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Résumé Le Provencal

du 19 août 1976

 TOUT MARSEILLE : MERCI NOGUES !

L'O.M. a mérité sa victoire (1-0)

N'ayons pas honte de l'écrire, la grande vedette de ce match fut le public. C'est toujours beau un stade plein, comme le dirait M. Meric. Venu pour assister à un match "au sommet", à une explication entre géants du football, le public alors joua magnifiquement le jeu, assurant du début, une orchestration digne d'une finale de la coupe du Monde.

Il en fut, d'ailleurs, largement récompensé, ce brave public, par la victoire de l'équipe de son coeur.

Comme dans les westerns, Zorro-Noguès arriva au bon moment, assurant, à cet événement, saisonnier, la fin heureuse, le succès des "blancs" sur les "verts".

Pour en venir au football, il est évident que la victoire de l'O.M. est amplement méritée. Ce fut celle de l'équipe ayant le plus souvent dominé et qui, surtout, s'assura les meilleures et les plus nombreuses occasions de buts, ce qui, en football, est la chose importante.

Si Migeon réalisa un sans-faute, il fut moins sollicité et menacé que son ami Curkovic, ce dernier, également très brillant, et ne portant, cette saison, aucune responsabilité dans la défaite de son équipe.

On ajoutera que la victoire de l'O.M. bien qu'arrachée à la pointe de la tête, par le précieux Noguès et essentiellement collectif. Elle fut celle de onze joueurs qui, de bouts en bout, se battirent, récupérèrent le maximum de balles et relancèrent, sans arrêt, le jeu dans la direction du camp stéphanois.

José Arribas qui avait tant souffert, à Nantes, en voyant son équipe sombrer en deuxième mi-temps, doit se réjouir, aujourd'hui de l'impression favorable qu'elle produisit sur tous les spectateurs.

N'exagérons rien, il y aura encore d'autres matches, peut-être plus difficile que celui-là et il est bien certain que nous n'avons pas vu le meilleur Saint-Étienne.

Il convient, cependant, d'être satisfait, de cette victoire. Il faut un commencement à tout et le jeune Alonso, présent dans les tribunes, a du constaté que sa nouvelle équipe ne manquait pas de répondant.

AH ! SI YAZALDE...

Comme on l'avait prévu, la première mi-temps avait débuté par un long match d'observation.

De part et d'autre, la prudence était de rigueur en cette soirée de gala !

À la mi-temps, le bilan était toujours négatif et les émotions fortes se comptaient sur les doigts d'une seule main.

L'O.M. qui avait généralement dominé (cinq corners à trois) se vit offrir par Saint-Étienne une occasion royale de marquer. Sur un centre de Bereta, Piazza - chose étonnante d'un joueur de sa classe - calcula mal la trajectoire du ballon. Yazalde hérita de ce ballon béni, put le contrôler de la poitrine... mais rata complètement son tir presque à bout portant. Dommage !

Parmi les autres actions spectaculaires, on relevait un tir de Larqué, un autre de Bereta qui permirent à Migeon et Curkovic d'effectuer leurs meilleurs arrêts de cette période.

Citons encore une montée en flammes de Trésor qui mit en péril la défense stéphanoise et quelques dribbles du toujours brillant Rocheteau.

Pour le reste, l'essentiel s'était passé au milieu du terrain ou Albaladejo, Fernandez et Noguès, avec l'appoint de leur défense, et de Bereta, avaient tenu en échec la mécanique stéphanoise, encore assez belle mais visiblement en rodage.

ENFIN NOGUÈS !

La deuxième mi-temps fut plus disputée que la première. Visiblement les deux équipes cherchaient à faire la différence. Alors que l'O.M., à partir de la 60e minute, paraissait accuser une certaine lassitude, son public, son merveilleux public se mit à encourager et à le porter à l'offensive. On crut que les Olympiens allaient marquer sur une tête de Yazalde, mais Curkovic réalisa, en détournant le ballon en corner, l'un des exploits de ce match.

On commençait à penser au match nul quand, à un quart d'heure de la fin, sur un coup franc tiré par Baulier, on vit une tête légèrement frisée, sauter beaucoup plus haut que les autres, et catapulter le ballon dans la cage de Curkovic, sans que ce dernier ne put intervenir. C'était la tête de Noguès, l'inusable, le précieux joueur qui avait déjà, il y a quelques mois, apporté une victoire en coupe de France.

