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Résumé Le Provencal

du 06 mars 1972

 

Une précieuse victoire !

Mais où sont les "DOGUES du grand L.O.S.C. de jadis

LILLE - La Société Protectrice des Animaux devrait se pencher sur l'évolution de la race canine dans le Nord. Pour tout dire les "Dogues" d'aujourd'hui n'ont qu'un rapport très éloigné avec ceux qui, jadis furent le symbole et le porte-drapeau sportif des rudes et laborieuses populations de la Flandre française.

Dès le coup d'envoi, ce qui nous frappa le plus, bien avant que les Olympiens n'eussent frappé deux fois, est l'énorme différence existante entre l'environnement de la rencontre et que l'on pouvait voir sur le terrain.

Nous avions été abreuvés de musique militaire : "La P'tit Quinquin" etc. Tout y était passé, sur des rythmes martiaux. Le vieux stade Henri Jooris était aussi plein que le panier de la ménagère revenant du marché. Le temps gris était typiquement du Nord ; on pouvait s'attendre à un engagement total des Lillois, un match à l'abordage, à un choc.

 LES VRAIS "DOGUES"

ÉTAIENT MARSEILLAIS

Or, il se trouve que cette équipe du L.O.S.C. est faite, presque dans sa majorité, de joueurs ne pouvant s'exprimer complètement que dans la finesse, les petites passes, les petites choses, le jeu contourné, fignolé à l'extérieur par un Marseillais, Albaladejo, par exemple.

Bref, les farouches "Dogues" tant redoutés étaient diminués. Certes, on ne peut rien leur reprocher. À défaut de pouvoir mordre, ils sortirent parfois les griffes, mais tout cela, même quand ce fut assez bien joué, comme en première mi-temps, ne pouvait mettre en réel danger la solide équipe olympienne.

En fait, les vrais "Dogues" étaient marseillais : ils s'appelaient Zwunka, Bosquier, Novi, Bonnel, Lopez, etc., ce qui a dû faire rêver les vieux supporters du grand L.O.S.C.

Nous avions craint pour les hommes de Lucien Leduc un assaut au sabre, et ce fut notre plus grande surprise : ils se trouvèrent placés devant un assaut au fleuret, avec des armes le plus souvent mouchetées.

 LE SUSPENSE

JUSQU'AU BOUT

De ce fait, nous avons passé dans les tribunes du stade Henri Jooris un après-midi confortable et reposant. De bout en bout, nous avons eu l'impression que l'O.M. finirait par l'emporter, d'une façon ou d'une autre, en dépit de l'excellente partie fournie par le gardien lillois Delangre et des fantaisies d'un l'arbitre sifflant à tort et à travers.

Il se trouve cependant que les Olympiens eurent la coquetterie d'entretenir le "suspense" jusqu'au bout.

À cinq minutes de la fin, ils ne menaient que par 1 à 0, et chacun sait que cette marge infime ne met jamais une équipe, fût-elle visiblement la plus forte, à l'abri d'un but heureux de l'adversaire.

C'est d'ailleurs ce qui faillit se produire peu avant que Skoblar ne marquât le but décisif, quand Baraffe se trouva seul devant Carnus et fut intercepté in extremis par le gardien marseillais.

Pourtant, au cours de cette deuxième mi-temps, l'O.M. avait dominé autant que faire se peut. Après 45 bonnes premières minutes, les Lillois s'étaient complètement désintégrés. Leur équipe faisait eau de toutes parts, et l'on se demande encore comment l'O.M. ne réussit pas, alors, à s'assurer une confortable victoire beaucoup plus tôt.

 UN BON MATCH

OLYMPIEN SANS PLUS

Tous ceux de nos lecteurs ayant vu l'O.M. contre Nancy nous demanderons sans doute :

"L'équipe s'est-elle complètement retrouvée ?"

Et bien oui ! et non.

Pour nous, qui voyons jouer les Olympiens presque chaque dimanche depuis plusieurs années, leur match à Lille peut-être qualifié de bon ou d'assez bon, mais pas de très bon.

Dans leur meilleure forme, ils eussent taillé en pièces cette équipe lilloise, pas foncièrement mauvaise, mais légère et très imprudente en défense.

Finalement, les Olympiens gagnèrent par 2 à 0, mais le résultat ne fut définitivement acquis jusqu'à 5 minutes de la fin.

C'est assez dire qu'ils ont joué dangereusement avec le feu.

Il nous a semblé que cette équipe marseillaise, sortant d'une mauvaise série, doutait encore d'elle.

Les spectateurs lillois que nous avons interrogés, la rencontre terminée, nous ont dit unanimement :

"Votre équipe était la plus forte. Sa victoire ne se discute pas. Mais elle ne nous a pas éblouis".

