OM1899.com

 .Article de om.net

du 09 avril 2017

 

L'OM rate le coche

Après un troisième match nul consécutif, l'OM perd la cinquième place au profit de Bordeaux et manque une belle occasion de se rapprocher de Lyon.

Avant la rencontre, l'OM avait l'opportunité de réaliser un très bon coup au championnat en repassant devant Bordeaux (5e après sa victoire face à Metz) tout en se rapprochant à quatre longueurs de Lyon, quatrième, sévèrement battu à domicile par Lorient. Pour cela les Olympiens devaient s'imposer à Toulouse qui fêtait son 80e anniversaire avec une pléiade d'anciens.

Comme face à Dijon lors de la dernière journée, les Marseillais sont passés à côté de leur première période. S'ils se sont procuré la première occasion sur un centre de Payet repris par Sanson sans pouvoir trouver le cadre, ils ont passé le reste de la mi-temps à subir le pressing haut des Toulousains et leurs opportunités. Elles ont été nombreuses avec Delort, Braithwaite ou Jean. Les trois joueurs offensifs du TéFéCé s'en sont donnés à coeur joie tant ils parvenaient à mettre à mal la défense olympienne. Les hommes de Pascal Dupraz récupéraient plus vite la balle, plus haut et mettaient plus d'agressivité dans leurs interventions. Ils ont mis tous les ingrédients pour étouffer l'OM et l'empêcher de ressortir proprement le ballon afin d'amener le danger sur les buts de Lafon. Ce sont en tout et pour tout neuf actions plus ou moins dangereuses que les locaux se sont procurées. S'il ne fallait en retenir qu'une ce serait celle de Braithwaite à la 10e minute que Pelé a dévié sur sa propre barre transversale. Les Marseillais ne pouvaient pas grand-chose face aux vagues violettes même Thauvin, sur sa "spéciale" trouvait le portier toulousain sur sa route. La pause venait à point nommé...

Heureusement la seconde période a été fort différente. Dès l'entame, l'OM montra un visage plus agressif, plus conquérant et plus déterminé à arracher les trois points. En trois minutes, grâce à Vainqueur, par deux fois, et Payet, ils ont failli trouver la faille. Thauvin, Sanson, Gomis, Lopez, entré à la pause, ou encore Vainqueur ont tenté leur chance. Yohann Pelé et ses partenaires ont nettement été moins mis en danger après le repos. Cependant avec plus de précision, les Toulousains auraient pu marquer. Son trio offensif, très en vue en première période, s'est à nouveau illustré en seconde période mais il a toujours trouvé le portier marseillais, qui signe une 15e clean sheet de la saison en L1, sur leur chemin. La justesse technique a manqué aussi du côté de l'OM, qui sur sa demi-douzaine d'opportunités dans les 45 dernières minutes, aurait pu trouver la faille mais Lafon, comme son homologue olympien, a fait un grand match.

L'OM signe donc un troisième match nul de rang et laisse la cinquième place aux Bordelais qui réalisent la bonne opération de la journée. Il faudra réagir à domicile, dimanche prochain face à Saint-Etienne...

 Auteur : Frédéric Rostain

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Article de laprovence.com

du 09 avril 2017

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Piégé à Toulouse, l'OM fait du surplace

Après Lille et Dijon, les Olympiens ont concédé un troisième match nul consécutif, ce dimanche, sur la pelouse du Téfécé (0-0). Ils restent à la sixième place

Cela commence à faire beaucoup. Beaucoup de points laissés en route par les hommes de Rudi Garcia dans cette Ligue 1. En concédant un troisième nul consécutif face à Toulouse (0-0), ce dimanche, l'OM a raté l'occasion de récupérer sa cinquième place, abandonnée à Bordeaux la veille. Pire encore, les coéquipiers de Gomis laissent passer leur chance de se rapprocher de la quatrième place occupée par Lyon et permettent à Saint-Etienne, qui compte un match en moins, de revenir dans la course. Incapable de battre le dixième de Ligue 1, ils ne méritaient pourtant pas mieux, ce dimanche.

La transversale d'entrée pour Toulouse

Les Olympiens ont d'ailleurs connu quelques sueurs froides durant les quarante-cinq premières minutes au cours desquelles ils ont notamment été sauvés par leur transversale après un superbe arrêt réflexe de Pelé (10e). Trois minutes plus tôt, Sanson avait pourtant obtenu ce qui aura été la seule occasion phocéenne de cette première période en reprenant aux six mètres, sans parvenir à cadrer, un centre de Payet (7e). La suite a donc été un festival offensif des Violets durant lequel le manque de vitesse d'Evra, la passivité de la charnière Rolando - Sertic et la naïveté de Sakaï ont été compensés tantôt par Pelé (15e, 25e), tantôt par le manque de précision du trio Braithwaite - Delort - Jean. En fin de première période, Gomis va également écoper d'un carton jaune pour une charge sur Lafont, la deuxième depuis le début de la rencontre. Sous le coup d'une suspension, il ratera donc le déplacement à Nancy, le 21 avril prochain.