La fin du match fut très heurtée, Yazalde faillit marquer un but de plus et à la toute dernière seconde, sur un dernier rush de Saint-Étienne, Migeon se retrouva avec le ballon sur la ligne, alors que l'arbitre M. Konrath sifflait la fin.

Des émotions jusqu'au bout, en quelque sorte.

QUE FAUT-IL PENSER

DE SAINT-ÉTIENNE ?

La première question que l'on se posera et à quelques semaines de la Coupe d'Europe, que faut-il penser de l'équipe de Saint-Étienne ?

Sur ce que nous avons vu aujourd'hui, il est certain que cette belle mécanique qui, la saison dernière, fit l'admiration des spectateurs et des téléspectateurs français, n'est pas encore tout à fait au point.

Hier, c'est surtout son milieu de terrain avec un Larqué intermittent, un Synaeghel en petite forme, qui produisit la moins bonne impression.

Mais, derrière, Piazza et Lopez accusèrent quelques faiblesses inhabituelles chez eux.

Enfin l'attaque, exception faite de Rocheteau qui pour sa rentrée, après trois mois d'absence sur les terrains, se fit remarquer, manqua totalement de perçant. Les frères Revelli, en particulier, ne se montrèrent pas à leur avantage.

Mais il convient d'ajouter, pour terminer et être objectif, que si Saint-Étienne n'a pas paru très bon, c'est peut-être parce que l'O.M. l'a empêché de jouer.

Dans cette équipe marseillaise dont la défense, pivotée comme toujours par un excellent Trésor, fut un des points forts, il faut souligner, une fois encore, le travail incessant et souvent précis du milieu de terrain.

Les deux arrières latéraux Baulier et Bracci apparurent en net progrès.

Enfin, si l'attaque de pointe fut la moins bonne division de l'équipe, il faut dire que Bereta fut excellent de bout en bout et qu'il posa souvent à son ancien ami Janvion de véritables problèmes. Contre son ancien club, Bereta avait l'ambition de réussir un bon match et c'est ce qu'il fit, pour la plus grande satisfaction du public du stade-vélodrome.

Maurice FABREGUETTES

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Prometteur

Avec ou sans vedette sur la pelouse, les rencontres phocéo-stéphanoises ont toujours fait - et sans l'ombre d'un doute - feront encore longtemps le plein du stade-vélodrome.

On a donc refusé du monde hier soir, du côté du boulevard Michelet.

Mais là n'est pas notre propos. Que les gens viennent au stade, c'est une chose, qu'ils le quittent ravis, en se promettant de revenir. C'en est une autre beaucoup plus importante.

Et force nous est d'écrire qu'hier soir, sur le coup de 22 h 15, nous n'avons vu personne s'en aller, en jurant mais un peu tard qu'on ne l'y prendrait plus.

En fait, il faut bien l'écrire, même si la prestation stéphanoise ne fut pas convaincante, l'O.M. a joué hier soir un match prometteur.

Non pas parce que qu'en marquant un but splendide Noguès a fait toucher des épaules aux épouvantails du football français, mais parce que jusque-là les "blancs" avaient fait dans le domaine du jeu collectif, plus que jeu égal avec leurs prestigieux adversaires.

Il est bien sûr encore trop tôt pour parler de jeux à la "Marseillaise" comme on parlait jadis de jeu à la "rémoise" ou à la "nantaise". Mais à l'évidence dès le troisième match de la saison, en est bien contraint et forcé d'écrire que la griffe de José Arribas commence à se faire sentir.

À noter aussi et c'est peut-être là le fait du match que l'on semble avoir abandonner la tactique dite de la défense individuelle stricte pour revenir à la défense individuelle dans la zone. Une façon de jouer convient mieux aux joueurs Marseillais. Ce n'est pas le grand François Bracci qui nous dira le contraire, lui qui a fait son meilleur match, depuis bien longtemps.

Ce Saint-Étienne O.M. aura donc eu le mérite de relancer l'équipe marseillaise et de redonner quelque espoir aux supporters phocéens qui supputaient déjà, hier soir, les chances de leurs favoris dans le championnat de France et tentaient de s'imaginer ce que sera leur équipe avec la prochaine rentrée de Norberto Alonso.

1 à 0. Il n'en fallait pas plus pour que toute la Canebière retrouve le sourire. Un sourire qui aurait pu "être grand comme ça" si Hector Yazalde, au demeurant en net retour de forme, n'avait pas manqué au moins trois occasions de buts qu'un "soulier d'or" qui se respecte, aurait bel et bien pu mettre au fond des filets.

