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Résumé Le Provencal

du 17 août 1972

 

5-2 : ECLATANTE VICTOIRE

 

Bonnel (3 buts) a conduit le bal

Pour des raisons heureuses et saisonnières, nous n'avions pas vu jouer l'O.M. depuis la finale de la Coupe.

Par conséquent, comme la plupart des nombreux spectateurs du Stade Vélodrome, nous avions ce que l'oeil neuf.

Nous allions découvrir Nagy, voir le Bastiais Franceschetti sous le maillot blanc (provisoirement bleu hier soir) et essayer de juger les premiers effets de l'entraînement de Kurt Linder sur l'équipe.

Beaucoup de choses pour un seul homme et un seul match.

BONNEL ;

"JAMAIS DEUX SANS TROIS"

La première impression fut extrêmement favorable. Pendant une vingtaine de minutes l'O.M.devait jouer en champion de France.

Un jeu simple, direct, généralement dans le sens de la longueur du terrain et basé sur le mouvement perpétuel des dix joueurs de champ.

Curieusement le football est toujours capricieux - Bonnel fut le buteur de cette période initiale, tandis que les plus redoutables essais de Skoblar trouvaient un Chaveau inspiré à la parade.

Donc les deux buts particulièrement précieux que marqua Bonnel furent certainement qualifiés d'idiots par l'entraîneur des Lyonnais, l'Aixois Mignot.

Pour nous qui connaissons Bonnel, on ne peut mieux, ces deux buts récompensaient l'extraordinaire sens de l'opportunité (le pifomètre si vous préférez) qui caractérise et fait tout le charme de ce football vraiment inusable.

Vous savez déjà que Bonnel offrit, dès la reprise du "jamais deux sans trois" à son public, réalisant ainsi le premier "coup de chapeau" de sa carrière olympienne (1).

L'age n'est rien, quand on a la foi et la santé.

NAGY :

IMPRESSION TRES FAVORABLE

Le troisième but de Bonnel avait été marqué au bon moment, il fut en fait le véritable tournant du match. Le coup dont Lyon ne devait pas se remettre.

Car, après l'excellent long moment de l'O.M. en début de mach, les Lyonnais avaient réagi de façon assez remarquable.

Sous l'impulsion du Yougoslave Trivic, de Prost, de Ravier... et bien sur du tandem Chiesa -Di Nallo, ils avaient semblé pouvoir renverser la situation.

Le but de Chiesa - un coup franc brossé à la perfection - avait été le résultat logique de ce retour de manivelle lyonnais.

Bref, nous avions assisté à une première mi-temps intense et de qualité.

Pour ce qui est des deux nouveaux olympiens, si Franceschetti avait paru un peu dépaysé sous le N.10, Nagy s'était montré sous un visage tous séduisant.

Rapide, travailleur, clairvoyant et doté d'une frappe hongroise (le contraire serait surprenant) il décocha deux tirs redoutables qui permirent à Chaveau de réussir autant d'arrêts de classe.

DOMENECH !... DOMENECH !...

Hélas... Hélas ! Si la première mi-temps ne mérite que des félicitations générales, la deuxième ressembla à du football, comme le catch ressemble à la boxe, quand cette dernière mérite le qualificatif de notre art.

La folie fut tellement contagieuse que devant nous en fin de partie se déroula une bagarre générale entre spectateurs sans doute d'avis contraire.

Une belle préparation, en tout cas, pour le match O.M. - Juventus prévu, comme chacun le sait, au stade Gerland de Lyon. Commençons par extraire de la fournaise ce qui resta de vrai football.

Deux buts de Skoblar, le premier à la Josyp (vitesse, coup d'oeil... et coup de patte du tigre), le second sur un penalty on ne peut plus discutable.

Lyon eut quelques réactions foudroyantes ; un fort joli but de Chiesa - Di Nallo, un tir sur la barre... et un but refusé pour hors-jeu.

En ce qui concerne le jeu dur, Domenech s'est signalé à l'attention... Quelle classe, pourtant, ce jeune loup !

