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Résumé du Petit Provencal

du 09 mai 1938

 

La victoire de l'O.M. sur Metz

fut acquise hier au Parc des Princes

à la fin de la 2e prolongation

par 2 buts à 1

Paris, 08 mai

Sochaux est depuis dimanche dernier Champion de France de première division ; cet après-midi, au Parc des Princes, l'O.Marseille rencontre le F.C. Metz, en finale de la Coupe de France, apothéose du football français.

On peut donc dire que la saison de football est virtuellement terminée, toutefois la Coupe de Monde va bientôt entrer dans sa phase active et les fervents du ballon rond ont encore de belles joies en perspective.

Pour la cinquième fois, Marseille dispute la finale, quatre fois vainqueurs on accorde aux Marseillais des chances sérieuses de vaincre devant les Messins qui, pour la première fois, ont l'honneur de disputer cette ultime rencontre. Les Messins sont capables de renverser la situation, mais laissons au sport sa glorieuse incertitude pour mieux épiloguer par la suite.

A guichets fermés

La finale se joue à guichets fermés, on sait que le record de recette pour la finale de la Coupe a été largement battu. Un service d'ordre important ne laisse passer que les ayants droits et il est inutile de préciser que le Parc des Princes est comble ; rarement finale de Coupe a obtenu un tel succès. Un temps magnifique idéal aide à la réussite de cette manifestation ; un vent léger balaie la pelouse.

Un peu avant 3 heures, la musique militaire vient se placer au centre du terrain et attend patiemment l'arrivée de M. Albert Lebrun, président de la République, qui, comme chaque année, honore de sa présence la finale de la Coupe. A son arrivée au Parc, le chef de l'Etat accompagné du colonel Dellefon, de sa Maison militaire, a été reçu par M. Albert Sarrault, ministre de l'Intérieur et M. Jules Rimet, président de la F.F.F.A

A 14 h 50, les joueurs pénètrent sur le terrain et viennent se ranger face aux tribunes. Les Marseillais sont de blanc vêtus et les Messins, maillots grenats, culottes blanches. "La Marseillaise" a retentit : M. Albert Lebrun pénètre alors sur la pelouse serre la main des joueurs, cependant que du stade monte une clameur indescriptible.

Les deux équipes se présentent dans la formation annoncée. A 15 heures, Marseille donne le coup d'envoi.

Le film de la partie

Dès le début les Marseillais attaquent et sont très près des buts messins, mais Zehren dégage. Metz passe à l'offensive à son tour ; Vasconcellos arrête facilement par deux fois. Le jeu est rapide et la balle voyage sans arrêt d'un camp à l'autre.

Fosset fauche impitoyablement Zatelli et c'est un coup franc pour les Marseillais, coup franc tire sans résultat.

Metz attaque à outrance, mais chaque tentative échoue sur la défense marseillaise. Un nouveau coup franc pour Marseille est tiré sans résultat. Les Méridionaux jouent assez dur et la défense messine dégage par de longs coups de pied.

Kappe est à l'oeuvrage et plusieurs fois ses arrières lui passent la balle afin de sauver la situation. Du coté marseillais Vasconcellos veille attentivement mais des shoots messins sont mal dirigés.

Metz a un jeu plus constructif, mais ses joueurs semblent s'affoler devant les buts et à chaque fois la balle est renvoyée par la défense marseillaise. Sur un cafouillage Kappe sauve "in extremis". Deux corners tirés par Metz ne donnent aucun résultat.

Sur un dégagement marseillais Kohut file au but et Kappe sauve en lui enlevant la balle au bout du pied. Un coup franc pour Marseille est botté par Kohut mais impatient, un avant marseillais se précipite trop tôt sur la balle et c'est un hors jeu. Muller s'approche des buts adverses et arrive à quelques mètres de Vasconcellos, Ben Bouali, pour dégager touche la balle du bout des doigts et l'arbitre accorde un penalty. Les Marseillais protestent et après un conciliabule sur le terrain, la sanction est levée.

Nouveau départ de la ligne d'avants de Metz, Rohrbacher shoote puissamment mais Vasconcellos bloque et c'est la mi-temps, aucun but n'a été marqué.

