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du 05 décembre 2009

Nice 1-3 : L'OM gère le traquenard

 

Dans une rencontre musclée et tendu, l'OM a fait la différence en deuxième période face à des Niçois à dix.

Un derby musclé. Si ce n'était pas vraiment le cas lors des dernières saisons, ce Nice-OM remporté par les Marseillais avait tous les atouts de la confrontation régionale endiablée. Tribunes enfiévrée, contacts rugueux jusqu'à l'extrême et adversaire remonté...

Dans ce contexte, pas facile de déployer un jeu chatoyant. L'OM a eu le ballon - c'était aussi une volonté de Nice très attentiste chez lui - et n'a pas su en tirer un rendement fructueux pendant une bonne heure. Mais, là où les Olympiens avaient craqué à Lens la semaine dernière, ils ont su faire le dos rond, ne pas céder à la provocation et repartir une nouvelle fois vainqueurs du Ray. Au contraire, c'est Nice qui a craqué, se faisant manger au fil des minutes en deuxième période jusqu'à une fin de match à sens unique. Ca n'a pas été une balade, loin de là, et la prestation olympienne ne fut pas des plus abouties mais elle permet un rebond utile à tous les niveaux. En L1, avant le match décisif contre le Real mardi.

Alors que Didier Deschamps relançait ses "titulaires" de Milan, Nice perdait Rémy à l'échauffement. Une absence de dernière minute qui n'eut pas tant d'impact sur le jeu niçois. Avec son jeu de tête et son gabarit, Bagayoko a fait très mal en première période. Le début de partie rythmé tournait finalement à l'avantage de l'OM qui ouvrait la marque sur un but d'école. Un modèle de contre-attaque suite à un coup franc niçois mal négocié. Abriel remontait le terrain à 200 à l'heure, un relais illuminé avec Lucho, et l'ancien Lorientais de centrer pour Niang qui marquait de près (0-1, 19e). Son premier but depuis la 8e journée mais qui n'allait pas faire non plus fait basculer la partie.

Car, après la demi-heure de jeu, Nice poussait fort, très fort. Et Bagayoko parvenait à dévier de la tête pour Coulibaly qui marquait d'une jolie reprise (1-1, 31e). Avec son jeu long et direct, le Gym prenait vraiment l'ascendant avant un fait de match qui allait, lui, faire vraiment basculer le scénario du match.

Juste avant la pause et de manière inexplicable, le capitaine niçois Apam donnait un coup de tête à Heinze alors que Mandanda s'emparait d'un ballon aérien. Le Nigérian d'être exclu et de littéralement "péter les plombs" en ne voulant pas sortir du terrain et en attendant l'Argentin dans les vestiaires. Dommage pour les Aiglons qui, à dix, allait beaucoup reculer en deuxième période. Avec une possession de balle énorme, les Olympiens ne se montraient pas pour autant très dangereux. La frappe de loin de Lucho (63e) ou la tête de Diawara (74e) matérialisaient toutefois la montée en puissance. L'entrée en jeu de Valbuena eut son effet. C'était lui qui centrait vers Niang qui remettait de la tête en retrait pour Lucho qui, paisible, trompait Ospina d'une reprise de l'extérieur (1-2, 77e).

Le vrai tournant puisque Nice ne voyait plus vraiment le jour par la suite. Un autre entrant, Koné, profitait d'un long ballon et du retour de hors-jeu de Brandao pour tripler la mise en face-à-face avec le Colombien d'un autre extérieur du droit bichonné (1-3, 87e). Le coup de massue, le point d'orgue d'une victoire construite sur la durée par des Olympiens qui ne sont pas tombés dans le traquenard du Ray.

Auteur : Emmanuel Jean

 

 

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