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.Article de om.net

du 07 octobre 2018

 

L'Olympique de Marseille s'impose cet après-midi face à Caen au terme d'un match controlé. L'OM peut respirer.

Une équipe à l'unisson

Voilà ce qu'il manquait à cet effectif olympien. Une victoire totale du groupe sur laquelle s'appuyer. Les joueurs ont proposé aux supporters présents dans les tribunes, une après-midi de bonheur. Chacun connaissait sa partition sur le bout des doigts. Que ce soit la paire Kamara-Rami, Strootman-Gustavo ou Thauvin-Payet pour ne citer qu'eux, tous solidaires les Olympiens ont accroché ce succès important, 2 à 0. Le retour en forme de Steve Mandanda est également à noter, auteur d'une parade importante (53e), "El Fenomeno" a su garder sa cage inviolée cet après-midi.

Une prestation collective à répéter prochainement face à Nice contre l'OGC, le 21 octobre.

L'avantage logique à la pause

Dans une première période totalement dominée par l'OM, Kostas Mitroglou a libéré l'Orange Vélodrome. Sur un tir lointain de Florian Thauvin côté gauche, le Grec prolonge astucieusement de la tête le ballon au fond des filets (36e). Il permet aux Olympiens de concrétiser la nette domination dans le premier acte. Passeur décisif, Thauvin se mue en buteur quelques minutes plus tard. Après une belle récupération de Strootman, Payet sert parfaitement Thauvin à l'entrée de la surface de réparation. L'international français sur son contrôle efface un défenseur et termine d'une frappe pied gauche imparable petit filet (45e). L'OM entre à la pause avec une avance de deux buts mérités.

Le début d'une série ?

Cela faisait deux rencontres que l'OM ne s'était pas imposé. Après la lourde défaite à Lille (3-0) et le match nul concédé à la dernière seconde à Limassol (2-2), le succès fuyait les Olympiens. Il fallait répondre rapidement et c'est ce qu'on fait avec manière les hommes de Rudi Garcia. Une victoire 2 à 0 maitrisée de bout en bout. Le début peut-être d'une série de succès. La trêve internationale pointe le bout de son nez pour les deux prochaines semaines. L'occasion pour les Olympiens de souffler un peu et de se concentrer sur les prochaines échéances décisives.

La non-validation de l'assistance vidéo

À peine neuf minutes de jeu et voici déjà un fait qui aurait pu avoir son importance dans le match. Coup-franc intéressant pour l'OM excentré côté gauche, Payet s'en charge. À la lutte dans la surface de réparation Rami tombe, retenu par Baysse. L'arbitre central interpelé par la VAR prend le temps pour décider du sort du match. Après plus de deux minutes d'attente M.Millot ne signale pas le point de penalty, alors qu'il semblait y avoir un petit quelque chose. Peu importe derrière l'OM déroule et s'impose dans cette 9e journée.

Une première à 17h

Il est rare de voir jouer notre Olympique de Marseille un dimanche après-midi, mais cela a porté chance à nos Olympiens. Plus de 55.935 supporters étaient présents pour encourager à fond leur équipe. Un horaire plaisant pour jouer à l'Orange Vélodrome, sous le bon temps du sud, avec la ferveur habituelle des fans de l'Olympique. 

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Article de La Provence

du 08 octobre 2018

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C'est bon pour le moral

L'OM s'est imposé (2-0) face à Caen et s'est rassuré en retrouvant le podium. De quoi repartir sur de meilleures bases, même si tout n'a pas été parfait

Ce n'était, certes, pas le match de l'année. Les 55 935 spectateurs présents hier en fin d'après-midi au Vélodrome ont eu plusieurs fois l'occasion de soupirer. Ils ont par exemple dû attendre 23 minutes (!) pour voir Kostas Mitroglou toucher son premier ballon. Un record, sans doute. Pour un club dont la devise est "Droit au but" et dont les dirigeants ont estimé qu'ils n'avaient pas besoin de nouvel attaquant lors du dernier mercato estival, ça marque un peu mal.

Oui mais voilà, l'OM a gagné. Et ces temps-ci, mieux vaut ne pas trop faire la fine bouche. L'équipe de Rudi Garcia avait davantage besoin de se rassurer que de faire le spectacle durant l'intégralité de la partie. En ce sens, elle a rempli sa mission haut la main.

