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Résumé du Petit Provencal

du 01 avril 1940

HIER AU STADE FERNAND BOUISSON

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L'Olympique de Marseille

a battu Cannes par 4 à 1

La rencontre Cannes - O.M. avait amené hier, au stade Fernand Bouisson, un nombreux public. L'intérêt de ce match était capital pour les Cannois, aussi le jeu, qui ne fut pas d'une technique supérieure, permit de voir tout au long deux onze luttant avec une énergie farouche pour acquérir un résultat victorieux.

Malgré le vent, les deux teams s'en tinrent à pratiquer un jeu trop souvent aérien. Les Cannois rapides, précis dans le contrôle de la balle et ne répugnant nullement le jeu hardi et parfois rude, rencontrèrent dans le trio défensif olympien une barrière difficilement franchissable et capable d'enrayer victorieusement toutes les incursions adverses.

Les olympiens, de leur côté, affrontèrent le match avec l'idée de vaincre et, s'ils ne s'appliquèrent point à construire un jeu large, d'une technique susceptible de satisfaire les plus difficiles, c'est probablement que l'adversaire ne s'y prêter nullement et que, compte tenu de la formation locale, il eut été peut-être imprudent de soutenir semblable thèse.

C'est ainsi qu'en raison de la faiblesse des demis ailes, Eisenhoffer joua la plupart du temps en retrait afin de mieux conclure son attaque et de profiter des occasions à lui offerte pour servir au mieux des intérêts de l'équipe des forwards.

Il ne fut pas toujours heureux dans ses essais, mais sa technique permit cependant à Max Conchy, en bonne condition, de juguler les actions cannoises en parfaite coordination avec Malvy et Gonzales.

Le premier but acquis par Asnar en première mi-temps fut de façon irrégulière, celui-ci ayant conduit nettement la balle avec la main.

Dès la remise en jeu, les Cannois d'un shoot splendide de leur avant-centre obtient l'égalisation et, dès lors, l'intérêt augmenta, les chances des deux équipes restant entière.

L'action de Eisenhoffer fut alors concluante. Bien servi, lancé avec précision, Pironti réussi alors un centre splendide que Durand parvenait à reprend de façon suffisante pour trouver le chemin des filets. Le même Pironti, à la suite d'une attaque massive, couchait par un heading et peu après l'ailier gauche olympien, à nouveau servi par Eisenhoffer, centrait long et Durand toujours à l'affût reprenait alors impeccablement, donnant ainsi un quatrième but à son onze.

Et malgré leur ardeur, leur vitalité agissante, les Cannois devaient s'avouer vaincus par 4 buts à 1.

Les locaux se sont signalés par une défense solide, dans laquelle les interventions souples, décisives de Malvy, retinrent l'attention du public. Bonne partie de Max et de Durand dont le style puissant a donné à l'attaque une tenue vigoureuse.

Les Cannois se présentèrent avec un onze puissant, vite, bien en souffle, mais à la technique peu marquante. Ils ne surent pas exploiter au mieux de leurs intérêts les imperfections du team local et créer ainsi à leur centre avant les occasions pour lui permettre de se trouver en position de shoot.

Par cet échec, les Cannois perdent un espoir sérieux de se hisser au niveau de leurs voisins de Nice qui consolident sérieusement leur position de leader du groupe du Sud-Est dans le championnat de France.

G.D.

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Résumé du Petit Marseillais

du 01 avril 1940

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Résumé du Meridional

du 01 avril 1940

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Résumé de l'Eclaireur

du 01 avril 1940

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01 avril 1940

 

 

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