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Résumé du Petit Provencal

du 7 mai 1934

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.LA FETE NATIONALE DU BALON ROND

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Le F.C. Sète gagne la Coupe de France

Il bat l'Olympique de Marseille par 2 buts à 1

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Le match, indécis jusqu'à la fin, dut être interrompu par l'arbitre

pour permettre à la Garde républicaine de dégager le terrain le terrain

de jeu envahi par la foule.

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(de nos envoyés spéciaux)

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Paris, 6 Mai.

Paris, ville lumière, capitale des arts et du progrès est aujourd'hui capitale sportif. Avec la solennité de Paris sait donné aux événements rares, avec ce luxe de mise au point et de production impeccables de sujets sensationnels, le football français va connaître en ce jour une popularité peu commune dans une ambiance créée et savamment entretenue, l'intérêt de la passion.

Car en cette année 1934, la finale de la Coupe de France est autre chose que la conclusion normale une saison bien remplie ; c'est depuis l'institution du professionnalisme en France, la constatation des progrès accomplis, c'est l'appréciation, le jugement que l'on va porter non sur des jeunes gens qui ont fait du football leur passe-temps favori, mais sur des hommes dont le métier est de jouer au football et qui pénétreront sur le stade emportant chez eux une plus lourde responsabilité que jadis, ils sont " hommes de l'art ". Et si l'on songe que par un très heureux arrangements de choses, ce sont les deux équipes qui se sont révélées les meilleurs en tant que teams professionnelles qui vont s'affronter en un tournoi décisif quoique fraternelle, on est bien forcé de convenir que le caractère du match et son intérêt s'en trouve singulièrement accrus.

Mais nous abordons là le point de vue technique et nous venir en pour l'instant pas plus loin, heureusement toutefois que Paris offre pour cette rencontre le caractère essentiellement neutre qui convient à pareil match.

Dans la vie extrêmement hâtive et pressée des Parisiens, on ne peut déceler à première vue rien de particulier quant au match de Colombes, mais pour un esprit tant soit peu averti, qui eut la curiosité de hanter Faubourg-Montmartre ou sur les grands boulevards les centres publicitaires sportifs, il se rend bien vite compte que la lutte des Marseillais et des Sétois et une question d'une brûlante activité. Rien n'échappe aux " titis " parisiens, aussi cette formidable fête du football soulève-t-elle bon nombre de conversations. Les uns font confiance en Sète, les autres placent leurs espoirs dans les Marseillais. Que ce soit dans le métro, en autobus, ou dans les cafés des boulevards, on constate que l'ensemble des sportifs parisiens s'intéresse d'une façon toute particulière à cet événement.

A l'assaut du stade

Nous nous en rendrons compte également dans un instinct, quand bien avant l'heure, nous pénétreront dans le hall immense de la gare Saint Lazare, puis sur le quai ou les trains pour Colombes sont pris d'assaut, avec fièvre ; et pourtant les départs sont multipliés. Mais Paris est grand et les sportifs y sont nombreux aujourd'hui, d'autant que les trains spéciaux venant de divers points de province ont amené un fort contingent de personnes en la capitale.

Les wagons qui nous emportent sont garnis d'une foule qui se presse. Il n'en rien à envier ces wagons aux plates-formes de nos tramways marseillais les jours d'une grande manifestation.

Colombes n'est pas loin. Le trajet est vite accompli. Les trains se vident et déversent leurs voyageurs qui se hâtent vers le Stade. Cette foule compacte va en rangs serrés ; il est impossible de gagner quelques mètres sur celui qui nous précède, on suit, il faut suivre. Et de la gare au terrain, c'est un immense serpent que représente ce flot mouvant de sportifs avides d'assister à la rencontre.

Le temps qui, samedi s'était présenté sous un angle peu heureux et qui nous avait gratifié d'une ondée assez persistante, malgré tout, a complètement changé de parure en ce jour de fête. Le ciel est beau, un soleil radieux donne à cet après-midi un cachet de gaieté qui se manifeste sur le visage de chacun des spectateurs. Ainsi la manifestation s'avance-t-elle sous d'heureux auspices.