L'entrée de Lopez n'a rien changé

Au retour des vestiaires, l'entrée en jeu de Lopez en lieu et place de Zambo Anguissa n'a pas permis aux hommes de Rudi Garcia de renverser la vapeur. Si les deux frappes consécutives de Vainqueur (50e et 51e) ont, un temps, semblé sonner la révolte des Phocéens, les Violets ont finalement repris le jeu à leur compte. Moins fringuants offensivement, les hommes de Pascal Dupraz s'en sont remis aux quelques coups d'éclat de Braithwaite dont le centre tendu a poussé Payet à effectuer une remise de la poitrine dangereusement appuyée en direction de son but (63e) et la reprise de la tête sur un centre d'Amian est passée à quelques centimètres du but de Pelé (67e). Dans les vingt dernières minutes, les Toulousains ont progressivement baissé le rythme, permettant à Payet de se mettre en évidence. D'abord, avec une frappe limpide du pied droit à l'entrée des seize mètres bien détournée en corner par Lafont (71e). Puis, par un coup-franc situé sur l'arc de cercle de la surface de réparation qui a frôlé la barre transversale du portier toulousain (84e). Cette fois-ci, le Réunionnais n'a pas pu sauver les siens.

Pendant 90 minutes, l'OM a affiché une fébrilité défensive et un manque d'inspiration offensive qui ne permettent pas de prétendre à une place européenne. En redescendant à la sixième place, les hommes de Rudi Garcia ne perdent pourtant pas leurs chances de disputer la Ligue Europa la saison prochaine, mais ils laissent la possibilité à Saint-Etienne de leur mettre la pression. Cette ombre pourrait venir très rapidement planer au-dessus des têtes olympiennes car les Stéphanois viendront au Vélodrome, dimanche prochain. L'occasion pour l'OM de se souvenir que les matches ne comptent pas pour du beurre en cette fin de saison.

Auteur : Benoit Vinstock

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L'Europe, c'est loin

Troisième match nul en autant de sorties pour les Olympiens, cette fois à Toulouse (0-0). L'équipe de Rudi Garcia avance au ralenti et redevient chasseur dans la course à la Ligue Europa

Il s'est tourné vers son banc et a eu un geste de dépit de la main. Lorsque le coup de sifflet final a résonné dans un Stadium coloré, bruyant et bon enfant, la déception habitait Rudi Garcia. Encore une fois, ses hommes avaient été incapables de l'emporter ; encore une fois, ils devaient se contenter du point du nul, ce coup-ci face à Toulouse (0-0) ; et encore une fois, ils se traînent dans leur quête européenne. La veille, Bordeaux s'était montré sans pitié avec Metz (3-0) et leur avait chipé cette si convoitée 5e place.

Hier, les Olympiens savaient ce qu'ils devaient faire. De nouveau branchés sur courant alternatif, ils ont été incapables de récupérer ce strapontin. Alors que la venue de Saint-Étienne se profile déjà à l'horizon, ils avancent au ralenti, lestés par une cadence de tortue (3 points en autant de sorties), un jeu qui n'inspire pas des lendemains qui chantent et des individualités, notamment offensives, qui marquent le pas.

Quand Garcia positive

Sous le soleil toulousain, ils ont accompli une première période à faire frémir leurs supporters les plus optimistes, emportés par la fougue et la générosité du TFC. Absents des débats comme la semaine passée face à Dijon (1-1). Sans un Pelé encore dans un grand jour (lire en page suivante), la défaite aurait sûrement ponctué ce déplacement en terre amie. Contre les Dijonnais, secoués par un Garcia atterré par une telle bouillie collective, ils s'étaient réveillés après la pause. Rebelote hier pour un second acte de meilleure facture avec, enfin, quelques occasions, toutes anéanties par un Alban Lafont inspiré. Mais pas de quoi, non plus, grimper aux rideaux, ni bomber le torse.

L'OM n'a plus rien de ce rouleau compresseur offensif qui concassait ses adversaires, surtout les plus faibles, voire ceux à sa portée. Après leur avoir tiré les oreilles, Garcia a préféré positiver. Une manière de ne pas trop enfoncer ses ouailles qui, à force d'être critiquées, pourraient être gagnées par le doute ? "Je ne suis pas inquiet, répond le technicien olympien. Mais il va falloir retrouver une activité offensive. Il nous a peut-être manqué un peu plus de cynisme devant le but. Ce qui est sûr, c'est que c'est le meilleur de nos trois derniers matches nuls. On a fait une deuxième période où on a eu l'emprise sur le jeu et où on aurait pu gagner. Ce point nous permet de rester dans la course à l'Europe, de rester en vie. J'aurais préféré gagner, mais je sais où on était."

