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Résumé Le Provencal

du 22 janvier 1951

 

L'O.M. a dominé STRASBOURG qui s'estime

heureux d'avoir arraché un point au Phocéens (2-2)

Par téléphone, de notre envoyé spécial : Raymond GIMEL

Strasbourg - D'entrée Strasbourg attaque par un dédoublement Bihel-Nagy. A trois reprises, le petit Hongrois a la balle et se met en évidence.

C'est tout de même Andersson qui lancé, par Georges Dard, à la troisième minute tente le premier shot du match, bien ajusté dans le coin gauche, mais bloqué avec sûreté par Schaeffer.

Bihel vient, très en retrait, enlever une balle à Andersson. Peu après 7me minute, Deckert pressé par Dard concède le premier corner de la partie. Schaeffer manque le ballon, mais Vavrmiac finit par écarter le danger.

Un tir lointain en cloche de Krug, oblige Libérati à repousser du poing (10me minute). Un échange Jacques - Vanags - Nagy se termine par un magnifique shoot du droit de Bihel, qui manque de peu la cage (11me). Sur la contre attaque, Johansson, parvenu à 8 mètres des buts fait rouler la balle qui court devant Schaeffer. L'arbitre, M. Devillers qui, jusqu'ici a accordé 8 coups-francs, se fait applaudir pour son autorité.

Andersson marque de la tête

A la 13me minute, Flamion en position d'inter droit, lance Dard en avant sur la gauche. Le Marseillais descend jusqu'à la ligne de but et centre sur Andersson qui à bout portant, marque de la tête.

Flamion se signale par deux percées dangereuses, balle au pied et par un tir direct sur coup franc, que Schaeffer repousse du poing.

C'est ensuite au tour de Sboralski (20me minute), de passer un shoot splendide, Schaeffer pare mais lâche la balle.

L'O.M. marquant de près en défense, procède par contre attaques très claires, qui toutes se révèlent dangereuses. De son côté, Strasbourg plus hésitant que l'O.M. en défense attaque en ligne d'une manière très plaisante. Mais ses avants sont souvent trop groupés.

Une magnifique occasion perdue

A la 22me minute, Flamion descend, passe à Rodriguez, très avancé, qui sert Andersson. Le Suédois se débarrasse de trois adversaires mais parvient seuil à deux mètres des buts, pousse la balle à coté de la cage.

Strasbourg égalise

A la 23me minute, Liberati sort sur sa gauche, jusqu'à la limite de la surface de réparation, pour capter une balle que convoite Vanags, en position d'ailier droit. Le demi strasbourgeois est le plus prompt. Il centre sur Bihel qui, très intelligemment donne de la tête en retrait à Krug. Celui-ci expédie la balle devant les buts et Nagy, dans une magnifique détente, la loge de la tête dans les filets de Liberati.

Attaques de part et d'autre

Strasbourg stimulé par cette égalisation, attaque avec résolution.

Haan (30me minute) tire sur la barre, imité la seconde suivante par Sboralski. Le jeu devint extrêmement rapide. Nagy qui en fait voir de toutes les couleurs à Salem, effectue un tir à ras de terre que Libérati arrête avec netteté, en plongeant. A la 48me minute, Flamion, avant d'être fauché à la limite de la surface, donne à Dard, qui shoote au-dessus.

Une minute plus tard, Rodriguez, décidément très offensif d'un tir du gauche très précis, oblige Schaeffer à Plonger.

A la 40me minute, Flamion descend dribble, donne à Eckner, qui shoote mollement à coté.

Quelques instants plus tard, Scotti enlève à la toute dernière extrémité la balle à Vanags qui avait été lancé par Jacques.

Un centre effectué de l'aile droite par Rodriguez, jette quelque affolement dans la défense strasbourgeoise, avant que Nagy, échappée à l'aile gauche ne s'effondre dans un style si particulière.

Avant que la mi-temps ne soit sifflée Libérati attaqué par Jacques est sauvé d'extrême justesse par Johansson.

REMETTER joue les

"bétonneurs"

en deuxième mi-temps

Après le repos, Strasbourg veut-il, à son tour, procéder par contre attaques ? Veut-il assurer sa défense ? Quoi qu'il en soit, Remetter joue les "bétonneurs".

Deux minutes après la reprise, Flamion prend la balle dans ses lignes arrières, lance sur un plateau d'argent Andersson qui passe Vavriniac, arrive à six mètres des buts et shote à coté.

Flamion que Remetter ne marque plus, conduit avec brio l'attaque de l'O.M. l effectue d'abord une montée de cinquante mètres qui se termine par une passe à Sboralski, puis à la 50me minute, servi par Johansson, shote de peu au-dessus.

Deuxième but Strasbourgeois

Il s'avère, une fois encore, que l'équipe qui domine n'est pas forcement celle qui marque.

