OM1899.com

.Article de om.net

du 17 décembre 2017

 

L'OM trébuche à Lyon

 

L'OM n'a pas aligné un treizième match de rang sans défaite en L1. Les Marseillais se sont inclinés à Lyon sur le score de 2 à 0.

Retour à l'équipe type pour Rudi Garcia. Il aligne à Lyon la même équipe que contre Paris à un seul changement près puisque Germain, en forme actuellement, remplace Mitroglou à la pointe de l'attaque. Dans une grosse ambiance avec le 30e anniversaire des Bas Gones, le match commence et il apparaît immédiatement qu'un combat tactique aura lieu. Les deux équipes évoluent en 4-2-3-1 et cela donne une grosse densité au milieu de terrain. Sur un contrôle de l'épaule de Zambo Anguissa, les Lyonnais obtiennent un coup franc. Fékir s'en charge. Mandanda est sur la trajectoire mais le portier marseillais commet une faute de main et laisse échapper la balle dans ses buts. L'OL marque sur son premier tir. Ce sera aussi le seul de première période...

Les Olympiens ne se démontent pas et augmentent le rythme. Ils prennent le jeu en mains et ont la maîtrise du ballon. C'est pourtant sur coups de pied arrêtés qu'ils se montrent le plus dans dangereux. Sur un corner de Payet, Rami place une tête et contraint Lopes à effectuer un arrêt réflexe de la main. Le meneur de jeu olympien trouve ensuite Rolando sur corner. La tête du défenseur passe au-dessus. Entretemps, sur un corner lyonnais, Mariano coupait la trajectoire du ballon mais Mandanda était présent. Il relançait très vite et sur le contre, le tir d'Ocampos était contré.

Entreprenants et mobiles, les hommes de Rudi Garcia produisent une bonne période avec de belles séquences de jeu mais sans trouver la faille. Sur la même action, Ocampos et Germain voyaient leur tentative repoussée par Lopes puis Morel. Les Marseillais rejoignent les vestiaires, menés et mal récompensés de leur domination et de leurs efforts.

Les Lyonnais affichent un tout autre visage en début de seconde période. Plus agressifs et conquérants, ils se portent tout de suite sur les buts de Mandanda. Un but de Mariano est logiquement refusé pour une position de hors-jeu. Mais à la 51e minute, l'OL double la mise. Mariano tente sa chance, Mandanda repousse magnifiquement mais l'action continue. Cornet centre de l'extérieur du pied et dépose la balle sur la tête de Mariano qui catapulte la balle au fond des filets.

A 2-0, Rudi Garcia fait ses premiers changements : Mitroglou remplace Ocampos puis Lopez entre à la place de Zambo Anguissa et Sanson remplace Germain. Face à des Lyonnais bien en place et quadrillant parfaitement le terrain, notamment les 30 derniers mètres, l'OM bute inlassablement sur la défense, emmenée par l'ancien Olympien Morel. Sanson trouve pourtant le poteau sur une frappe lourde à 20 mètres. Lopes détourne un tir puissant de Gustavo dans les arrêts de jeu. Les locaux finissent la rencontre tout en maîtrise, affichant une bonne solidité défensive. Ils se permettent même de contrer et, par Cornet notamment, de solliciter Mandanda. Malgré de bonnes actions collectives, les Marseillais ne sont pas récompensés et n'enchaînent pas un treizième match sans défaite en championnat.

En L1, les Olympiens s'inclinent pour la première fois depuis leur défaite à domicile contre Rennes (1-3) le 10 septembre dernier. C'est également la première fois qu'ils ne trouvent pas le chemin des filets adverses en L1 cette saison. Quatrièmes avec 35 points, ils comptent désormais trois unités de retard sur Monaco deuxième, et Lyon troisième.

