera ainsi son dribble merveilleux et ceux ou trois relais successifs avec Gress, suivis par autant de centres, sonnèrent les premières alertes dans le camp breton.

La première action dangereuse, cependant, fut à l'actif de Rennes. Le jeune Keruzore mis en possession de la balle sur remise en touche de Terrier, adressa un tir terrible qui vint percuter la transversale de Carnus (9e). Bosquier apporta une réponse à sa manière en reprenant de plein fouet un centre en retrait de Gress. La balle, cette fois, frôla le montant (10e).

L'O.M., grâce à Verdonk, eut encore une magnifique occasion d'ouvrir la marque. Le centre de la gauche du Hollandais arriva d'abord sur la tête de Bonnel qui écrasa à son tour la balle sur le poteau. Couecou reprit à bout portant mais hélas à coté (18e).

On pouvait vraiment accorder les circonstances atténuantes à toutes ces légères erreurs d'appréciation car on avait rarement vu la pelouse du stade vélodrome dans un tel état. Carnus s'opposa avec brio à un bon tir de Lenoir (27e) puis Aubour vint chercher dans l'angle de sa cage une reprise judicieuse de Coudou à la 30me minute. La première demi heure passée, l'O.M. et Rennes étaient donc toujours à égalité.

MI-TEMPS SANS BUT

Aubour eut alors deux arrêts déterminants. Le premier sur une tentative appuyée de Magnusson qui prenait le chemin des filets (33e) le second sur une tête à bout portant de Couécou (36e). Et le public commençait à s'impatienter en ne voyant rien venir, comme on dit. C'est ainsi que le nom d'Emon, le 12e homme, retentit dans les gradins, sur l'air des lampions. L'O.M. pourtant, vu les circonstances et l'adversaire, n'avait pas grand chose à se reprocher. Sa bonne volonté à chercher la faille était évidente. Sa manière beaucoup plus probante que le dimanche précédent. Il manquait simplement la réussite.

Toujours est-il qu'à la pause, le score n'avait pas encore été ouvert.

TETE DE COUECOU : BUT !

A la reprise, beaucoup de joueurs olympiens avaient changé de maillot. Et pour cause !

Cela n'empêcha pas Terrier, admirablement servi par Keruzore, de mener un sprint solitaire. Sur le centre-tir de la droite, Carnus souleva les applaudissements de l'assistance en effectuant un arrêt de grande classe (47e). La pluie avait cessé, mais l'O.M. ne parvenait pas à prendre l'ascendant sur son adversaire. Tandis que Rennes, à l'aise au milieu du terrain, perdait sa belle assurance à l'approche des buts. Il fallait pourtant que l'O.M. tente quelque chose.

Verdonk allait échappait à Cosnard, quand l'arrière rennais le retint par le bras, presque au point de corner. Coup franc indiscutable que le Hollandais botta lui-même. La bale s'éleva, vint trouver au centre la tête de Couecou. Cette fois, Aubour ne put rien sur la reprise fulgurante de l'avant centre marseillais. Enfin, les Olympiens venaient d'ouvrir la marque (58e).

Rennes, bien entendu, essaya de réagir pour remonter ce petit but. Les Bretons furent à deux doigts de réussir dans leur entreprise. Mais le tir lobé de Keruzore, une fois encore, vint percuter la transversale (63e). l'O.M. avait eu chaud. Aubour, toutefois, fut bien inspiré en repoussant en corner et du bout des doigts, un de ces tirs tendus dont Jacky Novi a le secret (65e).

EGALISATION POUR LENOIR

Dans les minutes qui suivirent, l'O.M. fut davantage à l'ouvrage que Rennes. Mais les avants bretons pourtant alimentés de brillante façon par un Keruzore omniprésent, manquaient toujours autant de réalisme dans la surface de vérité. Ils allaient néanmoins parvenir à obtenir une égalisation méritée certes, mais qui, à l'origine, fut assez heureuse dans sa réalisation. Carnus, en effet, semblait bien placé sur ce tir de Lenoir. Hélas, la balle fut déviée au passage par un défenseur marseillais (Bosquier en l'occurrence), Carnus ne put que constater les dégâts. L'O.M. était rejoint au score (77e). On imagine que les Olympiens jetèrent alors toutes leurs forces dans la bataille pour forcer l'adversaire. Ce succès il faillit venir avec un nouveau tir de Novi qui manqua d'un rien l'encadrement (85e). Puis par un gauche appuyé de Verdonk sur lequel Aubour n'eut pas à se détendre (89e). La trajectoire avait été mal calculée de quelques centimètres. C'était le tir de la dernière chance olympienne d'arracher le succès. L'arbitre, peu après , siffla la fin de l'explication sur un nouveau match nul.

