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 .Article de om.net

du 04 octobre 2009

OM 1-2 Monaco : La révolte n'a pas suffi

 

Menés deux zéros par Monaco, les Olympiens se sont révoltés après la pause. Mais leur foison d'occasions ne s'est concrétisée qu'à la 86e minute. Trop tard

C'est avec le visage marqué que les Olympiens ont quitté la pelouse du Vélodrome. On y décelait un mélange de déception et de frustration. Aucun signe d'abattement. S'ils accusaient le coup, ils savaient aussi que leur révolte aurait pu permettre d'éviter que la semaine ne s'allonge d'une troisième défaite.

Leur deuxième période n'a pas suffi pour effacer la première et ses deux buts encaissés. Mais elle justifie le propos de Didier Deschamps saluant la réaction de ses troupes et assurant que son équipe " peut faire bien mieux ".

Lui qui confiait jeudi ne pas aimer jouer en dernier, la soirée de dimanche ne le fera certainement pas changer d'avis. Ses hommes n'ont pas profité de la contre-performance bordelaise dans le Forez et pointent désormais à 6 points du leader lyonnais. Heureusement, comme le rappellera le coach après le match, la remise des prix est encore loin.

Après le caviar madrilène aussi salé que son addition, l'OM retrouvait son pain quotidien, le championnat. Il a donc eu un sale goût. Ce que n'augurait pourtant pas forcément le premier quart d'heure. Cheyrou et Lucho y avaient placé trois frappes. La dernière, une reprise de l'Argentin sur un centre de Ben Arfa, manqua de puissance. Et Ruffier accomplit là le premier arrêt d'une longue série.

Pour ne rien arranger Monaco ne se contenta pas de sagement résister et eut le petit coup de pouce du destin en ouvrant le score sur son tout premier tir. Le coup-franc excentré de Nenê (légèrement dévié par la tête de Lucho) allant se ficher dans le petit filet (0-1, 20e)

Un sérieux coup de froid. Avec le courant d'air de la 40e minute quand Park brûla la politesse à Heinze et Diawara sur une longue ouverture d'Alonso, pour compliquer encore un peu plus la tâche marseillaise (0-2).

Le piège monégasque s'était ainsi refermé sur l'OM. Comment s'en extirper ? En redressant la tête et en repartant de l'avant. Ben Arfa s'y appliqua. Dans un raid, il décala du bout des crampons Niang qui ne fit pas le choix de la frappe mais de la passe pour Morientes. Trop long et un public qui s'arrachait les cheveux à pleine main devant la tournure des événements.

Après la colère, le dépit. Et des sifflets qui dégringolèrent des gradins à la pause.

Les supporters les troquèrent pour des encouragements dès le retour de leurs protégés. Et dans ce soutien, les Olympiens puisèrent des ressources pour une réaction.

Ce ne fut pas la seule différence entre les deux mi-temps. Didier Deschamps sortit Heinze, lança Valbuena et repositionna Mbia en défense.

Ce surplus offensif alimenta la machine à occasions. La pression se fit de plus en plus étouffante pour Monaco, qui dut s'en remettre à Ruffier pour faire barrage.

Déjà excellent (et décisif) l'an passé lors du 0-0, le portier azuréen fit encore des miracles sur un tir de Ben Arfa et surtout une tête de Mbia. Et quand cela ne suffît pas, la barre se chargea de contrecarrer les plans marseillais dessinés par Cheyrou d'une frappe violente.

Il s'en fallait à chaque fois d'un rien. Les Monégasques en étaient au moins autant convaincus que nous, eux qui mettaient tout en œuvre pour casser le rythme et perdre chaque seconde qu'ils pouvaient. Mais en fait, la seule chose qui ne s'affolait pas, c'était le tableau d'affichage.

Malheureusement, la bascule ne se fit qu'à la 86e minute. Sur une ouverture téléguidée par Ben Arfa, Niang réduisit le score (1-2). Il se faisait tard. Mais un ultime rush allait peut-être permettre de sauver un point. Les Monégasques, regroupés comme dans un ascenseur, subirent plusieurs minutes. La victoire ne leur échappa pourtant pas.

 

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

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