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Résumé Le Provencal

du 18 octobre 1973

 

En deuxième mi temps, la bourrasque olympienne

a balayé le terrain et le leader LENS (5-2) 

 

Les commentaires

Une équipe

qui retrouvait le moral

Des matches comme celui-là, on en redemanderait.

Il fut à la fois spectaculaire, fort bien joué dans un bond esprit sportif, du moins par les acteurs se trouvant sur la pelouse, et, ce qui plaît énormément au public, riche en buts et en actions offensives, percutantes.

Un vrai festival, avec, en supplément, un grand "suspense" qui dura jusqu'à la 50e minute, car Lens menait à la mi-temps par 1 à 0.

C'est assez dire que l'O.M. en deuxième mi-temps balaya le terrain de l'équipe lensoise, à la manière de ces ouragans qui, la la semaine dernière, sévirent dans notre région.

Il y eut mieux encore. Grâce au bonus, les dernières minutes furent passionnantes, alors que l'O.M. ne pouvait plus perdre le match.

Désireux de marquer un troisième but, les Lensois se ruèrent à l'attaque. À quelques secondes du coup de sifflet final, Carnus ne put que repousser un tir de plein fouet du Polonais Faber.

Il faut vraiment peu de choses pour marquer un point de plus ou de moins dans ce spectaculaire championnat.

LENS :

UNE PREMIÈRE MI-TEMPS

DE LEADER.

En première mi-temps, Lens avait pleinement justifié sa récente réputation. Première surprise avait-on dit et écrit de là à penser qu'il ne s'agissait d'un leader éphémère, il y a un pas que l'on s'était refusé de franchir. Car cette équipe de Lens, qui n'était pas venue au stade vélodrome depuis six bonnes années, était bien la grande inconnue du championnat.

Il ne fallut pas longtemps pour se rendre compte que l'O.M. allait trouver devant lui un adversaire de qualité et fort difficile à manier. Une des premières caractéristiques du R.C. de Lens est qu'il s'agit d'une équipe qui bouge terriblement dans un style de flux et de reflux des plus moderne. On s'aperçut ensuite que la plupart des joueurs de Lens n'avaient pas usurpé leur réputation.

Faber est un ailier droit ou gauche extrêmement subtil et précis, tandis que son compatriote, le blond Grégorzyc, a du calme, de la présence et du football à revendre. Mais on était surtout curieux de voir Bousdira et Arghirudis, les nouvelles vedettes. Le moins que l'on puisse dire et qu'en première mi-temps, ils ne déçurent pas.

Bousdira marqua un but superbe que Skoblar n'eut pas renié : contrôle du pied demi-tour, contact, comme l'on dit en rugby et reprise instantanée, autant que fulgurante du pied gauche.

Quant à Arghirudis, le peu qu'il fit, fit trembler les supporters olympiens et faillit faire éclater une défense pourtant solide. Un vrai petit taureau de combat, c'est Arghirudis, auquel Stéphane Kovacs pouvait penser le cas échéant.

UN GESTE REGRETTABLE

L'O.M. un peu surpris par le rythme de son adversaire, n'en avait pas moins fait une bonne première mi-temps. Une fois de plus, le principal danger pour la défense lensoise était venu de Magnusson.

Le plus curieux est que la qualité des centres du virtuose suédois se traduisit par un incident extrêmement regrettable. Accusé par une partie du public d'avoir la vue basse et surtout anti-olympien, l'arbitre de touche reçut sur la tête un objet dont la nature nous a échappé mais qui était certainement dur.

Le fait que cet arbitre de touche avait refusé à l'O.M. le but marqué par Skoblar, n'enlève rien à la lâcheté de ce geste, d'autant plus que la rencontre était extrêmement correcte, vivante, fort bien jouée par les deux équipes et que l'on ne pouvait reprocher à ce moment-là aux Lensois d'avoir fait souffrir l'O.M., lequel O.M., au demeurant, avait lui aussi grandement contribué à la qualité de cette première période.

L'O.M. : EUPHORIE

ET RÉUSSITE

La deuxième mi-temps fut encore plus intense et spectaculaire que la première. Elle fut essentiellement marquée par le retour au sprint de l'O.M.

Cinq buts en une seule mi-temps contre le premier du championnat de France est une chose rarement vue.