L'O.M. abordait ainsi la phase retour du championnat de la même manière qu'il avait entamé la saison. C'est à dire avec deux partages des points successifs.

Espérons que la suite sera aussi heureuse. En état actuel des choses, c'est la seule conclusion que l'on puisse avancer.

Jean FERRARA

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LES QUESTIONS

QUE L'ON SE POSE

FAUT-IL S'INQUIETER DE LA BAISSE DE REGIME AFFICHEE PAR L'ATTAQUE OLYMPIENNE ?

Deux buts en deux matches dont un sur penalty, ce n'est évidemment pas beaucoup pour l'attaque reine du championnat de France. Mais il est également bien certain qu'on ne saurait se passer impunément d'un buteur tel que Skoblar.

Il ne faut pas oublier non plus la bonne partie fournie par l'équipe rennaise qui, faisant beaucoup mieux que se défendre, a su très bien contrecarrer les offensives de son adversaire.

Si le match nul concédé devant Ajaccio avait quelque chose de surprenant vu le classement moyen de l'équipe corse, celui d'hier n'a rien en soi de bien alarmant compte tenu de la valeur de l'opposant (qui occupait tout de même le fauteuil de dauphin) des conditions de jeu défavorables, et de la partie honnête fournie par les Marseillais.

Ce qui nous amène tout naturellement à la seconde question :

QUE VAUT LE STADE RENNAIS ?

les Bretons ont fait le match que l'on attendait d'eux : sérieux mais jamais ennuyeux. Le beau football est élevé chez eux à la hauteur d'une institution et ils se sont montrés parfaitement fidèles à leur image de marque.

Comme l'an dernier lors de la demi-finale de coupe jouée au Stade Vélodrome, ils ont fait montre d'un fond technique irréprochable - en dépit, répétons-le de conditions atmosphériques exécrables.

Pour jouer les tout premiers rôles, il ne semble leur manquer d'un buteur d'élite. A cet égard, il est dommage que Lenoir, leur seul réalisateur, se trouve par la force des choses exilé à l'aile gauche. Son passage au centre de l'attaque s'avéra, d'ailleurs, déterminant.

Quant à Keruzoré, il a confirmé de brillante façons tout le bien que l'on pensait de lui ?

VERDONK ?

Après trois matches disputés sous le maillot blanc, on peut mieux juger le nouvel ailier gauche olympien.

Il a fait excellente impression, hier, et le public ne s'y est pas trompé, qui a scandé son nom à plusieurs reprises. Ses centres très précis, expédiés la plupart du temps au premier poteau n'ont hélas ! pas toujours été exploités. C'est cependant à la suite d'un coup franc tiré par le Hollandais que Couecou put ouvrir le score.

Mais pourquoi les Marseillais hésitent-ils à lancer cet ailier vif argent dans les grands espaces qui s'ouvrent à lui ?

A l'encontre de Magnusson, Verdonk véritable ailier de débordement, se montre beaucoup plus dangereux sur les longues balles "dans le trou" que sur les remises effectuées dans les pieds.

En tout état de cause, on revenait avec plaisir à son association avec Skoblar (réalisée une mi-temps devant Avignon). Il serait étonnant que le Yougoslave ne tire pas un grand profit des services impeccables du Hollandais.

Alain PECHERAL

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HISTOIRE DE SE RECHAUFFER

L'humidité vous collait à la peau dans l'enceinte du Stade Vélodrome, aussi est-ce sans doute histoire de se réchauffer que de nombreux spectateurs participèrent à une bagarre avant le coup d'envoi, dans la tribune Ganay

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QUELQUES NOTES GAIES

Nous n'avons pas l'habitude de voir une forêt de parapluies se dresser dans les gradins du Stade Vélodrome, hier, ils étaient de couleur noire, en majorité, mais il y en avait des jaunes, des rouges, des bleus. Quelques notes gaies dans la grisaille à la "Quai des Brumes".

 

 

 

 

 

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