OM1899.com

 .Article de om.net

du 30 avril 2017

 

L'OM trace sa route

Grâce notamment à une entame de match de haute volée, les Olympiens s'imposent très largement à Caen. Lopez a signé son premier doublé en L1 et Thauvin son premier triplé.

Ces derniers temps, on reprochait aux Olympiens de manquer leur entame de match et plus généralement leur première période. Ils ont mis un peu de temps mais ils ont bien retenu la leçon. Au stade Michel d'Ornano, si les Caennais ont eu la première occasion dès les premières secondes avec une frappe puissante de Seube qui est passée de peu à côté du poteau de Pelé, ce sont les Marseillais qui ont marqué les premiers. Et comme le dit la formule, "il ne fallait pas arriver en retard au stade". Dans la foulée de l'opportunité normande, Thauvin dans la surface adverse reprenait, de volée après un amorti de la poitrine, un ballon qu'il plaçait sous la barre de Vercoutre. Trois minutes plus tard, Thauvin se muait en passeur pour Lopez qui doublait la mise pour l'OM.

Mais les hommes de Patrice Garande restaient sur la dynamique de leur première action et ne se laissait pas abattre. Bien lancé en profondeur par Karamoh, Santini piquait son ballon pour réduire l'écart. Trois buts en neuf minutes. Voilà une entame de match comme on n'en avait plus vu depuis un moment. Déconcertés par le but caennais alors qu'ils avaient une avance de deux buts, les Marseillais, avec un jeu fluide et porté vers l'avant, se ruaient vers les buts adverses, profitant des espaces laissés par les Normands qui, eux, faisaient tout pour égaliser.

A ce petit jeu, Yohann Pelé, parfois bien aidé par la maladresse des Caennais, a dû s'employer à plusieurs reprises pour ne pas encaisser un but de plus. Mais ses partenaires retrouvaient leur efficacité des grands jours. Avant la demi-heure de jeu, Payet tentait sa chance de loin, Vercoutre relâchait la balle sur Lopez qui ne manquait pas la cible à bout portant et signait son premier doublé en Ligue 1.

Après une telle cadence en première période, la seconde mi-temps ne pouvait pas avoir le même rythme, d'autant que la pluie commençait à tomber. Avec deux buts d'avance, les hommes de Rudi Garcia étaient plus dans la gestion, tout en essayant de maîtriser tout de même le jeu. Pelé était encore mis à contribution par Karamoh et sur un coup franc de Féret. Juste avant cette occasion, l'OM avait aggravé le score par Thauvin, idéalement servi par Gomis.

A 1-4, il n'y avait plus de match. Les deux coaches en profitaient pour faire tourner leurs effectifs. Zambo Anguissa, Sarr et Doria entraient en jeu alors que la pluie redoublait pour la fin de match. L'OM soignait sa différence de buts avec un nouveau but de Thauvin qui marquait un triplé, son premier en Ligue 1, en reprenant un centre de Sanson à la dernière minute.

Avec une efficacité et un réalisme retrouvés, les Olympiens signent grâce à un triplé de Thauvin et un doublé de Lopez leur quatrième victoire à l'extérieur de la saison. Un succès important dans le sprint final car il leur permet de revenir à un point de Bordeaux, tenu en échec à Dijon (0-0), tout en soignant leur différence de buts (+14 pour l'OM et +10 pour les Girondins).

 Auteur : Frédéric Rostain

____________________________________________________________

 

 

Article de laprovence.com

du 30 avril 2017

.

L'OM écrase Caen

Avec deux buts inscrits dans les cinq premières minutes de jeu, les Olympiens ont pris le match à Caen par le bon bout. Avec un doublé de Lopez et un triplé de Thauvin à la clé (1-5)

Les 20 054 spectateurs du stade D'Ornano ont bien fait de ne pas arriver en retard, cet après-midi, pour assister à la rencontre entre Caen et l'OM. On craignait pourtant devoir assister à une de ces purges que les Olympiens ont pris l'habitude de livrer en déplacement. Il n'en fut rien. Surtout, on s'inquiétait d'attendre la pause pour voir les hommes de Rudi Garcia commencer à jouer, comme ils en avaient pris la mauvaise habitude à l'extérieur. Là aussi, avec deux buts inscrits au bout de cinq minutes, le contre-pied a été parfait. L'OM, large vainqueur au final (1-5), a donc rempli son objectif en s'imposant enfin hors du Vel'. Une première depuis le 5 mars et le succès à Lorient (1-4).

