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Résumé Le Provencal

du 02 mai 1949

PIRONTI ouvre et ferme la marque

et l'O.M. sans forcer bat Strasbourg 5 à 0

Peu de monde hier, au Stade -Vélodrome pour assister à la rencontre O.M. - Strasbourg puisqu'on a enregistré 5.139 entrées payantes pour une recette de 813.669 francs.

À cela, il y a de nombreuses raisons : le temps menaçant, le manque de moyens de transport et l'intérêt tout relatif de cette rencontre.

L'O.M. a gagné très nettement par 5 buts à 0o sans forcer l'allure.

C'est assez dire que Strasbourg constitua un adversaire facile qui ne mit jamais réellement en danger les Olympiens.

À l'appel de M. Sdez, les équipes s'alignèrent dans les formations annoncées :

O.M. : Liberati, Dahan, Salem, Bastien, Rodriguez, Pujalte, Nagy, Robin, Bollano, Mahjoub, Pironti.

STRASBOURG : Lergenmuller, Pascual, Abautret, Krug, Remetter, Lang, Heine, Heisserer, Gangloff, Woehl, Haan.

Bien que jouant contre le vent, l'O.M. et le premier en action. Lergenmuller doit parer un shoot de Robin et une belle ouverture de ce dernier permet à Nagy d'attaquer, mais Abautret le stoppe et dégage.

Le premier but à Pironti

À la 7e minute sur une balle au centre, Nagy s'infiltre dangereusement, donne à Pironti complètement démarqué et Lergenmuller est battu à bout portant.

Trois minutes plus tard sur une belle ouverture de Bollano, Robin oblige Krug à mettre en corner.

Bien servi par Bollano, il est repris de volée par Robin qui marque le 2e but.

L'O.M. conduit le jeu et la défense strasbourgeoise est à l'ouvrage. Elle doit concéder un nouveau corner ; mais sur une brillante action Heisserer, Heine, Gangloff tente sa chance, mais son shoot passe au-dessus.

Cependant Strasbourg est le plus souvent dominé sans que les offensives locales soient convaincantes. Pourtant à la 29e minute Rodriguez ouvre loin au centre. Remetter loupe son interception et Mahjoub qui a suivi n'a aucune peine à pousser la balle dans les filets vides.

Strasbourg domine

Dès lors, sûrs de leur victoire, les Olympiens ralentissent l'allure. Strasbourg en profite pour conduire le jeu à son actif. Heisserer et Woehl se dépensent avec bonheur mais si l'attaque confectionne un football agréable au milieu du terrain, celle-ci n'est pas assez incisif pour prendre en défaut la vigilance de Liberati.

Il faudra du reste un shoot du demi Krug pour mettre le goal olympien à l'ouvrage. Pourtant à la suite d'un corner sur passe trop précipitée en arrière de Dahan à Liberati, les bois de l'O.M. sont un moment en danger, mais Scotti sauvera d'une tête plongeante.

Puis sur une montée offensive de Pascual, Rodriguez intercepte le centre, donne la balle à Robin qui ouvre sur Nagy. Celui-ci descend mais au lieu de continuer l'attaque centre et personne n'est là pour reprendre.

À la reprise, l'O.M. paraît décider à s'imposer. Il obtient deux corners mais peu à peu Strasbourg reprend la direction du jeu et Liberati doit intervenir sur un centre de Haan et un shoote de Woehl.

L'O.M. finit fort

Plus rapides dans leurs interventions, courant après chaque balle, les Alsaciens attaquent le plus souvent mais ne parviennent pas à percer la défense marseillaise.

Par contre une belle attaque de Majhoub est bien près d'aboutir. Puis, après un bel arrêt plongeant de Liberati songe sur shoote de Gangloff en position d'ailier droit, l'O.M. reprend sa tranquille domination, obtient corners sur corners.

On pense que le score va en rester là, car il ne reste plus que 2 minutes à jouer, lorsque à la 88e minute à la suite d'une touche faite par Nagy, Bollano réalise un très beau quatrième but, d'un shot sec à ras de terre, alors qu'une minute après sur passe en retrait de Majhoub et shot de Dahan mal bloqué par Lergenmuller, Pironti de la tête clôt la marque.

Strasbourg n'a pas constitué pour l'O.M. un adversaire bien difficile et il est certain que si les joueurs olympiens avaient forcé un peu soit peu l'allure, le score eut pu prendre des proportions plus élevées.

À l'O.M. nous avons noté : Mahjoub pour ces actions déconcertantes ; Bollano pour son activité et ses services ; Bastien et Rodriguez pour leur travail défensif, Pironti pour sa volonté ; Robin pour ses ouvertures.

Quant à la défense elle n'eût pas souvent à intervenir, mais le terrain glissant parut quelque peu gêné Salem.

À Strasbourg, de la bonne volonté, Heisserer et Woehl furent les meilleurs d'un ensemble qui manque d'autorité et de maîtrise.

Victor AZAIS

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du 02 mai 1949

 

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