OM1899.com

.Article de om.net

du 26 avril 2018

 

Ballottage favorable

 L'OM a réussi son match en s'imposant par deux buts d'écart grâce à Florian Thauvin et Clinton Njie. Les Olympiens ont pris une option avant d'aller en Autriche dans une semaine.

Ambiance euphorique en ce jeudi soir à l'Orange Vélodrome plein à craquer pour cette 6e demi-finale européenne de l'OM face à une ambitieuse équipe autrichienne croisée en phase de Poules à l'automne dernier. Période durant laquelle, l'OM n'était pas le même qu'aujourd'hui. Depuis, l'équipe de Rudi Garcia a mûri, a gagné en expérience, a haussé son niveau d'exigence et de jeu. Des arguments qui lui ont permis entre autres, d'écarter Leipzig il y a quelques semaines et d'être toujours en course pour le podium de la Ligue 1.

La première situation était olympienne. Les deux premières d'ailleurs. c'étaient deux coups francs excentrés et tirés par Dimitri Payet (3e et 12e), sans réussite. C'était sur la troisième tentative du capitaine olympien que Thauvin ouvrait le score (15e). Ce coup franc du capitaine olympien, au deuxième poteau, ressemblait comme deux gouttes d'eau à celui qui avait donné l'occasion à ce même Thauvin de marquer contre les Allemands de Leipzig.

Dans un stade en folie, l'OM appuyait là où ça fait mal, avec cette frappe appuyée de Morgan Sanson (20e) et ces centres précis d'Amavi, Sarr et Payet.

Mais les Autrichiens, remis de l'ouverture du score, reprenaient leur respiration et portaient le danger devant le but de Yohan Pelé. Il y eut d'abord cette action de Dabbur qui, esseulé en pleine surface de réparation, donnait des frissons au stade, mais sa tentative était contrée (26e), il y eut après ce raid de Lainer qui éliminait Sanson et Amavi avant de placer une frappe cadrée (30e) mais captée par Pelé, il y eut enfin cette tentative d'Ulmer, mais ça passait au-dessus (45e). Ouf !

Au repos, l'OM se trouvait en ballotage favorable grâce à un équilibre collectif solide et efficace illustré par la performance de Gustavo mué en défenseur central, de la technique de pieds de Payet et enfin, de l'efficacité de Thauvin, intenable.

A savoir ce qui s'était dit dans le vestiaire autrichien, car dès la reprise, c'était bel et bien une autre équipe qui entamait la deuxième manche de ce match. Pelé était contraint de sortir le grand jeu comme sur cette frappe de Wolf (53e).

Rudi Garcia, voyant que son équipe était bousculée, intégrait Zambo-Anguissa au milieu puis Clinton Njie sur le côté gauche.

Un choix payant quand le Camerounais, à l'origine de l'action, était à la réception d'un centre de Dimitri Payet pour inscrire ce deuxième but si important (2-0, 63e) d'autant que Pelé sauvait son équipe en écartant en corner la frappe de Berisha (65e) avant d'être sauvé lui-même par son poteau sur cette reprise de Gulbrandssen à la conclusion d'un centre d'Ulmer (77e).

La magie de la Coupe d'Europe emportait l'enceinte du Vélodrome dans une vague de frénésie. Les 62312 supporters encourageaient leurs héros envahis par la fatigue. Au bout de la nuit, après quatre minutes supplémentaires, la communion était totale au coup de sifflet final, même si l'OM n'est qu'à la moitié du chemin.

Les Olympiens qui méritent cette victoire importante, iront en Autriche dans une semaine avec un avantage certain.

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Article de laprovence.com

du 26 avril 2018

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Efficace et combatif, l'OM a réussi sa demi-finale aller contre Salzbourg dans un Vélodrome en ébullition

Les Olympiens ont dominé Salzbourg (2-0) au stade Vélodrome en demi-finale aller de la Ligue Europa grâce à des réalisations de Florian Thauvin et Clinton Njie

Le match : un but en première période, un autre en seconde

L'OM a bien négocié sa demi-finale aller de Ligue Europa. Grâce à des réalisations de Florian Thauvin et Clinton Njie, la bande à Dimitri Payet l'emporte 2-0 et aborde désormais la manche retour dans les meilleures dispositions.