 Auteur : Frédéric Rostain

 

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Article de laprovence.com

du 17 décembre 2017

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Une leçon de réalisme

Les Marseillais se sont inclinés 2-0 à Lyon, ce dimanche soir, lors de la 18e journée de Ligue 1. Supérieurs dans le jeu, ils sont tombés sur un Lopes des grands soirs

L'OM s'est incliné 2-0 sur la pelouse de Lyon lors du choc des Olympiques, en clôture de la 18e journée de Ligue 1. Une faute de main de Mandanda a permis aux Lyonnais d'ouvrir le score avant que Mariano ne double la mise au retour des vestiaires. Dans le jeu, les hommes de Rudi Garcia ont pourtant semblé supérieurs à leurs adversaires du soir, mais Lopes était sur une autre planète.

Mandanda glace l'OM

Le début de rencontre voyait l'OL pousser par l'intermédiaire de ses latéraux, notamment Cornet qui testait la solidité sans faille d'Amavi dans son couloir gauche. Une main anodine d'Anguissa, maladroit sur un contrôle de la poitrine, offrait toutefois un coup-franc aux Gones à trente mètres du but de Mandanda. Fekir décidait de frapper directement... une décision payante puisque Mandanda allait se rendre coupable d'une faute de main et concéder l'ouverture du score (1-0, 6e). Une nouvelle maladresse du portier olympien qui n'était déjà pas exempt de tout reproche sur le but de Sio, à Montpellier, lors de la 16e journée. L'OM allait toutefois réagir, d'abord par Rami, qui voyait Lopes se coucher très rapidement pour empêcher l'égalisation (14e). Puis par Rolando, qui manquait le cadre alors que Payet lui avait servi un caviar sur un coup-franc rapproché (32e). Et, enfin, par Ocampos, dont la frappe du pied gauche sur un ballon en retrait de Payet était à nouveau détournée par Lopes (37e).

Lopes écoeure tout le monde

Au retour des vestiaires, on attendait donc des Olympiens prêts à corriger ces petits défauts pour revenir dans le match. Mais ce sont finalement les Lyonnais qui allaient mettre Mandanda sous pression. Tete pensait d'ailleurs faire le break après avoir vu le ballon lui revenir dans les pieds sur un arrêt de Mandanda consécutif à une tête de Marcelo (48e). Un hors-jeu était finalement signalé mais les hommes de Rudi Garcia étaient avertis. Pourtant, trois minutes plus tard, un nouveau corner obligeait Mandanda à réussir un superbe arrêt mais le ballon revenait sur Cornet qui centrait de l'extérieur du pied. Mariano venait alors couper le ballon d'une tête pleine de rage pour doubler la mise (2-0, 51e). Entré en jeu à la place de Germain, Sanson pensait pouvoir redonner de l'espoir à ses coéquipiers mais alors que Lopes semblait battu pour la première fois de la soirée, c'est le poteau qui empêchait cette fois les Olympiens de revenir au score (72e). En fin de rencontre, Lopes rendait un dernier hommage à Joël Bats, l'entraîneur des gardiens de l'OL dont c'était la dernière sortie à domicile. Sur une frappe puissante de Luiz Gustavo, le portier des Gones sortait une horizontale de grande classe pour détourner le ballon en corner. Symbole d'une soirée où la réussite avait choisi son camp.

Près de huit mois plus tard, l'OM termine donc un match de Ligue 1 sans marquer. La dernière fois qu'une telle chose était arrivée, c'était le 21 avril dernier, à Nancy (0-0). La fin d'une série de 21 matches. Au classement, l'OM reste à la quatrième place mais accuse désormais trois points de retard sur le duo formé par Lyon et Monaco. Il faudra tenter de relancer la machine dès mercredi, contre Troyes, pour le dernier match de championnat avant la trêve.