 André de ROCCA

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Les "Verts" en rodage

Les Stéphanois regagnèrent les vestiaires, tête basse et dans un silence religieux. R. Herbin sortait le premier, de celui-ci, tenu fermé de longues minutes et déclarait : "Les Marseillais méritent leur victoire. Ce sont eux qui se sont montrés les plus entreprenants. De ce fait, ils ont su se créer un grand nombre d'occasions. Curkovic est intervenue de nombreuses fois. Je regrette que mes joueurs n'aient pas eu l'accélération suffisante au cours de la partie, pour mettre l'équipe marseillaise en difficulté. Il a fallu attendre que l'O.M. mène à la marque, pour que les Stéphanois changent de rythme. Notre préparation n'est pas encore terminée. Le rodage continu".

Pour le président Rocher, les conclusions étaient les mêmes que celles de son entraîneur : "Il faut parfaire notre condition physique et penser au prochain match contre Bastia. Il y a deux ans, nous avions perdu les 4 premiers matches du championnat. Il n'y a pas lieu de s'alarmer. Je pense que toutes les rencontres vont être difficiles car le football s'améliore chaque année. La le match de ce soir en est la preuve".

Dominique Rocheteau ne cachait pas sa déception : "Je suis très déçu de ce résultat. J'ai beaucoup souffert, mais ma cuisse a tenu. Pour moi, c'était le principal objectif. Nous avons péché par manque d'offensive".

Dominique Bathenay, sortit, à dix minutes de la fin, souffre d'une légère entorse à la cheville, suite à une mauvaise réception, après une tête, le Stéphanois a regagné le car sans trop de difficultés.

Gérard RANCUREL

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LES REPONSE AUX QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ

- L'O.M. a-t-il fait une bonne opération ?

Oui, et à plus d'un titre. D'abord en battant son rival de toujours, l'A.S. Saint-Étienne.

Ensuite en se replaçant dans le championnat, ce qui laisse présager de belles affluences au stade vélodrome.

Enfin, en ayant fait le plein du stade alors que la grande vedette Alonso ne jouait pas, ce qui revient à dire que pour la première sortie marseillaise de l'Argentin le trésorier olympien aura de bonnes raisons pour se frotter les mains.

- Pourquoi Yazalde joue-t-il avec un emplâtre ?

L'avant-centre argentin s'était donné une légère entorse au genou à la fin de la saison dernière.

Parti en vacances dans son pays, il ne s'était pas fait soigner et est retourné, toujours blessé. C'est ainsi qu'il n'a pu suivre la même préparation que ses équipiers et c'est par prudence qu'il porte un emplâtre à hauteur du genou afin de ne pas aggraver son mal qui n'est pas complètement et totalement résorbé.

- Comment expliquer le succès populaire malgré l'absence d'Alonso ?

Il y a au moins deux raisons à cela. La première parce que les chocs Saint-Étienne - O.M. font toujours recette et le feront vraisemblablement encore durant de nombreuses années. La seconde parce qu'en plein mois d'août il y a beaucoup "d'estivants" qui ont profité de l'occasion pour découvrir à la fois les "blancs" et les "verts".

On aurait remarqué que dans les gradins il y avait beaucoup de supporters stéphanois pour encourager leur équipe.

- La victoire olympienne est-elle méritée ?

Sans l'ombre d'un doute. En effet, si Migeon a fait un parcours sans faute, il faut mettre en exergue la grande partie de Curkovic qui, contrairement à son habitude, a fait un sens faute devant l'attaque marseillaise.

Si les "verts" ont eu au moins deux occasions royales, les Marseillais s'en sont créées une bonne demi-douzaine et, à ce titre, on peut dire qu'ils n'ont pas volé leur premier succès de la saison 76-77.

- Pourquoi Alonso n'était-il pas là ?

Pour au moins deux raisons. La première parce qu'il s'est déclaré fatigué de tous ces récents voyages et qu'en conséquence Arribas avait préféré le laisser sur la touche pour récupérer quelque peu. La seconde, parce que sans doute toutes les questions administratives n'étaient pas tout à fait réglées. Et l'O.M., en l'alignant hier soir, aurait risqué de voir d'éventuelles réclamations stéphanoises aboutir.

- Le milieu de terrain marseillais s'est-il bien comporté ?

Alonso n'étant pas encore là et Robert Buigues étant lui déjà parti, on pouvait craindre que le milieu de terrain marseillais subisse la loi de son prestigieux rival. Il n'en a rien été, bien au contraire, puisque la plupart du temps ce sont les hommes aux maillots blancs qui ont fait le jeu.

