OM1899.com

.Article de om.net

du 02 novembre 2014

 

Tiré par les cheveux

 

L'OM sera toujours leader après le déplacement au Parc. Il le doit à un succès acquis dans la difficulté face à des Lensois accrocheurs et bien organisés. Mais surtout à une parade phénoménale de Mandanda dans le temps additionnel.

Quatre points d'avance avant de se déplacer au Parc. Voilà une constat intéressant. Le contenu de la victoire sur Lens l'est moins, beaucoup moins. Il s'inscrit dans ces soirées où divers éléments perturbent les équilibres préétablis mais finalement fragiles.

Quelle mouche a donc piqué les Olympiens une fois l'ouverture du score acquise ? Tout roulait pendant ces dix premières minutes : du mouvement, de la fluidité. A cette heure, les Lensois multiplient les fautes au moindre duel. La tête plongeante de Nicolas Nkoulou délivre le Vélodrome et récompense un début sérieux.

Et puis...

Et puis une lente mais progressive coupure de courant. Une perte de propreté dans les gestes techniques, du déchet, beaucoup de déchet, une présentation très inhabituelle face à un collectif disposé en 4-3-1-2, puissant, accrocheur dans les duels, mais puissant sur le plan physique, bon dans la protection du ballon, intelligent pour couper les circuits préférentiels olympiens et absolument pas intimidé par la place de leader de la formation de Marcelo Bielsa.

Plus irritant, l'addition d'étourderies dans les 30 mètres olympiens, Nkoulou puis Mendy ratent leur passe pour offrir une solution de but à des Lensois, présentant deux attaquants axiaux, obligeant Romao à redescendre d'un cran pour présenter un axe défensif composé de trois éléments.

Cette sécurité n'a pas apporté le confort souhaité et Lens a logiquement été récompensé sur une énième bourde olympienne.

L'OM a donné le sentiment de papillonner sur le terrain : il y a eu de la déficience dans les mouvements pour se défaire d'un marquage serré, peu de mobilité, une absence de solutions, moins de projections, la machine s'est enrayée en raison d'un investissement pas à la hauteur de celui injecté depuis le début de la saison.

Bref, l'OM n'était pas dans son assiette.

Pourtant, les Olympiens ont fini par trouver la faille sur un éclair de fluidité et de simplicité, un but en rappelant beaucoup d'autres, mais inscrit dans une soirée plutôt terne. L'OM n'a pas pris l'avantage dans un temps fort, plutôt sur un flash.

Derrière, il a été nécessaire de consolider ce succès étriqué. L'entrée de Baptiste Aloé a redistribué les cartes et régler un problème tactique de taille : elle a permis à Romao de monter d'un cran pour apporter plus de densité au milieu où l'OM était en difficulté. Mais l'expulsion du Togolais a posé une contrariété supplémentaire à une soirée déjà compliquée.

Les Olympiens ont retroussé les manches et se sont battus, tout en perdant trop de ballons après la récupération. Le succès a finalement tenu à une parade monumentale, pardon phénoménale, de Mandanda dans le temps additionnel. A des situations de contres mal exploitées par les Lensois, encore...

Ouf ! L'OM sera toujours leader après le déplacement au Parc. Il lui faudra trouver d'autres arguments pour ne pas voir cette avance fondre...

Auteur : Thierry Muratelle

____________________________________________________________

 

 

Article de laprovence.com

du 02 novembre 2014

.

Un ouf de soulagement ! 

L'OM s'est contenté du service minimum, hier soir : les trois points et rien d'autre, ou presque, face à de valeureux Lensois (2-1)

Le problème avec cet OM à la sauce Bielsa, c'est qu'il a mal habitué ses supporters. Pendant huit matches d'affilée ponctués par autant de succès où, souvent, les rivaux (et pas des moindres) ont été surclassés, il a servi du caviar à la louche : du jeu vers l'avant, des actions léchées, un pressing intense, le tout saupoudré par des festivals offensifs, rallumant la flamme de la passion chez ses fidèles et ressuscitant l'ambition à tous les étages.

Alors, quand l'escouade olympienne marque le pas et se met à gagner petit bras, on se retrouve à faire la fine bouche, à mégoter sur la qualité du spectacle proposé, oubliant l'essentiel : la victoire. Après deux revers consécutifs et une mise au poing interne entre Gignac et Dja Djédjé, l'OM s'est contenté du service minimum, hier soir : les trois points et rien d'autre, ou presque, face à de valeureux Lensois (2-1).

Une tête surpuissante de Nkoulou et une fulgurance (l'une des rares de la partie) du trio Thauvin-Payet-Gignac conclue par le premier ont suffi pour reprendre leur marche en avant et chasser les vilains nuages qui commençaient à s'amonceller dans le ciel marseillais. Moins tranchants, moins vifs, moins entreprenants : Gignac et sa bande ont manqué à peu près de tout, rappelant que Bielsa n'est pas un mage qui ensorcelle aussi bien ses hommes que ses adversaires.

Les premiers ne peuvent pas galoper comme des dératés d'un bout à l'autre de la saison et martyriser leurs vis-à-vis. Quant aux seconds, ils ne sont pas niais. Eux aussi travaillent, décryptent les vidéos des Olympiens, analysent leurs points forts et, surtout, leurs points faibles. Si bien qu'ils commencent à déchiffrer la méthode de l'Argentin, la manière à utiliser pour contrer son système et causer des tracas à cette équipe. Portés par une jeunesse décomplexée, les Sang et Or ont fait planer jusqu'au bout la menace d'une égalisation tardive. Cette fois, l'OM n'a pas craqué dans les ultimes instants comme cela avait été le cas à Rennes. Grâce à une parade décisive de Mandanda au bout du temps additionnel, il a résisté. Même s'il a joué à se faire peur et a fait passer un désagréable frisson dans le dos de ses amoureux qui ont dû se frotter les yeux tant ils ne reconnaissaient pas leurs chouchous. Pis, par moments, les hommes en blanc ont fait preuve d'une suffisance incroyable, d'oublis terribles des fondamentaux, convoquant les fantômes de la saison passée où rien ne leur souriait.

Si les revers à Lyon (1-0) et Rennes (2-1) n'étaient pas mérités, cette victoire étriquée ne l'est pas vraiment non plus. L'équipe expérimentale alignée sur la fin témoigne d'une fébrilité soudaine et inattendue. À ce moment-là, Bielsa a joué les apprentis sorciers, se lançant dans des expérimentations surprenantes (lire notre billet page 2). Mais le résultat final lui donne raison. Dans six mois, cette triste soirée de novembre aura été jetée aux oubliettes de la L1 (et c'est tant mieux). L'histoire retiendra uniquement la victoire et ces trois unités qui pèseront peut-être lourd dans le décompte final.

Car elles permettent de s'attaquer à la montagne parisienne (loin d'être vertigineuse par les temps qui courent), dimanche, fort d'une confiance retrouvée et de quatre longueurs d'avance.

Quoiqu'il arrive lors de ce clasico, l'OM passera une semaine de plus sur le toit de l'élite. C'est déjà ça. Mais il y a fort à parier que cela ne suffise pas à l'exigeant Bielsa. Et que les prochains jours du côté de La Commanderie vont être intenses en terme de travail. Les promesses ne peuvent pas s'envoler du jour au lendemain.

Auteur : Fabrice Lamperti

.

____________________________________________________________

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.