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Résumé Le Provencal

du 11 août 1973

 

O.M. : un point miraculeux !

 A BORDEAUX, jouant le "contre", les

Olympiens se contentèrent de défendre (0-0)

BORDEAUX - Le moins que l'on puisse écrire est, qu'à la mi-temps, l'O.M. était largement mené aux points.

Dix corners à deux pour les Girondins et une dizaine d'occasions de buts fort nettes, dont un tir sur le poteau de Giresse, toujours pour la même équipe, contre une seule intervention de Rigoni.

Et encore en déviant de façon classique en corner un tir de 30 mètres de Leclercq, le gardien bordelais avait bien sacrifié le brio de la sécurité.

En fait, l'O.M. occupant le milieu du terrain en nombre et en force. Magnusson lui-même jouant le garde du corps de Largouet, semble-t-il plus disposé à casser le jeu qu'à le faire.

Devant une équipe aussi peu imaginative et sans doute encore sous l'effet de son échec contre Saint-Étienne, les Girondins, avec Giresse, Dos Santos, Lattuada, Jean Gallice et Tokoto s'en donnèrent à coeur joie.

Toujours les premiers sur la balle, plus vifs, plus mobiles et surtout plus précis ils menèrent une sarabande folle, laquelle malheureusement pour eux, ne donna aucun résultat positif.

Or, en football, on ne le répétera jamais assez, tout ballon n'entrant pas dans la cage n'est qu'un rêve.

QUELQUES POINTES DE MAGNUSSON

Exception faite d'un tir lointain de Leclercq dont, il a été question plus haut, l'O.M. ne sortit du trou qu'à deux ou trois reprises, quand Magnusson redevenu ailier, poussa quelques pointes dangereuses.

Le reste du temps, c'est-à-dire pendant au moins quarante minutes, on revit Skoblar absolument isolé au centre de l'attaque et, partant, impuissant.

Nous revenions deux ans en arrière, quand l'O.M. ramenait des points de l'extérieur en jouant exclusivement le contre.

Où sont passées les belles intentions collectives du début de saison ?

Alors, allons-nous revoir hier soir le scénario incertain ? À la mi-temps (0-0) toutes les suppositions pouvaient être permises.

Une équipe comme celle des Girondins, qui vient de dominer de façon écrasante sans marquer le moindre but, est toujours vulnérable.

Mais encore faudrait-il que l'O.M. sorte de son état léthargique. Quel piètre football !

La deuxième mi-temps fut absolument lancinante.

Après que Bordeaux se fut battu lui-même en laissant échapper sa meilleure occasion par maladresse, excès de précipitation ou énervement, ce qui revient au même, le jeu sombra dans le désordre.

Il est vrai que la chaleur était épouvantable, et qu'à mesure que passait le temps les deux équipes sentaient combien le moindre but, même de bric et de broc serait important.

Alors, on se mit de part et d'autre, à rater des passes et des contrôles élémentaires, à jouer à pousse ballon, à dégager en touche ou en corner pour un oui ou pour un non.

Les joueurs étaient les uns sur les autres, et l'entassement était parfois tel que l'on aurait cru assister à une partie de rugby.

Un Lourdes - Tarbes, par exemple, joué au stade municipal de Bordeaux. Quel piètre football !

La seule chose méritant d'être louée est la bonne volonté des joueurs. Mais à l'échelon du football de Première Division, ce n'est pas suffisant.

L'O.M. MOINS BON QUE CONTRE SAINT-ÉTIENNE

Contre Saint-Étienne, bien que battu par deux à zéro, O.M. avait eu le mérite, en première mi-temps de se montrer à son avantage. Un jeu collectif conduit par le milieu du terrain et de nombreuses et bonnes initiatives.

À Bordeaux, contre une équipe girondine certainement moins forte que celle de Saint-Étienne, malgré sa bonne volonté, l'O.M. se contenta de bout en bout de défense.

Ses quelques attaques entonnées peuvent se compter sur les doigts d'une seule main. Le pire est que le gardien bordelais Rigoni passa une soirée très confortable, n'ayant pratiquement aucun tir à arrêter.

Le mérite de ce match nul revient essentiellement à Trésor et à Carnus. Le premier, du fait de sa position de son adversaire direct, Tokoto, joua davantage en couvreur qu'en arrière latéral. Grâce à ce travail, son poids, sa vitesse et ses interventions rapides, il sauva un nombre considérable de situation.

Carnus fit le reste, même si la chance fut parfois de son côté.

Pour ce qui est du reste de l'équipe, ce fut l'anonymat le plus complet. Skoblar, isolé au centre du terrain, se découragea vite. Magnusson, marqué de très près, réussit quelques belles choses sur son aile, mais de manière très épisodique.

