OM1899.com

Article om.net

du 20 janvier 2019

Au terme d'un match coupé en deux par une interruption de trente minutes, l'OM, réduit à 10 après l'exclusion de Thauvin en seconde période, s'est incliné sur un doublé de Pépé. Pour sa première sous le maillot de l'OM, Balotelli a marqué.

Défense à 3 pour l'OM

Avec de nombreux absents pour différentes raisons, Sakai à la Coupe d'Asie, Rami et Payet blessés, Sanson et Ocampos suspendus, Rudi Garcia a composé une équipe avec une défense à trois éléments et un milieu dense puisque seul Mitroglou occupait la pointe de l'attaque. Kamara et Radonjic, qui honorait sa troisième titularisation en L1, étaient alignés d'entrée de jeu. L'attaquant grec retrouvait une place de titulaire dans l'élite pour la première fois depuis le 22 décembre face à Angers.

Gardons espoir

L'émotion est grande lorsque l'on évoque le drame vécu par Emiliano Sala. L'attaquant nantais, tout juste transféré à Cardiff, a disparu en mer dans l'avion qui l'emmenait dans son nouveau club. A la 9e minute du match, comme son numéro, les public de l'Orange Vélodrome a applaudi en scandant son nom alors que son visage et la mention " Gardons espoir " étaient affichés sur les écrans géants de l'enceinte marseillaise.

Le VAR superstar

L'assistance vidéo à l'arbitrage a encore fait parler d'elle. A la 3e minute de jeu, un but de Radonjic a été refusé pour une faute qui nécessité l'usage du VAR. En fin de période, c'est suite à un tacle de Luiz Gustavo sur Celik qu'Amaury Delerue a eu recours à la vidéo pour revenir sur sa décision et passer d'un corner à un penalty pour le LOSC.

Un match arrêté 30 minutes

Un pétard jeté sur le bord du terrain à proximité de joueurs (Amavi, Strootman...) a provoqué l'interruption du match. L'arbitre de la rencontre a renvoyé tous les acteurs au vestiaire à la 58e minute. Une demi-heure plus tard, Amaury Delerue a fait reprendre la partie. Les joueurs des deux équipes ont eu droit à quelques minutes pour s'échauffer avant que le jeu ne reprenne.

Balotelli, première et premier but !

Arrivé mercredi à Marseille et immédiatement à l'entraînement, seul dans un premier temps puis avec ses partenaires dès le lendemain, Balotelli est entré en jeu à la 73e minute de jeu en compagnie de Njie, peu de temps après l'exclusion de Thauvin. L'Italien a transformé son premier ballon en tir qui est passé au-dessus des buts de Maignan. Sa frappe dans le temps additionnel a frôlé le poteau des buts des Dogues. Sur la dernière action, il a repris de la tête un corner de Strootman pour la réduction du score.

 

 

-----------------------------------------------

Article de La Provence

du 26 janvier 2019

.

Le malaise s'accentue

Battu par Lille (1-2) dans une ambiance hostile, l'OM a raté l'occasion de rattraper une partie de son retard. La soirée fut particulièrement pénible

Le fossé s'est encore un peu plus creusé. Aussi bien au classement, où les Olympiens comptent désormais douze points de retard sur les Dogues, que dans les tribunes du Vélodrome, où les supporters sont de plus en plus contestataires. Les déceptions s'enchaînent, les espoirs s'amenuisent et la saison 2018-19 risque très vite de tourner au fiasco.

Sous les yeux de Frank McCourt, qui n'avait plus assisté à un match de l'OM depuis fin octobre, l'équipe de Rudi Garcia s'est donc une nouvelle fois inclinée. À sa décharge, il y avait de nombreux absents et non des moindres : Sakai (coupe d'Asie), Rami (cuisse), Payet (genou), Ocampos et Sanson (suspendus). Elle ne pouvait également pas compter au coup d'envoi sur son nouvel attaquant, l'Italien Mario Balotelli, à court de compétition, mais entré dans les vingt dernières minutes.

L'ex-technicien de la Roma devait donc faire avec les moyens du bord (on se demande tout de même pourquoi il a titularisé Mitroglou, fidèle à sa médiocrité).

Le double effet du VAR

Dans un schéma en 3-4-3 en version offensive et 5-4-1 en mode défensif, la bande à Rolando a échoué dans sa mission. Ce match face à Lille pouvait être un tournant positif. Il n'en fut malheureusement rien.