Au quart d'heure de jeu, l'Olympien le plus décisif de la saison a parfaitement repris un coup franc excentré de Dimitri Payet. De la tête puis de la... main, l'Orléanais est parvenu à faire trembler une première fois les filets de Walke (1-0, 15e). Au retour des vestiaires, c'est juste après l'heure de jeu que Clinton Njie a inscrit le deuxième but olympien du soir. Servi idéalement par Dimitri Payet, l'attaquant camerounais a placé un plat du pied droit dans les filets du gardien de Salzbourg (2-0, 63e).Avec ce succès de 2-0, l'OM a pris une belle option avant le match retour mais rien ne sera évident en Autriche car les joueurs de Salzbourg ont montré des qualités indéniables.

Le joueur : Yohann Pelé

Souvent décrié, parfois moqué, l'Albatros a mis tout le monde d'accord ce soir en demi-finale aller de la Ligue Europa. La doublure de Steve Mandanda a réalisé une prestation énorme et a - surtout - préservé sa cage inviolée. Il a en plus eu la chance des grands soirs lorsqu'il a été sauvé par son montant droit sur un tir de Gulbrandssen (76e). S'il réédite ce type de performance, l'OM peut entrevoir les étoiles.

La question : l'OM a-t-il fait le plus dur avant la demi-finale retour de Ligue Europa à Salzbourg ?

2-0 au terme du match aller. A priori, c'est le résultat idéal lors d'un match à élimination directe de coupe d'Europe. Deux buts signés Thauvin et Njie ont permis à l'OM d'avoir une avance confortable avant le retour jeudi prochain en Autriche. Mais il faudra incontestablement se méfier de ces Autrichiens accrocheurs et qui ont réussi une performance de très haut niveau en quart de finale retour de la Ligue Europa face à la Lazio Rome (4-1).

La décla : "C'est une bonne avance pour le match retour" (Sarr)

Auteur d'un match plein ce jeudi soir au Vélodrome face à Salzbourg (victoire de l'OM, 2-0), Bouna Sarr a préféré garder les pieds sur terre en zone mixte malgré ce succès. "Je ne commence pas mes matches en pensant à l'équipe de France. La meilleure des choses pour moi, c'est de continuer à aider l'équipe et à être performant pour réaliser nos objectifs (...) Je pense qu'on a fait la moitié du chemin. Tout est faisable. Toute l'équipe a fait un gros match".

Le chiffre : 2

Comme le nombre de passes décisives de Dimitri Payet ce soir face à Salzbourg. Le capitaine olympien a délivré deux caviars sur les deux buts de l'OM.

Auteur : Pierre-Antoine Trossero

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 Article de La Provence

du 27 avril 2018

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 La tête dans les étoiles

L'OM a pris une sérieuse option pour la qualification en finale en battant Salzbourg (2-0)

S'ils avaient été autorisés à le faire, les 62 328 spectateurs ayant assisté à ce match seraient restés dans le Vélodrome jusqu'à plus de minuit. On pourrait évidemment soustraire un petit nombre d'Autrichiens à ce chiffre. Logique. On ne les a d'ailleurs pas beaucoup entendus ceux-là : d'ici quelques heures, personne ne se souviendra donc qu'ils étaient là, postés sagement dans leur coin de la tribune Jean-Bouin.

On se rappellera en revanche davantage de certains pensionnaires du Red Bull Salzbourg, tels que ce diable de Stefan Lainer, étonnant numéro 22 qui a souvent donné des sueurs froides à l'arrière-garde olympienne. Il évoluait pourtant dans le secteur défensif. Diadié Samassekou n'était pas mal non plus... Sans parler du dénommé Xaver Schlager, que les supporters de l'OM auraient pu détester ad vitam eternam si son coup de canon de la 76e minute n'avait pas heurté le poteau de la cage gardée par Yohann Pelé. Ouf !

L'escouade de Rudi Garcia menait alors 2-0, grâce à des buts inscrits par l'inévitable Florian Thauvin (15) et le non moins précieux Clinton Njie (63). Et c'est peut-être cette action ratée par les Taureaux du RBS qui fera la différence au décompte final, la semaine prochaine, dans la cité de Mozart.

Il y avait donc de quoi être soulagé quand l'Écossais William Collum a pris son sifflet en bouche pour mettre un terme à une demi-finale de Ligue Europa qui a tenu toutes ses promesses, notamment au niveau de l'ambiance. Porté par un 12e homme de niveau mondial, l'escadron phocéen a rempli sa mission en trouvant le chemin des filets par deux fois, tout en préservant sa cage inviolée. Sur ce plan-là, le mérite en revient d'ailleurs à Luiz Gustavo, une assurance tous risques, à Adil Rami, un monsieur sécurité très expérimenté, mais aussi à un immense Yohann Pelé. L'Albatros a déployé ses ailes au moment opportun. Chapeau bas !