Un départ tonitruant

Pour mettre l'OM dans les meilleures conditions, le coach olympien s'en est remis au collectif, bien sûr, mais il a pu compter sur une doublette Thauvin-Lopez des grands jours.

Le néo-international français a été le premier à prendre les commandes de la rencontre. À la réception d'une relance manquée de Da Silva, après un bon travail de Morgan Sanson et un relais opportun de Gomis, l'Orléanais a réalisé un enchaînement parfait, contrôle de la poitrine - reprise de volée du gauche, pour ajuster Rémy Vercoutre. Le chrono affichait seulement 1'54 de jeu. Dans la foulée, le minot du Burel a donné un peu plus d'ampleur à l'écart en concluant, au second poteau et du pied gauche (5), un mouvement collectif, initié par Dimitri Payet et poursuivi par Thauvin d'un centre subtil du droit.

Dans un situation alarmante avant cette 35e journée, le Stade Malherbe n'a pas pour autant baissé pavillon tout de suite. Les protégés de Patrice Garande ont su fissurer la défense olympienne sur une erreur de marquage de Patrice Evra. Santini en a alors profité en lobant Pelé de façon magistrale (8) avec l'aide de la transversale. Voilà pour le sursaut d'orgueil. L'OM ayant décidé de cadrer ses frappes, comme le réclamait "RG", et les Caennais ayant cessé d'exister, la suite de la partie s'est résumé à un cavalier seul de l'écurie phocéenne.

Doublé pour Lopez, triplé pour Thauvin

Remuant, toujours aussi disponible et bien placé, Lopez, encore lui, s'est même offert un doublé en poussant la balle dans le but vide après une parade foirée de Vercoutre sur un missile de Payet (27). Le bruyant parcage de supporters marseillais ne se gênait pas pour scander le nom du talentueux milieu de terrain, auteur de son premier doublé en Ligue 1. Ce qui a sans doute donné de la suite dans les idées à son compère "FloTov". Du moins autant que les largesses défensives normandes. Bien servi par Gomis, lui-même lancé en profondeur par Payet, l'ex-fugace Magpie ne s'est pas fait prier pour y aller de son doublé (et délivrer, donc, son 8e caviar). Et même plus. À 4-1, l'OM aurait pu dérouler par l'intermédiaire de Gomis ou de Vainqueur. Mais c'est "ce diable" de Thauvin qui a achevé le Stade Malherbe avant le coup de sifflet final, en reprenant un centre parfait de Sanson (dont c'est la douzième passe décisive) pour atteindre la barre des 15 buts cette saison et marquer son premier triplé sous les couleurs de l'OM.

Un large succès, des buts en pagaille et une animation offensive plaisante, l'OM a assuré l'essentiel. Critiqués à juste titre pour leur manque d'engagement, de détermination et de concentration loin de leurs bases (Metz, Lille, Toulouse, Nancy), Yohann Pelé et sa bande ont répondu de la meilleure des manières. Rudi Garcia a même pu faire souffler Lopez puis Payet, ainsi qu'Evra. Cette victoire leur permet de rester en course pour l'Europe et de revenir provisoirement à hauteur des Bordelais, opposés à Dijon (17h). Une bonne chose dans l'optique du bouillant déplacement chez les Girondins, le 14 mai. Un match que manquera Hiroki Sakai, averti hier, à cause d'une accumulation de cartons jaunes. Avant cela, il faudra toutefois penser à Nice, prochain adversaire de l'OM au Vélodrome, dimanche prochain (21h).