Keruzore lui-même, que nous avions vu brillant contre Saint-Étienne, ne se montra pas tellement, et Leclercq, exception faite de quelques belles phases, fut constamment pris de vitesse.

Bref, l'O.M., que nous avons vu hier soir, a ramené de Bordeaux le point du miracle. Car il est miraculeux qu'ayant eu autant d'occasions de buts les Girondins n'avaient pu en transformèrent un seul.

Maurice FABREGUETTES

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Mario ZATELLI :

"Moins bons que mardi dernier"

BORDEAUX - Quand nous sommes entrés dans les vestiaires de l'O.M., M. Gallian était en train de boire à même une bouteille d'eau minérale. La sueur sur son front indiquait nettement que la partie l'avait éprouvé.

"Oui, nous dit le président, nous avons eu chaud, et ce dans tous les domaines. Je serais curieux de savoir quelle était la température ambiante. Quant à la partie sur le terrain, vous l'avez vu comme moi, je crois que nous sommes assez heureux de repartir à Marseille avec le point du match nul".

Nous avons alors demandé au président si Magnusson avait bien été sanctionné d'un avertissement.

"C'est exact, nous dit M. Gallian, Roger Magnusson a été puni, de même que Robert Buigues, ce qui est un peu plus inquiétant, car nous risquons maintenant être privés de ce joueur qui a déjà été sanctionné lors du match d'ouverture, à Marseille. Mais je tiens à le souligner, Buigues, cette fois, n'était pas coupable et ne faisait que disputer le ballon. Quant à Roger Magnusson, il a eu le tort de s'énerver et de discuter les décisions de l'arbitre. Tout à l'heure, je vais d'ailleurs aller retrouver le directeur de jeu pour plaider la cause de nos joueurs. J'espère que le rapport permettra à la Commission d'être clémente. Sur la partie elle-même, Bordeaux, vous vous en êtes aperçu, a eu pas mal d'occasions, mais l'O.M., ce soir encore, a été loin, à mon avis, de montrer son meilleur visage. Disons en conclusion que ce résultat est un moindre mal. Mais j'ai hâte d'offrir aux supporters marseillais notre première victoire".

 ZATELLI : "MOINS BON QUE MARDI DERNIER"

Mario Zatelli, pour sa part, s'occuper à ranger les maillots de ses joueurs dans une grosse valise.

"À mon sens, nous a dit l'entraîneur, il n'y a que trois seules satisfactions à retirer de ce match : Marius Trésor, qui a réalisé une grande partie au poste d'arrière ; Carnus qui a fait des prouesses devant sa cage, et enfin le point du match nul, que nous sommes satisfaits, en fin de compte, de ramener à Marseille. Pour le reste, je crois qu'il n'y a pas grand-chose à dire. J'ai trouvé, pour ma part, que mes joueurs étaient en moins bonne condition que mardi dernier devant Saint-Étienne. Peut-être qu'ils se sont ressentis de cette intense chaleur, mais la température était la même pour tout le monde. Je signale toutefois qu'à ce rythme d'une rencontre tous les trois jours, les footballeurs professionnels et l'O.M. en particulier risquent d'éprouver pas mal de difficultés à suivre la cadence. Enfin, maintenant, nous avons quelques jours de repos ; peut-être serons-nous en mesure d'obtenir notre premier succès à domicile contre Strasbourg ?"

 SKOBLAR : L'ARBITRE NE NOUS A PAS FAVORISÉ

Quant au point de vue des joueurs, nous nous sommes d'abord inquiétés de demander à Buigues quelle était l'origine de l'incident qui avait obligé l'arbitre, une fois de plus, à sortir son carton jaune.

"C'est moi, nous a dit Robert, qui ai reçu un coup sur le mollet. Et c'est moi encore qui ai écopé d'un avertissement ! Je me suis pourtant contenté de jouer le haut ballon, je puis vous assurer. Maintenant, si ça continue de la sorte, je crois qui deviendra difficile pour moi de jouer au football de contact."

Roger Magnusson, lui non plus, n'était pas content des décisions du directeur de jeu.

"Ces sanctions des arbitres deviennent décidément systématiques contre l'O.M., nous a déclaré le Suédois d'une voix teintée de colère. nO ne peut plus disputer la balle sans être sanctionné d'un coup franc ou, comme ce soir, d'un avertissement".

M. Gallian est alors intervenu pour dire à son joueur qu'il devait faire preuve de plus de sérénité sur le terrain.

"Oui, mais, répondit Roger, il est bien difficile de garder son calme dans de telles conditions".

Georges Carnus, de son côté, se plaignait de cette moiteur extrême qui planait sur le stade vélodrome de Bordeaux.

"Je crois que, même au Brésil, nous n'avons jamais eu si chaud, reconnaissait le gardien international. Je vous avoue franchement que j'ai plaint mes camarades de courir ainsi sur la pelouse. Mais, pendant l'hiver, c'est moi qui suis souvent gelé sur ma ligne de but. Chacun son tour, en quelque sorte".