A la mi-temps : 0 à 0

Dès la reprise Kohut marque le premier but pour Marseille

A la reprise, sur une faute de Fosset, Ignace et Lauer se précipitent sur la balle et l'expédient au-dessus de la barre transversale. Sur le dégagement, les avants marseillais s'en vont à l'assaut des buts messins. Zatelli n'est plus qu'à quelques mètres de Kapp, lorsqu'il glisse et tombe ; seconde d'hésitation entre Zehren et Nock dont profite Kohut ; il bat Kappe avant que celui-ci ait fait un mouvement.

Ol. Marseille, 1 : F.C. Metz, 0

Marseille satisfait de son avance joue maintenant la défensive. Metz, très entreprenant, échafaude de multiples combinaisons mais toutes échouent sur les arrières ou Vasconcellos ; néanmoins les marseillais contre attaquent en toutes circonstances. Le jeu est de grande classe. Metz ralentit son action, les avants marseillais font de louables efforts pour conclure, mais Kohut, en particulier, botte de trop loin et chaque fois la balle passe au-dessus de la barre.

Sur un tir de Lauer, Vasconcellos met en corner ; le même Lauer, le botte sans résultat. Nouveau corner dégagé par Ben Bouali. Kappe intervient par deux fois, les avants marseillais tentent leur chance, mais rien n'est marqué.

Corner pour Marseille, Zermani le botte mais Nock renvoie de la tête. Metz paraît jouer battu et son ardeur s'est bien calmée ; néanmoins, il ne faut pas perdre patience, la partie n'est pas terminée ; la balle voyage sans arrêt mais à aucun moment, les avants sont en position pour shooter avec succès.

A Marseille, Zatelli remplace Kohut à l'aile gauche, lequel est devenu inter ; le jeu ralentit de plus en plus. Plus calmes, les Lorrains sont plusieurs fois dans les dix huit mètres marseillais, mais chaque tir est arrêté par Vasconcellos.

Il ne reste plus que quinze minutes à jouer. Avec une patience sans cesse renouvelée, les Messins accentuent leur pression, tandis que les Marseillais desserrent leur étreinte. Vont-ils marquer ?

Metz égalise

A six minutes de la fin. Rohrbacher, en excellente position, botte ; Vasconcellos rattrape le ballon d'une main, mais il manque son saut, la balle lui échappe et c'est le but.

Marseille : 1 ; Metz : 1.

Les deux équipes sont à égalité, tout est à refaire. Metz à son tour domine et à quatre reprises Vasconcellos doit intervenir. Une contre attaque marseillaise est particulièrement dangereuse, mais Nock réussit de justesse à dévier la balle des pieds de Zermani. La fin approche, les deux onze font l'impossible pour forcer la marque mais rien ne passe. Les prolongations seront nécessaires pour les départagés.

Au coup de sifflet final, les deux équipes sont à égalité, 1 à 1. On joue les prolongations.

Les prolongations

La joie des spectateurs est absolument admirable. Ils sont d'une sportivité exemplaire et indifféremment les deux équipes sont encouragées avec le même coeur, avec le même élan, il faut un gagnant, le sort va se jouer, on va jouer les prolongations. Metz semble avoir retrouvé son ardeur du début cependant que Marseille se montre moins brillant. Kohut a repris sa place à l'aile. Vasconcellos est sans cesse à l'ouvrage mais les tirs des Messins manquent de force.

Marseille se défend avec brio et la ligne d'attaque sert continuellement le rapide Kohut tout comme si de lui seul dépendait son salut. Un corner pour Marseille, mais il ne donne pas de résultat ; mais quelques temps plus tard un beau centre en chandelle aurait pu permettre à Marseille de conclure car Kappe a manqué son dégagement de poing et sans une tête de Zehren la balle était dans le filet.

Les Messins se laissent dominer, Hesse est touché à la cheville droite et va sur la touche ; les quinze minutes sont écoulées et les deux équipes sont toujours à égalité.

Le jeu ralentit considérablement. Des deux équipes, les Marseillais sont les moins frais, il est vrai que la partie a été excessivement dure, jouée à un rythme accéléré et que ce sont eux qui ont fourni le plus d'efforts. Hess a repris sa place avec un léger massage. Muller, Lauer et Rohrbacher réussissent une combinaison de qualité et Muller manque de très près le but, alors que Vasconcellos était imprudemment sorti de ses buts. Un coup franc pour Metz et Marchal expédie la balle dans les mains du goal marseillais. Une contre attaque marseillaise est très bien menée ; Zermani botte, mais trop latéralement, cependant que Zatelli manque le ballon de la tête.