Faisant, cependant, une remarque finale, Domenech, Domenech (sur l'air de lampions) pourtant ce sont Miharlovic et Baeza qui furent les auteurs des deux charges les plus visiblement dangereuses

Maurice FABREGUETTES

(1) c'est une erreur. Le match terminé et notre article déjà composé, Bonnet rayonnant nous a dit : "Non, ce n'est pas la première fois. Déjà contre Bastia ou Ajaccio (je ne me souviens plus), dans la boue en tous cas, j'avais marqué 3 buts.

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Kurt Linder : "Pour des débuts, ce n'est pas mal..."

A leur rentrée aux vestiaires les joueurs marseillais, paradoxalement avaient le visage davantage marqué par la colère que par une joie débordante.

C'est que les uns et les autres n'avaient pas tellement apprécié cette façon des lyonnais, ces divers incidents et toutes ces plaies et bosses dont Nagy avait été la principale victime.

Après quelques instants de retraite, quand tout le monde eut ses idées en place, on ne retint plus, bien entendu, que la brillante victoire. Et les sourires, comme de juste de revenir. M. Gallian, le beau premier ne se priva pas de communiquer sa satisfaction.

"Vous voyez, nous dit le président, je reviens de mes courtes vacances pour assister à un beau succès de l'O.M. Ces cinq buts marqués nous autorisent, je crois, pas mal d'espoir. Comme le match lui-même fut un très bon spectacle, je suis comblé. Dommage, ces incidents de fin de partie. On ne peut que les déplorer, mais mon rôle ne me permet pas de les juger. Disons qu'il peut arriver à tout joueur de perdre le contrôle de ses nerfs pendant une partie importante. Le fait intéressant pour moi est que l'équipe est apparue encore meilleure qu'à Sedan. Ce qui prouve que nous sommes donc sur la voie du progrès.

"Je vous signale d'autre part, que j'ai profité de mes quelques jours de repos pour aller à mon tour "espionner" la Juventus. Une très bonne équipe. Mais, à dire vrai, je m'en doutais un peu.

 LINDER : "PAS MAL, PAS MAL"

L'opinion de l'entraîneur maintenant. On sait que Kurt Linder attendait beaucoup de cette première confrontation devant le public marseillais. Après la nette victoire de ses joueurs son attitude indiquait clairement qu'il n'était pas mécontent.

C'était notre première partie devant nos supporters. Alors, pour un début, l'O.M. ne sait pas trop mal débrouillé. Nous avons pris un très bon départ en marquant deux buts. C'est exactement ce que je souhaitais : surprendre notre adversaire.

"Et puis, à 2 à 0, nous avons marqué un peu le pas, l'adversaire a refait surface. A ce moment là j'ai commencé à douter. Car je me souvenais que Lyon, ces dernières années, avait toujours posé des problèmes à l'O.M. La preuve ses deux derniers matches nuls ici au stade vélodrome.

Heureusement mes joueurs ont su réagir à temps. Quand Bonnel a marqué le troisième but, j'ai été complètement rassuré.

"Je vous disais aussi, avant la rencontre, que les hommes étaient sûrs de leur condition. Vous l'avez vu, c'est un argument qui compte.

" Je crois qu'il faut condamner aussi tous ces incidents qui émaillent les rencontres de football. Je ne veux pas dire que la défense lyonnaise est trop rugueuse. La notre de fait pas de cadeaux non plus. Mais, enfin, à mon avis, certains gestes pourraient être évités...

"Vous me demandez maintenant si je suis satisfait du résultat ? Bien sûr, mais ce qu'il faut retenir c'est la manière. L'O.M. peut encore s'améliorer, mais, je vous le répète, ce n'était pas mal du tout.

  ZVUNKA : "MISSION ACCOMPLI !"

Du côté des joueurs, nous avons tout d'abord accueilli les impressions du jeune Bracci, dont les débuts ont été remarqués.

"Oui, nous a dit François, j'ai moins souffert aujourd'hui devant Chiesa. A Lyon, la saison dernière, il m'avait posé de plus gros problèmes. C'est peut-être que j'ai davantage confiance en moi."