Que demander de plus ? La même chose la semaine prochaine en Autriche

Sacrée soirée. Nuit de folie. Ça donne presque envie de danser. Mais ça ne garantit pas la qualification pour la finale. 2-0 : le score est idéal. Mais l'OM n'est pas à l'abri d'une Remontada. On ne l'appellerait pas comme ça, bien sûr. La version autrichienne serait une Aufstieg. C'est moins glamour. Plus rustre. Mais ça veut dire la même chose...

À Marseille, on prend tellement de plaisir à se moquer des Parisiens depuis un an et leur terrible déroute face au Barça qu'il serait judicieux de ne pas subir un revers de ce type. Ce serait d'ailleurs une gigantesque désillusion tant Sanson, Lopez et leurs acolytes ont su prendre ce rendez-vous aller par le bon bout.

Depuis hier soir, ils ont pris une option pour la finale, à Lyon, chez ce Jean-Michel Aulas si agaçant. Il faudra la valider la semaine prochaine sur une pelouse qui n'avait pas porté chance durant la phase de poules (l'équipe de Marco Rose s'était imposée 1-0). C'était, ceci dit, une autre époque. Un autre contexe. Les Olympiens sortaient d'un été très compliqué et n'avaient pas encore montré qu'ils pouvaient soulever des montagnes. On les en sait capables depuis ces dernières semaines.

Ils sont d'ailleurs en train d'écrire l'une des plus belles pages de l'histoire récente de l'Olympique de Marseille. C'est beau. C'est fort. Et ça fait énormément de bien. Comme des symboles, les joueurs raillés par le passé ont même été décisifs en ce jeudi 26 avril qui restera, lui aussi, dans la légende : Yohann Pelé, donc, mais aussi Njie. Un drôle de bonhomme ce Clinton ! Hier, il a inscrit un but digne des plus grands attaquants. C'était propre, précis, net et sans bavure. Le Camerounais a participé à la construction de l'action pour, ensuite, se retrouver à sa conclusion.

Que demander de plus ? La même chose la semaine prochaine en Autriche... On en salive déjà. Comme tous les amoureux de l'OM.

Auteur : Alexandre Jacquin

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Njie, l'homme qui tombe à pic

Entré en cours de jeu, l'international camerounais a marqué le but du 2-0

On ne sait pas encore comment cette épopée européenne se terminera pour l'OM. Mais Clinton "Calma" Njie s'en souviendra sûrement longtemps. Et pas seulement parce qu'il a attendu la demi-finale aller de la Ligue Europa et son neuvième match dans l'épreuve (plus deux en qualifications) pour inscrire son premier but de la saison, soulevant le Vélodrome dans une transe extatique pour le but du 2-0. Une réalisation ô combien importante qui permet à l'OM de compter deux buts d'avance avant la manche retour, jeudi prochain, en Autriche.

Rudi Garcia, qui venait de lancer l'attaquant à la crête blonde en remplacement de Maxime Lopez, a pu apprécier le superbe une-deux initié par Njie avec Dimitri Payet. Servi dans la foulée par le Réunionnais, le Lion indomptable, d'un impeccable contrôle orienté, a fendu la surface autrichienne pour ajuster Alexander Walke (63). Et pas d'un extérieur aléatoire dont il a le secret, ni d'un coup d'épaule ou d'un déhanché de l'abdomen comme cela lui est déjà arrivé. Non, tenez-vous bien, c'est d'un plat du pied (sécurité) droit qu'il a fait trembler les filets !

Limpide et parfaitement réfléchi, ce qui a surpris de nombreux observateurs en tribunes, davantage habitués à ses ratés et à ses mauvais choix. Sur la pelouse marseillaise, il était très loin de ces vilaines considérations et il avait de quoi laisser exploser sa joie, puis partager ce moment avec les siens, joueurs et supporters, dans une folie douce.

Rien n'a pourtant été simple cette saison pour l'anglophone au rire communicatif. Utilisé en cours de match pour laisser parler sa pointe de vitesse et donc trop souvent sur le banc à son goût, décrié pour son manque d'implication dans le replacement défensif et vilipendé sur les réseaux sociaux pour son absence de QI football, il réussit pourtant à tirer son épingle du jeu dans un rôle de "Super-sub". Comme en témoignent ses sept buts en dix-neuf rencontres de Ligue 1 (et une réalisation en quatre apparitions en coupes). Hier soir, dans la fureur de l'enceinte du boulevard Michelet, il y avait même quelque chose de "brandaesque" en lui et on a pensé très fort au but de Brandao, après un contrôle du dos, qui avait offert la qualification à l'OM en quart de finale de Ligue des champions, en 2012.