Skoblar, sans doute jaloux des lauriers cueillis par Bousdira en première mi-temps voulut sans doute démontrer que la vieille génération était aussi bonne que la nouvelle. Une reprise extrêmement difficile du pied gauche, sur une balle tombant littéralement du ciel, il égalisa.

Le stade se mit alors à encourager fortement son équipe et ce fut un festival à vrai dire inattendu.

Deux buts de Bosquier, deux buts de Kuszowski, et l'O.M. remportait non seulement la victoire, mais encore le bonus, au terme d'une exceptionnelle course-poursuite.

Il faut cependant, pour rester objectif, ajouter que le gardien de Lens, Lannoy ne fut pas étrange à ce déluge.

Au moins sur les deux buts marqués par Kuszowski, il commit des fautes, que l'on peut qualifier de capital.

UNE REMARQUABLE

PUBLICITÉ AVANT COLOGNE

Il est bien certain que cette victoire aussi méritée que spectaculaire, va avoir des conséquences extrêmement heureuses pour l'O.M.

Dans moins de huit jours, c'est la venue de l'équipe allemande du F.C. Cologne.

On peut supposer que les 20.000 spectateurs présents hier soir au stade vélodrome et fort satisfaits par la tenue de l'allant de leur équipe, vont être de véritables agents de publicité auprès de tous ceux qui ne vinrent pas hier soir boulevard Michelet. Avant la Coupe d'Europe, l'O.M. confirmant son bon match de Lyon, a donc produit une excellente impression.

Une équipe qui a indiscutablement retrouvé le moral, qui a envie de se battre, et qui paraît prête à remonter le courant en championnat.

Maurice FABREGUETTES

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Ils disent

Le président Gallian :

"Une deuxième mi-temps explosive !"

Tous les Olympiens avaient le sourire après la rencontre, sauf un. Devinez lequel ? Il s'agissait tout simplement de Joseph Bonnel, qui était encore sous le coup de son émotion de la première mi-temps.

"Oui, effectivement, nous dit l'entraîneur, j'ai eu très peur après ce but inscrit par Bousdira. D'autant que l'équipe lensoise avait abordé ce match avec un rare culot. Mais enfin, si je ne souris pas sachez que je suis tout de même satisfait. L'O.M. comme à Lyon, a su remonter au score pour remporter cette fois une large victoire ; c'est la preuve que mes joueurs ont enfin pris conscience de leurs possibilités. Je crois désormais que nous pouvons envisager la rencontre face à Cologne avec beaucoup plus de sérénité".

Nous avons demandé à Bonnel pourquoi il avait choisi d'utiliser son douzième homme en cours de la partie.

"Je me suis aperçu, répondit-il, que Fernand Armenante donnait des signes de fatigue. Je le comprends très bien d'ailleurs, car ce joueur est obligé de concilier le sport à ses études. C'est évidemment le revers de la médaille.

"En ce qui concerne le match, tous les olympiens ont fait le maximum pour endiguer l'ardeur des Nordistes. Nous avons encaissé un but après que l'arbitre ait refusé celui de Skoblar qui, à mon avis, paraissait valable. Malgré cela, personne n'a baissé les bras dans l'équipe, et je dois englober tous les joueurs dans les mêmes éloges. Ce soir il m'a vraiment fait plaisir".

 M. GALLIAN :

"EXCUSEZ-MOI M. BOUDOU !"

Nous avons ensuite demandé ses impressions au président Gallian, que M. Boudou, le président général de Lens, était venu féliciter pour cette brillante victoire.

"Excusez-moi, lui dit le premier dirigeant marseillais, mais nous avions besoin de cette victoire". Le président de Lens a simplement regretté que son équipe n'ait pu réussir à enlever au moins un point du bonus. Mais il a reconnu que l'O.M. avait mérité de l'emporter.

Poursuivons avec M. Gallian

"L'explication de cette partie, a-t-il continué, c'est que l'O.M. a fait une bonne première mi-temps, mais la deuxième fut explosif. C'est à cela que nous devant ce résultat flatteur. Je pense aussi que notre technique supérieure a fini par s'imposer. Les Lensois n'ont pas pu tenir le rythme de leur première période. Mais je dois leur rendre hommage. Ils ont fait preuve d'un courage peu ordinaire.

- Lorsque votre équipe a été menée au score avez-vous un moment douté sur l'issue de cette partie ?

