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.Article de om.net

du 11 novembre 2018

 

Grâce à un doublé d'Adil Rami, l'OM s'impose 2-0 face à Dijon et retrouve la sixième place au classement. Place désormais à la trêve internationale.

Une minute de silence poignante

A la suite de la catastrophe survenue lundi 5 novembre rue d'Aubagne où deux immeubles se sont effondrés, l'ensemble de l'Orange Vélodrome a rendu un vibrant hommage aux victimes en respectant une minute de silence. Banderoles et écharpes aux couleurs de l'OM ont été déployées en leur honneur dans une enceinte pleine d'émotion. Les vingt-deux acteurs de la rencontre portaient également un brassard noir en mémoire des disparus.

Un système de jeu reconduit

Face à la Lazio, Rudi Garcia choisissait un système de jeu inédit avec 5-3-2 modulable en 3-5-2. Malgré la défaite, les Marseillais ont proposé de belles choses se sentant plutôt à l'aise dans ce dispositif. Ainsi, le coach olympien a renouvelé son choix face à Dijon avec trois changements dans le onze de départ. Steve Mandanda était de retour dans la cage olympienne, Bouna Sarr était titularisé au poste d'arrière droit tandis que Kostas Mitroglou retrouvait la pointe de l'attaque aux côtés de Florian Thauvin. Le Grec s'est d'ailleurs procuré deux grosses occasions mais ne trouvait pas le cadre.

Le but au bon moment

Assez discrets pendant plus de 40 minutes, les Olympiens ont fini par trouver le chemin des filets au cours du temps additionnel de la première période. Adil Rami est venu couper au premier poteau et de la tête le corner de Dimitri Payet. Timing parfait donc puisque l'arbitre, M. Delajob, a immédiatement sifflé la fin de la première période. L'international français a délivré l'Orange Vélodrome qui commençait à s'impatienter et a, au passage, inscrit son premier but de la saison. Adil Rami a récidivé en seconde période puisqu'il a inscrit un autre but de la tête. C'est son premier doublé avec l'OM.

Payet en tête des passeurs

Passeur sur corner lors de l'ouverture du score d'Adil Rami, Dimitri Payet a délivré sa sixième passe décisive de la saison en championnat. Ainsi, le capitaine olympien prend la tête du classement des passeurs et rejoint Angel Di Maria qui jouera ce dimanche soir face à Monaco en clôture de la 13e journée de Ligue 1 Conforama.

L'OM recolle au classement

Après quatre revers consécutifs toutes compétitions confondues, les Marseillais retrouvent le chemin du succès grace à cette victoire face à Dijon. Ainsi, l'OM retrouve la sixième place du classement et comptabilise vingt-deux points. S'il est sûr de conserver ce rang pendant deux semaines, en raison de la trêve internationale, il recolle néanmoins aux équipes de tête. Le prochain rendez-vous des Olympiens est fixé au dimanche 25 novembre en clôture de la 14e journée face à Amiens.

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Article de La Provence

du 12 novembre 2018

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Ouf, mais pas fou...

L'OM a stoppé sa spirale négative en s'imposant hier contre Dijon (2-0) grâce à deux buts sur coups de pied arrêtés. Rassurant mais pas flamboyant

Rudi Garcia l'avait bien stipulé samedi, en conférence de presse : "Le contenu est important pour obtenir des résultats. Maintenant, si on est pourri, mais qu'on gagne, ça m'intéresse aussi." À croire que ses joueurs ont suivi ses consignes à la lettre...Hier, contre une équipe de Dijon extrêmement faiblarde, l'OM n'a pas signé le plus probant de ses succès. Dimitri Payet et ses partenaires ont même peiné pour trouver la faille, ne devant leur salut qu'à deux coups de boule bienvenus d'Adil Rami. Le premier après un corner frappé par le Réunionnais (45+3) - but pour l'instant accordé par la LFP à Lucas Ocampos, qui ne semble pourtant pas avoir effleuré le cuir avant que celui-ci ne franchisse la ligne -, le second à la suite d'un coup franc une nouvelle fois tiré par son capitaine et repris acrobatiquement par Kevin Strootman (85). La conclusion d'une seconde période pourtant affreuse sur le plan offensif.

Fort avec les faibles, c'est déjà ça

La première avait été un peu plus animée. Mais avec un avant-centre qui, hier encore, n'aurait pas eu sa place dans une équipe de "foot loisir du lundi soir", il était difficile de faire mieux. Gaston Lagaffe de l'attaque marseillaise, Kostas Mitroglou a en effet raté deux énormes occasions : les images de l'une d'elles, à la 34e minute, passent d'ailleurs en boucle sur le net (lire aussi en page 4). Et l'on a même vu Florian Thauvin, sur le terrain, exaspéré après l'incroyable loupé de son camarade grec. Le champion du monde venait en effet d'initier une séquence collective de toute beauté, poursuivie d'une remise somptueuse de Lucas Ocampos. Il avait donc de quoi bougonner. De telles situations - terme à la mode dans la bouche des techniciens de Ligue 1 - ne se présentent pas toutes les deux minutes. Mieux vaut en profiter.

Ce bug technique hallucinant n'a heureusement pas pénalisé l'OM, sauvé par les coups de pied arrêtés. "Ce sont quand même des éléments importants dans le football actuel, a d'ailleurs souligné "RG" après la rencontre. Ilsnous ont permis de gagner.Ce n'est pas le plus beau match de mon équipe depuis que je suis à l'OM, mais dans le contexte actuel, c'est une victoire précieuse. Elle était impérative."

