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Article de om.net

du 28 juillet 2011

Un trophée à sensations

 

C'est une soirée qu'on n'oubliera pas de sitôt. Elle aura fait passer Marseillais, Lillois et Tangérois par toutes les émotions. Heureusement pour l'OM, l'aiguillon s'est arrêté sur la joie. Intense, comme l'ont vécue sans retenue André Ayew et son frère après avoir crucifié Landreau pour la 3e fois de la rencontre, la 2e sur penalty.

On s'en souviendra aussi parce qu'elle contribue à embellir un peu plus la vitrine des trophées. Une 5e ligne s'est inscrite sur le palmarès olympien de l'OM version Deschamps.

Enfin, peut-être se remémora-t-on encore cet incroyable renversement de situation dans une dizaine de mois. Ce serait bon signe, car ce serait probablement pour dater au 27 juillet 2011 le début d'une grande saison.

Jusqu'à ces 5 dernières minutes de dingue (pardonnez l'expression), l'analyse que l'on se faisait de ce Trophée des Champions était teintée de regrets. Au risque d'être taxé d'incorrigible partisan, on se plaisait à penser que le score de 3-1 ne renvoyait pas une image nette et acceptable de l'écart qui sépare aujourd'hui le Champion et son dauphin, deux mois après le titre et à dix jours de nouvelles aventures.

La folle réaction phocéenne aura sublimé l'impression. Quand bien même les Lillois enragent-ils probablement encore à l'heure où vous lirez ces lignes de la tournure des événements, et des deux penalties sifflés coup sur coup. La lecture des images, et surtout son ralenti tendra pourtant à tempérer leur colère, poussée jusqu'à un boycott désordonné du protocole officiel lors de la remise de la coupe. Au vrai, la première faute est indiscutable. La deuxième un peu moins. Mais le geste de Pedretti est pour le moins ambigu.

Invincible, tendance écoeurant, en première période, Landreau s'est incliné 5 fois après le repos. Avant cela, il avait tout sorti, et eu la baraka sur un tir d'Amalfitano échoué sur son poteau (3e).

La chance a fini par tourner. Et c'est au bout de leur meilleure mi-temps que les Lillois, avec moins de fraicheur, ont rompu après avoir mené contre le cours du jeu et des actions avant la pause.

Bien avant le dantesque final, les quarante-cinq premières minutes avait déjà offert une jolie publicité à la Ligue 1, en sol étranger.

Le forfait de Valbuena (insuffisamment remis après sa blessure aux côtes contre le Betis) avait conduit Didier Deschamps à revoir ses plans. Sans " Petit Vélo' ", l'option fut de réintégrer Lucho et d'avancer Amalfitano d'un cran. Ce dernier profitant d'être plus proche du but pour se muer en artilleur avec deux belles frappes, alors que l'Argentin sera à créditer de deux passes décisives. L'une pour Ayew, auteur d'un bon tir en pivot (2-1, 71e), et l'autre pour la tête de Remy (3-3, 87e).

Malgré sa première moisson d'occasions, l'OM s'était retrouvé rapidement mené, et contraint à se livrer et offrir des espaces aux Dogues. La seule erreur du onze marseillais durant les 45 premières minutes fut en effet fatale. La malice de Payet pour laisser filer un coup-franc d'Hazard jusqu'à Balmont désarçonna le bloc, et le milieu put régler sa mire et son compte à Mandanda (8e).

Dur à encaisser. L'exploit individuel d'Hazard pour éliminer Diawara et breaker le sera tout autant (57e, 2-0). Et le petit but de Sow, servi dans le dos de la défense par le Belge, encore plus. Car il intervint une minute à peine après la réduction du score phocéenne (72e).

Heureusement, après l'entrée d'un tonique Jordan Ayew, l'OM étala des ressources bluffantes. Un coup de canon de Morel ralluma la flamme (3-2). La tête de Basa la fit ensuite vaciller, car elle remit sur le tapis la question des tirs au but (4-4). Mais au bout du suspense, c'est bien des mains de Mandanda que le trophée s'éleva dans le ciel tangérois. Quelle soirée !

Auteur : Laurent Oreggia

 
 

Article de laprovence.com

du 28 juillet 2011

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10 minutes de folie et un trophée pour l'OM

C'est à l'issue d'une fin de match complètement folle que l'OM conserve son titre dans ce trophée des champions. Sur le papier pourtant, il n'y avait pas de quoi faire rêver les supporters : gagner le Trophée des champions n'est évidemment pas aussi prestigieux que remporter la Coupe de France ou le championnat. Dans un match qui se joue à l'étranger, avant même la première journée de Ligue 1, avec des équipes en pleine préparation et des recrues à peine intégrées... les supporters ont rarement la chance de voir du beau spectacle.

Pourtant, dès les premières minutes, le ton est donné : l'OM se montre entreprenant, surprenant par la même occasion des Lillois qui ne sont pas encore rentrés dans le match comme sur ce tir sur le poteau d'Amalfitano à la 4e minute. L'avertissement a été pris en compte par les hommes de Rudy Garcia qui sont immédiatement passés à la vitesse supérieure. Sur un coup franc en retrait tiré par Hazard, Balmont décoche une frappe à ras de terre et trompe Mandanda. Lille a alors la main sur le match mais l'OM reprend du poil de la bête dans les dernières minutes sans toutefois parvenir à revenir au score.

En seconde période, le rythme diminue du côté des Olympiens et Lille en profite. A la 57e minute, Hazard creuse l'écart grâce à une passe en profondeur de Balmont. Le Belge efface alors Diawara avant de battre Mandanda d'une frappe croisée. Après l'entrée de Jordan Ayew (65e), les Olympiens se montrent déjà plus dangereux et, bien que toujours dominés, ils parviennent à revenir au score grâce à un but d'André Ayew sur une passe de Lucho (71e) mais Lille ne laisse pas son adversaire souffler. Dans la minute qui suit, Obraniak adresse une passe parfaite à Sow qui gagne son duel face à Mandanda.

C'est à la 85e minute que tout bascule. Sur une frappe spontanée de l'extérieur de la surface, Jérémy Morel donne encore une dernière chance à l'OM d'y croire. Et celle-ci ne sera pas gâchée. A peine 2 minutes plus tard, Loïc Rémy bénéficie d'une passe appliquée de Lucho pour tromper Landreau d'une tête piquée. A la 90e, nouveau coup de théâtre : Chedjou accroche Jordan Ayew dans la surface ! Penalty pour l'OM et carton rouge pour le Dogue. L'aîné des frères Ayew se charge d'exécuter la sentence et donne l'avantage à son équipe pour la première fois dans ce match.

Dans la minute qui suit, Lille démontre que les champions de France n'abandonnent pas grâce à un but de la tête de Basa, étrangement démarqué en plein milieu de la surface olympienne. On croit alors la séance de tirs au but inévitable... Les deux équipes n'auront pas à en passer par là. On joue alors la 95e minute de jeu quand Jordan Ayew s'effondre à nouveau dans la surface, apparemment crocheté par Benoît Pedretti. L'arbitre accorde un nouveau penalty, lui aussi tiré par André Ayew qui ne rate pas l'occasion de donner la victoire à son équipe.

Les Lillois sont furieux contre un arbitrage qu'ils jugent injuste, Didier Deschamps se montre gêné, comprenant la déception de ses adversaires, mais cela ne change rien au résultat. Au terme d'une dizaine de minutes de folie, l'OM gagne à nouveau le Trophée des champions et commence idéalement la saison.

Auteur : Jérémy PRIN-DERRE

 

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