OM1899.com

.Article de om.net

du 10 septembre 2017

 

Entame fatale pour l'OM

 

Mal entrés dans la partie, les Olympiens ont encaissé deux buts en dix minutes et n'ont pas pu revenir au score.

Après la gifle reçue à Monaco avant la trêve internationale, l'OM devait se racheter auprès de ses supporters qui ont répondu présent dimanche soir pour la réception de Rennes dans le cadre de la 5e journée de Ligue 1. De retour après une blessure, Payet retrouvait sa place, Sertic remplaçait Luiz Gustavo, suspendu et Abdennour honorait sa première titularisation sous le maillot marseillais.

Malheureusement, les choses commençaient très mal pour Rudi Garcia et ses hommes qui encaissaient un but, comme en Principauté, dès la deuxième minute sur une Madjer de Khazri... Un second but était marqué par les Bretons à la dixième minute. Bourigeaud trompait Mandanda d'une frappe lointaine. Allait-on revivre le scénario catastrophe du OM-Rennes de 2015-16 ? Non, les Olympiens stoppaient l'hémorragie.

Mais comme souvent depuis le début de la saison, l'OM peinait dans l'entame et même dans la première période puisque, forts de leur avantage au tableau d'affichage, les Rennais attendaient les Olympiens dans leur camp et procédaient par contre. Des phases de jeu qui, avec plus de justesse technique et de précision dans le dernier geste, auraient pu coûter encore très cher aux Marseillais. Le 4-4-2 des joueurs de Christian Gourcuff étaient difficiles à percer. Il a fallu un coup franc rapidement joué par Payet pour Germain pour voir la première grosse et véritable opportunité marseillaise. Mais l'attaquant perdait son duel face à Koubek. Le gardien tchèque claquait une tête de Sertic, à nouveau suite à un coup franc. L'arbitre sifflait la pause et les 22 acteurs rejoignaient les vestiaires sous les sifflets.

Les Marseillais se montraient plus entreprenant en début de seconde période. Sanson manquait sa volée alors que Khazri trouvait le poteau après un cavalier seul et un duel avec Rami. En déficit de vitesse, d'engagement dans les duels, d'impact et de percussion, la révolte attendue par les supporters n'est pas venue durant les 45 dernières minutes. Rennes alourdissait la note sur un coup franc de Bourigeaud repris par Gnagnon. Zambo Anguissa était entré en jeu avant, Rolando remplaçait Abdennour, touché à la cuisse gauche. Thauvin et Payet manquaient le cadre, Sanson butait sur le dernier rempart breton avant de sauver l'honneur, bien servi en profondeur par Payet. Une réduction du score presque anecdotique comme le penalty raté de Mubele à la dernière minute.

Sortis sous la bronca, les Olympiens, dixièmes au classement de L1, devront rectifier le tir en Europa League dès jeudi face à Konyaspor.

Auteur : Frédéric Rostain

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Article de laprovence.com

du 10 septembre 2017

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Après la défaite face à Rennes (1-3), la crise couve à l'OM

Après la deuxième défaite consécutive en Ligue 1 face à Rennes à domicile (1-3), les Olympiens sont en mauvaise posture. L'avenir s'assombrit

OM-Rennes, le match de clôture de la 5e journée de Ligue 1 devait être un déclic pour les Olympiens. Il n'en a rien été. Les coéquipiers de Dimitri Payet ont concédé une deuxième défaite consécutive face à Rennes sur la pelouse du stade Vélodrome (1-3).

Khazri régale d'entrée de jeu

Très rapidement menés au score dès la deuxième minute de jeu, les Olympiens n'ont jamais trouvé les ressources pour revenir dans la partie. Après un débordement d'Ismaila Sarr depuis le côté droit de l'attaque rennaise, Wahbi Khazri a parfaitement repris le centre de l'attaquant breton d'une talonnade inspirée pour l'ouverture du score rennaise (0-1, 2). Huit minutes plus tard, Benjamin Bourigeaud s'est chargé de doubler la mise d'une frappe des 25 mètres qui a trompé la vigilance de Steve Mandanda (0-2, 10). Incapables de réagir, les coéquipiers de Dimitri Payet sont rentrés aux vestiaires menés de deux buts.