Le jeu s'anime à nouveau, mais il est particulièrement serré et chacun se replie au moindre danger. Hess est à l'aile gauche et Rohrbacher est placé à l'aile droite.

Le but vainqueur est contesté

Sur une passe de la tête Kohut passe à Gonzales, ce dernier renvoie également de la tête et bat Kappe, cependant, Fosset, qui était au but, réussit à dégager son camp de la tête, mais nettement et sans discussion possible. Hibst ayant repris le ballon à l'intérieur des filets, l'arbitre accorde le but.

Le public qui n'a pas très bien vu, proteste violemment. Marseille 2, Metz1. La fin arrive aussitôt après et Marseille est vainqueur de la Coupe de France pour la 5e fois.

Considérations

Pour la cinquième fois l'Olympique de Marseille a remporté la Coupe de France. Deux buts à un, l'écart n'est pas énorme, mais en sport seul le résulta compte.

Deux ombres au tableau ; le penalty refusé à Metz et le second but qui a provoqué une histoire dans laquelle l'arbitre doit prendre sa part de responsabilité. Incontestablement Fosset à repris le ballon de la tête, alors que celui-ci était rentré dans les filets, mais par contre l'arbitre avait sifflé ce qui normalement coupait le jeu et n'avalisait pas le but marqué. C'est d'accord avec le juge de touche que M. Munsch a pris cette décision.

Sauf cela de cette partie nous garderons une impression excellente. Les deux équipes ont fourni un grand football et si les Marseillais se sont avérés plus rapides sur la balle, les Messins ont su construire des attaques souvent dangereuses.

Chez les Lorrains il ne manquait qu'un shooteur de qualité. Leur technique, leur sens du jeu de la place pouvaient souffrir la comparaison avec leurs adversaires lesquels plus rapides jouaient très en avant et forçaient ainsi la défense messine à desserrer son étreinte.

Les Marseillais ont fait preuve d'un allant remarquable et méritent pleinement leur victoire. La ligne d'attaque a montré une ardeur déconcertante et il fallait des arrières de valeur comme Zehren et Nock qui possèdent un sens inné de la défense pour tenir en échec leurs adversaires.

A Marseille, le "onze" tout entier est à féliciter et Zatelli, Kohut, Bastien, Ben Bouali ont été es artisans de ce succès et ont émergé d'un lot relevé de footballeurs

Les Lorrains n'ont nullement démérité. Ils ont fourni un jeu complet et sans l'incident en match revanche, ils pouvaient prétendre défendre chèrement leur chance. Rohrbacher, Muller, Lauer, Ignace et Marchal ont été excellent en toutes circonstances. Si le premier but est imputable en partie aux arrières, on ne saurait leur tenir rigueur de ce dixième de seconde d'inattention car par la suite ils ont prouvé leur valeur en étouffant chaque tentative marseillaise.

Kappe en forme excellente a tenu magnifiquement sa place. Ses plongeons de qualité ont enthousiasmé les connaisseurs.

En résumé, match excellent disputé à souhait devant un public record et sportif.

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Comment ils ont joué

Certes, l'O.M. était favori de la rencontre. Normalement, il avait beaucoup plus de titres que son valeureux concurrent. Il n'empêche que le club marseillais fut loin de fournir le jeu auquel il nous avait habitué. Evidemment, l'enjeu de la rencontre peut nuire à la beauté du jeu. Est ce pour cette raison que Metz tint si longtemps son adversaire en échec ? Cela est très possible et même certains. Il y eut d'abord beaucoup de lenteur dans l'exécution des opérateurs. Les hommes étroitement marqués, Kohut et Zatelli, pourront en témoigner, ne pouvant que rarement donner leur maximum. Il fallut, pour voir ces deux joueurs, exécuter des mouvements offensifs de grand style que leurs gardes de corps soient pris en défaut. Somme toute, les occasions, dans ces conditions, valent surtout par leur rareté. Kohut un moment délaissé par Nock, ouvre magistralement la marque. Quand ce joueur eut permuté avec Aznar, c'est ce dernier oublié aussi, qui inscrivit le but victorieux. Question de moment.

Au soir d'une victoire, il serait injuste de formuler des critiques alors que l'évènements heureux commande des louanges. J'ai pu, après la rencontre, questionner quelques joueurs du club marseillais. Ils ne m'ont pas caché leur admiration pour leurs loyaux adversaires de qui ils n'attendaient pas une résistance pareille. Notre vitesse, disaient-ils a été le plus grand facteur de notre victoire. Cela est absolument vrai. Combien de fois Metz se trouva en mesure de déborder la défense. Sa lenteur permit aux troupes olympiennes de se regrouper et de former un réseau défensif infranchissable.