 DES CONSÉQUENCES

HEUREUSES

Le point de vue des joueurs, des dirigeants et des quelques supporters de l'O.M. présents à Lille est très différent.

Pour eux l'important était de gagner, et l'O.M. ayant maintenant une avance de 4 points sur Nîmes, va retrouver son équilibre et sa sérénité.

Dans les coulisses du club, les bruits les plus pessimistes avaient couru, certains parlaient même de révolution de palais possible, sinon probable.

Cette précieuse victoire va dégager complètement le ciel olympien.

Deux matches que l'on peut supposer faciles contre Montluçon, vont faire le reste.

On peut espérer qu'une fois qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe, les Olympiens vont reprendre le championnat avec un moral tout neuf.

Tant et si bien que même si l'O.M., n'a pas fait à Lille un très grand match, compte tenu de sa valeur réelle, ce succès devrait avoir des conséquences très favorables.

N'anticipons pas, il faut attendre les matches contre Nice, Nîmes, Bastia et Nantes pour y voir plus clair. Cependant, plus que jamais, nous croyons que l'O.M. conservera son titre.

Ce virage à Lille était quand même difficile à négocier. Il a été pris, sinon avec brio, du moins avec efficacité.

N'en demandons pas plus aujourd'hui.

Comme nous l'a dit Lucien Leduc :

"À chaque jour suffit sa peine".

Maurice FABREGUETTES 

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M. LECLERC : "du gin...

...dans la camomille"

LILLE - Crottés, trempés autant par la pluie que par la sueur, les joueurs marseillais n'en ont pas moins regagné les vestiaires avec un large sourire sur les lèvres.

Tout le monde, dans cette délégation olympienne, avait visiblement la sensation d'avoir réalisé une excellente affaire. Le premier à nous faire ces confidences fut René Gallian :

"Pour les débuts dans mes nouvelles fonctions, nous disait-il, je crois que j'ai été gâté. L'O.M. a remporté aujourd'hui une très belle victoire. Après un début équilibré, tous les gars se sont magnifiquement retrouvés en deuxième mi-temps pour faire la différence. C'est le type même du succès collectif.

"Je pense, cependant, que Carnus mérite une mention spéciale. Ses arrêts en fin de rencontre ont fini par décourager les attaquants lillois.

Même opinion pour Marcel Poujenc qui n'avait pas manqué, lui non plus, cette 26me journée de championnat :

"Nous avons toujours contrôlé le jeu, et si nous ne l'avons emporté que par 2 à 0, c'est surtout parce que Delangre a effectué dans sa cage une partie remarquable.

"Carnus, d'ailleurs, n'a rien à lui envier. Ses diverses interventions et notamment en fin de rencontre, ont été déterminantes.

Lucien Leduc, lui non plus, n'échappait pas à la bonne humeur générale :

"J'estime, nous affirme-t-il, que Lille, dans sa situation, était un adversaire à ne pas mésestimer. Cette impression s'est confirmée sur le terrain où nous avons eu à livrer un match difficile. Notre succès à mes yeux n'en a que plus de valeur. Je regrette simplement qu'on n'ait pas appuyé davantage nos actions après avoir ouvert la marque. Nous nous sommes exposés ainsi à une égalisation toujours possible de l'adversaire. Heureusement, Carnus était en grande forme et ses camarades ont fait le reste.

"On peut aussi faire des réserves sur la façon d'arbitrer de M. Bancourt, le premier but de Novi, par exemple, était à mon sens tout à fait valable. Mais enfin, ne chicanons pas. C'est une bonne victoire".

 UN PRÉSIDENT

SATISFAIT

Nous avons retrouvé d'autre part, un président beaucoup plus détendu. M. Leclerc, visage radieux, commentait même la rencontre d'une façon imagée :

"Voilà des succès comme je les aime ! Les joueurs de l'O.M., aujourd'hui avaient mis du gin dans leur camomille, pour reprendre une formule où il est question de tigre et de moteur. Nous avons donc joué comme il fallait. La balle a circulé rapidement, sans fioritures inutiles.

"Dans ces conditions, pensez bien qu'il n'y a pas de reproches à formuler. J'ajouterai que dans les promesses de Delangre, le score eut été sans doute plus lourd. Aucune comparaison, en tout cas avec le dernier match contre Nancy".

Sur ces entrefaites, quelqu'un demanda au président olympien s'il n'y avait pas du nouveau à envisager dans le club des champions de France.

M. Leclerc eut alors cette réponse savoureuse :

"Eh bien ! maintenant, à part d'enlevé Skoblar de l'équipe, je ne vois pas ce que je pourrais vous annoncer en guise de sensationnel..."

Comme on le voit, il était bien question d'une plaisante atmosphère.

Eugène Steppe, lui aussi, avait suivi la partie en témoin intéressé. Il se contenta de nous rappeler son pronostic :

"Je vous avais prédit que l'O.M. se rachèterait à Lille !".