L'OM a sombré

En deuxième période, l'OM était toujours à la peine. Les défenseurs olympiens étaient tour à tour dépassés par la vitesse des attaquants rennais. Pire encore, à vingt minutes du terme de la rencontre, Joris Gnagnon s'est illustré pour ajuster parfaitement Steve Mandanda d'une reprise limpide du plat du pied à l'entrée de la surface de réparation olympienne (0-3, 70). Bourigeaud, auteur d'un très bon match, l'a servi idéalement sur le coup franc excentré. La réduction au score de Morgan Sanson n'aura rien changé (1-3, 87). L'OM concède une deuxième défaite consécutive en Ligue 1. Les recrues n'ont pas été à la hauteur, à l'image de Rami et d'Abdennour, sorti quant à lui sur blessure en seconde période. L'avenir s'assombrit...alors que la Ligue Europa débute jeudi soir face aux Turcs de Konyaspor.

Au classement de la Ligue 1, l'OM - avec son bilan de deux victoires, un match nul et deux défaites - pointe à la dixième place avec seulement 7 points au compteur. L'Olympique Lyonnais et l'AS Saint-Etienne ont déjà respectivement quatre et trois points d'avance sur l'OM après 5 journées disputées.

Auteur : Pierre-Antoine Trossero

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Article de La Provence

du 11 septembre 2017

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Impardonnables Olympiens

Laminé par les Bretons (1-3), l'OM pique sa crise. Le feu couve et les premiers "Garcia démission" ont fusé

N'en déplaise aux dirigeants et joueurs qui ont tenté par tous les moyens de minimiser l'ampleur de la gifle monégasque (6-1) et ses inévitables répercussions, la crise couve au sein de l'institution olympienne. Le vernis appliqué par la nouvelle direction est encore frais, mais il se craquelle méchamment et laisse apparaître un chantier énorme. Il ne faut plus se voiler la face, mais regarder cette triste réalité dans le blanc des yeux. Avec froideur comme lorsqu'il s'agit d'appliquer un plan de départs volontaires pour certains de ses salariés ou interpeller des supporters à l'issue de chaque match au Vélodrome.

Ce dimanche soir, alors que la rédemption avait été promise, la bande à Rudi Garcia n'a rien trouvé de mieux que de mordre la poussière face à Rennes (1-3). Face à cet OM-là, l'un des cancres du début de saison avait des allures de cador, capable de marquer à chaque accélération. Les Bretons, zéro victoire avant leur venue en terre provençale, ont jonglé des Marseillais totalement à côté de la plaque et de leurs pompes. Après dix petites minutes de jeu, ils menaient déjà 2-0, les buts signés Khazri et Bourigeaud sanctionnant des actions où la défense olympienne s'apparentait à une maison de retraite. Pis, par moments, l'équipe a ressemblé à un collectif de U6 qui découvre les joies du ballon rond et est aimanté par celui-ci, laissant des espaces béants à l'adversaire à l'opposé.

Divorce avec les supporters

Se faire laminer sur la pelouse du champion de France en titre ? L'excuse de l'adversité, même si elle n'a convaincu personne, était toute trouvée et a été brandie dès que l'occasion s'est présentée. Hier, il n'y en avait aucune qui tenait. Trop, c'est trop. Les supporters avaient pourtant envie de croire dans la théorie du rebond que Rudi Garcia avait réussi à appliquer après chaque claque depuis son arrivée. Mais le ressort était cassé. Le technicien a été incapable de trouver les mots pour que son groupe sorte la tête de l'eau, ni avant ni pendant la rencontre.

Alors qu'ils se noyaient, Payet et ses petits camarades n'ont même pas été gagnés par l'instinct de survie. Jamais ils ne se sont rebellés ni révoltés. Et ce n'est pas le but de Morgan Sanson, accueilli par des sifflets en toute fin de match, qui change quoi que ce soit. C'est peut-être cette absence de réaction et de caractère qui inquiète le plus à l'heure où la venue de Konyaspor, en Ligue Europa, et un déplacement à Amiens, en championnat, se profilent. Les prochains jours vont être terribles, la pression va s'accentuer.

Car le divorce avec les Virages a été amorcé par ce nouveau camouflet. Ceux-ci ont commencé par stigmatiser l'attitude des joueurs par les traditionnels "Mouille le maillot ou casse-toi". Des "Olé" ont ponctué des passes rennaises. Puis ce fut le coaching improbable de Garcia qui les a affligés. Personne n'a compris pourquoi le pauvre Hiroki Sakai a cédé sa place à Bouna Sarr avant la pause. À tel point que les premiers "Garcia démission" ont jailli du Virage Sud. Puis ils ont pris de la vigueur au cours de la seconde période, gagnant les autres travées.

