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 .Article de om.net

du 07 mars 2010

L'OM rate la marche (1-1)

 

Contraint au nul par Lorient malgré une pluie d'occasions, l'OM reste au pied du podium (4e).

Avoir perdu ces deux points-là, avoir raté cette marche vers le podium, c'est râlant. C'est rageant même. Cela aurait pu et du être une fin d'après-midi tranquille, seulement troublée par un vent à vous glacer le sang. L'OM a d'ailleurs emprunté pendant une heure le chemin de la simplicité.

Simplicité, dans le bon sens du terme. Les joueurs de Didier Deschamps ont tout bonnement pris les choses par le bon bout. D'abord en ne tardant pas pour informer leurs visiteurs qu'ils ne seraient pas des hôtes très généreux, qu'il n'y aurait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Malheureusement, l'unique occasion ou presque de Lorient aura suffi à faire le poids. On y reviendra.

Surtout, les Olympiens se seront procurés une foule d'opportunités tout au long de la partie. Pas des demi-actions. Des tirs à foison (18 à 4), et deux penalties refusés à Bonnart et Cissé.

Ils auront ainsi mené au score logiquement. Et au meilleur moment, qui plus est. Mamadou Niang se rattrapant d'un face à face manqué suite à une ouverture subtile de Lucho (15e) en reprenant du gauche un centre aux petits oignons de Bonnart (42e). L'Argentin était d'ailleurs encore dans ce bon coup-là, puisqu'il avait projeté le latéral vers l'avant dans son couloir.

Armés des mêmes intentions, à commencer par celle de faire vite le trou, les Phocéens enchaînèrent par deux occasions de taille dès la reprise. Valbuena trouva Audard sur sa route. Et Diawara, pas le cadre, en position idéale (notre photo).

Pas de break mais un ascendant incontestable. Et puis, comme un cheveu sur une soupe plutôt goûteuse, vint un coup-franc. Lointain, presque anodin. Vahirua le tapa fort et juste. A la retombée, le ballon heurta le poteau avant de se retrouver dans les pieds du veinard Koscielny pour l'égalisation (64e). Inespérée pour les Merlus. Et donc sacrément contrariante pour les Blancs.

La donne était changée. De simple à compliquée. D'autant que Deschamps avait du remplacer Niang (blessé au pied, voir par ailleurs) par Brandao plus tôt que prévu.

Heureusement, Ben Arfa avait du feu dans les crampons dimanche. Et il en tira des flammes sur le côté gauche. En brûlant Sosa et Bourillon, ainsi que les gants d'Audard. Pas égoïste, il se mit aussi dans le rôle du serviteur. Du caviar à la louche pour Valbuena, à la 70e, pour ce qui aurait du être le but de la victoire. Le Libournais ne fit pas la fine bouche, mais de manière inexplicable, ne cadra pas.

Un signe que la belle série phocéenne (4e victoires de rang en championnat) vivait son crépuscule. Et alors qu'on ne pouvait reprocher aux Phocéens qu'une certaine forme de maladresse devant le but, la déception manqua de se transformer en déboire. Gameiro sacrifiant une balle de hold-up dans le temps additionnel. Cela aurait été cher payé. L'addition de ce 1-1 injuste était déjà bien assez salée comme ça. Fichus Merlus qui depuis maintenant quatre ans (2 victoires et 2 nuls) ont pris un malin plaisir à venir glisser des cailloux dans les chaussures olympiennes.

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

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