OM1899.com

.Article de om.net

du 21 septembre 2016

 

Tout bascule en 2 minutes

L'OM, réduit une demi-heure durant, a mené au score à Rennes pendant 36 minutes, avant de craquer en deux minutes sur deux erreurs défensives.

 Il manque peu mais l'OM n'y arrive pas. Et pourtant, on y a longtemps cru. Non, ce n'est pas encore l'heure, elle n'a pas sonné.

La soirée est décevante au niveau du résultat, forcément. Comment peut-il en être autrement quand on mène à l'extérieur et que tout s'écroule en deux minutes, si près du coup de sifflet final ? La soirée est frustrante tant on a longtemps cru à mieux, même à dix, car en infériorité numérique l'OM a été plus soigneux dans les phases de conservation.

Pour son troisième déplacement, l'OM a encore marqué. Pour la deuxième fois consécutive, l'OM a inscrit deux buts à l'extérieur, mais cela ne suffit pas. Pas pour l'instant.

A l'image de la soirée, en somme.

Quant à la 41e minute, Sio ouvre le score en lovant Pelé à la suite d'une passe de la tête pas assez appuyée de Hubocan, l'heure est à la déception. D'accord, Rennes a exercé d'entrée un pressing important, provoquant de nombreuses pertes de balle olympiennes sur les relances, mais l'intensité imposée par la formation de Christian Gourcuff s'avère stérile, en raison notamment d'une approche offensive stéréotypée trop souvent axée sur la sollicitation de Ntep. Décevant disions-nous car avec une possession de balle supérieure sur les 45 premières minutes (49-51), plus de frappes (3 contre 4), l'OM est parvenue à sortir progressivement la tête de l'eau. En récupérant plus de ballons, en améliorant la relation technique, les Olympiens ont réussi à avancer sans non plus être efficaces dans les derniers gestes à l'approche de la surface.

Mais il y a eu une erreur, une première.

Il y a quand même eu des nouvelles positives dans la soirée : l'égalisation rapide, moins de deux minutes après le but rennais, à la suite d'un penalty provoqué par Thauvin, efficace dans ses courses intérieures. Le deuxième but de Gomis 5 minutes après la reprise, avec une projection violente et efficace, contrariant Rennes, reparti pied au plancher.

S'ils semblaient faire face après l'expulsion de Machach, la faute de Hubocan dans la surface a semblé jeter une pierre sur la tête des Olympiens, combatifs à souhait pour préserver leur acquis. Deux buts en deux minutes ont anéanti une soirée pourtant pas trop mal construite jusqu'ici. Mais les erreurs individuelles ont été trop lourdes à porter.

Pour les Olympiens, répétons-le, ce n'est pas encore l'heure. Pas encore. Mais ce n'est pas le moment de baisser la tête...

 Auteur : Thierry Muratelle

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Article de laprovence.com

du 21 septembre 2016

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Battu dans les derniers instants, l'OM n'a pas retenu la leçon

Comme à Nice, l'OM s'est incliné 3-2 en toute fin de match face à Rennes, ce mercredi soir, en clôture de la 6e journée de Ligue 1

Les Olympiens se sont inclinés 3-2 au Rohazon Park ce mercredi soir pour le compte de la 6e journée de Ligue 1. Après une défaite à Nice et une prestation indigne du niveau professionnel face à Lyon, les joueurs de Franck Passi n'ont pas rassuré, notamment dans le secteur défensif avec un Hubocan catastrophique. Sakai, lui, est sorti sur blessure au bout de cinq minutes de jeu.

Hubocan, acte I

Au terme d'une première mi-temps sans relief, au cours de laquelle la blessure de Sakai, remplacé par Zambo, aura finalement été l'un des tournants du match, ce sont deux erreurs défensives qui ont permis de débloquer le score. Hubocan a d'abord offert une merveille de passe décisive.. à Sio. Sur une tête en retrait totalement ratée, le défenseur central olympien a laissé l'attaquant breton filer seul au but. Plein de sang froid, celui-ci a adressé un lob parfait sur lequel Pelé n'a rien pu faire. Dans la minute qui a suivi, André s'est rendu coupable d'une faute largement évitable sur Thauvin qui a offert un penalty aux olympiens. Gomis ne s'est pas fait prier pour ramener son équipe à égalité en prenant parfaitement Costil à contrepied.

Hubocan, acte II

Dès le retour des vestiaires, " la panthère " a profité d'un bon ballon de Njie pour tromper Costil une seconde fois d'un plat du pied plein de sang froid et donner l'avantage aux siens (2-1, 50e). Mais à la 65e minute, Machach écope d'un carton jaune, son deuxième en cinq minutes qui lui vaut un carton rouge. Franck Passi va alors devoir composer. Il décide de faire passer Sarr, qui venait de rentrer, au poste d'arrière-droit pour permettre à Zambo de remonter au milieu de terrain. Mais sans arrière-droit de métier, l'OM va prendre l'eau en toute fin de match. D'abord, par un second coup d'éclat d'Hubocan qui a offert un penalty à Rennes en venant faucher Baal pour couvrir Sarr. Grosicki parvient à tromper Pelé et à ramener les Bretons à hauteur (2-2, 86e). Puis, par un long ballon à destination du même Grosicki, parti dans le dos de Sarr, qui adresse un centre parfait pour Hunou qui s'impose de la tête pour crucifier Pelé et offrir la victoire à Rennes (3-2, 88e).