Enfoncé dans son siège, Jacques-Henri Eyraud avait le visage des mauvais soirs. Il en a également pris pour son grade avec cette banderole des Ultras "M. le président, fini les promesses mensongères et leurs explications douteuses... Place aux résultats concrets !" Raté. Mille fois raté. Les supporters sont habités par la désagréable sensation d'avoir été trompés sur la marchandise avec ce projet "OM champion", ambitieux dans les paroles, moins dans les actes. Des dirigeants aux joueurs, en passant par l'entraîneur et le staff, tout le monde doit se remettre en question, la jouer profil bas et battre sa coulpe afin de sauver une saison qui est encore longue. Cette fois, ils sont impardonnables. Tous.

 

Auteur : Fabrice Lamperti

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La charnière a encore grincé

A court de compétition, les deux centraux n'ont pas sécurité un OM ouvert aux contres

On en attendait beaucoup. Parce que la défense avait pris l'eau à Monaco, même si cela avait surtout été le cas sur des coups francs indirects et des corners. Mais Doria avait été si mauvais que le retour d'Adil Rami, conjugué aux débuts d'Aymen Abdennour, se profilait comme une note d'espoir, celui d'une défense redevenue imperméable.

Sur le papier, l'espoir était justifié. Dans la cruelle réalité des faits, il ne l'a pas été. Et deux minutes n'ont même pas été nécessaires pour tuer cet espoir dans l'oeuf. Le temps pour Ismaïla Sarr de déborder proprement Abdennour sur un côté gauche déserté par Patrice Evra, puis de centrer en retrait pour Wahbi Khazri, autre Tunisien récemment recruté, mais côté rennais. Et là, devant Adil Rami ne pouvant même pas intervenir, l'ancien Bastiais et Bordelais a ajusté un bijou de talonnade qui a pris Steve Mandanda à contre-pied.

Cinq mois, trois semaines

Pas l'idéal pour deux défenseurs internationaux, expérimentés, talentueux mais évoluant pour la première fois ensemble, alors que l'un, Rami, de loin meilleur défenseur de l'OM depuis le début de la saison, restait sur trois semaines sans compétition, à cause d'une déchirure au muscle pectoral et surtout que l'autre, Abdennour, n'avait plus disputé le moindre match officiel depuis le 9 avril, soit cinq mois.

Si encore, ça avait bien démarré et s'ils avaient été aidés... Mais derrière un ensemble ouvert aux contres, ils allaient se retrouver mis sous pression, sans possibilité d'intervenir sur Bourigeaud, parti sans opposition alors que tout le milieu olympien penchait du mauvais côté. À 2-0, la confiance d'un côté, la fébrilité de l'autre devaient contribuer à la noyade collective.

Individuellement, Abdennour avait bien réussi deux interventions dans le rond central mais dans le même temps Khazri avait tourné autour de son compatriote, laissé sur place par Traoré dans la surface et bien heureux d'éviter le carton jaune pour un tacle sur Sarr, qu'il finirait par prendre en seconde période.

Il faut dire que lorsque l'OM joue à domicile et qu'Abdennour touche plus de ballons que Payet et Sanson, c'est que le jeu marche à l'envers. Derrière, où Patrice Evra était au supplice, mais aussi au milieu et dans un jeu offensif sans la moindre créativité.

But de Gnagnon et blessure

De fait, surfant sur un déroulement favorable et l'effet de surprise devenu véritable sidération, les Rennais s'en sont donné à coeur joie. Ils pouvaient tout tenter, ils avaient la conviction qu'ils allaient réussir, comme Sarr enrhumant encore Abdennour sur le côté gauche ou Khazri se jouant de Rami au corps à corps dans la surface pour finir par tirer sur un poteau.

Mais le pire était encore à venir, avec ce corner repris du plat du pied par Joris Gnagnon, échappant au marquage d'Aymen Abdennour en quelques foulées. Gnagnon que l'OM avait ciblé, mais que le Stade Rennais n'a pas voulu céder. Évidemment, il est simple de penser qu'avec Gnagnon dans l'autre camp, les choses auraient été différentes.

Il ne manquait que la blessure. La lésion musculaire d'Abdennour est survenue dans la minute qui a suivi. Et Rolando a repris son poste. Sans doute pour quelque temps encore, même si Abdennour a déjà prouvé qu'il valait bien mieux que ça...

Auteur : Mario Albano

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