 LES JOUEURS :

"DEUX POINTS PRÉCIEUX"

L'opinion des joueurs, maintenant.

Jules Zwunka, comme toujours après un match, se rasait consciencieusement devant la glace.

"C'était une partie qu'il fallait gagner à tout prix, disait-il. L'O.M. a réussi dans son entreprise et de ce fait on peut faire état d'une réelle satisfaction. Nous avions appris, à la mi-temps, que Nîmes était accroché sur son terrain. C'était l'occasion pour nous de trouver de l'une énergie supplémentaire et d'empocher un nouveau point précieux. Voilà qui est fait ! Nous pourrons nous rendre à Nîmes avec un peu plus de sérénité".

Novi, lui regrettait, bien sûr, que l'arbitre ait annulé son but : 

"Qu'y faire, soulignait-il d'un air résigné. M. Baucourt était le seul maître sur le terrain. Mais Didier, soi-disant hors jeu, ne participait pas à l'action. À mon avis ce premier but était tout à fait valable. Enfin n'en parlons plus, le principal est d'avoir gagné".

Couecou, en revanche, n'était pas mécontent d'avoir ouvert la marque :

"Même sur penalty, affirme-t-il le visage rayonnant, cet après-midi, nous avons joué en équipe comme devant le Red Star. Nous avons fait courir les Lillois en première mi-temps et cette tactique finalement s'est avérée payante, dans la deuxième partie de la rencontre".

"Moi, soulignait Magnusson, j'ai été un peu inquiet en première mi-temps en voyant que nous ne parvenions pas à prendre Delangre par défaut. Mais, à la reprise, j'ai été tout à fait rassuré. L'O.M. dominait nettement son sujet. Nous aurions pu, avec un peu de chance, inscrire un ou deux buts supplémentaires".

Lopez et Kula, les deux arrières, étaient tout à fait d'accord en nous livrant leur impression : "Deux points de mieux ! Comme disait quelqu'un de célèbre : "Pourvu que ça dure ! Pour parler sérieusement, nous avons mérité notre victoire".

Bilan positif également pour Carnus, que tout un chacun félicitait pour sa brillante partie : "C'est mon métier d'empêcher l'adversaire de marquer, avouait-il en toute modestie. Ce qui est à souligner, ce sont nos quatre points d'avance.

Hodoul de son côté, avouait son impatience sur le banc de touche : "Je crois qu'il est moins pénible d'être sur le terrain", ajoutait-il en conclusion.

Quant à Skoblar, l'oeil toujours aussi sombre, il pensait déjà à d'autres aventures : "Le match de Lille s'est terminé par un succès. Il ne nous reste plus qu'à continuer, car la saison n'est pas encore finie".

Un mot pour écrire l'état d'esprit dans le camp lillois. Les joueurs, à l'image de Prieto, qui pleurait à chaudes larmes, étaient déçus.

"Le penalty, qui a permis à l'O.M. d'ouvrir la marque, disait l'entraîneur René gardien, m'a paru bien sévère. Par ailleurs, l'arbitre tout au long du match, ne nous a guère facilité la tâche. Cependant il n'est pas question de discuter de notre défaite. Elle est difficile à digérer, bien sûr, car notre maintien en Division Nationale est désormais compromis. Mais l'O.M. était le plus fort. Alors, nous n'allons plus qu'à nous incliner".

Jean FERRARA

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SKOBLAR a mis fin au suspense

Zami, Michel Jazy, Adamo, Jean-Claude Bouttier, ce dernier venu en droite ligne de Rome, tels étaient, entre autres vedettes, les acteurs du match d'ouverture.

Comme quoi le public lillois avait eu matière à tromper son impatience avant la rencontre qui, il faut bien le dire, avait mis en émoi la grande cité normande nordiste. Bien avant l'heure du coup d'envoi, plus une seule place n'était disponible dans le vieux stade Henri Jooris. Les pronostics les plus optimistes donc n'avaient pas exagéré. La venue de l'O.M., à Lille était bien événement escompté.

En dépit du ciel bas, un vrai temps du Nord, nous avons trouvé dans les gradins une ambiance extraordinaire. Avec une telle assistance, le L.O.S.C. a prouvé, hier après-midi, qu'il était digne de figurer parmi l'élite du football français.

OCCASIONS PARTAGÉES

Mais l'O.M., comme on s'en doute, était animé par de toutes autres considérations en entrant sur le terrain. Malgré les accents du "Petit Quinquin" dispensés tout à l'heure par un orchestre militaire, ce sont les Marseillais qui attaquent les premiers. Cependant, le tir de Skoblar, sur passe de Bonnel, est nettement à côté du but de Delangre (4e mn).