- Oui, à 1 à 0, j'ai eu peur. On ne sait jamais, dans ces conditions, ce qui peut arriver par la suite. Mes joueurs ont vite fait de me rassurer. De telle sorte que vous avez ce soir devant vous un président comblé".

 UN BUTTEUR NOMMÉ BOSQUIER

Nous avons ensuite trouvé Bernard Bosquier, qui affichait un bonheur de débutant, lui, le vieux baroudeur des terrains de foot.

"C'est la première fois que je marque deux buts dans une seule rencontre, nous a dit "Bobosse" avec un sourire rayonnant. Je marquerai donc cette partie d'une pierre blanche.

eJ suis d'autant plus heureux que je jouais encore ce soir à un poste qui n'est pas tellement ma spécialité. Mais je donne le maximum de moi-même et j'ai été récompensé aussi par un peu de réussite. Je ne sais pas si cela va durer. Si on peut parler pour moi d'une deuxième carrière. Je me contente de savourer le temps qui passe.

Que dire maintenant sur le match ? Je crois que l'O.M. a remporté une large victoire. Mais il y a aussi la manière. Le porteur du ballon a toujours été soutenu. Personne ne rechigné à la tâche. On peut en déduire que notre équipe est maintenant repartie du bon pied".

L'opinion de Magnusson qui été félicité pour sa brillante partie :

"Vous comprenez, nous a dit Roger, maintenant je peux jouer avec mes moyens ; je me souviens du temps de l'entraîneur Linder ou on me donnait des tâches qui ne correspondaient pas à mes possibilités. Avec Joseph Bonnel et Mario Zatelli qui me connaissent, je me sens un nouveau joueur. Pour la bonne raison que, sur un terrain de football, je fais uniquement ce que je sais faire".

Kuszowski, lui aussi n'était pas mécontent d'avoir inscrit deux buts à la défense lensoise :

"Nous avons peut-être mis le temps à trouver le chemin des filets, nous a déclaré l'ailier gauche. Mais une fois que Skoblar eut doné la voie, nous avons manoeuvré pratiquement à notre guise ; j'espère que nous saurons continuer".

Franceschetti, le capitaine, en consultant les résultats de la journée, estimait pour sa part que l'O.M. avait réalisé une bonne opération.

"On ne s'attendait pas à trouver un adversaire si coriace, mais l'O.M. a su faire le nécessaire pour le mettre à la raison. En un mot, c'est une très bonne soirée pour l'O.M.

"Je suis rentré au bon moment, nous a déclaré pour sa part Roger Le Boedec. D'ordinaire, quand l'entraîneur fait appel au 12e homme, c'est que l'équipe ne tourne pas trop bien. Cette fois-ci au contraire tout allait bien dans notre camp, et bien sûr cela a facilité ma tâche".

La conclusion à Josip Skoblar :

"Lens était sans doute bon, mais l'O.M. ce soir était meilleur. En football, voyez-vous il n'y a pas d'autres solutions pour forcer la victoire".

Jean FERRARA

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Bousdira :

"Les Marseillais en forme"

Dans le camp lensois, on n'était pas évidemment heureux du score final, mais le président Bondoux faisait remarquer : "Sans la blessure de Hopquin, nous aurions pu mieux nous comporter".

"Enfin, nous conservons une confiance entière dans nos possibilités dans l'avenir !".

L'entraineur Sowinski déclaré de son côté : "Nous n'avons pas réussi à nous organiser en défense, et il est incontestable que Marseille a remporté une victoire normale, mais enfin, je pense qu'elle est un peu trop large !".

Lemerre constatait de son côté : "Marseille est une excellente équipe, mais je pense que les événements ont mal tourné en notre faveur, car je suis persuadé qu'il n'y a pas 3 buts d'écart entre nos deux équipes !"

Enfin Bousdira remarquait :

"Marseille a eu beaucoup de chance et nous n'en avons pas eu tellement dans toutes les circonstances de cette rencontre !"

Enfin, Arghirudis s'exclamait : "Marseille, ce soir, était dans une excellente forme et nous n'étions pas en bonne condition, mais je ne pense pas que cette défaite qui peut paraître lourde puisse avoir des conséquences dans le comportement dans le reste du championnat, parce que je crois que le moral de notre équipe est toujours bon et que nous pouvons toujours espérer jouer les premiers rôles".

A.D.