Sur le plan comptable, elle permet en effet de rattraper un peu de retard sur Lille, tenu en échec par Strasbourg vendredi, et Montpellier, battu à Angers. Elle prouve également que les Olympiens savent toujours être forts avec les faibles. Dit ainsi, cela peut paraître péjoratif. Mais c'est un atout dans la lutte à long terme pour le podium. "Il y a encore du travail, mais au niveau de la confiance, ça va être mieux", a renchéri l'ex-coach de la Roma.

Clin d'oeil du destin, c'est donc Adil Rami qui a remis les siens dans le droit chemin alors que le bateau bleu et blanc partait à la dérive. Comme il l'avait fait en inscrivant l'unique but face à Konyaspor, le 14 septembre 2017. Un match qui avait suivi les deux camouflets de Monaco (6-1, à Louis-II) et Rennes (1-3, au Vélodrome). Les supporters olympiens signeraient pour une suite aussi positive que celle de la saison 2017-18.

L'OM n'y est pas encore... Il faudra pour cela gérer humainement certains cas comme celui de Mitroglou, sorti à la pause après une prestation guignolesque. "Ça arrive, ce n'est pas grave, l'a défendu Rudi Garcia. On compte sur lui. Il va aller en sélection, ça lui fera du bien. Et quand il reviendra et qu'il jouera, on attendra de lui qu'il marque, comme quand Valère joue." Germain, un autre dossier épineux à régler sur le plan psychologique. Ils sont nombreux ces temps-ci et c'est aussi ça le souci.

Auteur : Alexandre Jacquin

 

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Rami compte double

En difficulté depuis le début de la saison, le défenseur olympien a été décisif hier. Et solide

Cette fois, il n'y a pas eu de prise de bec. Ni avec Dimitri Payet, ni avec aucun autre coéquipier. Non, dès le coup de sifflet final, Adil Rami est allé féliciter un à un ses partenaires, grand sourire aux lèvres. Et quand il a croisé son capitaine, les deux hommes se sont tapé dans la main, puis dans le dos. Bien loin des échanges virulents après la défaite (3-1) contre la Lazio Rome le 25 octobre dernier en Ligue Europa.

Il faut dire que le défenseur olympien a sans aucun doute réalisé son meilleur match depuis de longs mois sous le maillot bleu et blanc. Aligné dans l'axe droit d'une défense à trois, aux côtés de Luiz Gustavo et Hiroki Sakai, le champion du monde français s'est montré solide, présent dans les duels, tout simplement "rassurant" dixit Bouna Sarr. "Il a fait un très bon match, a estimé le latéral droit marseillais à l'issue de la rencontre, au-delà même d'avoir été décisif."

Car oui, en plus d'avoir été bon défensivement, Adil Rami s'est montré décisif. Et plutôt deux fois qu'une : d'abord, juste avant la pause, sur un corner de... Payet, c'est lui qui a coupé la trajectoire du ballon, même si Lucas Ocampos l'a accompagné dans le but vide (1-0, 45+3) ; puis, à cinq minutes du terme, toujours à la suite d'un coup franc de Payet, Rami a prolongé de la tête un retourné acrobatique de Kevin Strootman dans le but de Runarsson (2-0, 85).

Immédiatement, il a alors mimé un avion avec ses bras, avant de se secouer les bras et le torse, comme pour mieux conjurer le mauvais sort.

"Sheitan, laissez-moi"

En zone mixte, "Adilus" est resté dans cette lignée mystique : alors que Bouna Sarr s'exprimait devant les médias, Rami s'est esquivé. "Sheitan, laissez-moi, a-t-il lancé aux journalistes qui souhaitaient l'interroger, vous allez m'envoyer la poisse. Je marche à l'ombre." Il s'est alors éclipsé dans les couloirs du Vélodrome. Grand sourire, mais sans piper mot.

Aujourd'hui, Rami retrouvera forcément la lumière puisque Didier Deschamps l'a retenu avec l'équipe de France pour affronter les Pays-Bas en Ligue des nations, puis l'Uruguay en amical. "Il va pouvoir partir en sélection sereinement, s'est réjoui d'avance Bouna Sarr. On a nos attaquants attitrés, mais ça fait toujours plaisir si certains joueurs arrivent à sortir de leur fonction." Un son de cloche partagé par Rudi Garcia. "On l'attend plus sur le fait d'être solide défensivement, ce qui a été le cas (hier), notamment dans la lutte avec Tavares. Si, effectivement, nos défenseurs centraux, ou nos plus grands joueurs au niveau de la taille, nous aident sur les coups de pied arrêtés, c'est mieux. Cela n'a pas toujours été le cas cette saison."

Globalement en difficulté depuis le début de la saison, notamment face à Nîmes ou, plus récemment, à Montpellier et contre la Lazio en Ligue Europa, Rami n'a jamais semblé avoir digéré son sacre mondial en Russie. Hier, si l'ouverture du score est pour l'heure accordée à Ocampos, le second but olympien ne souffre aucune contestation. Rami a bel et bien ouvert son compteur. "On l'a félicité, bien sûr, a assuré Dimitri Payet. Il a été impliqué sur les deux buts, c'est assez rare pour un défenseur. Je ne le sentais pas touché, mais je sentais qu'il voulait faire plus, un peu comme tout le monde. Ça nous fait beaucoup de bien. Et je pense que ça va lui faire du bien à lui aussi."

Le double effet Rami.

Auteur : Jérémy Tordjman

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