Auteur : Benoit Vinstock

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 Article de La Provence

du 18 décembre 2017

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Touché, mais pas coulé

L'OM a dominé, tiré plus souvent mais moins cadré que Lyon, victorieux sur deux coups de pied arrêtés. Le championnat sera encore long

L'OM n'a pas réussi son gros coup de fin d'année, qui aurait consisté à gagner à Lyon et à prendre trois points d'avance sur l'un de ses deux rivaux pour le podium. Ni même la bonne performance du match nul, qui aurait bien arrangé Monaco d'ailleurs. Battue, l'équipe olympienne va probablement finir l'année, et donc la première moitié du championnat, à la quatrième place, légèrement distancée par le duo de devant (on ne compte plus le PSG...). Elle peut donc laisser un sentiment d'inachevé et un palier à franchir pour être au niveau de ces rivaux.

Le résultat est cependant trompeur car l'OM a bien été au niveau de l'OL et l'a dominé sur sa pelouse. On savait bien que le résultat de cet Olympico, à moins d'une déroute style Monaco-OM qui remet en cause les hommes, ne déboucherait lui sur rien de définitif. L'OM repart touché, mais pas coulé. Il suffira, par exemple, de gagner au retour pour remettre les pendules à l'heure.

Voilà un match qui aurait pu ne pas se jouer, juste se résumer à un concours de coups de pied arrêtés. L'OL aurait gagné, l'OM en serait ressorti moins frustré, avec son temps de possession de balle plus élevé, ses occasions plus nombreuses et ce sentiment diffus de supériorité sans concrétisation. On aurait résumé cela à "Anthony Lopes mieux que Steve Mandanda".

La victoire lyonnaise ne peut être attribuée ni à une supériorité collective, ni à des inspirations individuelles, ni à une bataille tactique ou physique gagnée par l'un sur l'autre. Juste un coup franc direct et une faute de mains, puis un corner et une erreur de marquage d'un côté, contre un corner et un coup franc, deux coups de tête de l'autre, celui de Rami repoussé par Lopes, celui de Rolando au-dessus, ou un coup franc direct de Payet, passant largement au-dessus en seconde période.

Ajoutons que les minutes des buts lyonnais ont eu aussi leur importance. Le coup franc de près de trente mètres transformé par Nabil Fekir, avec la complicité involontaire de Steve Mandanda, a été marqué à la sixième minute ; le but de Mariano Diaz - dont le premier tir avait été repoussé par le gardien olympien avant que le Dominicain ne se retrouve tout seul pour opiner du chef et mettre le 2-0 -, cela s'est passé à la 51e minute. De quoi assommer l'OM au début de chaque mi-temps.

Le résultat est trompeur car l'OM a bien été au niveau de l'OL et l'a dominé sur sa pelouse

Cela a évidemment influé sur le déroulement de la partie. La première période, avec un OM libéré par cette course après le score, lui procurant, outre les coups de pied arrêtés, une belle occasion, sur un centre de Payet repris de volée par Ocampos et repoussé par Lopes avant que Germain ne voie Morel dévier sa frappe en corner. Le jeu marseillais était souvent fluide, la circulation tournée vers l'avant et les Lyonnais atones. On se disait donc que la seconde période rendrait justice aux partenaires de Dimitri Payet.

Or, il est évident que le second but n'a pas le même effet sur les deux équipes. L'OL s'en est trouvé stimulé et l'OM un peu découragé. Les uns ont donc défendu, procédé par contre, obtenu ainsi une belle occase pour Cornet, déviée par Mandanda. Les autres ont poussé, poussé, tiré deux fois plus que leurs adversaires, mais sans jamais trouver la cible. Un tir de Sanson sur le poteau, une tête de Mitroglou au-dessus et deux derniers plongeons de Lopes sur sa ligne auront eu raison des ultimes efforts marseillais. Rageant. Mais tout s'était joué dès la sixième minute...

Auteur : Mario Albano

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Mandanda, la boulette lyonnaise

Coupable d'une faute de main, le portier olympien a encaissé un but casquette dès la 6e minute

Ce n'était pas une semaine pour parler. Et il a dû y penser très fort, mais sans doute pas après s'être écroulé. D'un coup, pourtant, Steve Mandanda s'est affalé. Comme si le ciel lyonnais venait de lui tomber sur le coin du teston.