La foule aux guichets

Mais nous voici arrivés aux guichets multiples et pour chacun d'une queue à rendre envieux plus d'un imprésario. Nous croyions être des premiers. Il n'en est rien, le Stade paraît garni si l'on s'en rapporte aux cris de la foule qui déjà a pris place. Et tandis que nous avançons avec peine vers l'entrée, autocars et taxis déversent eux aussi et sans désemparer une foule nouvelle de spectateurs qui ont choisi ses autres moyens de locomotion. Et parmi cet immense cohue vous arrive parfois intonation bien connue d'un accent de chez nous, supporter mordu qui a voulu voir jusqu'au bout son équipe est donc l'étonnement ou l'interpellation se mêle aux joyeux cris des titis parisiens.

- Si l'on et par ensemble..., tu m'attendras à la sortie...

Comme si ce n'était pas chose impossible.

- Eh ! dis donc Jenny Helia, t'as vu le Petit Provençal. Cette phrase retient comme vous le pensez notre attention ; c'était René Servil, le partenaire de la divette marseillaise qui se produit actuellement à la Lune Rousse.

Nous avons l'agréable surprise de rencontrer Mlle Lys Gauty, la célèbre vedette parisienne qui, notre supplément en main, nous adresse ses félicitations pour l'heureuse initiatives du " Petit Provençal ".

C'est en effet notre journal, toujours à l'avant-garde des initiatives sportives, a fait éditer à l'occasion de l'apothéose de la Coupe de France un supplément sportif sur feuille jaune, d'une conception heureuse et pratique puisqu'il sera d'une grande utilité dans quelques instants aux nombreux sportifs qui vont suivre les péripéties de la lutte.

Puis nous voici happés, c'est la dernière bousculade, celle qui va nous transporter dans l'enceinte. Des escaliers, des gens qui se pressent, qui s'installent et qui une fois sûre d'être assis et d'y voir songent à jeter un coup d'oeil sur ce qui environne et respire un peu, goûtant semble-t-il un repos et une quiétude gagnés et mérités.

Enfin ! à Colombes

A l'intérieur de ce stade qui, il y a dix ans, vit se dérouler les fameux jeux Olympiques, le spectacle est grandiose. Plus de 40.000 sportifs se pressent. On voit dans les mains de chacun d'eux le supplément Petit Provençal, car à sa couleur il nous est aisé de le reconnaître. L'impression laissée par cette heureuse initiative est excellente.

Bien avant 15 heures, le Stade est presque plein ; la foule prend patience en contemplant le match des juniors d'Alès et de Mulhouse qui sont tout heureux d'opérer sur un grand stade.

Leur tenue fut très appréciés et quelques-uns de ses vingt-deux joueurs montrèrent d'excellentes dispositions pour l'avenir. Le gain du match revint à Mulhouse qui, sur une échappée de ce centre avant, obtint le but vainqueur.

Enfin un mouvement se dessine dans la foule. Les équipes finalistes font leur entrée sur le stade et vont se ranger face à la tribune présidentielle, tandis qu'au centre du terrain la musique du 21e Coloniale entame l'hymne nationale en l'honneur de M. Albert Lebrun, Président de la République. Des bravos frénétiques l'accueillent. À l'entrée du stade, le chef de l'État a été reçu par MM. Fernand Bouisson, Président de la chambre des députés ; Louis Marin, ministre de la Santé Publique et de l'Education physique ; Jules Rimet, président du Comité national des sports de la Fédération internationale et de la Fédération française de football ; Delaunay, secrétaire générale et les membres du bureau ; Piquet, président du Conseil municipal ; Jevain, président de la Ligue de Paris ; Langeron, préfet de police ; Paul Guichard, directeur général de la police municipale, ainsi que plusieurs parlementaires et personnalités civiles et militaires. De nombreux députés, parmi lesquels M. Henri Tasso, président de la Commission de la Marine marchande, et Raymond Vidal assistent à la rencontre.