À ce titre, il faut mettre en exergue, l'excellente partie de Michel Albaladejo qui a distillé, tout au long de la rencontre, d'excellentes balles à ses partenaires.

André de ROCCA

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J'ai frappé de tout mon coeur !

Enfin une joie sans réserve dans les vestiaires marseillais.

Vous savez que, depuis l'ouverture du championnat les joueurs marseillais n'avaient pas eu tellement l'occasion d'extérioriser leur bonheur au coup de sifflet final des deux premières rencontres.

Mais hier soir, c'était un changement de décor radical.

Dans cette joie sympathique, le premier homme que nous avons interrogé était, bien sûr, Raoul Noguès, le héros de la rencontre. Le gentil Raoul était allongé dans le fauteuil, les pensées visiblement perdues dans on ne sait quel univers.

- Alors, Raoul, satisfait, de cette rencontre ?

"Et comment ! nous répondit le Franco-Argentin. Bien sur, maintenant, je ressens un peu de la fatigue. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai demandé à être remplacé en fin de rencontre. Mais vous ne pouvez pas savoir quelle satisfaction me procure cette victoire sur Saint-Étienne. Non pas parce que j'ai marqué le seul but du match, mais parce que battre les "Verts" ici à Marseille, c'est toujours un événement.

- Racontez-nous. Alors ce tir victorieux ?

Et bien, avant que Michel (Baulier) aille tirer son coup franc, je lui ai demandé d'attendre un peu pour que je puisse me placer au coeur de la défense stéphanoise. Quand la balle est arrivée sur moi, j'ai frappé de tout mon coeur. Et j'ai eu l'immense joie de voir que le ballon enfin échappait à Curkovic.

- Vous pensez évidemment que le succès est amplement mérité ?

- Sans aucun doute. Je suis même persuadé que nous aurions pu marquer un ou deux buts de plus, mais mon ami Yazalde n'a pas eu beaucoup de réussite. À chaque occasion les tirs de Hector ont manqué de peu l'encadrement ou échoué sur Curkovic, tandis que le Marseillais a trouvé le chemin des filets. En football c'est cela que l'on appelle la chance...

Nous sommes ensuite allés trouver Hector Yazalde qui lui, était plutôt le héros malheureux de cette rencontre.

"C'est vrai, nous a dit l'avant-centre olympien, j'aurais pu marquer au moins un but au cours de ce match. Mais sincèrement la chance, ce soir n'était pas avec moi. Même si cela ne se voit pas du haut des tribunes, les ballons qui étaient en ma possession étaient très difficiles à exploiter : le premier notamment, qui était sur mon pied gauche, et que je n'ai pu reprendre comme je l'aurais souhaité. Sur ce centre de Bereta, c'est un peu la même chose. Au départ, j'ai été surpris en voyant Georges frapper la balle de son pied droit ce qui, chez lui, est assez inhabituel.

Je reconnais aussi que Curkovic a fait une très bonne impression.

ALONSO : "UN GRAND O.M."

Noberto Alonso est venu féliciter ses nouveaux coéquipiers après leur victoire.

"J'estime, nous a-t-il dit par l'entreprise de Hector Yazalde, que l'O.M. a amplement mérité son succès. Saint-Étienne est sans doute une bonne équipe, mais sur le match que j'ai vu ce soir, il n'y a aucun doute possible, ce sont les Marseillais qui se sont montrés les meilleurs tout au long de la rencontre.

Je vois en tous cas que cette équipe olympienne est fidèle à sa réputation. Et croyez bien que je suis tout à fait comblé de m'intégrer au sein de cet ensemble qui, de toute évidence, ne devrait pas en rester là".

M. MERIC : "LES BONNES

HABITUDES CONTINUENT"

Voyons maintenant l'opinion des dirigeants. En premier lieu celle de M. Meric qui, comme on l'imagine, était radieux lui aussi dans les vestiaires :

"L'an passé, nous a déclaré le président, on avait dit que notre victoire sur Saint-Étienne était due en grande partie à la chance, puisque nos adversaires menaient par deux buts à zéro. Ce n'était pas tout à fait mon avis. Il n'en reste pas moins que cette fois, notre succès ne souffre d'aucune discussion possible. Je pense que cette victoire va nous ouvrir la voie d'autres succès.

En somme, avec notre adversaire stéphanois, les bonnes traditions se perpétuent puisque nous en sommes maintenant à notre de deuxième victoire consécutive au stade vélodrome. Avouez que c'était jusque-là, un événement assez peu courant."