Passi : "Pas suffisant"

Comme à Nice, donc, les Olympiens ont fait preuve d'une incroyable fébrilité alors qu'ils menaient au score. L'OM est donc quinzième de Ligue 1, avec un seul point d'avance sur Lille, premier relégable et ex aequo avec les Nantais que les Olympiens affronteront ce dimanche, à 20h45 au Vélodrome.

Auteur : Benoit Vinstock

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Le scénario catastrophe

Grâce à un doublé de Gomis, l'OM a cru à la victoire jusqu'à la 83e minute. Avant de craquer sur la pelouse du Stade Rennais (3-2)

Cet OM est incorrigible. Mené 1-0 avant de renverser la vapeur et de prendre l'avantage grâce à Bafétimbi Gomis face au Stade Rennais, hier, le club olympien s'est complètement effrité dans les sept dernières minutes de la rencontre. Le verdict fut sans appel : défaite 3-2. La troisième à l'extérieur depuis le début de saison pour un total de huit buts encaissés...

Invaincue au Vélodrome depuis les trois coups du championnat (deux nuls et une victoire), la bande à Franck Passi espérait pourtant engranger ses premiers points hors de ses bases. Gomis pensait même avoir fait le plus dur en inscrivant un doublé. Le premier, sur penalty (44), était logique. On était un peu plus dubitatif de le voir marquer dans le jeu, en seconde période sur un bon décalage de Njie (50). Car, avant cette double réalisation, l'OM avait brillé par son manque de justesse technique, criant au regard de l'inopérant trident Thauvin-Cabella-Njie, et sa fébrilité défensive. Rennes, de son côté, s'était contenté de conserver le ballon tout en maîtrise, sans trop savoir quoi en faire.

C'est d'ailleurs d'une bourde de la défense olympienne, de Tomas Hubocan en l'occurrence, qu'est intervenue l'ouverture du score rennaise. Le Slovaque s'est méchamment troué sur un ballon anodin, en loupant sa passe en retrait de la tête vers Yohann Pelé. Un remake de celle de Laurent Blanc, en finale de la coupe UEFA en 1999 face à Parme (3-0), que Giovanni Sio a parfaitement exploité en lobant de façon magistrale l'Albatros, cloué au sol (41).

Le scénario catastrophe avait en réalité commencé bien avant, avec la sortie prématurée d'Hiroki Sakai, blessé (7), et il s'était poursuivi avec l'expulsion logique de l'impétueux Zinédine Machach après deux cartons jaunes reçus en moins de dix minutes (65).

La formation olympienne n'a cependant pas craqué tout de suite. Et cet OM que Passi, chantre du bleu de chauffe, loue à longueur de conférence de presse pour son caractère et son engagement, avait su résister à ces coups du sort. Mais c'était sans compter sur la nouvelle erreur d'Hubocan, coupable d'un tacle aussi stupide qu'inutile dans sa surface, fauchant Ludovic Baal comme d'autres les blés.

Kamil Grosicki n'a pas hésité pour sanctionner l'OM (83) et revenir à hauteur. Mais là aussi, on sentait venir le coup de Trafalgar. Et la furia rennaise a eu raison des limites techniques et tactiques de l'équipe olympienne quand Adrien Hunou a crucifié Pelé d'un coup de boule rageur (87).

Agacé par les critiques après le nul face à Lyon (0-0), Franck Passi, qui a sorti du onze de départ Anguissa, Sarr et Leya Iseka, soit les trois joueurs les plus mal notés dans la presse lundi, avait peut-être vu le même match que les journalistes, finalement. Cela ne l'a pas empêché de perdre. Aujourd'hui, il doit surtout remobiliser un groupe forcément touché au moral par un tel dénouement. Comme à Nice, mais en jouant encore moins bien.

En attendant, ce retournement de situation cruel laisse l'OM dans les profondeurs du classement, toujours scotché à une pathétique 15e place. L'opposition face aux Canaris, dimanche au stade Vélodrome, s'annonce primordiale.

Auteur : Jean-Claude Leblois

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"Je suis en colère"

Comment était Hubocan après la rencontre ?

Lorsqu'on passe à côté d'un match, l'entraîneur est là pour essayer de recoller les morceaux et rendre le joueur de nouveau compétitif rapidement. Je ne vais pas l'accabler.

Quelle vision avez-vous de ce match ?

J'imagine comme vous. On l'a offert comme un cadeau à Rennes. On a fait beaucoup trop d'erreurs pour pouvoir gagner. Le premier but, le deuxième, l'expulsion... Cela ne doit pas arriver à ce niveau. Avec tout ce qu'on a donné à nos adversaires, leur victoire est amplement logique, même si on aurait pu conserver le match nul.

N'avez-vous pas peur que cela plombe le moral des troupes ?

Ce soir, oui. Mais à partir de demain, il faudra remettre le bleu de chauffe. Tout le monde est conscient de la situation. Il y a une guerre à gagner, il faudra se lever demain avec l'intention de battre l'équipe que nous allons rencontrer ce week-end (Nantes, dimanche).

Qu'avez-vous dit aux joueurs dans le vestiaire ?

Je n'étais pas dans un mode de les rassurer. À la fin du match, j'étais en colère. Je le suis toujours, même si je n'accable personne. Mais je les mets devant leurs responsabilités. La réalité, c'est qu'on ne peut pas passer à côté du prochain match. On est 15es. On doit démarrer maintenant...

Auteur : Jean-Claude Leblois

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