Concernant le "show", on pourra toujours lui accorder qu'elle a tenté de le faire (surtout par l'intermédiaire de Payet et Thauvin, lire en page 4) durant les quarante-cinq premières minutes. "On s'est défoncé, on a donné tout le carburant qu'on avait, a souligné le technicien olympien après la rencontre. Certains joueurs étaient fatigués et les supporters nous ont apporté leur soutien. On leur a donné du jeu et des buts en première période, et en seconde, ils nous ont aidés à tenir, à courir, à ne rien lâcher."

Solidité et sérénité retrouvées

L'essentiel est en tout cas assuré : les Olympiens ont retrouvé la voie du succès grâce à deux buts signés "Mitro" (36) et "Flotov" (45), le premier ayant mis plus de quatre minutes à être validé, puisqu'il a fallu l'intervention de l'assistance vidéo pour vérifier si Ocampos, en position de hors-jeu, gênait Samba. Benoît Millot a finalement décidé que non. Il n'y aurait toutefois pas eu grand-chose à redire s'il avait pensé le contraire... Il y a des jours, comme ça, où le vent tourne en faveur de l'OM, et les supporters ne vont pas s'en plaindre.

Les Marseillais ont donc achevé leur série de sept matches en vingt et un jours entamée contre Guingamp le 16 septembre par un succès. Le bilan de cet enchaînement n'est pas fantastique : trois victoires (toutes au Vel', face à l'En Avant, Strasbourg et, donc, le Stade Malherbe), un nul (à Nicosie contre Limassol) et trois défaites (Francfort à domicile, Lyon et Lille à l'extérieur). S'il y avait de quoi espérer mieux - notamment en Ligue Europa -, les trois points glanés hier permettent néanmoins de redorer le tableau. Et de respirer un peu mieux alors que le prochain match n'est programmé que le 21 octobre, à Nice. Une rencontre suivie des réceptions de la Lazio et du PSG dans l'antre du boulevard Michelet. "Je vous promets qu'on va travailler fort pour être prêts, en espérant que les internationaux reviennent tous à 100 %", a prévenu Garcia hier.

Pour redresser la barre entre le camouflet de Nicosie, jeudi, et le succès face aux Normands, sur quels ressorts "RG" a-t-il appuyé ? "La confiance et la détermination, a-t-il répondu. Nous étions dans notre jardin, dans notre Vélodrome avec 56 000 supporters marseillais. Ça aide !" Cela ne suffira néanmoins pas toujours et il faudra corriger certains points noirs entrevus hier, comme le manque de précision devant le but adverse (seulement 7 tirs cadrés sur 17 et, surtout, quelques frappes vraiment trop mollassonnes). Il n'en reste pas moins que les Olympiens ont rempli la mission que leur coach leur avait confiée : s'imposer en retrouvant de la solidité et de la sérénité. "Je suis très content pour les joueurs, a-t-il insisté. Ils ont été organisés et ont tous bien travaillé défensivement pour protéger Steve (Mandanda) qui a réussi un arrêt très important sur la seule occasion caennaise du match. On a fait une très belle première période, avec plein de mouvements, du jeu, et on l'a validée par deux buts."

C'est bon pour le moral !

Auteur : Alexandre Jacquin

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Analyse de Rudi Garcia : "On est 3e, c'est pas si mal que ça"

"On est troisième, ce n'est pas si mal que ça", a dit l'entraîneur de l'Olympique de Marseille, Rudi Garcia, pour défendre le bilan de son équipe après neuf journées, conclues par une victoire contre Caen (2-0), ce soir.

Cette victoire efface-t-elle vos deux dernières contre-performances ?

Rudi Garcia : Cette victoire nous met sur le podium à l'heure où on parle (avant Lyon-Paris SG, ndlr), il fallait gagner par deux buts d'écart, et le meilleur score c'était 2-0, ça voulait dire qu'on était capable de faire un "clean sheet", de garder notre cage inviolée. Je suis très content pour les joueurs qui sont restés bien organisés, et qui ont travaillé pour protéger Steve (Mandanda), qui a fait un arrêt très important sur la seule occasion caennaise du match.

Comment avez-vous trouvé votre équipe ?

Rudi Garcia : Je trouve qu'on a fait une très belle première période, pleine de mouvement, de jeu, et on l'a surtout validée par deux buts. C'est important de marquer sur ses temps forts. Après on a été un peu rattrapé par nos sept matches en 22 jours, notamment certains qui avaient beaucoup joué. Même si le duo de milieu de terrain Luiz Gustavo/Kevin Strootman a été énorme dans le travail défensif et dans les sorties de balle. Le retour d'Adil Rami ne suffit pas à expliquer le bon match en défense, Bouba a été très bien à côté, mais Adil a été sobre et efficace, il a apporté son expérience et son physique. C'est des matches de cette veine qu'on attend de sa part.