Ajoutons que de nombreux personnalités marseillaises se trouvaient également parmi les spectateurs. Nous citerons notamment MM. G. Bourrageas, directeur du " Petit Marseillais " ; Castel, architecte en chef du département ; Rodolphe Pollack, le populaire animateur marseillais ; Dard, président de l'O.M. ; Philibert, président du Comité de la IXe région ; le cinéaste Guy Maia, des films de ce nom, etc., et par-dessus tout ce lot de gens enfiévrés dans l'ultime acte des pronostics M. Abelly, président de la Ligue du Sud-Est, dans l'impartialité ne se dément jamais ; Pelletier, son actif secrétaire général ; Sorba, sélectionneur unique du Sud-Est.

M. Rimet, président de la Fédération accompagné des membres du bureau fédéral, présente les joueurs à M. Albert Lebrun. Les photographes, pendant ces présentations officielles, font preuve de zèle pour satisfaire à l'accomplissement de leurs tâches.

L'heure approche les joueurs prennent place et la partie commence

 

A.C.

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LES EQUIPES

Sète

Llense, Hillier, Gasco, Gabrillargues, Bukovi, Dupont, Monsallier, Beck, Luckas, Miquel et Benouna.

O. Marseille

Di Lorto, Henri et Max Conchy, Charbit, Drucker, Schillman, Zermani, Alcazar, Boyer, Eisenhoffer et Kohut

La Partie

Sète gagne le toss, l'Olympique donne le coup d'envoi. C'est après l'interception une attaque Sétoises conduite par Beck et sur le renvoi, Kohut échappe, centre, Alcazar de volée reprend et place légèrement la balle au-dessus. Les Sétois ont eu chaud.

L'O.M. MARQUE

Peu après, la balle servie la Schillemann échoit à Boyer qui lance sur Kohut ; sur le centre de celui-ci Zermani se rabat vers le centre, évite Gasco et bat Llense d'un shoot qui frappe l'intérieur de la barre transversale. Il y a à peine trois minutes que la partie est commencée.

À la remise en jeu, les Sétois se montrent particulièrement menaçant grâce à l'extrême rapidité de leurs ailiers, mais les frères Conchy font merveille et garantissent fort bien leur goal keeper. Sur dégagement de la tête d'Henri dans les 22 mètres (erreur de tactique flagrante de à notre sens), Beck place un shoot très dur légèrement au-dessus, puis peu après, sur un corner concédé la Charbit, Monsallier sur la reprise donne chaud aux partisans des phocéens.

UN BUT EST REFUSE POUR SETE

Depuis quelques instants les hommes de Boyer n'ont pas l'air d'être bien à leur affaire. Bons nombres de maladresses sont commises et à ce train, ce que l'on prévoyait arriva. En effet Luckas en possession de la balle shoote et bat Di Lorto, malgré une intervention tardive de Charbit. Fort heureusement le centre avant Sétois était hors jeu et le but n'est pas accordé. La foule ayant envahi le terrain, M. Baert arrête la partie. Décision sage, car ainsi elle n'aurait pu se dérouler normalement.

LE TERRAIN ENVAHI

Fait sans précédent dans les annales de la Coupe, quelques dix mille spectateurs n'ayant pu trouver accès dans le stade de Colombes forcent les barrages et envahissent les places réservées débordant sur le terrain de jeu.

Le service d'ordre, impuissant et double aussitôt par la garde républicaine qui très sagement refoule, sans heurt, les sportifs, de façon à éviter l'écrasement de ceux massést contre les murs et la vaste enceinte.

SETE EGALISE

Enfin la partie reprend. L'effervescence est grande, Luckas s'échappe, passe la défense marseillaise et Di Lorto ne peut rien sur le tir du centre avant sétois, seul devant ses buts.

Le jeu se reporte dans le camp des Olympiens et voilà à nouveau le keeper marseillais en plein ouvrage. Décidément, les Dauphins sont gonflés à bloc. Lukacs et Beck effectuent une rude besogne. Le jeu se poursuit à une vitesse respectable. Tiendront-ils ainsi jusqu'à la fin ? Enfin sur une action plaisante et combinée de façon très intelligente par Boyer, le jeu se déroule quelques instants en territoire sétois sans résultat positif. Cependant et peu après, la mi-temps est sifflée alors que les deux teams sont à égalité.

