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 .Article de om.net

du 17 janvier 2010

Bordeaux 1-1 OM : Toujours debout

Injustement mené au score sur un but entaché d'une faute grossière de Chamakh, l'OM s'est malgré tout fait respecter à Bordeaux, en égalisant par Cheyrou. L'équipe, en supériorité numérique, aurait même pu accrocher la victoire en fin de partie.

L'OM est passé près. Tout près. Non pas de la défaite à laquelle la France du foot le condamnait. Mais, tout proche de la victoire à Chaban-Delmas. Et pourtant, ce ne sera (encore) pas pour cette fois. Comment en vouloir aux Olympiens ? Eux qui ont logiquement contraint le champion en titre au match nul sur sa propre pelouse, après avoir été menés sur un but tout simplement scandaleux.

On disputait la dernière minute d'une première période fermée, où les Girondins jouaient les costauds et où l'OM, en évoluant bas, n'avait pas connu d'alertes. Jusqu'à donc ce centre de Ciani. Steve Mandanda, premier sur la trajectoire, était en train de se saisir du ballon quand Chamakh heurtait le bras du portier avec sa tête. Sans jamais toucher le cuir, l'attaquant bordelais venait, grâce à son tampon, de donner l'avantage aux siens. Une faute grossière, et pourtant impunie par Laurent Duhamel.

Terriblement rageant pour une formation marseillaise qui avait défendu avec application son bout de gras, et méritait de rejoindre les vestiaires sur un score de parité, même si elle pouvait regretter ses pertes de balle trop rapides dans ses phases de construction.

Animés d'un sentiment d'injustice, les Olympiens sortirent davantage les crocs encore à la sortie du long tunnel de Lescure. Laurent Blanc s'y était préparé. Il lança Fernando (à la place de Gouffran) dès la reprise pour muscler son entrejeu.

Cela n'améliorait pas cependant le quotidien de Gourcuff, discret pendant 45 minutes, et dont les Marseillais limitaient efficacement les espaces d'expression et le dialogue avec ses partenaires.

Comme Steve Mandanda n'avait pas plus de boulot qu'en première période, l'attention se porta ensuite de plus en plus sur les buts bordelais. D'autant plus que Carrasso, blessé, devait les déserter, au profit de Ramé. Et que Niang s'y précipitait, avant d'être séché par Planus, expulsé sur le coup (61e).

Ce carton rouge combiné à la frilosité bordelaise et au va-tout offensif tenté par Deschamps (entrées de Ben Arfa et Valbuena) métamorphosa la partie. Avec un dernier quart d'heure entièrement à l'avantage des Olympiens. Un final de feu. Et les flammes de lécher toute l'équipe girondine. Elle avait beau sortir ses pompiers, elle n'évitait pas l'incendie. Avec une juste égalisation, par Cheyrou qui reprenait acrobatiquement une déviation de Brandao consécutive à un long coup-franc (1-1, 81e).

L'OM ne s'en contenta pas. Bien au contraire. Gauche-droite, l'équipe envoya Bordeaux dans les cordes en fin de match, en redoublant de punch. Littéralement sonnés, les Aquitains n'en voyaient plus la fin.

Mais ils s'en tirèrent malgré tout sans que Lucho, Niang ou Valbuena ne mettent un terme à leur invincibilité face à Marseille. Ni ne raccourcissent la distance avec le leader (11 points, avec un match en moins).

L'écart aurait pu se creuser dimanche. Il aurait pu se réduire. Il ne bougera pas. Préserver ses chances, et ne pas être condamnée à mi-parcours est déjà un moindre mal pour cette valeureuse formation olympienne. Toujours debout.

Auteur : Laurent Oreggia

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