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.Article de om.net

du 26 août 2018

 

L'OM et Rennes se quittent sur un match nul dans ce dernier match de la 3e journée de Ligue 1 Conforama. Les Olympiens menés 2 à 0 à la pause ont su inverser la tendance.

Les changements tactiques à la pause

Rudi Garcia décide à la pause de revoir son schéma de jeu. Coaching gagnant. Lopez remplace Kamara pour désormais proposer à l'équipe de Sabri Lamouchi un 4-4-2 avec Ocampos et Germain en pointe de l'attaque. Dans la foulée, Gustavo smash un centre côté droit et voit le ballon s'écraser sur le montant de Koubek mais la réussite est enfin du côté de l'OM. Ocampos bien positionné sur le second ballon catapulte la chique dans la cage adverse. Le stade explose, l'OM commence à y croire.

L'entraineur olympien module encore son plan. Place à un 4-2-3-1 après cette réduction du score. Kostas Mitroglou entre en pointe à la place de Valère Germain et les Olympiens trouvent un second souffle. La réaction du coach dans un moment critique a été une des clefs de la remontée au score de son équipe.

Rennes et son bloc

La difficulté pour les Olympiens en première période a été de prendre en vitesse cette équipe de Rennes très compacte. Sabri Lamouchi avait son plan en tête avant la rencontre. Garder ses lignes très proches les unes des autres et jouer en contre-attaque quelques coups. Coaching payant pour l'ancien olympien, puisque sur un contre Siliki se fait faucher malheureusement par Rami dans la surface et obtient un penalty. Bourigeaud le valide et permet à Rennes de mener juste avant la pause (38e). Les Rennais ne changent pas de physionomie après l'ouverture du score, au contraire.

Pelé malheureux sur un centre côté gauche relâche la balle dans les pieds de Sarr qui n'a plus qu'à faire le break à bout portant. Le Stade Rennais bien en bloc, entre au vestiaire à la pause devant à la marque, avec de la réussite et un plan bien rodé.

Le facteur X

Plusieurs facteurs font qu'une équipe peut retourner ou non le chemin d'une rencontre. Ici à Marseille le public fait partie intégrante du succès du club. Après la réduction du score de notre Argentin Lucas Ocampos les supporters n'ont cessé de pousser dans un vacarme habituel. L'ambiance électrique a même poussée Bensebaini sous pression, à commettre l'erreur d'inscrire un but contre son camp (72e). Dommage pour les fans de l'OM, les joueurs n'ont pu accrocher une deuxième victoire en trois matchs, mais ce point du match nul est toujours ça de pris.

Le Stade Rennais, la bête noire

L'OM n'a remporté que 3 de ses 9 dernières réceptions en Ligue 1 contre Rennes. 3 victoires, 2 nuls pour 4 défaites, voilà le bilan des Olympiens face aux Bretons. Un match compliqué en première période, mais mieux géré en seconde par les hommes de Rudi Garcia. Place maintenant à Monaco pour la suite de l'aventure, dimanche prochain au Stade Louis-II.

L'hommage du stade pour Imad et Lahcen

Dix ans après, le tragique évènement du 23 août 2008, l'ensemble de l'Olympique de Marseille a eu une grosse pensée pour Imad, Lahcen, et leurs proches. Le samedi 23 août 2008, l'un des cars du groupe "Marseille Trop Puissant", qui doit rejoindre Le Havre pour suivre le match de l'OM, est victime d'un accident de la route à hauteur de Saint-Germain-sur-Ecole. Quinze supporters sont blessés et deux perdent la vie. Sur la route de leur passion, Imad et Lahcen sont partis trop tôt. Une minute d'applaudissements a été respecté en ouverture du match OM-Rennes. Le fils de Lahcen, Yassin, a d'ailleurs donné le coup-d'envoi fictif de la rencontre et s'est même offert un but dans un stade en folie.

Auteur :  Antony Santiago

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Article de La Provence

du 27 août 2018

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C'est un moindre mal

Après avoir couru à la catastrophe en première période, l'OM a réagi et réveillé le stade après la pause. Insuffisant pour gagner et convaincre

Il n'y a pas photo : la nouvelle la plus réjouissante du dimanche, c'est la probable arrivée de Kevin Strootman. Certes, le milieu néerlandais de la Roma n'a pas encore signé et donc encore moins rapporté de points à l'OM. Or, hier, l'équipe olympienne en a pris un. Mais s'il lui faut prendre une leçon chez un promu puis être mené 2-0 à la maison après avoir pourtant annoncé que les leçons étaient retenues, avant de réagir et d'enflammer le Vélodrome en essayant de rattraper le temps perdu, on retiendra beaucoup plus les deux points perdus que le point arraché de haute lutte. Cette nouvelle déception a confirmé deux choses : l'OM n'est pas prêt, mais vaut bien mieux que cela. Pas prêt défensivement et pas assez créatif quand Payet ne touche pas suffisamment de ballons, en dehors des coups de pied arrêtés.

