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Résumé du Petit Provencal

du 17 mai 1937

 

LILLE : 2

MARSEILLE : 1

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Lille, 16 Mai.

Disons que les Marseillais ont été applaudis à leur arrivée beaucoup plus que les joueurs locaux.

Weiskopf, lui ne s'occupant que du ballon, ce qui lui permit de prendre Defosse en défaut dès la neuvième minute.

Lille vexé, repart à l'attaque et obtient un corner ; Jaeck le donne. Le ballon parvient à Widner qui marque : 1 à 1.

L'aile droite lilloise à le plus souvent la balle et le plus souvent bénéficiaire en est Jaeck. Il mène sens cesse ses actions fort loin, mais termine toujours au grand désappointement des supporters lillois.

Vandooren, touché au genou par Weiskopf, est emporté hors du terrain. Desfossé tombe et est battu. Non ! Cahours sauve in extremis. Corner que Beaucourt réduit à néant

Le jeu devient brutal. Marseille s'énerve, les joueurs s'écroulent, le match dégénère.

Vandooren rentre en boitant et passe ailier droit et Laurent prend sa place à l'arrière. Sur une tête de Vandooren, la balle touche la transversale et revient en jeu et c'est Bigot qui fusille Vasconcellos à dix mètres.

A la mi-temps : Lille 2 ; Marseille 1.

Aussi dur, aussi serré, le match est repris. Attaques lilloise tour à tour, Vasconcellos et Desfossé sont en danger. Un dribble de Bigot, un arrêté de Bruhin, un dribble de Zatelli, un stoppage de Prévost.

Décidément, le football pur n'a guère droit de cité. Desfossé se jette à terre sur une balle dangereuse de Aznar, Weiskopf survient le pied en avant. L'arbitre intervient.

Encore une attaque marseillaise. Pour y parer, Desfossé porteur de la balle, quitte ses 18 mètres. Coup franc que Zatelli donne au-dessus.

Un arrêt de Cahours, une passe du même et tout cela lance Vandooren sui descend vers les buts de Vasconcellos ; Henry Conchy brise son élan à l'aide d'un corner qui reste sans résultat.

Le match continue heurté et haché de fautes. Jaeck fait la mauvaise tête après avoir été sifflé hors jeu. Bruhin maintien à terre Tomaidis alors que celui-ci n'a plus la balle. C'est une belle partie de bourre, Bruhin sonne durement Tomaidis qui s'écroule, la foule vitupère Bruhin et l'arbitre.

Tomaidis est porté hors du terrain. L'arbitre est débordé.

Ce match n'est plus un match et la relation est pénible à faire. Tomaidis est rentré et fait ne faute sur Bruhin. Les coups francs se succèdent.

Enfin l'arbitre siffle la fin au grand soulagement de toute le monde.

CONSIDERATIONS

La première mi-temps fut jouée à toute allure, sans d'ailleurs que cette rapidité ait pu nuire à la qualité du jeu.

Dans les dix premières minutes, il y eut un but de part et d'autre et l'animation ne se ralentit à aucun moment. Marseille a pratiqué selon sa manière propre, incisive, décidée ou le débordement joue le premier rôle et Lille avançait par petites passes

Malheureusement, au bout de vingt minutes, Vandooren fut emporté hors du terrain, blessé par Weisopf et vous pensez que les chances paraissaient alors en net déséquilibre.

La lourdeur lilloise s'accentue et Marseille parut alors plus à l'aise sur son chemin de la gloire. Il faut dire que les visiteurs dominèrent mais que la vaillance des joueurs locaux ne fut jamais en défaut. Ce qu'il faudra revigorer à Lille c'est la passe de balle qui est trop lente.

Je vous assure que le public lillois qui boudait aujourd'hui son équipe parce qu'elle n'était pas en tête du classement eut tort... C'était la dernière sortie de l'Olympique et les joueurs voulurent qu'elle soit digne de leur réputation. Ils y sont parvenus, je vous l'assure, parce qu'ils ont témoigné d'un moral que malheureusement ils avaient perdu depuis plusieurs dimanches.

Le match fut joué à toute allure sans que d'ailleurs cette rapidité ait jamais nui à l'intérêt du jeu. Il y eut même quelques brutalités regrettables dues à l'énervement des hommes et c'est un mérite à reconnaître aux locaux de ne pas s'être découragés quand Weiskopf eut blessé Vandooren qui ne put reprendre qu'un quart d'heure après, puis Laurent qui tint malgré un choc à la cuisse.

La physionomie de la rencontre est à mettre sous le sigle de vitesse. Marseille pratiquant selon sa méthode habituelle qui est le débordement et la balle longue et Lille construisant des offensives par passes courtes

  

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Résumé du Petit Marseillais

du 17 mai 1937

 

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Résumé du Grand Echo du Nord

du 17 mai 1937

 

 

 

 

 

 

 

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