Si je suis content de ma partie ? Ma foi, je crois avoir rempli mon contrat. Mais ce n'est pas à moi de juger. Quant à notre victoire, elle est indiscutable. Nous avons joué un ton au-dessus de notre adversaire".

Zvunka, en bon capitaine, savourait le prix de ce premier succès à domicile.

"A Sedan, il fallait gagner. A Marseille aussi. Voila qui est fait. Pour l'instant l'O.M. a accompli sa mission. Et c'est très important. Car avec les évènements que vous connaissez, le changement de président et d'entraîneur, de mauvais début auraient vraiment été fâcheux. Désormais nous pouvons envisager l'avenir avec sérénité.

Nagy blessé l'oeil et au genou, recevait les premiers soins quand nous sommes arrivés jusqu'à lui.

Je suis sorti au moment ou je me sentais le plus en forme. C'est pas de chance..."

Bonnel, sans qu'il ne le fasse trop paraître, n'était pas peu fier de ses trois buts.

Oui, ce soir, j'ai eu pas mal de réussite. Mais l'important avec notre victoire est que l'arbitre ne nous ait pas infligé d'avertissement..."

Franceschetti nous confiait qu'il s'habituait peu à peu à cette place d'avant centre. Daniel Leclercq, dont les longues ouvertures avaient été remarquées, nous avouait qu'il était en bien meilleure forme que l'an dernier.

Skoblar enfin faisait calmement l'analyse de cette partie pourtant mouvementée.

"Je crois que Lyon s'est énervé devant l'avalanche de buts. Il a eu tort. C'est là, au contraire, qu'il doit garder son calme. Mais il semble que notre formule soit la bonne."

  MIGNOT : INJUSTE AVEC LYON !

Dans le camp lyonnais, l'entraîneur Mignot ne cherchait pas à minimiser la victoire de l'O.M.

"Mais, disait-il, on est injuste avec nos joueurs. Domenech par exemple, je suis sûr que s'il jouait à Marseille il serait un véritable héros.

"Enfin, je n'ai pas de rancune. Je souhaite même à l'O.M. de faire aussi bien devant la Juventus.

A propos de l'équipe italienne, elle avait, cette fois, délégué M. Allodi, son manager général que nous avons retrouvé aux côtés de M. Grosso, déjà présent à Sedan.

Leur sentiment ?

Eh bien, apparemment il n'a pas varié depuis la dernière fois : "Il faudra se méfier de l'O.M. !"

Vous comprendre qu'il n'aient guère voulu s'étendre sur les détails...

Jean FERRARA.

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L'O.M. mieux armé

Le mois d'août n'en est qu'à sa moitié et l'on pouvait poser qu'une suave chaleur présiderait à l'ouverture de ka saison 72/73 de l'Olympique de Marseille au stade vélodrome.

Hélas, cette année, le dieu-temps se montre particulièrement inclément. Aussi craignait-on qu'un vent des plus violents règnerait hier soir sur la cité phocéenne, donnant à la seconde rencontre officielle de l'O.M. un caractère automnal. Fort heureusement, il n'en a rien été " l'ouverture a bénéficié d'une douceur vraiment estivale.

Au coup de sifflet de M. Mouton, les deux équipes se sont alignées de la façon suivante ;

LYON : Chauveau ; Domenech, Baeza, Mihajlovic et Lhomme ; Trivic, Prost ; Chiesa, Maillard, Di Nallo et Ravier ; No 12 Cacchioni.

O.M. : Carnus ; Bracci, Bosquier, Zvumka et Kula ; Novi, Bonnel ; Nagy, Gress, Franceschetti et Skoblar ; No12 : Leclercq.

DEUX BUTS OLYMPIENS EN 9 MINUTES

Dès la première minute l'équipe Olympienne est en action, l'attaque fuse, une combinaison Franceschetti - Novi se termine heureusement par un but de ce dernier alors que la défense Rhodanienne se montrait cafouilleuse et même désemparée, commettant des erreurs irréparables.

