L'OM redonne le sourire

Le temps d'un match de football, nous avons oublié le contexte actuel. Les Olympiens nous ont redonné le sourire avec un beau succès à Saint-Etienne.

L'émotion était au rendez-vous pour l'avant-match au stade Geoffroy-Guichard avec un vibrant hommage suite aux attentats terroristes survenus à Paris et à Saint-Denis le vendredi 13 novembre. Les joueurs de l'ASSE portaient un maillot, vierge de tout sponsor, avec le symbole de la paix sur l'abdomen, ceux de l'OM sont entrés sur le terrain avec la banderole "Nous sommes Paris" des Ultras. Après La Marseillaise, une minute de silence a été scrupuleusement respectée par les joueurs, arbitres, membres du staff et spectateurs.

Après l'hommage, place au jeu. Les Verts sont mieux entrés dans la partie même si la première occasion était pour l'OM. Bien servi par Cabella, Ocampos tirait sur Ruffier. La suite était stéphanoise comme en atteste la frappe d'Hamouma déviée par Mandanda. Mais avec un excellent Cabella à la baguette, les hommes de Michel ont peu à peu inversé la tendance. Diarra trouvait le poteau sur une frappe monumentale. Monnet-Paquet trouvait également les montants. Sur une tête, Pajot contraignait Mandanda à effectuer une nouvelle parade spectaculaire. Les deux équipes avaient leur moment, leur bonne période mais peinaient à les concrétiser en but.

La délivrance, côté OM, est venue de la droite. Djadjédjé se défaisait habilement de son vis-à-vis pour centrer fort au second poteau pour Nkoudou, dont la frappe se transformait en passe décisive pour Batshuayi, qui ajustait Ruffier sans contrôle. Les Olympiens ont marqué au meilleur moment, juste avant la pause et ils ont enfoncé le clou, à nouveau au meilleur moment, à la reprise. Cinq minutes après le coup d'envoi de la seconde période, Nkoudou se faufilait entre deux Stéphanois avant de frapper. Son tir, contré par Perrin, trompait Ruffier et terminait sa course au fond des filets. En moins de dix minutes de jeu, les Marseillais ont mis les trois points dans leur poche. Le score aurait pu être plus lourd mais les Olympiens ont parfois été maladroits et Ruffier en a sorti quelques-unes.

Cet OM s'est appuyé sur une défense solide pour construire son succès. Bien évidemment Mandanda a été le dernier rempart infranchissable, décisif à de nombreuses reprises dans sa surface de réparation. Nicolas Nkoulou a lui été le patron de la défense aux interventions très précieuses. Au milieu, Diarra a rayonné en récupérant de nombreux ballons et en distribuant le jeu, toujours dans le bon tempo. Devant malgré quelques ratés, Batshuayi a marqué sur ce qu'il sait le mieux faire, frapper sans contrôle. Nkoudou, lui, s'affirme de plus en plus comme une pièce essentielle du système Michel, notamment par son efficacité.

Ce succès qui confirme que l'OM rebondit toujours après les trêves internationales permet à l'OM de reprendre une place au championnat. Douzièmes avec 18 points, les Olympiens recevront l'AS Monaco (5ème, 23 points), dimanche prochain à 21 heures.

Auteur : Frédéric Rostain

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Le meilleur OM de la saison s'impose (0-2)

L'OM est allé décrocher une 3e victoire consécutive à l'extérieur en Ligue 1 à Saint-Etienne ce soir. Les Marseillais se sont imposés 2-0 et ont surtout montré leur meilleur visage de la saison face à un adversaire solide.

Dans un match très animé où les deux équipes touchent le poteau en première mi-temps et où Mandanda a été doublement décisif, Michy Batshuayi a ouvert le score à la 41e minute en reprenant sans contrôle une frappe totalement dévissée de Georges-Kevin Nkoudou. Ce dernier sera dès le début de la seconde période (51') l'auteur du second but olympien. Toujours hyperactif sur son aile gauche, Nkoudou a repiqué dans l'axe, comme souvent, et sa frappe contrée par Perrin a trouvé le petit filet opposé de Stéphane Ruffier. Ces deux buts ont assommé des Verts qui n'ont jamais su réagir et se sont finalement logiquement inclinés.

