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 .Article de om.net

du 20 janvier 2010

OM 2-1 Le Mans : C'est l'essentiel

 

L'OM ne s'est pas promené face au Mans, mais a malgré tout su remplir son objectif points.

Seule la victoire est belle, dit-on. En cela, la soirée de mercredi aura comblé l'attente comptable. L'OM a perdu trop de points à domicile ces dernières saisons, et même durant le présent exercice, pour continuer le gaspillage. Heureusement, les joueurs de Didier Deschamps n'ont rien dilapidé face au Mans. Même s'ils ont moins dominé leur sujet qu'on l'espérait. Pour tout dire il leur a échappé pendant une vingtaine de minutes. La défense recomposée par la force des choses avec la titularisation de Bocaly à droite et de Bonnart à gauche, du fait des absences de Heinze (blessé) et Taiwo (CAN), n'en menait alors pas large. La joueuse formation mancelle se plaisant à la défier. Et à la clouer sur place à la 16e minute sur une ouverture à la limite du hors-jeu pour Helstad, lequel redonnait en retrait à Le Tallec pour l'ouverture du score (0-1). Déjà grimaçant devant les difficultés de son équipe, le public du Vélodrome tirait franchement la gueule.

Il y avait aussi là une forme d'incompréhension. Le Mans, défait 9 fois sur 9 à l'extérieur cette saison, menait à Marseille. Et bousculait les idées reçues.

Cela ne dura pas éternellement. Après plusieurs tirs d'approche (et un poteau d'entrée de jeu de Valbuena) pour autant de soupirs de Roche, l'OM redressa la barre sur un coup-franc de Ben Arfa. Brandao remisait de la tête et Niang reprenait de manière peu académique (poitrine) mais efficace (1-1, 30e).

Ouf. Car pour revenir dans le match, les Phocéens avaient du s'exposer sans doute plus qu'ils ne l'auraient voulu. Et un deuxième but sarthois aurait fait très mal.

1-1, à la pause. Rien de rédhibitoire. Mais encore fallait-il prendre les devants en accentuant la pression sur les visiteurs. Et profiter du travail de percussion de Valbuena et Ben Arfa sur les côtés pour faire exploser le bloc manceau. L'ancien lyonnais s'y collait à la 56e. Mais en finesse. Une passe bichonnée pour Brandao, lequel, trop court pour marquer directement, faisait ce qu'il fallait en touchant quand même le cuir en premier avant d'être accroché par Roche pour le gain d'un penalty logique. Niang le transforma sans ciller (2-1).

La vapeur ainsi renversée, l'OM ne se privait pas de revenir frapper fréquemment à la porte mancelle. Sans toutefois concrétiser. Comme sur ce contre éclair de Mamadou Niang, qui malheureusement oubliait son compère brésilien sur sa droite, tout en poussant trop son ballon pour conclure.

Aussi, et pour ne pas prendre de risques inutiles, Deschamps renforçait son milieu sur la fin, en lançant Abriel en remplacement de Brandao. Sans que son équipe ne se contente véritablement de sa courte avance. Elle avait encore la pelle à la main pour la creuser. Mais tournait parfois trop autour du pot, voire manquait, sur plusieurs situations, de précision dans le dernier geste pour que la marque grossisse et interdise tout retour du MUC.

Malgré une alerte, et une intervention de Mbow, cette fin de match quelque peu crispée n'accouchait cependant pas d'une égalisation. Mais au contraire d'un soulagement généralisé. Trois points dans la besace, quand Lille trébuche à Sochaux et que tous les autres concurrents s'imposent, c'était primordial. A fortiori, avec un déplacement à Montpellier sur son agenda, dans dix jours.

 

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

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