OM1899.com

.Article de om.net

du 04 octobre 2015

 

L'OM méritait tellement mieux...

 

Malgré un excellent contenu dans le jeu, l'OM s'est incliné au Parc des Princes sur deux penalties transformés par Ibrahimovic.

Dimanche soir au Parc des Princes, l'OM a probablement livré sa meilleure première période de la saison. Le schéma de jeu établi par Michel en 4-2-3-1 avec Cabella dans l'axe et Barrada à gauche a déstabilisé les Parisiens. Dès l'entame, les Marseillais ont privé de ballon le milieu du PSG. Motta et Verratti n'ont pas vu la balle durant plus de trente minutes. Cabella a allumé la première mèche avec un tir du gauche capté par Trapp. Les Olympiens ont ensuite enchaîné les bons mouvements et les tentatives sur les buts du leader du championnat. Après un quart d'heure de jeu, au nombre de frappes, l'OM menait 4 à 1. Le pressing marseillais empêchait les Parisiens de sortir le ballon. Adeptes de la possession de balle, ils optaient pour les longs ballons. L'un d'eux trouvait Ibrahimovic mais Mandanda sortait dans les pieds du Suédois pour écarter le danger.

Le PSG sortait à peine la tête de l'eau quand un centre de Barrada était à peine dévié par la tête de Bathsuayi pour l'ouverture du score. L'OM concrétisait sa domination par un but amplement mérité tant les Marseillais avaient gagné la bataille du milieu. Mais après le but, les Olympiens ont reculé et les hommes de Laurent Blanc, vexés d'être menés pour la première fois à domicile, ont haussé leur niveau de jeu. A partir de ce moment, on a assisté à cinq minutes complétement folle avec deux penalties sifflés pour les Parisiens. Le premier pour une faute de Mandanda sur Ibrahimovic. L'attaquant parisien le transformait sans trembler. Deux minutes plus tard, Rolando commettait une main dans la surface. Le Suédois se chargeait de le tirer et de le marquer... Mais Benoît Bastien, l'arbitre, le faisait retirer car Cavani était entré dans la surface. Ibra changeait de côté et marquait à nouveau. Un but qui lui permettait de dépasser Pauleta au nombre de buts marqués sous le maillot du PSG (110).

L'OM entrait au vestiaire avec un score sévère vu le contenu fourni dans une première période riche, vivante et plaisante... sauf au tableau d'affichage.

La seconde période repartait sur les mêmes bases que la fin de la première période mais l'OM jouait crânement sa chance. La différence de classement au championnat ne se voyait pas sur la pelouse du Parc des Princes. Dix minutes après le coup d'envoi des 45 dernières minutes, Barrada, fauché par Aurier en pleine surface de réparation, obtenait un penalty. Malheureusement, Trapp repoussait le tir de Barrada. Loin de couper les espoirs des Marseillais, ce penalty aurait tout de même pu permettre d'inverser l'ascendant psychologique pris par le PSG avant la pause.

Olympiens et Parisiens se sont ensuite rendus coup pour coup : Aurier, Alessandrini, Di Maria, Bathsuayi, Matuidi... Les occasions ont été nombreuses comme en première période. Mandanda évitait le 3-1 à bout portant en sortant une frappe de Pastore, en position de hors-jeu. L'espoir était encore permis pour l'OM. Ocampos et Djadjédjé puis Sarr entraient en jeu pour apporter fraîcheur et percussion. La fatigue se faisait sentir dans les dernières minutes dans les deux équipes qui ont joué un match européen en milieu de semaine. Pourtant dans la dernière minute, l'OM avait l'opportunité d'égaliser sur un centre en retrait d'Ocampos pour Cabella qui voyait Trapp écarter son ballon de la cuisse...

L'OM quitte le Parc des Princes avec zéro point comme lors des cinq dernières saisons mais a fait jeu égal avec le triple champion de France et leader du championnat. L'écart de points entre les deux formations ne s'est pas vu pendant 90 minutes mais les Olympiens enchaînent un cinquième match sans succès et reste seizième.