JOSÉ ARRIBAS RASSURE !

À la veille de la rencontre O.M. - Saint-Étienne, José Arribas avait déclaré que les Olympiens qui étaient encore à la recherche de leur meilleure condition, s'efforceraient de limiter les dégâts devant les champions de France.

Nous lui avons rappelé cette petite phrase après la victoire : "A priori, nous a alors répondu l'entraîneur, nous avons fait mieux que limiter les dégâts. Ce fut un grand match qui a sans doute emballé le nombreux public. De plus, le résultat est à notre avantage. Je pense qu'on ne pouvait pas souhaiter mieux. Oui, je suis rassuré. Non seulement par le résultat, mais aussi par la manière de tous les joueurs qui ont démontré ce soir qu'ils arrivaient peu à peu à leur meilleure condition. J'avais également prévu que nous devrions attendre le match de Valenciennes pour voir cette équipe olympienne en possession de tous ses moyens. Je persiste dans cette opinion après notre déplacement dans le Nord, devrions avoir une formation marseillaise compétitive, non seulement dans le cadre du championnat, mais aussi peut-être pour le grand rendez-vous européen contre Southampton.

J'ai noté, par exemple, que Fernandez et Noguès entre autres étaient cette fois au mieux de leur forme. Même sur le plan collectif, l'O.M. a donné beaucoup de satisfaction. Que pensez-vous de la malchance de votre avant-centre ? Vous faites sans doute allusion aux occasions manquées par Yazalde. Mais cela est, voyez-vous, le lot de tous les avants-centres.

Il manque des occasions apparemment faciles. Mais le principal pour moi et bien que Yazalde se soit trouvé à point nommés pour recevoir de ballon. Vous pouvez me faire confiance, Hector saura se racheter d'ici peu. Pour lui, c'est un problème de confiance et nous nous efforcerons de la lui donner par notre organisation d'ensemble.

Un mot sur le point de vue de quelques joueurs. Marius Trésor, comme tous ses camarades, était enchanté de cette nouvelle victoire sur le champion en titre.

La conclusion nous la laisserons à Bereta, le deuxième Stéphanois de l'équipe.

"Décidément, nous a dit George, avec un petit sourire sur le coin des lèvres, mes anciens équipiers ne parviennent pas à me battre sur le stade vélodrome, mais toute plaisanterie mise à part, j'estime que cette victoire est non seulement satisfaisante par le résultat lui-même, mais aussi nous avons prouvé aussi que nous avions des ressources.

Jean FERRARA

 

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NORBERTO : "Quelle ambiance"

Norberto Alonso, nouvelle idole (on l'espère) du public marseillais a suivi cette rencontre au sommet, depuis la tribune d'honneur, aux côtés du président Meric.

Acclamé à son arrivée, le jeune Argentin, blue-jean et tee-shirt blanc avait l'air de se demander ce qui lui arrivait.

Il est vrai que chacun acclamait son nom des quatre coins des tribunes et quand le stade est archi-comble ça fait tout de même un drôle d'effet.

À la fin de la rencontre, Alonso très entouré comme bien l'on pense, s'est prêté de bonne grâce aux interviews.

"Si j'en crois ce que j'ai vu sur le terrain, devait-il dire, la victoire de ma nouvelle équipe me paraît pour le moins logique. Ce qui m'a véritablement le plus étonné, c'est l'ambiance dans le stade. Bien sûr, en Argentine on m'avait déjà prévenu que le public marseillais avait le sang chaud, mais je dois avouer que ce que j'ai vu ce soir dépasse de loin tout ce que j'avais imaginé".

Quels sont les joueurs qui vous ont fait le plus impression ?

À croire que Norberto avait pour ses compatriotes les yeux de Chimène puisque sa réponse fut la suivante :

"J ?ai surtout remarqué à l'O.M. mes amis Noguès, Yazalde. Mais il faut bien dire que les autres m'ont paru tout de très bons joueurs surtout Marius Trésor impressionnant en défense".

Et dans les rangs stéphanois ?

Quelques instants d'hésitation et Alonso répond un peu comme nous nous y attendions : "Collectivement, ils ont un très bon jeu et individuellement j'ai surtout remarqué le la partie du n.4.

On aurait pu s'en douter, le n.4 c'était vous l'avait deviné Oswaldo Piazza.

Entre argentins, on semble très bien savoir ce que le mot solidarité veut dire.

André de ROCCA

 

 

 

 

 

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