Du point de vue technique, Marseille afficha aussi sa supériorité évidente. Le trio défensif fut l'artisan précieux du succès. Bastien fut en tous points admirable de finesse, de puissance, de virilité. On connaît ses qualités. Aujourd'hui elles s'affichèrent dans toute leur étendue. Gonzales, blessé peu après le début, traîna quelque peu. Il se racheta par la suite et lutta plus que victorieusement avec Lauer qui du reste fut bien maladroit en deux occasions. Bruhin brillant pilier par moments, ne trouva pas sa maîtrise habituelle. Il demeure cependant un pilier de très grande envergure.

Rien à dire sur la défense. Impeccable, c'est tout.

Des avants, Kohut fut la vedette incontestable, suivi de près par Zatelli qui se ressentit du malaise qui l'obligea au repos. J'ai admiré sa manière directe, incisive et combien opportuniste. Il ne faut pas oublier que le but de Kohut est en grande partie son oeuvre. Aznar a besoin de repos ; Olej travailleur infatigable, participa avec bonheur à toutes les opérations. Par ailleurs par son cran, il permit aux demis de marquer leur vis à vis. Zermani eut à lutter avec le terrible Zehren aux dégagements puissants, aux interventions rapides, foudroyantes. Mais dans le jeu de balle, l'ailier droit eut souvent le dessus. Je crois que cela constitue un beau compliment.

Les joueurs de Metz affichèrent une lenteur désolante. Ce qui d'ailleurs leur coûta la perte du match. Ignace, Hibst, Zehren furent les meilleurs d'un onze sympathique, fort pondéré, mais manquant un peu de dynamisme. Résultat qui confirme la physionomie du match et qui récompense l'équipe la plus volontaire, la plus complète, malgré de légères critiques formulées plus haut.

M. RAFFAELLI

Avec les vainqueurs

Après le match, la joie règne dans le vestiaire olympien. MM. Blanc, Eisenhoffer, Rodolphe Poliak ne cachent pas leur joie. Certains évènement commandent de l'extérioriser. M. Henri Reynaud, président de l'O.M., exprime également la sienne : "Que vous dirai-je. Nous avons je crois le droit d'être heureux. Victoire méritée, mais péniblement acquise. C'est en somme ce qui doit se produire dans une finale.

M. Blanc rend hommage aux Messins et ne nous cache pas qu'il a vécu des moments pénibles. "Enfin, nous avons la Coupe, ajoute-t-il. Le tout est de la conserver"

Eisenhoffer a trouvé le match très dur et les Lorrains de rudes adversaires "J'avais hâte que cela fut fini car sait-on jamais".

J'ai tenu à consulter les deux juges de touche que les décisions prises au sujet du penalty et du but finalement accorder à l'O.M.

Ils conformèrent en peu de mots ce qu'il avaient conseillé à l'arbitre M. Capdeville qui, à ce moment, était en conservation avec un joueur messin, pria ce dernier de dire si vraiment la balle avait pénétré dans les filets. Ce joueur, que je ne nommerai pas, reconnut la validité du but."

La recette s'est élevée à six cent mille francs.

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La finale au micro

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Faut il être "mordu" pour résister à l'appel de la belle journée d'hier et demeurer devant son radiophone à écouter la diffusion du match O.M.-Metz ? nous l'avons fait d'autant plus volontiers qu'il est certaines appréciations échappant à nos correspondants et à la plupart des spectateurs du Parc des Princes et que Marcel Rossini nous a spontanément données.

UN CHEVEU

Il s'en fallut de peu à la vingtième minute que Zatelli n'ouvrit le score. Et les 35.000 sportifs exhalent leur soulagement ou leur dépit.

ALLEZ METZ

Plus de 4.000 lorrains avaient fait le déplacement de Paris et leurs encouragements nous gênent à la lonue. Que ne sommes nous aussi là-bas pour criez : " Allez, l'O.M."

M. MUNSCH EXAGERE

Un penalty contre Marseille. Sans blague ! M. Conrié, juge de touche intervient à propos et réussit à convaincre l'arbitre que son verdict est par trop sévère. Notre confrère Gambardella nous avouera plus tard que l'épidémie des penalties ébauchée dimanche passé à Sète a bien failli sévir aussi malencontreusement.