Auteur : Jean-Claude LEBLOIS

----------------------------------------------------

Un dimanche presque parfait

Victoire écrasante de l'OM à Caen, qualification des minots en finale de Gambardella, nul de Bordeaux et défaite du PSG

Les supporters de l'OM ont de quoi être ravis. Et pour cause : au sortir d'un week-end chômé par la France entière (ou presque), leur club de coeur a fait le job sur tous les terrains. Et même mieux. Retour sur un dimanche presque parfait.

L'OM s'amuse à caen

À Caen, déjà, où les protégés de Rudi Garcia ont eu le bon goût de renouer avec la victoire loin de leurs bases. Après trois tristes 0-0 consécutifs en déplacement et quatre nuls sur les cinq derniers matches, on pouvait en effet craindre le pire. Mais dans le sillage de Maxime Lopez, devenu dimanche le plus jeune joueur de l'histoire du club sur les 30 dernières années à inscrire un doublé, et à la faveur de l'état de grâce de Florian Thauvin, auteur de son premier triplé en professionnel (et d'une passe décisive), l'OM a dominé son sujet, empoché les trois points et soigné la différence de buts. "What else ?", aurait pu dire Jacques-Henri Eyraud, le président olympien, présent dimanche en Normandie, tout comme la bruyante délégation de fans marseillais. Un parcage coloré et animé qui s'est forcément régalé en observant la démonstration de force (offensive) de l'OM.

L'impact de "Bafé" Gomis, la créativité de Dimitri Payet et l'activité de Morgan Sanson, qui trône toujours en tête du classement des passeurs avec son douzième caviar distillé, ont participé à ce succès logique. Sans parler, donc, de la doublette Lopez-Thauvin (lire ci-dessous).

Quasiment dans le même temps, mais à Bourges cette fois, à plus de 400 km de là, les jeunes pousses du centre de formation olympien ont décroché leur qualification pour la finale de la coupe Gambardella (voir en page suivante) en venant à bout du RC Lens au terme de la séance de tirs au but (1-1, 5 TAB à 3). Une première pour le club depuis 1979, la seule fois où l'OM a été sacré dans la compétition.

En finale, le 27 mai au SDF pour le lever de rideau de la Coupe de France, les coéquipiers de Boubacar Kamara retrouveront un adversaire qu'ils connaissent bien, à savoir Montpellier. Il leur reste désormais à écrire leurs noms au palmarès. Mais à l'heure où les dirigeants marseillais font de la formation un axe majeur pour développer leur projet, le symbole est fort. Et cela récompense le travail effectué en amont.

Ce n'était toutefois pas les seules réjouissances au programme de ce dimanche pour tout bon fan de l'OM qui se respecte. Le résultat nul de Bordeaux à Dijon (0-0) est également un motif de satisfaction pour les troupes marseillaises. Une mauvaise opération pour les hommes de Jocelyn Gourvennec avant de se rendre à Saint-Étienne, ce vendredi, puis de recevoir l'OM.

Enfin, last but not least, la large victoire de l'OGC Nice sur le PSG (3-1), en clôture de la 35e journée de L1, a mis pratiquement fin aux espoirs parisiens d'un titre de champion de France. Une nouvelle dont on ne devrait pas se réjouir, mais qui doit être appréciée à sa juste valeur : à plus de 500M de budget, ça fait cher la coupe de la Ligue (et peut-être la coupe de France) !

Et maintenant ?

L'OM en est là. Au milieu du gué. À un point des Girondins, cinquièmes, et à deux de Lyon, quatrième avec un match en moins au compteur, mais qui devra gérer les effets secondaires de sa demi-finale de Ligue Europa et la double réception de Nantes et Nice. Après avoir été fort avec un faible, l'OM va donc devoir hausser son niveau face à deux adversaires plus coriaces : d'abord face aux Niçois, dimanche prochain dans un Vélodrome qui saura se faire entendre ; puis viendra le temps de la visite annuelle de courtoisie en Gironde, le 14 mai. Qui ne devra évidemment pas en être une, mais il est toujours difficile d'oublier que l'OM n'y a plus gagné depuis 1977. Seule ombre au tableau, finalement, de ce dimanche presque parfait : la suspension de Sakai pour cette "petite" finale de la course à l'Europe.

