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 .Article de om.net

du 10 février 2010

Lens 3-1 OM (CdF) : Un de chute

 

Un de chute pour l'OM, jusqu'ici engagé sur tous les tableaux. L'aventure marseillaise en Coupe de France s'arrête en 16es de finale, à Lens.

La Coupe de France n'animera pas, elle-aussi, le printemps olympien. L'aventure s'est achevée avant les beaux jours, dans le froid et la neige, mercredi soir. Elle aura été brève. Deux petits tours, et puis s'en va.

L'OM n'a donc plus quatre, mais trois lièvres à courir à la fois. C'est déjà bien assez. C'est d'ailleurs cette cadence infernale de ce début d'année 2010 qui avait conduit Didier Deschamps à considérablement remodeler son onze de départ à Lens, plongeant notamment Mbow dans le grand bain d'entrée, et relançant Morientes à la pointe de l'attaque.

Mais rien n'a vraiment réussi à cette formation phocéenne hybride, où seuls trois titulaires de dimanche dernier débutaient (Mbia, Taiwo et Cheyrou).

Affichant plus de mordant, les Lensois prirent logiquement l'avantage par Jemaa, lancé par Maoulida côté gauche (1-0, 20e). Le Tunisien croisa à la perfection et réchauffa le public Sang et Or.

Le Racing, triste mine en championnat (14e), s'enhardît après cette ouverture du score. Malmenant violemment un OM assez fébrile, et surtout incapable de reprendre sa respiration. Les ballons chauds lui revenaient comme des boomerangs. Le coup passa ainsi près quand Mandanda freina un tir de Jemaa entre ses cuisses, avant qu'Hilton ne dégage derrière lui.

Intenable, le Tunisien refit parler de lui au plus mauvais moment, juste avant la pause, ouvrant un peu plus grand encore la voie de la qualification à son équipe. Partie d'une contre-attaque, l'action ne laissa pas le temps aux Olympiens de se replacer. De plus de 25 mètres, Jemaa arma et visa juste, bénéficiant en prime d'un rebond pile devant les gants de Mandanda (2-0, 45e).

La sanction était assez logique. Et pour inverser le cours des choses, Deschamps n'eut pas 36 000 solutions. Il opta pour un renouvellement de son attaque, en changeant Morientes et Koné par Brandao et Valbuena, dans l'espoir que les deux entrants tourmentent enfin Runje.

Malheureusement, alors que l'OM commençait à se sortir la tête du sac, Maoulida l'enfouît plus profondément encore, en concluant une action spectaculaire d'Akalé (3-0, 57e). Lourd, très lourd même. Cheyrou se chargea d'ailleurs d'alléger tout ça, reprenant de l'extérieur du pied gauche un centre de Mbow sur lequel Brandao avait été trop court de la tête (3-1, 61e).

L'élan suffisant pour un incroyable renversement ? Non, car Lens contint ensuite, avec toujours la même hargne, la deuxième vague marseillaise. La brisant aux abords de la surface, sans la moindre éclaboussure pour le portier croate.

Tourment supplémentaire, Brandao dut quitter ses partenaires 30 minutes à peine après les avoir rejoint. Tiraillé visiblement par sa cuisse et incapable de continuer. Une tuile dont tout le monde se serait bien passée, mais qui s'intégra sans détonner dans cette soirée pénible à tous points de vue.

Même si une défaite reste une défaite, le retour progressif à un calendrier un peu moins chargé apportera peut-être, avec le temps, une forme de consolation. Car si le livre de la Coupe de France s'est refermé pour cette saison, il y en a encore trois, ceux du championnat, de l'Europa League et bien sûr de la Coupe de la Ligue, ouverts en grand sur la table. Et il conviendra d'avoir toute l'énergie nécessaire pour y écrire de jolies choses.

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

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