Deuxième mi-temps

A la reprise, après un essai de départ de Boyer, Hillier reporte le jeu dans le camp marseillais par un coup franc qui échoit à Benouna et sur le centre qui suit Di Lorto est obligé à déployer ses brillantes qualités

LES DAUPHINS DOMINENT

Les poulains de Bayrou, admirablement épaulés par une ligne de demis bien en course, dominent le plus souvent. Un service précis de Bukovi à Luckas permet à Di Lorto après mauvaise interception de Henri Conchy, de sauver " in extremis " ces buts sérieusement menacés. Il en sera de même peu après, Henri, passant gauchement la balle à Di Lorto, oblige ce dernier à se lancer dangereusement d'ailleurs dans les pieds de Luckas.

Les Marseillais marquent de coordination dans leurs lignes. Cependant sur attaque de la gauche olympienne, Jean, dernier possesseur de la balle, place un beau shoote que Llense bien placé, bloque superbement. Deux fautes successives de Charbit et Schillemann créent des situations délicates pour le keeper marseillais. Puis l'attaque olympienne, utilisant un peu mieux Kohut, amorce de belles offensives qui demeurent longtemps dangereuses.

La partie se déroule dans une atmosphère de fièvre et avec une ardeur inépuisable de la part des joueurs. Un shoot de Beck est dévié en corner par Di Lorto. Les Sétois font preuve d'un mordant et d'une activité admirables. On sent qui veulent terminer ce match victorieusement.

Di Lorto voit se dérouler des phases qui risquent d'être compromettantes. Max et Henri s'interposent avec bonheur et courage, puis sur un shoot de 40 mètres de Dupont, le gardien phocéen sorti de ses bois, manque la réception de la balle, mais revient à temps pour éviter le but. Par deux fois il doit faire preuve d'une belle maîtrise sur shoot de Luckas et sur centre de Monsallier.

SETE MARQUE DE NOUVEAU

Enfin Kohut crée une action par le centre, Boyer sert Alcazar dans le trou, ce dernier shoote, Llense plonge et arrête de la pointe des doigts. Le jeu est très vite, des attaques de part et d'autre rendent très palpitante cette finale. Sur offensive Sétoise, Schillemann ne surveille pas suffisamment Beck qui shoote ; la balle frappe le poteau vertical, revient en jeu et Luckas non également marqué, place un shoot hors de portée de Di Lorto

ALCAZAR BAT LLENSE

Peu après la remise en jeu, Alcazar part dans un joli style, sans hésitation évite un arrière sétois et place la balle laissant sur place Llense qui est nettement battue.

... MAIS LE BUT EST REFUSE

Le public applaudit avec enthousiasme cet exploit, mais M. Baert, arbitre du match, faisant preuve d'une connaissance de jeu égale à celle d'un novice, n'accorde point le but, ayant vu dans son imagination, un hors-jeu d'Alcazar. C'est incompréhensible décision brise entièrement l'énergie des Marseillais, d'autant qu'il ne reste que quelques minutes à jouer. De fait, la fin de la rencontre et sifflee, sans que le score ait pu changer.

A. CAUJOLLE

La remise de la Coupe

Après le coup de sifflet final, un service d'ordre canalise l'équipe sétoise vers la tribune d'honneur où M. Albert Lebrun, président de la République, remet la coupe à Beck, capitaine de l'équipe sétoise. Mais le tour d'honneur réclamé par la foule des supporters se fait sur les épaules des spectateurs qui, ayant envahit le terrain, portent en triomphe des vedettes de ce grand match.

Le soir, un grand banquet réunit vainqueurs et vaincus dans les salons Marguery. Après quoi, l'O.M. regagnera Chantilly puisqu'il doit jouer jeudi contre le C.A.P. à Colombes.