UN PRONOSTIC DE DOMERGUE

L'ancien demi-centre de l'équipe de France, Marcel Domergue vient nous dire à la mi-temps son opinion sur le match "rien n'est marqué, c'est vrai, le jeu est heurté comme toujours en finale, mais Bruhin me semble meilleur que Fosset" Merci cela nous suffit. Nous ne désespérons pas

LE CHANT DU DEPART

Pas pour les spectateurs. C'est la musique militaire dont le répertoire n'a pas beaucoup varié depuis longtemps, vous le savez, qui, en intermède, sonne la charge n'est pas toujours permise.

13 TREFLES

L'excellent radio-reporter qu'est le directeur de Football nous parle d'une lettre de Marseille reçus par lui et contenant une autre missive à remettre à l'O.M. Cette dernière contenait 13 trèfles à quatre feuilles pour les joueurs, l'entraîneur Eisenhoffer et M. Ernest Blanc, le dirigeant à la casquette blanche - fétiche, elle aussi.

UN AVIS MESSIN

"Une question de rebond, de rebond de balles" nous a dit l'entraîneur du F.C. de Metz. Pas possible et pourtant.

KOJHUT MARQUE

A la troisième minute après le repos, Kohut sur passe d'Aznar trompe Koppé. Vive l'O.M. !

RORHBACHER EGALISE

A la trente-septième minute l'ailier gauche messin bat Vasconcellos. Tout est à refaire car des prolongations en Coupe, c'est presque un nouveau match. Le stade parait crouler sous les exclamations. L'énervement est à son comble chez supporters des deux clans.

VASCONCELLOS N'A PAS PEUR

La partie a repris, acharner. Les Messins gonflés à bloc attaquent sans répit. La foule a pris partie pour le plus faible - qu'on dit - et encourage les Lorrains. Une balle de Jean Lauer frappe la barre, le keeper olympien ne bouge pas, mais ses équipiers ont eu chaud.

DU POIL DE LA BETE

... Marseille en reprend et sous les acclamations de l'assistance passionnée au plut haut point. Nous passerons sous silence les différentes phases de jeu que vous pourrez lire plus loin.

LE DERNIER QUART D'HEURE

Pas de repos entre les deux actes des prolongations. Vasconcellos se fait applaudir. C'est bien dans un sens... L'O.M. domine dans les cinq dernières minutes de jeu. Et très peu de temps avant la fin, Aznar sur passe de Kohut marque enfin le but bien contesté. L'arbitre consulte ses juges de touches et accorde le but sans avoir vu pénétrer le ballon dans les filets messins. Ah ! si nous avions la télévision

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Metz réclame A la suite de l'incident du second but survenu au cours de la finale de la Coupe de France de football, Hibst, capitaine de l'équipe de Metz a fait des réserves sur la feuille d'arbitrage. En voici le texte : Metz a formulé des réserves contre le deuxième but marqué par l'équipe de Marseille/ L'arbitre a seulement accordé le but après avoir consulté le juge de touche et après avoir laissé continuer la parti. Après le but accordé le terrain n'était plus jouabale le public pour protester contre la décision de l'arbitre ayant jeté des coussins sur le terrain ce qui a empêché le déroulement normal du match. Il semble néanmoins que les réserves de Metz ne seront pas prises en considération car l'arbitre reste seul maître sur le terrain et il apparaît comme certain que les protestation de l'équipe lorraine qui sont plutôt morales se seront pas reçues par la Fédération.

Lorsqu'un club arrive aux suprêmes honneurs, il le doit, certes dans une large mesure aux joueurs qui défendirent ses couleurs, mais il le doit aussi à ses dirigeants. A ceux qui surent le guider à travers des difficultés et des embûches de toutes sortes, si bien qu'on a pu dire qu'un club vaut ce que voient ses dirigeants. De la phalange des dévoués qui veuillent jalousement sur les destinées du grand club marseillais, il faut extraire deux hommes qui déploient des qualités égales bien que différentes au service de l'équipe vedette du football français. MM. Henry Reynaud, président de l'Olympique de Marseille et Ernest Blanc, Président de la Commission de football on bien mérité du sport marseillais, Ceux qui en nombre iront demain à la gare à 19 heures attendre les vainqueurs de la Coupe 1938 ne les oublieront pas dans leurs bravos.

 

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Résumé du Petit Marseillais

du 09 mai 1938

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