On voit que Carnus n'avait pas peur perdue le moral, mais Skoblar, lui, roulait encore des yeux chargés d'une lourde colère :

"En fin de match, c'est un défenseur bordelais qui a touché le ballon de la main et c'est moi qui ai été sanctionné d'un coup franc. Je crois qu'il devient de plus en plus difficile pour les attaquants de s'exprimer sur un terrain de football.

"Ne parlons pas maintenant de ce règlement qui accorde un point supplémentaire pour trois buts marqués. En deux matches, nous voilà déjà avec cinq points de retard sur Lyon. Il faut reconnaître que c'est mal parti".

Le mot de la fin à Marius Trésor, qui, on s'en souvient, s'était fait tirer l'oreille pour jouer au poste d'arrière latéral, mais devant son extraordinaire comportement dans la défense marseillaise et affichait un sourire satisfait.

"Je crois que toute a bien marché, nous a dit le grand défenseur international, du moment que ma place d'arrière doit rendre service à l'équipe je suis obligé de me plier à la volonté de mes que nous réussirons à sortir de dirigeants. J'espère simplement que nous réussirons à sortir de cette mauvaise période."

 PHELIPON : "VAINQUEUR AUX POINTS"

Dans le camp bordelais, on était déçu aussi par la tournure des événements. Jean-Pierre Tokoto, le premier, affirmait que ses anciens camarades avaient réalisé une bonne opération.

"Pas de chance, nous a dit l'ex-Olympien, je crois que nous méritions cent fois d'enlever le gain de cette partie. Mais enfin c'est le football, n'en parlons plus".

L'entraîneur Phelippon quant à lui avait à peu près la même opinion : "Mes joueurs, nous dit-il, ont manqué le coche en première mi-temps. Pendant cette période, il y a eu en effet pas mal d'occasions franches de buts. À chaque fois la barre, Carnus et, il faut bien le dire, la maladresse de nos attaquants ont permis à notre adversaire de s'en tirer à moindre mal. Ensuite, expérience de l'O.M. a réussi à calmer le jeu durant la seconde période. Tant et si bien que le partage des points ne nous avantage guère. Disons que s'il devait y avoir un vainqueur aux points, le succès reviendrait, mais en football, vous le savez comme moi, cette considération n'a guère de valeur.

Jean FERRARA

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Le fait du match

La médiocrité du jeu

BORDEAUX - Il faisait très chaud, hier soir, à Bordeaux, une chaleur lourde, orageuse, mais cela ne suffit certainement pas à expliquer la médiocrité du jeu en deuxième mi-temps.

Quand on voit un joueur de la classe de Skoblar rater une passe de deux mètres à l'un de ses partenaires, Leclercq trébucher sur le ballon, les défenseurs de l'O.M. renvoyer la balle n'importe où, on se demande où est le football là-dedans.

En première mi-temps Bordeaux, au moins dans la conduite du jeu, avait produit excellente impression.

En deuxième mi-temps, la fatigue jouant sans doute son rôle, et aussi la déception d'avoir raté autant d'occasions de buts, les Girondins eux-mêmes se mirent à déjouer.

Un véritable festival de passes à l'adversaire, de mauvais contrôles et des dégagements au petit bonheur la chance. Sans doute ne sommes-nous qu'en début de saison, et s'agit-il de deux équipes, celle de l'O.M. principalement, qui se cherchent encore. Mais tout de même, on pourrait attendre beaucoup mieux de joueurs professionnels français en 1973.

Nous les connaissons tous, nous savons qu'ils valent beaucoup mieux que leur médiocre partie, et l'O.M. que nous avons vu hier soir, était loin de celui que nous avions vu au cours de ses rencontres les plus difficiles de préparation. S'il devait continuer à jouer de cette façon, il n'aurait absolument aucune chance de redevenir champion de France. Sa véritable place se situerait alors au milieu de tableau.

Il y a donc encore beaucoup de choses à faire, et ce ne sont pas quelques changements de numéros qui ont de l'importance.

M.F.

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L'O.M. toujours à la recherche de son premier but

BORDEAUX - Une chaleur accablante, un stade vélodrome bordelais abondamment rempli, mais sans atteindre les records.

Un match important entre deux équipes en quête de rachat. Tels sont, au départ, les conditions et l'enjeu de cette rencontre Girondins - O.M.

Les Marseillais battus par Saint-Étienne, ont un besoin urgent de redresser la barre ; leurs adversaires, eux, se sont inclinés à Sochaux et ils ne veulent pas bien entendu, rater leur entrée officielle devant leurs spectateurs.

Rigoni et Dubouil, un moment douteux, tiennent leurs places.