 Auteur : Alexandre Jacquin

----------------------------------------------------

Le retour de la force offensive

Rudi Garcia l'avait souligné à juste titre en fin de semaine passée, en conférence de presse. "Chaque fois qu'on a cadré moins de 40% de nos frappes, nous n'avons pas gagné", constatait l'entraîneur olympien. L'importance capitale de la justesse dans la zone de finition s'est vérifiée dimanche après-midi, à Caen, où les Olympiens ont trouvé le chemin des filets à cinq reprises, ce qui ne leur était plus arrivé à l'extérieur depuis l'ère Bielsa. Avec huits tirs dans le cadre (sur treize tentatives), l'OM s'est par exemple montré bien plus précis qu'à Nancy (0-0, trois sur... dix-huit !). Le résultat est donc sans appel.

Avec une moyenne de 61,5% de frappes cadrées, l'escouade phocéenne a étrillé le Stade Malherbe (1-5). Mieux, les cinq buts ont été inscrits sur des phases de jeu. Auteur d'un triplé (une première pour lui au sein de l'élite), Florian Thauvin a fait du 100% : chaque fois qu'il a dégainé, le ballon est parti au fond des filets. Idem pour Maxime Lopez, qui a scoré deux fois (il ne comptait jusqu'à ce week-end qu'une seule réalisation chez les pros, à Dijon, en décembre). Ce n'est pourtant pas sur leur très belle performance que l'entraîneur olympien a choisi d'insister à l'issue du large succès en Normandie. Après la rencontre, il a en effet préféré détaillé le rôle majeur tenu par Gomis, quand bien même ce dernier n'a pas été en réussite devant la cage. "Celui qui nous a permis de marquer cinq buts, qui a permis à Max de faire un doublé, et à Flo de faire un triplé, c'est Bafé, et personne d'autre, a martelé le coach de l'OM, interrogé sur la prestation des deux buteurs du jour. Son retour nous a permis d'avoir un point de fixation. Il a été le grand bonhomme devant. Quand tous les défenseurs adverses se concentrent sur lui, ça permet aux autres d'avoir de la place. Il s'est même montré passeur. Son retour nous fait extrêmement de bien."

Faut-il y voir un message, à l'heure où l'avenir du Varois prêté (sans option d'achat) par Swansea est incertain ? Blessé à Nantes le 12 février, le capitaine olympien a repris la compétition début avril. Son absence pour suspension, la semaine passée en Lorraine, s'est tout de suite vue, alors qu'il venait de rendre une copie de très haut niveau (et de marquer un but sublime) quelques jours plus tôt contre l'ASSE au Vel' (4-0).

En prenant soin d'axer ses réponses sur Gomis, l'ex-technicien de la Roma a, en outre, vraisemblablement voulu éviter que l'accent médiatique ne soit mis uniquement sur Thauvin et Lopez, alors que toute l'armada offensive de l'OM a été performante. "Ils ont juste fait leur boulot, rien de plus, a tempéré Rudi Garcia. Max est au début de sa carrière, il ne faut pas qu'il se relâche. Des joueurs qui ont bien marché au début et disparu ensuite, il y en a plein dans le football français et international. Il a encore beaucoup de travail à faire, ce n'est pas parce qu'il a mis un doublé qu'il est arrivé. Il a mis du temps à digérer sa nouvelle situation. Il faut qu'il reste les pieds sur terre."

Le plus dur est en effet de confirmer. À tous les niveaux. Les précédentes semaines l'ont prouvé. Après la démonstration face aux Verts (4-0), les Olympiens étaient ainsi restés muets contre l'ASNL (0-0). Un exemple à ne pas suivre...

Auteur : Alexandre Jacquin

----------------------------------------------------

 ----------------------------------------------------

 

 

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.