Ce knock-out allait-il "choquer " les hommes de Mignot ou bien, au contraire, raviver leur énergie ?

A la 5ème minute, nouvelle alerte pour Chauveau et c'est un corner tiré par Nagy sans conséquence favorable.

Chauveau a encore des ennuis à la 8me minute sur in essai lointain de Skoblar.

Le jeu se concentre dans le rectangle lyonnais. A la 9me minute, c'est le deuxième but olympien. Le public exulte. Sur un corner de Nagy, plusieurs joueurs se précipitent, Bonnel exécute un splendide heading, mais il est contré par Baeza qui dévie la balle à l'intérieur de ses filets et s'arrache les cheveux.

O.M. 2 - LYON 0.

Chauveau est encore obligé de dégager au pied sur une percée fulgurante de Skoblar. Ensuite il stoppe un coup franc de Gress.

Après un premier quart d'heure tonitruant, l'O.M.ralentit son action et vit fort justement sur son avance.

Le premier tir de Lyon est réalisé par Trivic mais Carnus l'arrête en plongeant (24me mn.).

Le même Yougoslave tire ensuite un coup franc qui passe par-dessus la transversale.

A la 30me minute, Lyon obtient un coup franc à la limite des 18 mètres. Chiesa le botte de façon magnifique dans le coin gauche et Carnus s'incliner indiscutablement.

O.M. 2 - LYON : 1

Les "Soyeux" reprennent espoir, après une longue marche dans le tunnel. La riposte est instantanée : Nagy, au milieu d'une forêt de jambes trouve la faille, mais ne bat pas Chauveau, remarquablement placé.

Trivic est déséquilibré dans sa course et tombe lourdement. Les Lyonnais croient au penalty mais m. Mouton ne siffle aucune faute contre le Marseillais.

A la mi-temps donc, l'O.M. mène par 2 à 1.

A la reprise, les Olympiens ne sont pas longs à retrouver la bonne cadence. Sur un centre de Nagy, Bonnel, en position d'inter droit et en mouvement, de la tête, décoche un heading imparable qui laisse Chauveau pantois. C'est le troisième but marseillais (49e minute) ; O.M. 3 - Lyon 1.

Un bolide de Bonnel est bien arrêté par Chauveau qui a, ce soir, bien du travail.

A la 53e minute, Nagy est touché dans un choc avec le Yougoslave Mikajlovic mais il reprend sa place dans l'attaque olympienne".

Quelques instants plus tard, Skoblar réussit un but divin du pied gauche. La foule est ravie : O.M. 4 - Lyon 1.

A la 60e minute, Nagy, qui boîte, sort et est remplacé par Leclercq.

Prost donne deux frissons à Carnus en tirant sur le montant droit (61e minute). Maillard marque un but refusé pour hors-jeu. A la 69e minute, Skoblar est retenu de la main par Domenech. L'arbitre siffle le penalty. Le Yougoslave de Marseille est sans pitié pour le keeper rhodonien : O.M. 5 - Lyon 1.

A la 72ème minute, Chiesa transmet le cuir à Di Nallo qui score. O.M. 5 - Lyon 2.

Skoblar est encore fauché par Domenech qui est copieusement sifflé par le public. Domenech est touché à son tour par des "blanc" et obtient un coup-franc.

L'atmosphère devient houleuse, la fièvre monte... mais finalement l'O.M. l'emporte par 5 buts à 2.

Alain DELCROIX

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Les réponses aux questions que vous vous posez

Le 2me but : BONNEL ou BAEZA

Les questions que l'on se pose sont nombreuses et très variées.

1) Le deuxième but de l'O.M. doit il être attribué à Bonnel ou à Baeza contre son camp ?

R. - Tout le monde l'a accordé à Bonnel, car le coup de tête de Baeza n'a fait que dévier le ballon déjà catapulté dans la cage de Lyon pat le plus jeune (de coeur) des Olympiens.

2) Est-ce la première fois que Bonnel réussit le coup de chapeau ?