La réplique lilloise d'ailleurs, ne tarde guère. L'O.M. est même obligé de concéder le premier corner, à l'issue duquel Bosquier est touché dans un choc avec Prieto (9me) sans grand mal heureusement.

On note ensuite une belle montée offensive de Kula qui démarque Couecou. Mais la dernière passe, à Gress, en position de tir, est interceptée, de justesse (14e mn).

Carnus, pour sa part, est à l'ouvrage sur un centre de Copé, et capte bien la balle sur la reprise de Bajic (16e mn). Le gardien marseillais se distingue encore sur un tir de Dubreucq (19e mn).

Ce qui prouve que Lille fait mieux que se défendre, jusqu'ici tout au moins. Une bonne occasion, pour l'O.M. toutefois. Couecou, de son aile gauche, trouve la tête de Skoblar. Delangre, bien placé, arrête (20e mn).

BUT REFUSÉ À NOVI

A partir de ce moment-là, la physionomie semble prendre une tournure différente. Mais l'arbitre, M. Bancourt, a refusé un but marseillais, admirable dans sa confection. Après un échange sur l'aile droite, Gress avait servi Novi, à 20 m. du but lillois. La reprise fulgurante du pied gauche de l'internationale secouait les filets de Delangre. Hélas ! le juge de touche avait vu un hors-jeu de position de Couecou, qui n'était pas paru évident à tout le monde (33e mn). L'O.M. perdait ainsi le bénéfice d'une très belle action répétons-le.

Encore un coup de tête remarquable de Skoblar qui manque l'encadrement (38e mn). Magnusson, de son côté, écope d'un avertissement au terme d'une petite interrogation avec l'arbitre (39e mn).

Les derniers faits notables avant la pause sont, d'abord un tir lobé de Gress que Delangre intercepte du bout des doigts (40e mn), puis, une tentative de Cope que Carnus stoppe avec un égal bonheur (42e mn).

Sans que le score ait été ouvert, le public, on peut le dire, avait assisté à une très honorable première mi-temps.

PENALTY :

BUT DE COUECOU

La seconde période débute avec la pluie et un slalom de Magnusson, ponctué d'un tir violent sur lequel Delangre est une fois de plus à la réception (47e mn). Le gardien lillois confiance son excellente forme, 2 minutes plus tard, en s'opposant à un retourné acrobatiques de Couecou (49e mn). Didier ne se décourage pas pour autant. Il lance coup sur coup, deux raids solitaires qui mettent à contribution la défense lilloise, mais sans autre dommage.

Il apparaît pourtant que l'O.M. a passé la vitesse supérieure. Impression se confirme quand Gress entre la surface de réparation. Mais il est écroulé, au moment d'armer son tir, par la forme. Penalty, dit l'arbitre, sans hésiter une seconde. Couecou chargé de la réparation ouvre le score sans rémission (54e mn). L'O.M. mène enfin à la marque.

Lille, qui avait vaillamment résisté jusque là, essaie d'en appeler à ce coup du sort. Un tir de Cope, au-dessus (56e mn), prouve que le L.O.S.C. n'a pas renoncé à rétablir l'équilibre. Il n'empêche que l'O.M. a désormais la situation en main.

La balle circule d'un pied marseillais à l'autre, de Delangre doit arrêter un bon tir de Magnusson (64e mn) et un autre appuyé de Skoblar (65e mn). Incontestablement, le champion de France domine maintenant.

Lille concède une succession de corners, et sur l'un d'eux, Skoblar, de la tête, manque d'un rien l'encadrement (74e minute).

Quoi qu'il en soit, cette défense lilloise, que l'on disait si perméable, ne s'en tire tout de même pas trop mal. Car en l'occurrence, c'est bien l'attaque qui n'est pas à la hauteur.

Témoin, cette incursion de Baraffe qui arrive seul devant Carnus et tire dans les bras de l'ultime défenseur olympien (79e mn).

Il faut tout de même préciser que le gardien international était intervenu de façon fort opportune.

LE DERNIER MOT

À SKOBLAR

Une reprise de Prieto, nettement au-dessus (83e mn), est une des dernières chances de rétablir la situation. L'O.M., en effet, va frapper une deuxième fois.

Au départ, un centre de Kula de l'aile gauche. Skoblar, au centre, amortit de la poitrine la passe de l'arrière gauche. Il évite la charge de Le Roux, et calmement met la balle hors de portée de Delangre (85e mn).

C'en est fini des espérances lilloises. Malgré un dernier baroud d'horreur que Carnus se charge d'enrayer (trois arrêts successifs de grande classe), la marque n'évoluera plus. L'O.M. enlèvera ainsi le gain de la rencontre. Une victoire qui sera, sans doute, précieuse pour l'avenir immédiat et même lointain des champions de France.

Jean FERRARA

 

 

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