Lorsque le club a changé de mains, à l'automne dernier, pas grand monde ne voyait l'OM naviguer dans de telles eaux six mois plus tard. Aujourd'hui, les joueurs essaient de maintenir le cap, alors que les nuages commencent à s'amonceler au-dessus de leur tête. "Quand on est moins bien, il faut aussi savoir se satisfaire du point du nul et éviter la défaite. C'est une question d'expérience et de connaissance de la Ligue 1", avoue l'un des sages du groupe. Depuis trois matches, de ce strict point de vue, c'est mission accomplie. Mais la bande à Payet doit arrêter de lambiner. Le moment d'accélérer est venu, tout comme celui de reprendre la chasse à la 5e place, alors que Bordeaux se déplace à Nantes, dimanche.

"On a été très bon quand on était chasseur, espérons qu'on le soit de nouveau, lance Garcia. Personnellement, je préférerais être 5e et chassé. On sait qu'un concurrent direct vient chez nous dimanche. Avant de penser à quoi que ce soit d'autre, gagnons au Vélodrome, battons-le et on sera toujours dans la course." Il n'y a plus de temps à perdre, en effet.

 Auteur : Fabrice Lamperti

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Yohann Pelé, roi du muet

Encore un match sans but : Alban Lafont, comme le portier olympien y sont pour beaucoup

Quand il y avait signé, à l'été 2009, pour compenser le départ de Cédric Carrasso à Bordeaux, il pouvait espérer, après avoir refusé les offres de prolongation du Mans, profiter de ce tremplin pour franchir le dernier palier menant à l'équipe de France ; il en avait juste goûté un rassemblement à Clairefontaine. Malheureusement, quelques mois plus tard, sa carrière au TFC s'interrompait, en raison d'une embolie pulmonaire, dont on pensait, quand le club toulousain l'avait licencié, en 2012, qu'elle écrivait tout simplement le mot fin à son aventure de joueur professionnel.

Il a donc fallu beaucoup de cran au joueur pour retrouver moral, capacités physiques et techniques pour rebondir en 2014. Loin de Toulouse. Très loin. À Sochaux. Puis à l'OM, pour un poste de doublure, devenu numéro 1 cette année.

Il est donc assez symbolique que le jour où le club haut-garonnais fêtait ses 80 ans en grande pompe, il ait un peu gâché la fête en empêchant l'équipe de Pascal Dupraz de l'emporter. Yohann Pelé n'a fait que son boulot. Pas accompli une vengeance. Juste son boulot, tout son boulot. Et parfaitement.

C'est sûr, le spectateur moyen préfère voir des buts. Mais quand un gardien est décisif, il mérite la palme. Quand ils sont deux, c'est encore plus remarquable, car Alban Lafont a lui aussi fait pencher la balance, en déviant une frappe de Payet, qui aurait lui-même pu marquer contre son camp sans le réflexe de Pelé. Un dernier coup d'éclat après les nombreux sauvetages de la première période.

Christophe Revault a aimé

"En tant qu'ancien gardien, j'ai beaucoup apprécié ce duel à distance entre le jeune et l'expérimenté, dit Christophe Revault, sélectionné dans l'équipe du siècle du TFC, par les internautes du club et de la Dépêche du Midi, de préférence à Fabien Barthez ou Philippe Bergeroo. Dans un match engagé où il y a eu des occasions pour Toulouse en première période, pour l'OM en seconde, quand on est gardien, ça ne déplaît pas de voir un bon 0-0. Nous avons une très bonne école de gardiens en France. Alban arrive, ce qu'il accomplit à son âge est magnifique et Yohann, ici à Toulouse, a montré qu'il s'était accroché, qu'il avait un gros mental, de la persévérance."

Voilà : les gardiens auront aimé ce 0-0, quand ils avaient détesté autant que les entraîneurs de l'époque le 5-5 de Lyon-OM en 2009.

Nous, nous préférons les matches plus vivants. Il est vrai que ce 0-0 est le troisième nul d'affilée pour l'OM, le deuxième film muet en trois rencontres, après le triste Losc-OM. Alors qu'en pensent les intéressés ? Poches de glace sur les deux genoux pour le Toulousain, écouteurs vissés sur les oreilles juste avant de passer en zone mixte pour ne pas entendre son prénom quand on l'appelle pour l'Olympien, ils sont restés silencieux. Stars du muet.

Auteur : Mario Albano

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