R. - Non. Au moins avec l'O.M. c'est la deuxième fois.

3) Le penalty accordé à l'O.M. était-il indiscutable ?

R. - Absolument. Retenir un adversaire par le bras dans la surface de réparation est une faute sanctionnée par un penalty.

Cependant, en première mi-temps, une charge olympienne sut Trivic dans la surface de réparation méritait, au moins, un coup franc indirect dans la surface.

4) L'arbitre aurait-il du expulser Domenech ?

R. - Il semble que l'arbitre n'ait pas voulu se laisser dicter sa décision par le public.

Reconnaissons toutefois que si Domenech n'est pas un tendre, il reçoit, lui aussi, beaucoup de coups... et ne se dégonfle jamais.

Ce défenseur, d'une classe évidente, souffre un peu, comme jadis Couecou, de sa mauvaise réputation.

Dommage, car on peut penser qu'il est, en absence de Tresor, le meilleur arrière latéral français

5) Le but, sur coup franc, de Chiesa était-il arrêtable ?

R. - Peut-être, mais très difficilement. Un tir de face, quand le ballon passe dans la lucarne, est pratiquement hors de portée d'un gardien, eut-il la détente du regretté Brummel.

6) Pourquoi l'arbitre a-t-il refusé, en deuxième mi-temps, un but de Maillard sur passe de Domenech ?

R. - L'arbitre de touche avait levé son drapeau, indiquant ainsi que le jeune avant centre de Lyon était hors jeu au moment de la passe. Ce n'était pas évident du haut des tribunes, mais l'arbitre de touche était le mieux placé.

7) Skoblar, avec 4 buts, est-il actuellement en tête du classement des buteurs ?

R. - Oui ! Devant Molitor et Bonnel (3).

Mais Josip ne jouera pas mercredi contre Bastia.

Maurice FABREGUETTES

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En marge du match O.M-Lyon

35.000 spectateurs pour la "première de gala"

L'appel a été entendu ! Les journaux, les dirigeants, l'entraîneur Kurt Linder, le directeur sportif Mario Zatelli, le capitaine Jules Zvunka et les joueurs avaient demandé sur tous les tons, un appui massif du public marseillais.

Parodiant Charles Aznavour, nous pourrions nous écrier : "Ils sont venus, ils sont tous là, ceux de l'Estaque, ceux de Mazargues, ceux de Château Gombert ou bien de la Corniche..." Ils étaient 31.000 pour cette ouverture qui fut fructueuse. 3.000 de moins que l'an dernier, comme nous le faisait remarquer l'un des dirigeants olympiens M. Haon. Ils ont vibré comme aux plus beaux jours et c'était normal, car ainsi que le soulignait Bosquier, ce n'est pas tous les jours qu'un club tel que Lyon encaisse cinq buts et il a frôlé le carton de Waterloo !

Les "fans" du club au maillot blanc, étaient heureux, radieux, ils n'en espéraient pas tant ! certains nous avaient affirmé avant la rencontre... Cette saison 1972/1973 nous recommencerons le doublé ! mais ils n'y croyaient qu'à demi, car une performance qu'un club ne réussit pas couvent dans sa carrière. Après cette première, nombreux étaient ceux qui auraient signé sur le champ que l'O.M. serait encore détenteur du titre de champion et de celui de vainqueur de la Coupe, à l'issue de ces nouvelles épreuves, mais n'anticipons pas, à chaque jour suffit sa peine. L'O.M. a présenté un nouveau visage plus sérieux, mieux ordonné. Il continue à faire ces classes sur le rude chemin du plan international !

Le public a donné l'impression, lui aussi, d'évoluer en bien. Certes, on a encore échangé quelques horizons, mais nous n'avons plus vu la moindre fusée éclater dans le ciel, pas de commandos envahisseurs ni de jets de bouteilles, et si le trompettiste au paso-doble a disparu, il a été remplacé par un confrère qui, sans prétendre être Louis Armstrong, s'efforçait de galvaniser les troupes olympiennes...

Alain DELCROIX

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