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Le fait du match

C'est donc vrai que le visage montré par l'O.M. à Lyon était celui du renouveau. Il a même fallu que les nerfs et les muscles de l'équipe olympienne soient trempés dans une tout autre matière pour rattraper d'abord et battre sans rémission le leader lensois. Car cette équipe nordiste en fin de compte, même si elle fut sévèrement battue, avait donné la preuve, en première mi-temps notamment, que sa première place au sommet de la Division Nationale n'était pas usurpée. Et pour ne rien cacher, les joueurs de Sowinski avaient même réussi en quarante-cinq minutes, à faire passer une sorte d'angoisse dans le camp de l'état-major marseillais. C'est-à-dire si durant toute cette période, les Lensois avaient fait mieux que se défendre sur la pelouse du Stade Vélodrome.

Les spectateurs eux-mêmes, s'étaient pris à douter - après ce but du petit Bousdira. Dans les gradins du stade vélodrome, on redoutait même le pire. Heureusement quand l'O.M. retourna sur le terrain, il montra à son tour une farouche volonté de renverser la vapeur. Comme un Lyon, la formation olympienne ne s'était pas découragée, mais le but de Skoblar fut non seulement celui de l'espoir, mais aussi d'une brillante victoire. Tous les joueurs comme un seul homme donnèrent le meilleur d'eux-mêmes poru forcer ce succès qui était pour eux un impératif. Kuzowski et Bosquier se trouvèrent à point nommé pour matérialiser alors la supériorité olympienne en se partageant quatre buts. La manière de l'O.M. a donc séduit le nombreux public du stade-vélodrome. Les supporters en applaudissant à tout rompre au cours de sifflet final démontraient aussi qu'ils avaient retrouvé leurs favoris tels qu'ils les attendaient depuis le début de la saison.

On s'est toujours posé des questions sur la carence de l'équipe olympienne. Voilà un festival offensif qui arrive à point nommé. L'équipe a donné l'impression d'avoir enfin trouvé sa voie. Et c'est aussi de bon augure avant la venue du F.C. Cologne et l'aventure européenne.

J.F.

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Le match en bref

O.M.:5 - LENS:2

Le match entre l'Olympique de Marseille et le leader R.C. Lens a attiré au Stade Vélodrome une bonne assemblée qui espérait une rencontre très animée.

À la 6e minute de jeu, Armenante, sur un tir de Mankowski, repousse sur la ligne de but et sauve son camp.

À la 13e minute de jeu, Elie tire de peu à côté de l'encadrement des buts marseillais.

À la 23e minute, sur un centre de Magnusson au cordeau, le Yougoslave Skoblar est bien placé et marque un but, refusé par l'arbitre.

La partie continue à être acharnée et les deux adversaires sont valable et se montrent assez offensifs chacun. Et c'est ainsi qu'à la 25e minute de jeu, Keruzore shoote à côté de la cage adverse. 30e : sur un corner, Gregorzyc donne une balle à Bousdira qui ouvre le score : Lens 1 - Marseille 0.

À la reprise de la rencontre, sur un centre de Magnusson, Skoblar met la balle à côté (46e minute). À la 50e minute, Jurazek entre dans l'équipe nordiste. À la 53e minute de jeu, Skoblar donne la balle à Kuszowski ski qui recentre sur le Yougoslave, qui égalise.

O.M. 1 - Lens 1.

À la 58e minute de jeu, on note une tête de Skoblar.

À la 64e minute, sur un coup franc de Skoblar, Franceschetti fait une tête qui échoit sur celle de Bosquier ; ce dernier trompe le gardien lensois et Marseille mène à la marque : 2-1.

À la 68e minute de jeu, sur un coup franc, Trésor lance Kuszowski qui déborde la défense lensoise et marque dans sa foulée.

C'est le 3e but marseillais.

O.M. 3 - Lens 1.

À la 75e minute de jeu, Kuszowski obtient le 4e but pour Marseille à la suite d'une mésentente de la défense nordiste. À la 80e minute, sur un centre de Le Boedec, Bosquier marque de la tête le 5e but.

À la 84e minute de jeu, Juraszek marque le 2e but pour Lens.

À la 89e minute de jeu, Saber shoote sur Carnus, et l'O.M. bat Lens, 5 à 2.