Et dire que la soirée aurait pourtant pu être tout autre... Alors que les supporters grévistes attendaient à l'extérieur des virages, les Olympiens trouvaient le chemin des filets dès la 3e minute par l'intermédiaire de Radonjic. Thauvin et ses partenaires savouraient, sans voir le drapeau levé par l'un des assistants d'Amaury Delerue. Mitroglou se trouvait en effet en position de hors-jeu, ce que l'assistance vidéo a confirmé.

Ironie du destin, c'est également après intervention du VAR que le Losc a ouvert le score, en toute fin de première période : Celik s'amusait dans la surface olympienne et était stoppé par Luiz Gustavo, auteur d'un tacle appuyé pas franchement opportun. Après visionnage des images, l'arbitre désignait le point de penalty. Pépé prenait Mandanda à contre-pied et plombait encore un peu plus une ambiance déjà pesante (45+3).

Seul point positif : la présence d'un attaquant digne de ce nom peut tout changer...

L'OM n'allait jamais revenir et voyait même ce diable de Pépé doubler la mise en fin de partie (90+4). Seul point positif : la première de "Super Mario" qui, sur sa petite vingtaine de minutes passées sur la pelouse, a montré ce qu'était un vrai avant-centre en réduisant l'écart (90+6). Le seul rayon de soleil de la soirée, en somme. Tout le reste est en effet à oublier : de l'arrêt de la rencontre pendant... 38 minutes (!) à la suite d'un jet de pétard près de Strootman et Amavi, à l'expulsion totalement stupide de Thauvin (67).

Reste à savoir comment les Olympiens, en plein doute, vont pouvoir s'en relever. Il n'y a pas de honte à s'incliner face au 2e de Ligue 1 lorsqu'on n'a pas l'aspiration de jouer les premiers rôles. Mais ce n'est pas le cas de la bande à Mandanda qui, compte tenu de ses ambitions, aurait dû se retrouver dans cette position de dauphin du PSG à ce stade de la saison. Distancé dans la course à la qualification en Ligue des champions, éliminé de toutes les autres compétitions, l'OM aura bien du mal à remplir son objectif initial qui était de faire mieux que la saison passée. C'est d'autant plus frustrant que l'on a vu hier soir que la présence d'un avant-centre digne de ce nom sur le pré changeait tout...

Ah, si Balotelli avait signé l'été dernier ! Stop : avec des "si", on pourrait refaire une saison. Voire une finale de Ligue Europa. Ah, si Germain avait gagné son duel avec Oblak...

 Auteur : Alexandre Jacquin

-----------------------------------------------

-----------------------------------------------

-----------------------------------------------

Ambiance scandale

Match arrêté, cartons à gogo, tribunes contestataires : la soirée d'hier a été surréaliste

Ils avaient promis une nouvelle soirée frondeuse, deux semaines après l'ambiance contestataire offerte face à Monaco. Les supporters de l'OM, que le maigre succès à Caen n'a pas calmé, sont de nouveau passés de la parole aux actes, hier soir, à l'occasion de la venue de Lille. Cette fois, leur comportement pourrait coûter un peu plus cher au club, notamment à cause de ce pétard jeté depuis la tribune Ganay. Il a éclaté aux tympans de Jordan Amavi et, surtout, de Kevin Strootman en début de seconde période, et a entraîné l'arrêt de la rencontre pendant trente-huit minutes !

Amaury Delerue a renvoyé tout le monde aux vestiaires, craignant que le match ne dégénère et que la sécurité des acteurs des deux camps ne soit plus assurée. Le jet de bouteille vers Nicolas Pépé, après que celui-ci a transformé le penalty, et l'explosion de bombes agricoles ont sans doute influencé sur sa décision.

McCourt n'a pas dû être déçu de son séjour marseillais

Mandanda, Gustavo et leurs partenaires eurent beau protester à cor et à cri, l'arbitre est resté sourd à leurs suppliques. Avant que les discussions ne s'éternisent dans l'intimité des vestiaires des officiels où Frank McCourt s'est invité et l'a quitté tête basse, comme dépité. Une fois l'incident clos, le boss a mis du temps avant de regagner sa place.

Tout ce beau monde est finalement réapparu sur la pelouse d'un Vel' longtemps plongé dans un calme seulement troublé par la sono des Winners. Une parenthèse dans cette nuit glaciale et rebelle où les slogans habituels étaient de sortie, de l'indémodable "L'OM c'est nous !" au classique des périodes de crise "Mouille-le maillot ou casse-toi", en passant les multiples appels à la démission de Jacques-Henri Eyraud et Rudi Garcia. Les banderoles d'avant-match avaient, comme souvent, donné le ton de la grogne ambiante. Le Virage nord a grincé : "Le groupe vit bien, les tribunes se meurent" ou "90 minutes de silence pour une direction qui veut tuer ses propres supporters". Le Sud a remis au goût du jour ses slogans dans la langue de Shakespeare, histoire de McCourt saisisse bien le message sans la trahison de la traduction : "Vous connaissez le business, nous connaissons le football ; vous aimez le sport, nous adorons l'OM ; vous vous êtes fait arnaquer et votre crédibilité a été entamée ; vous êtes le boss, montrez-le nous : virez le coach et secouez vos dirigeants !"