L'ancien feu follet lyonnais s'en souviendra, donc, mais l'OM aussi. Surtout que si le club olympien se retrouve à 90 minutes (ou plus) d'une finale continentale, à Lyon le 16 mai prochain, il le lui doit en grande partie.

Après l'égalisation à Konya...

Il faut en effet se replonger quelques mois plus tôt, à la fin de novembre et au coeur d'une phase de poules jouée petit bras par le club olympien et terminée en deuxième position, juste derrière le Red Bull Salzbourg. Plus précisément à Konya, dans le fin fond des steppes turques.

Ce soir-là, après avoir usé de sa rapidité pour déborder côté gauche, l'ex-Lyonnais voyait son centre-tir mou du genou dévié par le trop méconnu Wilfried Moke (un autre fan du P$G). Clinton Njie venait de provoquer l'égalisation salutaire et l'OM avait donc quitté le sol turc avec le point du match nul alors que la défaite lui tendait les bras. Et sans ce résultat, rien ne dit que l'OM aurait finalement atteint la phase finale et ses chaudes rencontres à élimination directe. On ne l'attendait pas, mais Clinton Njie est bien l'homme qui tombe à pic !

Auteur : Jean-Claude Leblois

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Thauvin innove encore

But de la tête, prolongé du bras, à la Ocampos, célébration à la Drogba, mais toujours du Flo

On a tendance à fustiger les footballeurs qui se prennent pour un autre. Et quand Florian Thauvin est arrivé à Marseille, au terme de son bras de fer avec le LOSC, il est facile de le ranger dans cette catégorie de petits footeux capricieux en cette époque de "footbashing" qui a suivi Knysna ou l'Euro 2012. Or, le garçon est arrivé à Marseille et on l'a découvert. Il ne se prend pas pour un autre.

Sa première saison, avec quelques mois extrêmement séduisants et encourageants a été difficile, la suite aussi et son départ pour Newcastle n'avait pas fait pleurer dans les chaumières. Pourtant, il était resté le même : bien éduqué, lucide. Il avait juste du mal à passer un cap. Et quand il est revenu, en janvier 2016, si son premier match s'est soldé par un carton rouge, il n'a pas changé : toujours le même garçon prêt à s'excuser d'un mauvais geste.

De Robben à Ocampos

Certes, on ne fait pas de bonnes équipes avec simplement de bons garçons, bien polis. Mais au moins, quand le cerveau fonctionne bien, ils peuvent plus aisément conduire leur vie et leur carrière. Surtout s'ils sont doués.

Aujourd'hui, Florian Thauvin peut bien, exceptionnellement se prendre pour un autre, quand c'est son jeu qui s'enrichit et pas sa tête qui enfle. "Thauvin, d'abord, c'est un garçon qui en a..." nous disait récemment Josip Skoblar. Il l'avait prouvé au printemps 2016 contre Rennes quand il avait réagi à un jet de bouteille dans son dos par un but somptueux. Mais Flotov', c'est d'abord et surtout un pied gauche.

Alors, même si parfois on a comparé ses buts enroulés du gauche, après un repiquage au centre à ceux de Robben, c'est devenu "la spéciale Thauvin". Tellement estampillée que tout le monde se méfie désormais. Alors, il varie. Déjà, son but de la tête face à Bordeaux, au premier poteau avait étonné. Celui contre Lille, d'un coup de tête piqué décroisé sur un centre tendu de Sarr, nous avait rappelé le Skoblar de la grande époque par sa soudaineté, cet art de faire passer le ballon entre le mur et l'affiche à la vitesse de l'éclair.

Hier, il a commencé classique : débordement à droite, provocation balle au pied et obtention d'un coup franc. Il a poursuivi en innovant : le but de la tête au deuxième poteau, de manière pas du tout académique, le saut avec un corps un peu plié et le ricochet du ballon sur le bras pour l'aider, involontairement, à poursuivre sa route vers les filets. Il y avait un petit côté Ocampos dans ce but-là. Et cela n'a rien de péjoratif. Encore moins dans sa célébration qui nous a vaguement rappelé Didier Drogba, faisant comme l'oiseau, pour donner le sentiment de s'envoler derrière les buts autrichiens.