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Appréciation

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- De notre correspondant particulier -

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On se plaisait à reconnaître avant la rencontre la supériorité indiscutable de l'attaque olympienne. De fait, elle démontra cette attaque qu'elle savait mettre à profit les subtilités du jeu Europe Central. Le chef de file Boyer sut utiliser ses hommes au mieux de leurs qualités. Mais l'attaque phocéenne était privée de jambes ; j'entends par là, que, possédant un cerveau : Boyer, un corps constitué par Alcazar et Eisenhoffer et le même Boyer, elle n'eut pas dans ces ailiers le secours qu'elle pouvait attendre, l'assistance sur laquelle elle comptait. Zermani claqué bien avant la mi-temps ; Kohut diminué dans ses moyens, ne donnèrent pas leur rendement habituel. D'autre part, Drucker, probablement catéchisé sur ce point, s'attacha à Luckas inlassablement. Ceci pour indiquer dans quelles conditions l'O.M. disputa le match.

Si l'on passe aux considérations générales, on dira certainement que d'un côté l'aisances dans les mouvements, l'ampleur dans le geste, bref, le jeu spectaculaire fut l'apanage de l'O.M. Coup

Par contre les Sétois sous l'influence britannique pratique plus sobrement. On sent dans les mouvements d'accomplissement d'une étude poussée. Le jeu fut d'une extrême rapidité durant la première demi-heure où chaque onze cherchait une solution. Prendre l'avance à la marque, telle était semble-t-il la consigne, après on verrait.

Mais Sète, malgré un handicap subit dès les premières minutes du jeu, se lança éperdument dans la bataille. À sa façon ils fonca sans faiblir maintenant trop longtemps au gré des Marseillaises les opérations dans le camp adverse. Alcazar se démenait en vain, Boyer fonçait sans succès. Sevrés de la balle par des demis se confinant dans une défense trop prudente les attaquants usaient leurs forces. De plus, partis de trop loin, les offensives étaient vouées à l'échec certain. L'âme de l'équipe avait beau regrouper ses forces, remonter le moral de son effectif rien ne passait devant un mur constitué par un trio intermédiaire intraitable, une paire d'arrière pratiquement infranchissable.

D'ailleurs, la rencontre reposa tout entière sur les lignes de demis. La faiblesse du trio marseillais donne somme doute la différence du score. Néanmoins l'erreur d'arbitrage pouvait remettre tout en question.

Alcazar avait marqué un but splendide qui fut injustement refusé. À ce sujet, il faut souligner le manque d'autorité de l'arbitre qui dut consulter le juge de touche avant de se prononcer. Or le but était valable indiscutablement.

Je ne peux en aucune façon diminuée la victoire sétoise. Je dirais même que les Dauphins méritent pleinement le gain du match. Par leur mordant, leur ardeur inlassable, leur ardent désir de vaincre, ils ont forcé le triomphe. Honneur leur soit rendu. Accordons une mention particulière à Luckas qui jeta constamment le trouble dans la défense ou les frères Conchy se distinguèrent de façon intermittente.

Mais il nous faut citer aussi Benouna et Monsallier judicieusement utilisés et Beck et surtout Miquel qui accomplir une besogne énorme. La reine du terrain fut sans contredit la ligne intermédiaire ou brilla particulièrement Gabrillargues. On peut dire sans exagération qu'elle domina largement sa rivale. Bukovi annihila complètement Boyer. Dupont devant un Zermani blessé put soutenir ses co-équipiers de façon efficace.

J'ai déjà parlé de la défense qui fut impeccable on peut mettre les quatre arrières en balance. Sète l'emporterait de peu en raison de quelques erreurs d'Henri Conchy.

J'ai essayé de dégager les lignes essentielles d'un match qui malgré la camaraderie qui lie les deux onze souleva quand même les passions. La rencontre se joua dans une atmosphère de fièvre bien compréhensible. La correction fut observée et si il eut quelques chocs d'assez rudes, ils étaient le résultat non pas de l'énervement mais d'une vivacité d'action facile à comprendre.

Comme dit plus haut, la victoire sourit à l'équipe la plus volontaire, la plus active, la plus ardente. À celle surtout qui possédait des demis solides, infatigables.

 

M. RAFFAELLI

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 Photos du Petit Marseillais

du 13 avril 1934

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Autres Photos

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