Les bras en croix, le corps étendu sur la pelouse du Groupama Stadium, garni par plus de 57 000 fans rhodaniens, le portier marseillais ne voulait pas se relever.

Il l'a fait, péniblement, avant de se poser, droit comme un "I" et les mains sur les hanches, pour repenser, la mine déconfite, à l'action qui venait de se dérouler sous ses yeux ébahis alors que, tout autour de lui, les joueurs et le public lyonnais étaient en feu. Auteur d'une faute de main incroyable, le gardien du temple marseillais a donc failli dès la 6e minute de jeu. Pour le plus grand plaisir de Nabil Fekir, buteur sur coup franc direct. Ce qui, au passage, ne va pas arranger les statistiques de Rudi Garcia à propos des buts encaissés sur coups de pied arrêtés.

Fekir l'a mis "en difficulté"

La trajectoire de la frappe du gauche du feu follet de l'OL était pourtant en direction de Mandanda et semblait largement à sa portée. Mais après un rebond juste devant lui, la balle a fusé et lui a échappé des bras pour nettoyer ses filets. "Jeu de mains, jeu de vilains", dit le dicton. C'est d'ailleurs un contrôle du bras gauche de Frank Anguissa qui avait occasionné la faute et provoqué le coup franc tiré par Fekir de 32 mètres. "Il a fait une "Zubi" !", s'est alors écrié un suiveur marseillais à cet instant, en référence au but casquette encaissé par le directeur sportif de l'OM, sous le maillot de la Roja espagnole, lors du Mondial-98, face au Nigeria. On n'en était pas loin.

"C'est l'un des meilleurs joueurs du championnat. On sait qu'il va nous mettre en difficulté", disait, prophétique, Il Fenomeno, vendredi, en conférence de presse, au sujet de son bourreau du soir et, accessoirement, son coéquipier en sélection tricolore.

Comme s'il était écrit à l'avance que ce ne serait pas sa soirée. Le Marseillais n'a d'ailleurs pas eu le temps de se rattraper après ce coup du sort initial. Il en a eu l'occasion par deux fois, au retour des vestiaires, mais sitôt son premier arrêt effectué, pour détourner un tir de Diaz, il a été battu dans la foulée par une tête du Dominicain (52). Ensuite, il a claqué un tir de Cornet (83).

Clin d'oeil du destin, pour les besoins d'un entretien publié par L'Équipe hier matin alors qu'il n'a plus accordé d'interview depuis son retour de Crystal Palace, l'ancien Havrais revenait, entre autres, sur le jour où il s'est senti le plus seul. "À l'OM, j'ai eu un grand moment de solitude lors d'un match à Valenciennes qu'on perd 4-1 (le 30 septembre 2012). Je veux relancer le ballon, puis j'essaie de le retenir et, finalement, je le perds et l'attaquant (Foued Kadir) marque. Ça, c'est dur. C'est une erreur grossière", reconnaissait-il.

On se souvient de ce rocambolesque après-midi pour y avoir assisté, médusé. Un peu comme dans la nuit lyonnaise, car ce ne sont pas des gestes auxquels Steve Mandanda, recordman du nombre de matches joués sous les couleurs de l'OM, a habitué les supporters et ses coéquipiers.

Hier, dans le quotidien qui légende le sport, il révélait aussi avoir été victime d'un accident en 2014, heureusement sans gravité, au volant de sa Ferrari. "Ça m'a beaucoup changé en tant qu'homme. Et d'une certaine façon, ça m'a rendu meilleur sur le terrain car le fait de relativiser les choses enlève une forme de pression qu'on se met soi-même. Aujourd'hui, quand je passe au travers d'un match, je suis frustré, mais la vie continue. Et elle est belle", disait-il. Il n'a pas tort, mais on n'est pas certain qu'il ait envie de sourire ce matin...

Auteur : Jean-Claude LEBLOIS

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