A la 53me minute, Vanags s'échappe sur l'aile droite et centre devant les buts. Libérati sort mais hésite à attaquer franchement Haan, démarqué, qui, de la tête, lobe le portier marseillais et marque le deuxième but strasbourgeois.

Ekner égalise

A la 65me minute, après que Strasbourg ait un moment piétine dans la surface de réparation marseillaise, Flamion effectue encore une montée de quarante mètres a l'issue de laquelle il sert Ekner, légèrement en avant sur sa gauche.

Des vingt cinq mètres, le Suédois reprend du gauche et marque dans le coin gauche des buts de Schaeffer, égalisant ainsi pour son équipe

Strasbourg

Laisse passer sa chance

Strasbourg est-il moralement atteint ? L'O.M. en tout cas, paraît maintenant imposer sa maîtrise.

Ekner et Flamion dribblent avec virtuosité et se font applaudir, mais on remarque aussi que l'O.M. brillant aux abords du but alsacien, shoter moins souvent.

A un quart d'heure de la fin, chacune des deux équipes a encore sa chance. Le résultat de ce match peut dépendre d'un rien.

Tour à tour, Rodriguez, Scotti partent à l'attaque. Le jour décline sans que l'intérêt de cette partie faiblisse.

"Tout le monde se conterait d'un match nul !" dit quelqu'un à coté de moi.

Corner pour Strasbourg à la 74me minute. Libérati dégage des deux poings.

Dard s'échappe à toutes jambes, passe à Ekner qui shote au-dessus.

Cinq minutes encore ! Sur une remise en touche, Jacques passe tout le monde, s'approche de Libérati. Va-t-il marquer le but vainqueur ? Non ! Voulant placer sa balle, il manque la cage.

Une minute plus tard, sur une nouvelle attaque alsacienne, un Marseillais touche la balle de la main. Penalty ? La sanction serait sévère, M. Devillers laisse le jeu se poursuivre, malgré les protestations du public.

Plus que deux minutes. Corner contre l'O.M. ; tête de Bihel à côté.

Strasbourg et l'O.M. font match nul : 2 à 2.

R.G.

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STRASBOURG avantagé par le "draw"

STRASBOURG - Joue sur un terrain très gras, ce match Strasbourg - O.M. fut d'une extrême rapidité.

Sans répit du début à la fin, attaques et contre attaques se succédèrent donnant à cette rencontre une remarquable valeur spectaculaire.

Le match nul est-il logique ?

Il avantage à mon sens, très nettement les Strasbourgeois qui d'ailleurs, en sont très satisfaits.

Certes à 5 minutes de la fin, Jacques tint en bout de son pied le sort de cette partie. Mais en deux autres occasions (22me et 48me minute) Andersson seul devant les buts, manqua la cage.

D'autres part, sur le plan technique la supériorité de l'O.M. fut, à certains moments, écrasante.

"Par instants l'O.M. s'est joué de nous", reconnaissait l'entraîneur Nicolas après le match.

Soulignons enfin que si les deux buts marseillais furent d'une magnifique pureté, le second but Strasbourg notamment, manqua la netteté.

La défense marseillaise fut nettement supérieure à celle de Strasbourg. Salem fut nettement en début de partie surtout, mis en difficulté par le tonitruant brillant Nagy, mais au fil des minutes l'arrière gauche marseillais éteignit l'ardeur d'entreprise du petit Hongrois.

Rodriguez, qui revient en forme, fit preuve d'une extraordinaire volonté et monta à plusieurs reprises avec décisions, à l'attaque. Il commit, certes, une erreur d'entente avec Libérati lors du deuxième but alsaciens. Mais par ailleurs, les deux hommes se comportèrent fort bien. Libérati bloqua en plongeant, des tirs dangereux.

Haddad étouffa Bihel. Johansson participa à de nombreuses actions offensives. Et Scotti vint rétablir l'ordre chaque fois que celui-ci était compromis.

Aérant son champ d'action dès le départ ses ailiers jouant notamment assez loin du but, l'attaque marseillaise se révéla dangereuse dans chacune de ses actions.

Flamion, qui ne rechigna pas, hier, à se replier et à travailler d'une manière constante, en fut une nouvelle fois, le meilleur élément par la continuité de son effort.

Ekner, assez efface au début, étala ensuite ses étincelantes qualités. Soulignons qu'il demeure en pointe la plupart du temps.

Dard assez peu sollicité en 2e mi-temps amena très intelligemment le premier but.

Sboralski, très volontaire, fut précieux par ses centres et shoota plusieurs fois avec décision et précision.

Andersson, enfin servis plus souvent en début qu'en fin de partie, effectua des actions très dangereuses mais malheureusement, manqua deux occasions splendides.

R.G.

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