Au classement, l'OM ne fait pas un bond spectaculaire puisque les Marseillais sont maintenant 12e. Cependant, l'OM revient dans un groupe de 11 équipes qui se tiennent en 7 points. C'est d'ailleurs l'écart qui sépare les hommes de Michel de Lyon, 2e du classement.

David Ben Frech

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Critiqué à juste titre après sa sortie affligeante face aux Aiglons, l'Olympique de Michel a cette fois construit un succès plein de maîtrise.

Ils avaient quitté le stade Vélodrome désabusés, à l'issue d'une prestation soporifique face à Nice (0-1), voilà quinze jours. Ils ont retrouvé le chemin de la Ligue 1 hier soir, dans le Chaudron stéphanois, après deux semaines marquées par les terribles attentats de Paris. Dans le climat pesant régnant en France depuis le funeste vendredi 13 novembre, le football offre une bonne bouffée d'oxygène. Aux spectateurs, comme aux joueurs. Si les Olympiens avaient perdu à Geoffroy-Guichard, la Terre n'aurait pas cessé de tourner. Cela aurait bien sûr contrarié leurs supporters, mais dans le contexte actuel, il est facile de relativiser une défaite...

Se remettre dans la compétition après un tel drame (Lassana Diarra et "GK" Nkoudou ont été endeuillés par la perte de proches) est en revanche bien plus compliqué. Les Marseillais l'ont fait, de fort belle manière. Après un hommage aux victimes particulièrement émouvant, l'OM s'est signalé par son sérieux, sa rigueur et son application pour progressivement user les Verts et les prendre à revers.

Critiqué à juste titre après sa sortie affligeante face aux Aiglons, l'Olympique de Michel a cette fois construit un succès plein de maîtrise. Efficaces devant, solides derrière, Mandanda et ses partenaires ont sans doute réalisé leur meilleur match de la saison. L'ASSE était, certes, amoindrie. Mais les hommes de Christophe Galtier restent de sérieux candidats aux places dans le wagon européen. Un adversaire direct (ou supposé tel, puisque l'OM est encore loin du haut de tableau) qu'il fallait donc battre, histoire de marquer les esprits et de rattraper les points bêtement perdus contre l'OGCN.

Un but de l'inévitable Batshuayi (41), qui profitait du très bon travail de Dja Djédjé et Nkoudou, un second de "GK", sur une frappe déviée par Perrin (51) et le tour fut joué. Au passage, l'OM a aussi eu la confirmation de l'énorme potentiel de l'ex-Canari, devenu titulaire indiscutable sur le côté gauche en l'espace de quelques semaines. Sa fougue et son culot, déjà exploités à Nantes où il avait inscrit le but de la victoire, seront très précieux lors des prochaines échéances. Et elles sont nombreuses. À commencer par celle qui arrive dès jeudi face à Groningen, en Ligue Europa (21h05), puis lors de la réception de Monaco, dimanche (21h). Deux rencontres qui permettront à l'OM de se racheter dans son enceinte.

Gagner à l'extérieur, c'est bien. Les Olympiens l'ont fait hier pour la troisième fois d'affilée en Ligue 1. Vaincre dans son fief est encore davantage important. Ils ne l'ont pas fait en championnat depuis le... 13 septembre, contre Bastia (4-1). Une anomalie à corriger. Hier, dans le froid du Forez, ils ont trouvé un équilibre qu'il convient désormais de maintenir pour espérer voir plus haut. De Mandanda, auteur d'interventions aussi splendides que cruciales, à Batshuayi et son sens du but, en passant par la charnière Nkoulou-Rekik, Diarra et Cabella, la colonne vertébrale sur laquelle l'OM doit s'appuyer se renforce lentement mais sûrement. Après avoir souvent changé de plan, Michel a-t-il enfin trouvé la bonne formule ? Ce succès chez les Verts tombe en tout cas à point nommé.

Alexandre Jacquin