Auteur : Frédéric Rostain

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Article de la provence.com

du 04 octobre 2015

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Une histoire de pénos...

Ibrahimovic a marqué les deux siens en première période, Barrada a manqué l'égalisation en ratant celui sifflé pour l'OM après le repos. Rageant...

Bien lancés dans leur match, les Olympiens ont craqué en trois minutes, offrant au PSG l'occasion de reprendre l'avantage sur penalty grâce à Ibrahimovic. Photo de notre envoyé spécial à paris, frédéric speich

Dans les grands matches, la différence se fait souvent sur de simples petits détails. On prédisait l'enfer aux Olympiens. Ils ont été à deux doigts, une main et quelques approximations près de réaliser un exploit monumental dans la capitale. Au coup de sifflet final, la bande à Diarra avait donc de quoi être particulièrement frustrée. Les supporters de l'OM, restés devant leur TV, aussi. Comme face à Lyon (1-1), il y a deux semaines au stade Vélodrome, l'équipe de Michel a en effet prouvé qu'elle avait le potentiel pour rivaliser avec les cadors de la Ligue 1. Mais comme contre l'OL, Mandanda a dû aller chercher le ballon au fond de ses filets après avoir encaissé un penalty. Sauf qu'hier soir, au Parc des Princes, Il Fenomeno y est allé deux fois... Et même trois, puisque Benoît Bastien a demandé à Zlatan Ibrahimovic de retirer le deuxième. Pas de quoi faire trembler le géant suédois qui a encore ajusté le N.2 des Bleus sans se poser la moindre question.

En l'espace de trois minutes, entre la 41e et la 44e, le PSG reprenait donc l'avantage alors qu'il était mené au score. Un scénario qui avait de quoi faire sortir tout le staff de l'OM de ses gonds. Pas pour contester les décisions de l'arbitre, mais bien parce que l'escouade phocéenne venait de réaliser une prestation de premier plan durant les 40 minutes précédentes.

Si, face à l'OL, le penalty accordé par Ruddy Buquet pour une faute de Mandanda sur Lacazette était particulièrement sévère, ceux sifflés par son confrère ne l'étaient pas hier soir. Une charge du gardien olympien dans la surface sur "Ibra", une main flagrante de Rolando. Rien à (re)dire. On regrettera surtout la très mauvaise passe en retrait de Batshuayi sur le premier (41). D'autant que le Belge avait donné l'avantage à son escadron une dizaine de minutes plus tôt. Un but qui avait alors confirmé l'excellente partition jouée par son équipe.

Dans les prochaines semaines, Michel devra peut-être désigner un tireur de penalty attitré

Mais il y a encore plus exaspérant. Mené 2-1, l'OM avait largement les moyens de revenir au score après le repos. D'autant que les Olympiens ont eux aussi bénéficié d'un penalty indiscutable après un tacle d'Aurier sur Barrada (55). Le Marocain, fauché en pleine surface, s'est emparé du ballon et a voulu se faire justice lui-même. Sans réussir, puisque Trapp a détourné sa frappe ! Le tournant de la rencontre. Certains entraîneurs interdisent parfois à un joueur sur qui la faute vient d'être commise de se charger d'exécuter la sentence. Ce n'est pas le cas à l'OM, où on ne sait d'ailleurs pas qui est véritablement chargé de tirer les penaltys. La semaine dernière, contre Angers, le flou avait d'ailleurs régné durant quelques secondes à ce sujet. En discussion avec ses partenaires, Batshuayi s'était saisi du cuir et avait réduit l'écart au score (1-2). Dans les prochaines semaines, Michel devra peut-être désigner un tireur attitré. Histoire d'éviter les malentendus. En attendant, l'OM a concédé trois points. Sur une histoire de pénos...

