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Résumé Le Provencal

du 03 avril 1976

 

  O.M. : ENFIN UNE VICTOIRE A NIMES

  Le but de Ropéro (4e minute) a été décisif (1-0)

Une fois encore, avec l'O.M. on en a désormais l'habitude, c'est l'imprévisible qui s'est produit.

Il y avait en effet une éternité que les Marseillais n'avaient pas gagné au stade Jean-Bouin, depuis 1972, très exactement lorsque l'équipe du doublé l'emporta par trois buts à un.

En fait, le stade nîmois est un peu comme celui de Saint-Étienne, un stade qui, en règle générale, ne sourit pas particulièrement aux Phocéens.

En conséquence, on n'aurait pas parié un penny sur les chances des protégés de Fernand Meric, d'autant que Jules Zvunka avait aligné une formation mixte ou manquaient à l'appel entre autres Jackie Lemee, Fernandez (laissé au repos), Albert Emon (blessé on le sait) et florès.

Or, à la surprise générale, l'O.M. la remportée. Par le minimum certes, mais en la circonstance, il ne faut pas chercher à faire la fine bouche.

Et, la première chose qu'il faut dire, la plus surprenante ou la plus réconfortante selon la façon de voir et d'analyser les événements, c'est que cette rencontre victoire ne doit absolument rien à personne. Nous voulons dire, par là, qu'elle relève de la plus élémentaire des logiques.

En effet, si les Nîmois ont terminé en occupant au maximum le camp marseillais, ils n'ont jamais été en mesure d'inquiéter sérieusement Migeon et sa défense.

ROPERO D'ENTREE

En fait, le scénario, hier fut très simple. En effet, la partie n'avait pas débuté depuis plus de quatre minutes, que Ropero à une vingtaine de mètres des bois de Landi (un peu dans la même position que le Tchèque Dobias face à Bertrand Demanes lors du récent France-Tchécoslovaquie), tirait du droit un but à ras de terre, qui voyait le ballon allait finir sa course au ras du poteau droit de Landi, lequel, surpris, avait plongé trop tard. C'était peut-être inespéré, mais ce but devait être celui de la victoire, puisqu'on le sait, le score par suite n'évolua pas.

Il va de soi qu'à moins de quelques jours des huitièmes de finale de la Coupe de France, contre Reims, certains vont voir dans ce succès, un heureux présage. Il ne faut pas exagérer. Certes, d'un point de vue psychologique, ce succès peut avoir d'heureuses conséquences, mais il faut surtout garder les pieds sur terre.

En effet, si les Marseillais l'ont emporté, c'est peut-être parce que c'est eux qui ont fait preuve de la plus grande bonne volonté, et il ne faudrait pas oublier qu'ils avaient face à onze gardois complètement démobilisé.

Rarement dans l'arène de Jean Bouin n'avions vu les "crocodiles" faire preuve d'aussi peu de hargne.

En fait on peut dire, sans craindre d'exagérer que le nombre de maladresses accumulées par les hommes de Kader Firoud est, pour beaucoup dans l'échec des locaux.

Ceci précisé, et il fallait sans doute le faire, pour être objectif, Jules Zvunka aura cependant quelques sujets de satisfaction. Il les groupera sans doute dans sa défense. En effet, c'est dans ce compartiment que se situent les meilleurs olympiens avec, en tête le trio Migeon, Trésor et Victor Zwunka.

Autre satisfaction, elle concerne un homme du milieu de terrain, à savoir Marc Ropero. Ce dernier qui, cette saison, n'a pas eu moultes occasions de prouver son talent dans l'équipe fanion, a joué une partie tout à fait à son avantage, non seulement il a marqué le but, mais à plusieurs reprises il a fait apprécier sa grande technique et si Landi, indépendamment du but, fut deux fois encore en danger ce sont sur des occasions de l'ex-Stéphanois.

Vous me direz que cela ne change pas grand-chose dans la composition que Zvunka compte aligner contre Reims, puisque Ropero s'est blessé en fin de match. Et on voit mal l'entraîneur phocéen le conserver dans une équipe qui jouera mardi soir en Champagne.

Ne nous attardons pas sur des considérations tactiques puisqu'aussi bien nous serions bien en peine de dire si le jeu des Marseillais et Nîmois avait été soigneusement établi à l'avance. En effet, jamais la rencontre n'atteignit de hauts niveaux, ce qui, en tout état de cause, ne doit rien enlever au mérite de Marius Trésor et de ses hommes.

Gagner au stade Jean-Bouin doit toujours être considéré comme une bonne performance. C'est en tout cas notre sentiment. Et nous ne voyons pas pourquoi, ce soir à Nimes, nous nous montrerions plus royaliste que le Roi !