Alain DELCROIX

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Les réponses aux questions

que vous vous posez

La véritable valeur de Lens

La première question qui vient à l'esprit est la suivante :

- Comment situer la valeur de Lens, leader inattendu, et qui subit une très lourde défaite hier soir à Marseille.

Répone : Evidemment, on peu discuter sur cette question. Lens était-il un vrai leader, ou un leader d'occasion ? Nous serions plutôt tentés de répondre que Lens s'est présenté au stade vélodrome et y a opéré, au moins pendant une heure, en très bonne équipe et en véritable leader du Championnat. À la mi-temps, dans le camp marseillais, le vent n'était absolument pas à l'optimisme. L'excellent jeu collectif de l'équipe lensoise avait posé à sa rivale un problème bien difficile à résoudre et l'équipe marseillaise donnait des signes évidents de nervosité.

La lourdeur du score ne doit pas faire oublier les excellentes choses réalisées par les Nordistes. On pourra cependant faire une remarque : ils paraissent beaucoup mieux armés en attaque et en milieu de terrain qu'en défense, où quelques erreurs absolument monumentales ont été commises.

- Comment expliquer, justement, l'effondrement de cette équipe lensoise, qui avait fort bien manoeuvré pendant pratiquement une heure ?

Réponse : Il est certain que la blessure grave de l'arrière droit Hopquin, qui dut céder sa place au 12me homme, Juraszek, qui était un attaquant de métier, désorganisa le jeu de l'équipe lensoise.

Il est certain que Gregorzik, qui devint arrière droit à la place de son camarade blessé, manqua beaucoup à son équipe au mieux du terrain, ou il s'était montré véritablement excellent au cours de la première période.

Quant à la lourdeur du score, elle s'explique évidemment par les bévues commises par la défense nordiste, mais également par le fait que Lens ne c

herche jamais à fermer le jeu et que, largement mené au score, il tenta l'impossible pour obtenir lui-même le bonus.

- On a vu l'arrière lensois Hopquin rester longtemps étendu au sol et sortir difficilement du terrain. De quelle nature est sa blessure, et comment a-t-elle été provoquée ?

Répone : C'est à la suite d'un corner qu'Hopquin disputa la balle à Franceschetti, reçut un coup violent sur le côté droit du visage, la eu l'oeil droit complètement fermé et l'on craint une fracture de la maxillaire. Il s'agit donc d'une blessure extrêmement sérieuse.

- On vit en première mi-temps, M. Alfonsi, attirer l'attention de l'arbitre, M. Bacou. Ce dernier se dirigea vers lui et les deux hommes tinrent un conciliabule. De quoi était-il question à ce moment-là ?

Réponse : M. Alfonsi ayant à plusieurs reprises, arrêté la ligne d'avants marseillais en signalons des positions de hors jeu, et notamment lorsqu'il intervint pour faire annuler un but marqué par Skoblar, fut pris à partie par Magnusson et Bosquier, il attira l'attention de l'arbitre pour que ce dernier leur fasse une réprimande.

- On a vu ce même M. Alfonsi roulait au sol et y demeurer. Chacun compris qu'il avait été atteint par un projectile. Que s'est-il passé en réalité ?

Réponse : Eh bien aussi curieux que cela puisse paraître, M. Alfonsi avait reçu au visage un caillou qui fut ramassé par le directeur de jeu et remis au délégué de la partie. Un caillou rond et lourd ressemblant à un galet et qui ne pousse évidemment pas sur les pelouses du stade vélodrome.

Il est probable que l'O.M. sera mis en cause à la suite du geste, que l'on peut qualifier de stupide, de ce supporter bien nerveux.

- L'expérience Bosquier, joueur de milieu de terrain, se poursuivait hier soir, qu'en fut-il ?

Réponse : On sait que Bernard Bosquier avait été excellent à Lyon, ou il avait marqué un but qui aurait pu être celui de la victoire.

Hier soir et se signala à nouveau, non seulement en marquant deux buts, et très curieusement de la tête - ce qui n'est pas précisément sa spécialité - mais aussi en alertant ses partenaires dans les meilleures conditions.

On remarqua surtout ses services longs et précis dirigés vers Magnusson en pleine course. On doit considérer que l'expérience Bosquier est tout à fait concluante et sera vraisemblablement poursuivie mardi prochain en Coupe d'Europe contre Cologne.

Louis DUPIC

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(photo Christophe Geraud)

 

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