En ce jour de demi-finale, dépassant, quatorze ans après OM-Newcastle l'ancien record d'affluence européenne au Vélodrome (déjà battu contre Leipzig), évidemment, on avait tendance à penser à Drogba. L'OM avait alors gagné aussi 2-0. Mais c'était le match retour, définitif. Là, ce n'est pas pareil, il faudra du grand Thauvin en Autriche...

Auteur : Jean-Claude Leblois

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La fureur de vaincre

Tifos sublimes, chants incessants, atmosphère irrespirable pour Salzbourg : le Vélodrome a été un atout majeur

Tous unis sous les mêmes couleurs... Le chant "Hissez haut les drapeaux", lancé au printemps 1993, le dit passionnément. Cet hymne à la ferveur a d'ailleurs été entonné longuement hier soir au Vélodrome. Et ce, bien avant le coup d'envoi. Écharpes en main, les supporters l'ont repris avec fierté, en enchaînant avec l'autre symphonie de Munich : "Allez les Marseillais, c'était le 26 mai, allez les Marseillais, ensemble on a gagné, allez les Marseillais..." Vous connaissez la suite ! En ce 25e anniversaire de la victoire de l'OM en Ligue des champions, c'était logique. Et le nom de Bernard Tapie a d'ailleurs une nouvelle fois été scandé.

Au cours de la journée, certains avaient aussi eu une pensée ironique pour le club le mieux placé en France pour succéder aux Marseillais au palmarès de la C1. Vous savez lequel. Sauf qu'il n'y parvient toujours pas. "On n'a pas Neymar, on n'a pas le Qatar, mais on a passé les quarts !", lançait ainsi un aficionado déchaîné au micro de CNews, avant de craquer un fumigène en plein direct. Un bon résumé de l'ambiance hystérique qui a régné un peu partout hier dans la cité phocéenne et, surtout, dans l'enceinte du boulevard Michelet. L'appel des Ultras a d'ailleurs été entendu : les virages étaient presque pleins au moment de l'entrée des Autrichiens sur la pelouse pour l'échauffement. La bronca fut monumentale. Mieux valait ne pas être fragile au niveau auditif...

Les Olympiens avaient précédé les pensionnaires du RB Salzbourg. Emportés par la foule, ils étaient accompagnés, en fond sonore, par le morceau "Belsunce Breakdown" de Bouga, puis "La saga" d'IAM. Et bien sûr, par leurs supporters, lesquels ont aussi repris en choeur tous les chants actuels qui résonnent en cette fin de saison palpitante : "De Marseille à Janeiro, Luiz Gustavo..." ou, bien évidemment le désormais fameux "Jean-Michel Aulas, on va la gagner chez toi..."

"Quittons la Planète Mars et allons décrocher la Lune !"

L'entrée des 22 acteurs sur le rectangle vert, juste avant le coup d'envoi, fut un autre moment savoureux. Au message "Enfoncez-les" écrit en lettres géantes au bas du virage Sud, répondait une formule superbement trouvée au Nord : "Quittons la Planète Mars et allons décrocher la Lune !"

Les tifos, déployés quelques secondes plus tard, étaient, eux, somptueux. Au Sud, la devise Droit au but, la Ligue Europa, le bleu et blanc de l'OM, le rouge et jaune de la Provence : le tout réalisé grâce à des sets de table de couleur brandis très haut. Une véritable oeuvre d'art. Au Nord, un cosmonaute parti décrocher la lune, donc. Il fallait y songer !

Le match pouvait alors démarrer. Dans une atmosphère incroyable. Sur chaque ballon touché par un Taureau du Red Bull, un vacarme infernal. À chaque prise de balle olympienne, un bruit phénoménal. Comme sur l'ouverture du score de Thauvin, dès la 15e minute. Et que dire du boucan généré par le deuxième but, signé Njie, juste après l'heure de jeu ? Énorme. Tout simplement. Un moment de bonheur absolu. Une hystérie collective rappelant celle de l'Olympique de Marseille des grandes époques. Mais arrêtons de dire cela : on vit ces temps-ci aussi une sacrée belle époque ! Quand le Vélodrome et son public ont une telle fureur de vaincre, rien ne peut arrêter l'OM. Surtout quand Payet, Thauvin et tous leurs partenaires jouent de cette façon-là. Pour l'amour du maillot... Allez, allez, oh, oh !

Auteur : Alexandre Jacquin

 

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