Un clasico s'était déjà joué de cette façon-là. Le 10 septembre 2006, Stéphane Bré avait lui aussi sifflé à trois reprises. Le vent avait en revanche soufflé en faveur des Olympiens, vainqueurs 3-1. Niang et Nasri avaient trompé Landreau, alors que Pauleta avait battu Carrasso... Les temps changent.

Kevin Duran

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La tête haute

La boucherie annoncée n'a pas eu lieu. Tout le monde pensait que l'ogre parisien n'allait faire qu'une bouchée d'un OM souffreteux et aux portes de la relégation. Que le club de la capitale et sa flopée de stars allaient désosser méthodiquement des Olympiens actuellement à côté de leurs pompes et incapables de prendre le meilleur sur les modestes Tchèques du Slovan Liberec (0-1), jeudi. Pas grand monde ne croyait en eux, si ce n'est eux-mêmes portés par un esprit de revanche.

Et pourtant, ils sont passés à deux doigts de l'exploit. Deux doigts comme ce penalty manqué d'Abdelaziz Barrada (55) qui aurait pu changer le cours de ce clasico et, peut-être, celui d'une saison mal embouchée jusqu'ici. Deux doigts comme ces deux autres penalties accordés en trois minutes seulement par Benoît Bastien aux hommes de Laurent Blanc, juste avant la pause. Alors, certes, Mandanda, auteur de deux parades de classe, et ses partenaires ont plié face au PSG (1-2) pour leur cinquième revers cette saison et étirent leur série de défaites d'affilée (8) face à leur meilleur ennemi. Certes, ils squattent toujours les bas-fonds de la Ligue 1.

Mais ils ont quitté le Parc des Princes la tête haute. Ce matin, ils peuvent se regarder dans une glace sans trembler : ils ont été à la hauteur de l'événement, de ce clasico qui paraissait tellement déséquilibré sur le papier.

Ils se sont inclinés les armes à la main sans encaisser le moindre but dans le jeu. Jusqu'à la dernière minute avec cette reprise de Cabella repoussée par Trapp ou cette ultime frappe de l'ancien Montpelliérain, ils ont jeté toutes leurs forces dans la bataille et failli ramener un point de ce clasico qui aurait presque eu des allures de victoire.

Dangereux d'un bout à l'autre de la rencontre, ils ont notamment affiché un visage séduisant en première période, au point de dominer un PSG petit bras devenu subitement inoffensif.

L'ogre parisien ne devait faire qu'une bouchée de l'OM qui est pourtant passé à deux doigts de l'exploit

Jusqu'à ce que M. Bastien ne fasse basculer ce clasico avec ces deux penalties logiques. Ibrahimovic n'en demandait pas tant. Les Olympiens pouvaient légitimement être frustrés par ce scénario catastrophe, tant leur prestation était bluffante, donnant l'impression que les rôles et la dynamique étaient inversés.

La bande à Michel avait même réussi à prendre l'avantage, au terme d'une action limpide impulsée dans son propre camp par un Cabella intenable et combatif, et conclue par un Batshuayi opportuniste (30). À ce moment-là, dans un Parc des Princes éteint et à l'ambiance aseptisée, c'était franchement mérité. Pas vraiment inspiré dans son coaching ces derniers temps, Michel n'a pas renoncé à ses idées. Il a continué à prendre des risques.

Hier, dans un match d'une telle importance, l'Ibère au sang chaud a tenté un double coup de poker.

Tactique d'abord en déployant son escouade dans un 4-4-2 à plat pour la première fois de la saison, et dans le choix des hommes. Exit Karim Rekik et sa fougue, bonjour Rolando et son expérience flegmatique. Ces options ont failli se révéler gagnantes.

Alors que la coupure internationale s'amorce, l'OM doit désormais entretenir cet état d'esprit positif, celui-là même que l'on avait déjà entraperçu, notamment, à Groningen.

Jusqu'à ce que celui-ci se délite de manière inexplicable et inexpliquée. Les Olympiens doivent voir plus loin que cette défaite qui en dit peut-être plus long sur leurs ressources et leur niveau que certaines contre-performances.

Fabrice Lamperti

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