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 .Article de om.net

du 31 janvier 2000

Montpellier dicte sa loi face à l'OM (2-0)

 

L'OM a perdu la bataille de la Mosson, en cédant à la 49e minute sur un but d'Aït-Fana, avant de manquer de jus pour revenir au score. Un but contre son camp de Cheyrou scellant l'issue de la rencontre, dans le dernier quart d'heure.

Et dire que l'OM aurait pu mener au score au bout de deux minutes... La rencontre aurait alors pris une autre tournure, assurément. Mais Jourdren a sauvé son camp devant Niang. Et par la suite, les Marseillais n'ont plus vu que d'assez loin, de trop loin en tout cas, le portier héraultais.

Ce n'est pas qu'ils ont déjoué. Ou qu'ils sont passés totalement à côté. Mais, les Montpelliérains leur auront été supérieurs collectivement et surtout dans l'engagement. Les locaux auront aussi eu les meilleures occasions.

Car après avoir subi l'entame de match et les intentions olympiennes, l'équipe trouble-fête de la Ligue 1 a retrouvé ses fondamentaux. Un jeu rude, pour ne pas dire rustre dans le cas de Spahic, dans le secteur défensif. Et une capacité à exploser très vite, en phase offensive.

Bref, les Héraultais ne manquaient pas de répondant à opposer à leurs visiteurs, venus pour s'imposer et dont les plans de construction étaient régulièrement déchirés. Le harcèlement, il n'y a pas d'autre mot, sur le porteur du ballon marseillais aura été incessant. Jusqu'à trois Montpelliérains fondirent parfois sur un seul Phocéen. Et ce dernier de s'embourber.

Des coups furent aussi portés. Et pas à fleurets mouchetés. Cinq cartons furent ainsi distribués entre la 25e et la 33e minute, témoignant d'un engagement poussé.

Mais il y a aussi eu du jeu et des occasions. Une arête touchée par Montaño sur coup-franc (6e), puis une balle de but pour ce même Colombien, qu'il ne convertissait pas en ratant la cible, de la tête, alors qu'il était seul dans la surface sur le centre d'Aït Fana (43e).

L'OM avait eu droit à son avertissement. Il n'en aura pas un deuxième. Sur une action qui démarra de façon anodine, une touche côté gauche, Aït Fana creusa une tranchée entre Diawara et Mbia pour défier et battre Mandanda (1-0, 49e). Par crainte du penalty, les deux Olympiens n'avaient osé imposer leur puissance pour lui barrer la route.

Ce but pesa lourd. On en sentit le poids dans les jambes phocéennes, déjà éprouvées par le quart de finale de Coupe de la Ligue. Tandis que les Marseillais luttaient contre Lille mercredi, Montpellier chargeaient ses batteries sur le secteur. Et cela s'est vu en 2e période. Où les hommes de Deschamps, malgré les incorporations de Mbia et Koné (remplacé par Lucho à la 68e), manquèrent de peps pour revenir.

Seul Ben Arfa trimballait son énergie de gauche à droite pour trouver des espaces dans le bloc de Montpellier. Mais celui-ci avait une telle compacité que la démarche était vaine.

Tout restait néanmoins possible avec un seul but de retard. Avec deux, c'en était fini. Et malheureusement, on passa au 2e palier. De la plus rageante des manières. Un but contre son camp. Cheyrou déviant de la tête un corner de Costa tiré au premier poteau (2-0, 76e).

Un coup d'arrêt ? pourra-t-on s'interroger après un début d'année 2010 particulièrement encourageant. Une grosse déception en tout cas pour les Phocéens qui auraient pu raccourcir la distance avec Bordeaux, tenu en échec à domicile par Boulogne (0-0). Au contraire, celle-ci a augmenté d'une unité pour passer à 12 points (avec un match en moins). Mais, avec encore un stock impressionnant de points à distribuer d'ici la mi-mai, on reprendra volontiers à notre compte le rappel de Didier Deschamps après le match : la route est encore longue.

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

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