André de ROCCA

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Encourageant avant la Coupe

Le stade Jean Bouin, chacun le sait, fait partie, au même titre que Geoffroy Guichard ou Saint-Symphorien, de ces lieux ou les victoires olympienne se comptent sur les doigts de la main.

Dire que l'on attendait, hier soir, un succès marseillais serait donc travestir sérieusement la vérité. Surtout si l'on se réfère au souvenir assez terne laissé par l'équipe de Jules Zvunka au cours de ses dernières sorties.

Seulement voilà le football est friand de ce genre de caprices.

Aussi n'est-ce pas l'O.M. de Nancy, ni même l'O.M. de Nice ou de Bordeaux, que l'on vit hier soir. Sans doute les Marseillais, ouvrant le score dès la 4e minute, eurent-ils dès le début de la partie le pied à l'étrier, ce qui les aida grandement dans leurs entreprises.

On doit néanmoins retenir qu'ils ont, contrairement à une fâcheuse habitude manifestée ces derniers temps, effectué un match plein, jouant crânement leur chance avec plus ou moins de bonheur, de la première à la dernière minute.

Certes, ils ont également bénéficié du fait que leurs adversaires n'étaient pas particulièrement "saignant" en la circonstance. Certes aussi il entre une part de réussite dans cette victoire, les Nîmois ayant sérieusement dominé en fin de rencontre, sans parvenir à conclure par excès de précipitation et de maladresse.

Il n'en reste pas moins que de ce match qui, précisons-le tout de même, n'atteignit jamais les sommets techniques, on peut retirer comme élément encourageant la volonté retrouvée d'une équipe marseillaise qui va finalement aborder la double confrontation de Coupe de France dans des conditions bien meilleures que certains pourraient le penser.

Alain PECHERAL

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Les réponses aux questions

que vous vous posez

- L'AMBIANCE AU STADE JEAN BOUIN A-T-ELLE ÉTÉ CELLE DES DERBIES D'ANTAN ?

- Sans hésiter, nous répondrons non. Pourtant, alors que l'on pensait que ce match se jouerait dans un stade à demi vide, il était fort convenablement garni au moment du coup d'envoi. Si l'on excepte un fantastique pugilat dans la tribune opposée, tout en fin de match, le public est resté calme durant pratiquement toute la partie.

À cela, deux explications principales : la première bien sûre, parce que Marseille a ouvert le score d'entrée et a singulièrement refroidi l'enthousiasme du public local : la seconde parce que les Nîmois - nous parlons des joueurs - n'ont jamais fait preuve de cette furia qui, voici peu de temps encore, était leur atout principal.

- QUE PENSER DE L'ARBITRAGE DE M. HÉLIES ?

- Dans un match qui, somme toute, s'est joué correctement, M. Hélies a fait comme la grande majorité des arbitres, il a sensiblement avantagé l'équipe locale. Le meilleur exemple, l'avertissement qu'il a donné en début de rencontre à Noguès. Ce dernier et Schilcher avaient roulé sur la pelouse, l'Autrichien retenait le bras de Noguès sous son aisselle, le Marseillais pour se dégager, lui donna une tape sur les fesses. Schilcher qui est bon footballeur et un excellent comédien se roula au sol, comme s'il avait reçu un crochet droit de Tonna. M. Hélies se laissa abuser et pénalisa le Marseillais. De même, dans les ultimes minutes du match, il sanctionna Yazalde d'un avertissement pour avoir déséquilibré un adversaire. Certes, la faute était incontestable mais quand on connaît l'Argentin, de là à dire qu'elle avait été faite méchamment il y a un pas que nous ne franchissons pas.

- L'ÉQUIPE OLYMPIENNE ÉTAIT-ELLE ÉQUILIBRÉE ?

- Assurément pas. Le point fort, sans l'ombre d'un doute, s'est situé au niveau de la défense. Le milieu du terrain a tiré son épingle du jeu dans le domaine défensif. Par contre, l'attaque et le milieu de terrain dans son rôle offensif n'ont pas été à la hauteur de leur tâche. En conséquence, si Jules Zvunka peut être satisfait d'un côté, à sa place, nous serions tout de même un tantinet inquiet pour ce qui est de l'efficacité, de ses attaquants. N'oublions pas que si l'O.M. veut se qualifier contre le Stade de Reims en coupe de France, il lui faudra marquer des buts. Il lui faudra donc retrouver des attaquants capables de trouver le chemin des filets adverses.

A. de R.

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Résumé La Marseillaise

du 21 mars 1976

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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