Quel premier bilan tirez-vous après neuf matches ?

Rudi Garcia : Sur le nombre de points, il nous en manque deux. On paie un peu la défaite à Nîmes, plus qu'autre chose, mais on est là, on est troisième, c'est que ce n'est pas si mal que ça. On pourrait avoir plus de points en Ligue Europa avec les mêmes matches, le même contenu, mais ça ne suffit pas. Il va falloir battre la Lazio (Rome en Ligue Europa). Puis on va avoir une semaine excitante, parce qu'on va à Nice, c'est toujours difficile d'aller gagner, et ensuite on recevra le Paris Saint-Germain. Je vous promets qu'on va travailler fort pour être prêt, en espérant que nos internationaux reviennent tous à 100%. 

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KAMARA, défense d'y toucher

La scène paraît anodine, à première vue. Et pourtant, elle se relève lourde de signification. Le second acte du duel entre l'O.M. et Caen a démarré depuis peu, les Normands s'enhardissent enfin. Steve Mandanda, face à la pression du buffle Crivelli, peut dégager loin devant. Il "Fenomeno" choisi une autre option. Il relance court sur un partenaire de même pas 19 piges et qui fête son 13e match en Ligue 1. Risqué ? Non car il sait que l'équipier en question se nomme Boubacar Camara, qui en fera bon usage et ne s'affolera pas. La suite de l'action donnera raison au gardien olympien.

Hier après-midi, le défenseur formé au club a rendu une nouvelle copie extrêmement propre. Serein, comme toujours, solide et bien placé, comme souvent. Et performant, surtout. Ce Marseillais pur sucre, qui a grandi à Soude, dans les quartiers Sud, semble ignorer la pression.

"Je suis comme ça, mes parents m'ont inculqué ca, raconte-t-il posément. Pour moi, un match de foot, c'est de la joie, du plaisir. Il ne faut pas se mettre de pression sinon on ne parvient pas à donner le meilleur de soi. Je me dis que je suis jeune et que si je fais des erreurs, ça m'aidera à grandir. J'aime prendre des risques, ça me permet de monter le vrai 'Bouba'."

L'O.M. se frotte les mains de pouvoir compter sur un tel joyau, même si cette éclosion doit donner des migraines à Rudy Garcia. Kamara n'était pas programmé pour s'imposer si tôt, si vite. Cet été, Duje Caleta Car a été engagé contre 19 millions d'euros. Si la saison demeure longue, Kamara repousse la menace incarnée par le colosse de Sibenik, clairement en retrait dans la hiérarchie des centraux.

Mais lui ne se pose pas toutes ces questions. Il profite pleinement de ses apparitions avec le club de son coeur. Hier, il a pris son temps lors du tour d'honneur, offrant son maillot à un supporter présent en Ganay et quittant la pelouse bon dernier, sourire aux lèvres. Il a de quoi être comblé vers. Il confirme à chaque apparition les immenses promesses placées en lui et son premier contrat pro XXL paraphé à l'été 2017 après d'âpre semaine de discussions. Il donne tort, aussi, à Rudy Garcia qui lui prédit un avenir dans l'entrejeu plutôt qu'en charnière, là où il y a fait toutes ses classes et étalé son talent insolent.

"Je préfère évoluer en défense, j'ai plus de repères", consent-il pudiquement.

Hier, tout en ajustant trois transversales aussi somptueuses que précises, le Marseillais a encore montré qu'il s'agissait de son meilleur rôle, lui qui s'impose comme le défenseur le plus fiable depuis les trois coups de la saison, en dépit d'une prestation ratée contre Rennes (2-2), fin août. "Je me sens bien au sein du groupe, j'essaie de donner le maximum à chaque match, à chaque entraînement. En ce moment, ça fonctionne, il faut que je continue et que je me remette en question. Je ne calcule que le terrain. Je reste le même, je travaille en silence pour reproduire de bonnes prestations", lâche l'international U20, cadre de l'équipe dirigée par Bernard Diomède.

De nouveau retenu pour les rencontres amicales en Serbie, Kamara fait l'unanimité, en sélection comme à l'O.M. On n'a même pas besoin de le protéger, il très mature pour son âge, dévoile Dimitri Payet. Il gère bien les choses, à la tête sur les épaules. La seule question que je me posais à son sujet, c'était de savoir quand son heure allait arriver", prolonge Bouna Sarr.

La voilà. Et elle est bien partie pour durer.

Auteur : Alexandre Jacquin

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