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Article de om.net

du 15 mars 2009

PSG 1-3 OM : E-N-O-R-M-E !

L'OM a signé une éclatante et retentissante victoire dimanche soir au Parc des Princes. En plus de remporter le Clasico, les Olympiens reviennent à un point du leader lyonnais !

E-N-O-R-M-E. Remporter une telle victoire en terre hostile dans un match doté d'un tel enjeu ne mérite pas d'autre qualificatif.

C'était le match à gagner. Parce que c'était le grand classique du championnat. Parce qu'il y avait une revanche à prendre après la première manche. Parce que la déroute lyonnaise à Gerland deux heures plus tôt avait placé plus haut encore le sommet.

L'OM l'a fait. Brillamment. N'ayons pas peur des mots. L'équipe phocéenne a signé dimanche soir sa plus belle victoire au Parc des Princes depuis... Depuis quand ? Aussi loin que puisse fouiller notre mémoire, on n'a pas souvenir dans les 15 dernières saisons de succès à Paris plus maîtrisés que celui-là.

Il y avait une classe d'écart entre les deux formations. Et cela a sauté aux yeux dès les premiers ballons. Une évidence. Placé haut sur le terrain, les Phocéens ont tout simplement confisqué le cuir. Moins de dix minutes, et déjà les tirs pleuvaient en direction des buts de Landreau. Anesthésié par l'enjeu et pris de cours par le pressing marseillais, le PSG ne rendait pas coup pour coup. Loin s'en faut. Il courait le plus souvent après le ballon. Et quand ils l'avaient, les Franciliens voyaient leurs transmissions coupées net le plus souvent.

Aussi, l'ouverture du score, aussi belle soit-elle, n'en apparut pas moins parfaitement logique. Brandao remisait en talonnade ( !) sur Zenden. L'infiltration du Hollandais laissait la défense parisienne sur place, tout comme sa frappe du gauche qui s'en allait caresser le petit filet dans un grand cri de bonheur dans la zone visiteuse (0-1).

L'abattage de Cheyrou et Cana au milieu, et le travail de harcèlement de Valbuena étouffaient ensuite toute réaction. Et quand ce n'était pas suffisant l'axe Civelli-Hilton venait écarter le danger. Il aurait du en être ainsi jusqu'au repos. Mais sur une de ses sporadiques actions offensives, le PSG égalisait. Hoarau exploitait la règle du hors-jeu de position pour déstabiliser la charnière marseillaise par une course-écran qui plaçait Giuly en position idéale sur une ouverture de Luyindula. L'ancien barcelonais ajustait son tir, et remettait en selle son équipe (1-1) de façon heureuse.

Tout était à refaire. Mais les mouches avaient-elles changé d'âne ? Pas vraiment. Les Marseillais déroulaient, et déroulaient encore. Donnant le tempo du match, à l'image de cette accélération qui obligeait Camara à sécher Zenden juste avant la limite. Coup-franc, carton rouge. Et sacrifice inutile. La parade de Landreau sur le coup de pied de Zenden revenant pile sur Koné pour le 2e but olympien (54e, 1-2).

Avantage au score + supériorité numérique + domination dans le jeu, ça sentait drôlement bon. Les joueurs d'Erik Gerets le respiraient à plein poumon, quand ils complétaient la marque d'un nouveau but. Koné trouvait facilement Cana plein axe. Contrôle de la poitrine de l'Albanais à l'entrée de la surface et frappe enchaînée au ras du poteau. Quel frisson durant les millièmes de secondes qui s'écoulèrent avant que le tir n'atteigne sa cible ! Et quel tonnerre de joie dans le camp marseillais ensuite !

Il restait moins d'une demi-heure, et à moins de connaître d'étonnantes défaillances dans ce laps de temps, l'OM semblait avoir fait le pas décisif vers son beau succès.

Il n'eut pas de sursaut. Le combatif Mears interdira ceux de Rothen dans son couloir. Et ses partenaires en firent de même chacun dans leur zone, grâce à un quadrillage impeccable. Des Olympiens qui pouvaient bien se laisser griser à enchaîner des passes à 10 sous les Olés de 2000 supporters euphoriques et fiers. La communion se prolongera bien au-delà du coup de sifflet final, au pied de leur tribune.

L'OM a effacé le match aller et affiché ses ambitions pour la fin de saison de façon retentissante. Dimanche soir, l'OM, c'était trop bon. Dans tous les sens du terme...

Auteur : Laurent Oreggia

 

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