Le score nettement défavorable et la situation dos au mur qui étaient celle de l'OM à la pause ont au moins permis de voir une seconde période bien plus vivante, d'assister à la révolte des Olympiens, profondément assoupis depuis quinze jours. Là où, à Nîmes, l'égalisation vite survenue après la mi-temps avait fait aussitôt replonger l'équipe marseillaise dans sa léthargie, le but d'Ocampos, réduisant l'écart, a, au contraire, poussé ses partenaires à redoubler d'efforts, dans les courses, les contacts, les appels et à procurer situations puis occasions de buts.

Obligés de réagir

Encore heureux ! Les premières 40 minutes, c'était Derrick dans le salon télé des Sénioriales. Beaucoup moins intéressant que la feria de Nîmes, où, à défaut de voir jouer les Olympiens, on avait admiré les Crocos. Là, on déplorait que Dimitri Payet touche encore si peu le ballon, qu'Ocampos soit plus maladroit que généreux et que Kamara, vite averti pour un tacle sur Sarr, y perde de sa confiance et joue plus en retenue. Car c'est ainsi que le premier but rennais est arrivé, après un premier coup de semonce. Kamara pas assez incisif sur Léa-Siliki, Rami allait, lui, l'être beaucoup trop sur Sarr, concédant un penalty transformé par Bourigeaud.

Mais comme c'est au moment du premier réveil olympien, avec des centres de Payet et Sarr pour les têtes d'Ocampos et Amavi, que Pelé joua à la savonnette avec le ballon, offrant à Sarr le 0-2 sur un centre de Bensebaini, le coup de massue était parfait. Et l'obligation d'ouvrir grand les yeux et de se lâcher enfin, plus précise.

Il manquait un Thauvin décisif

Sans doute fallait-il ce coup de pied occulte pour pousser l'OM vers l'avant, le signal étant donné par le premier débordement de la saison signé Florian Thauvin à la 52e, point de départ d'une série de corners, d'une pression constante mise sur les Rennais, aboutissant à un corner parfaitement tiré par Payet sur la tête de Luiz Gustavo, permettant à l'opportuniste Ocampos de marquer après que Koubek eut été très bien aidé par son poteau. Poteau encore complice sur une autre reprise de la tête signée Rami deux minutes plus tard.

C'est l'un de ses défenseurs qui allait finalement trahir le gardien tchèque : Bensebaini. Déjà très malheureux en janvier 2016 avec Montpellier où il avait ouvert le score contre son camp, pour l'OM en coupe de France, l'arrière gauche rennais allait magnifiquement rabattre de la tête un centre d'Ocampos dans son propre but. Cela permettant aussi à l'Argentin de rattraper sa bévue, lorsque cinq minutes plus tôt, en étant hors jeu, il avait fait annuler l'égalisation de Mitroglou. Il aura quand même manqué à ce rush final le coup de reins ou le coup de patte que Thauvin avait été souvent capable d'apporter l'an passé, mais pas encore aujourd'hui, pour transformer une catastrophe en succès.

 

Auteur : Mario Albano

 

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L'analyse de Rudi Garcia : "Jouer une mi-temps ne suffit pas"

Que s'est-il passé en première mi-temps ?

On fait deux erreurs, deux cadeaux qui nous coûtent deux buts. Et puis on est dans une construction stérile car il n'y a pas de mouvement. Sans mouvement, il n'y a pas d'occasions de but. Voilà ce qui s'est passé. Il était temps de réagir, c'est qu'on a fait en deuxième période. On va retenir ça. On a fait les choses dans le bon ordre, on est revenu à 2-1, on a tellement poussé qu'on a égalisé, et on espérait gagner dans les dix dernières minutes mais ça ne s'est pas fait... On a tout intérêt à l'avenir, et dès dimanche prochain, à montrer le visage de la deuxième période et pas celui de la première. On est allé de l'avant, on a été agressif. Tout d'un coup tout s'est éclairé, on a remis la lumière, mais ça ne suffit pas de jouer sur une période.

Vous avez poussé une gueulante à la mi-temps ?

Ce qui est important, c'est que les joueurs aient réagi. Ils se sont rendu compte qu'on ne pouvait pas reproduire la même période. On est un peu malheureux aussi, on a peut-être manqué de chance, notamment la tête d'Adil sur le poteau. Le problème, c'est qu'on n'a rien fait pour provoquer la chance en première période.

N'est-ce pas d'autant plus frustrant parce qu'il y a eu le précédent à Nîmes ?

Je ne sais pas, il faut que je discute avec mes joueurs pour savoir pour quelle raison on s'est comporté de cette façon. On avait peut-être peur des contres de Rennes, on a manqué de mouvement, d'appels de balle, il n'y avait aucune profondeur dans notre jeu... Et puis on est tombé dans ce rythme très bas que les Rennais ont mis en place, en prenant beaucoup de temps pour jouer les sorties de but, les coups francs, en mettant encore plus de temps à jouer les touches. Mais c'est à nous de mettre le rythme...

La prestation du trident offensif illustre ce double visage...