À l'O.M. deux innovations par rapport au premier match : Leclercq est l'ailier gauche, Trésor et Victor Zvunka évoluent respectivement arrière latéral et stoppeur.

 DOMINATION BORDELAISE

Tout démarre assez vite pour les Bordelais, qui donnent deux coups de semonce par Lattuada, avant que Gallice, de la droite, n'oblige à détourner du pied le premier tir de la partie.

Bordeaux, comme prévu, attaque donc flamberge au vent. Un centre de Tokoto est même détourné en corner par la défense marseillaise, et le moins qu'on puisse dire et qu'on se démène beaucoup devant la cage de Carnus en ce début de partie.

Les Olympiens, cependant, ne tardent pas à se dégager par une belle montée offensive amorcée par Keruzore et terminée par un centre de Magnusson, qui sort.

Après ces banderilles de part et d'autre, le jeu se stabilise au milieu du terrain, où nous trouvons aussi pas mal de monde.

 AVERTISSEMENT À BUIGUES

Et Bordeaux continue toujours sa folle sarabande, les corners succèdent aux corners, puisqu'on en compte 8 contre 0 à son avantage au bout de 20 minutes de jeu.

L'O.M., quant à lui, n'a pas encore réussi à sortir de sa coquille. Battus dans la conquête du ballon, les Olympiens, pour le moment, ne peuvent que subir. Heureusement leur défense tient bon.

Mais Bordeaux ne se laisse pas abattre pour autant. Au contraire, une fulgurante contre-attaque permet d'abord à Rico de tirer à bout portant sur Carnus, avant que Giresse ne reprenne à son tour pour écraser le ballon sur la barre.

Gallice, enfin, qui récupère encore, fait passer le frisson dans le dos des supporters marseillais, mais sa tentative passe nettement au-dessus. Cette période chaude est suivie par un incident d'un tout autre genre, puisque Buigues est sanctionné par un avertissement pour une faute sur Dos Santos.

Les affaires de l'O.M. ne s'arrangeaient guère.

ÉGALITÉ À LA PAUSE

Une belle occasion cependant avec une ouverture de Leclercq pour Skoblar, mais Josip est déséquilibré au moment ou il entre dans la surface de réparation et ne peut contrôler la balle. Sur le renvoi, un centre de Papin est repris de la tête par Lattuada. Carnus arrête (40e). Le gardien olympien a une nouvelle fois des sueurs froides. Sur une tentative active lobée de Tokoto, lancé par Gallice, la balle manque d'un rien l'encadrement.

Ouf ! L'O.M. est passé à deux doigts de concéder le premier but. Mais enfin, quand l'arbitre siffla la pause, Bordeaux doit se contenter du simple avantage territorial, ce qui laisse aux Olympiens des chances intactes pour la suite.

 TIMIDE RÉACTION MARSEILLAISE

A la reprise, il semble que l'O.M. soit davantage en mesure de s'organiser. La balle circule mieux et Largouet est même obligé de dégager en corner devant la menace de Magnusson.

Mais, malgré ce qu'on pourrait penser, les Bordelais n'ont pas laissé toute leur énergie aux vestiaires, ce qui nous vaut maintenant une partie un peu mieux équilibrée.

Il n'en reste pas moins que les attaquants marseillais n'arrivent toujours pas à se mettre en position favorable, tandis que Carnus est bien inspiré en arrêtant d'une manchette une balle catapultée par Dos Santos qui prenait dangereusement le chemin des filets (55e).

Gallice, à son tour, manque d'un rien sa reprise sur un centre de Rico, alors qu'il était tout seul devant Carnus.

Et l'O.M., malgré l'impression initiale est plus souvent que son adversaire en mauvaise posture. Mieux, nous avons même l'impression que l'arbitre donne un nouvel avertissement à Magnusson.

 MATCH NUL

Quoi qu'il en soit, le rythme du jeu a sensiblement ralenti. Ce qui n'empêche pas Papin de centrer sur Tokoto. Mais, une fois de plus, l'attaquant bordelais a mis de la force dans la reprise et la balle s'envole. Comme pour Lattuada, quelques minutes plus tard, qui ne peut, de la même façon, exploiter avant-centre de Papin.

Va-t-on en rester sur un résultat nul ? C'est un peu ce que l'on se demande quand les deux équipes entament le dernier quart d'heure. Carnus, en tout cas, dévie du bout des doigts un centre-tir de Rico, sauvant ainsi ses camarades.

Buigues se blesse en retombant sur le sol (85me minute). Il est sorti du terrain et est remplacé par Le Boedec.

Finalement, Bordeaux et Marseille resteront sur leurs positions. Demi-succès ? Demi échec ? On ne sait. Toujours est-il que les Olympiens n'ont pas réussi le rachat que l'on espérait de leur part.

Jean FERRARA

 

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