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 .Article de om.net

du 16 décembre 2009

A l'arraché, l'OM engrange (1-2)

 

Dans une partie qui n'a véritablement démarré qu'en deuxième période, les Olympiens ont ménagé le suspense jusqu'au bout. Menés au bout de 50 minutes, ils ont marqué par le jeune Jordan Ayew et une tête de Diawara dans les arrêts de jeu pour s'imposer.

La victoire à l'arraché qu'il fallait quand Bordeaux et Lyon gagnent dans le même temps, le scénario idéal en y ajoutant la traditionnelle "belle histoire".

Et, à entendre les cris qui jaillissaient des vestiaires olympiens du Moustoir, on se dit que, celle-là, elle fait du bien. Longtemps, ce fut difficile. La première période ne fut quasiment d'aucun intérêt des deux côtés et l'OM d'être mené après 50 minutes de jeu. Une demi-heure plus tard, la donne avait radicalement changé quand Diawara s'élevait dans les airs pour battre Audard et offrir la victoire dans le crépuscule des arrêts de jeu... Un succès qui marque, qui soude.

La morosité de la grosse première heure de jeu laissait donc place à des effusions de joie. Légitimes quand on sait qu'ils encaissent leur troisième victoire de rang en L1 pouvant rêver à un rush à quinze points avant la trêve et se retrouvent deuxièmes au classement à six points de Bordeaux, certes, mais avec un match en retard.

Et ces considérations chiffrées n'enlèveront rien au bonheur simple d'extirper une victoire quand rien ne fut évident. Et ce fut le cas pour l'OM au Moustoir. Avec une seule vraie occasion en première période - l'oeuvre de Lorient - quand Bonnart dégageait sur la ligne la tête de Sosa (12e), il n'y eut à peu près rien à se mettre sous la dent. Si les Marseillais parvenaient à faire circuler, ils n'y arrivaient pas dans le dernier, voire l'avant-dernier geste.

Et prendre un but suite à sa première bonne période après la frappe de Lucho écartée par le portier breton (51e) consécutive à l'extérieur de l'Argentin ( 47e) et la reprise à côté de Cheyrou (51e), ça fait d'autant plus mal. Mais Heinze déséquilibrait bien Amalfitano et Vahirua transformait la sentence (1-0, 52e). Dur de se relever, dur d'y croire.

L'heure du pari et de ce qui restera probablement de ce match. L'entrée à l'heure de jeu de Jordan Ayew, 18 ans et aucun match en L1 au compteur, à la place d'un monument comme Morientes.

Quelques minutes plus tard, Koné brûlait Genton côté gauche avant de centrer au cordeau pour qui ? Pour Ayew, qui faisait le geste qu'il fallait pour marquer de près (1-1, 68e). Et le cadet d'Abédi Pelé de ne pas vraiment savoir comment fêter la chose, lui qui était habitué jusque là aux joutes de CFA2. Il enlevait toutefois une belle épine du pied des Marseillais qui éprouvaient encore beaucoup de mal à approcher des buts bretons.

Mandanda se mêlait à la bonne affaire en détournant une volée écrasée d'Amalfitano dans un angle mort (85e). Décisif tout comme la passe "laser" de Lucho suite à un coup franc mal négocié. Il trouvait un Diawara aérien qui, d'un peu plus haut que tout le monde, déviait le cuir dans les filets, aidé par la base du montant (1-2, 90e+2) dans une fin de partie un peu folle. "On ne peut pas dire que l'on ait fait un match brillant" résumait Didier Deschamps dans les couloirs du Moustoir. Mais l'OM continue d'engranger chez ces Merlus où il cultive les victoires (trois en trois ans, trois fois sur le même score).

Auteur : Emmanuel Jean

 

 

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