Quand vos joueurs majeurs comme Dimitri (Payet) ou Florian (Thauvin) perdent beaucoup de ballons en première période, on a du mal à se procurer des occasions. Quand ils sont plus justes, les choses s'éclairent. Il y a des satisfactions. Max (Lopez) est bien rentré, Kostas (Mitroglou) aussi. C'est à garder parce qu'ils nous ont permis de revenir au score. En passant derrière, Luiz nous a donné de la vitesse dans les transmissions et dans les courses. Je ne pouvais pas laisser "Bouba" (Kamara) exposé sur les contres rennais avec son carton jaune. C'est un moindre mal, mais il faut qu'on commence vraiment la saison. Il y a trop de joueurs qui ont des niveaux de forme hétérogènes... Il faut continuer à bosser, et rattraper les points perdus à domicile à l'extérieur.

Êtes-vous rassuré avant d'aller à Monaco ?

Il y a des choses à faire avec ce groupe. On doit être capable d'amener de l'agressivité dans tous les sens du terme. Les choses viendront d'elles-mêmes. Il faut aussi intégrer les nouveaux, je pense à Caleta-Car, qui n'est pas encore prêt. On est un groupe, il faut qu'on soit tous à 100%. On est revenu de 0-2 à 2-2, mais on a perdu deux points à domicile.

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Un trident trop intermittent

Nuls en premières période, Ocampos, Payet et Thauvin se sont réveillés après la pause

Courroucé notamment par la prestation de son trio offensif à Nîmes (3-1), dimanche dernier, Rudi Garcia a encore dû pousser une gueulante, hier à la pause, après le comportement de Lucas Ocampos, Dimitri Payet et Florian Thauvin. Le Stade rennais menait alors 2-0 devant un Vélodrome médusé, et qui raccompagnait aux vestiaires les joueurs de l'OM par une bronca tonitruante.

À ce moment-là, le trident offensif olympien était méchamment édenté. L'Argentin dribblait avec ses tibias et jouait aux auto-tamponneuses avec les Rennais, le capitaine était transparent (même sur coups de pied arrêtés) et le champion du monde, lui, ne semblait même pas sur le terrain. "On était prévenu, on a payé pour voir", disait justement Payet, le week-end dernier, en quittant les Costières sur une claque monumentale infligée par le promu gardois. Hier, alors que les Marseillais avaient été interpellés pour ne pas reproduire le même enchaînement que la saison passée ("Souviens-toi l'été dernier..."), avec les gifles de Monaco et... Rennes, on s'est longtemps dit qu'ils refaisaient le coup de Nîmes. Ou qu'ils se pensaient dans un match de corpo, après une journée de dur labeur... Il n'en fut rien. L'entraîneur de l'OM a sans doute resserré les boulons pour inverser la tendance. Et il a aussi modifié ses plans en lançant Maxime Lopez dès le coup d'envoi de la deuxième période, à la place de Boubacar Kamara, enquiquiné par un carton jaune et pas aussi à l'aise que face aux inoffensifs Toulousains. Un changement qui a permis à Luiz Gustavo, qui jouait déjà très bas, de reculer d'un cran en défense, aux côtés d'Adil Rami.

Les trois vedettes au soutien de Valère Germain ont également montré un autre visage. Il a d'ailleurs fallu attendre le premier débordement de Thauvin dans ce match pour que l'OM ne réduise l'écart au score, par l'intermédiaire de Lucas Ocampos (54) ! À 2-1, les 55 525 supporters retrouvaient l'espoir et donnaient de la voix pour sonner la révolte.

Horrible en première mi-temps, l'Argentin est encore sorti de sa boîte pour délivrer un centre dangereux, repris de la tête par Kostas Mitroglou et prolongé dans les filets de Tomas Koubek par Rami Bensebaïni (72), pour égaliser. Six minutes plus tôt, l'ancien espoir de River Plate s'était aussi distingué en étant signalé hors-jeu, à juste titre, annihilant une action de Payet et un but de Mitroglou.

Clinton Njie, recalé par le Sporting et de retour dans l'effectif, a lui aussi eu droit à quelques minutes pour désarçonner le bloc breton avec sa vitesse. Mais le Camerounais n'a pas eu l'occasion d'exprimer ses qualités.

Au final, le réveil des Olympiens a été trop tardif. Et ils peuvent se mordre les doigts de laisser échapper deux points pour être rentrés dans la partie à partir de la 46e minute de jeu. Qui plus est avant un déplacement toujours aussi périlleux, dimanche prochain sur le Rocher, face à l'AS Monaco. La concurrence, incarnée par Nemanja Radonjic, l'ailier serbe recruté à l'Étoile rouge de Belgrade, devra permettre au coach olympien, à l'avenir, de piquer les uns et les autres quand ils montrent si peu d'envie. Les fidèles du Vel' espèrent autre chose de leurs joueurs en guise d'exutoire. En tout cas, sûrement pas qu'ils attendent d'être menés 2-0, à la maison, pour se décider à jouer.

Auteur : Jean-Claude Leblois

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