McCourt n'a pas dû être déçu de son séjour marseillais, d'autant que la défaite est de nouveau au rendez-vous, que le match a dégénéré après la reprise et que les forces de l'ordre ont été contraintes de se déployer au pied du virage De Peretti au coup de sifflet final...

Auteur : Fabrice Lamperti

 

-----------------------------------------------

 -----------------------------------------------

-----------------------------------------------

 

-----------------------------------------------

Balotelli déjà chez lui

Remplaçant buteur, la recrue de l'OM a signé une entrée marquante et a déjà été adopté par le public

Ils étaient venus pour cracher leur colère contre Rudi Garcia et Jacques-Henri Eyraud, poursuivre leur travail de sape pour précipiter la chute d'une direction qu'ils ne peuvent plus voir, même en peinture. Mais au fond d'eux, les quelque 46 000 fadas qui ont accouru pour assister à la venue de Lille mourraient d'envie de voir enfin à l'oeuvre ce fameux "grantatakan" qu'ils attendent depuis plus de deux ans. Frank McCourt, présent hier soir, préfère le terme de striker. Au fond, peu importe l'appellation tant que l'oiseau rare a enfin été dégoté, histoire de réparer les coûteuses et encombrantes erreurs de casting.

Et ce drôle d'oiseau n'est pas n'importe qui puisqu'il se nomme Mario Balotelli. Olympien depuis mercredi, "Super Mario" a débuté sa nouvelle vie hier, en entrant en jeu à la 74e minute de cet OM-Lille électrique et irrespirable, en lieu et place du jeune Boubacar Kamara. Une clameur s'est alors élevée des travées de l'enceinte du boulevard Michelet, prolongeant celle entendue dès l'échauffement du phénomène.

Comme si cette apparition ne pouvait être que divine ; comme si le Messie se drapait désormais de blanc, arborait une crête finement tressée et portait ce numéro 9 lourd de signification. Comme si tout allait changer avec sa simple présence.

À court de rythme, plus apparu en match depuis le 4 décembre lors d'un Nice-Angers (0-0), l'Italien n'a pas réussi à endosser l'habit du sauveur. Le mal apparaît trop profond pour qu'un seul homme métamorphose cette escouade moribonde. Mais il lui a fait un bien fou et envoyé des ondes positives. Le ballon au fond des filets aussi. Il a marqué son premier but de la saison, son premier pour l'OM, d'une tête puissante catapultée hors de portée de Mike Maignan, à la suite d'un corner de Kevin Strootman. Le tout sur sa quatrième occasion intervenue au bout du temps additionnel, après un gros quart d'heure de jeu passé sur la pelouse.

Déjà adopté, il a droit à un chant à sa gloire, un "Balotelli !" entonné sur l'air de... "L'OM c'est nous !"

Ravi de la fouler et de jouer enfin pour l'OM, il s'est distingué dès son deuxième ballon par une frappe qui a terminé dans les nuages du Virage sud, depuis l'entrée de la surface lilloise. Il s'est procuré une autre opportunité, mais celle-ci a été contrée par la défense des Dogues après une bonne déviation vers Njie. Il ne s'est pas découragé malgré le deuxième but lillois et malgré l'infériorité numérique. Un nouveau tir a léché le montant gauche de Maignan. Avant ce but que beaucoup de supporters n'ont pas vu en direct, aimantés par les mouvements de foule et la contestation qui gagnait le Virage nord. Ils devraient avoir d'autres occasions de vibrer tant Balotelli a montré plus de choses en seize minutes que ses autres compères du bataillon offensif, ternes et désespérément muets.

L'Italien incarne la promesse d'un renouveau, l'envie de croire en des lendemains ensoleillés en dépit de la tempête ambiante et d'un écart grandissant avec le podium. Déjà adopté, il a droit à un chant à sa gloire, un "Balotelli !" entonné sur l'air de... "L'OM c'est nous !". Cruel paradoxe de cette soirée surréaliste ponctuée par une note positive : ce but qui n'a pas seulement permis de réduire l'écart mais qui pourrait peser plus lourd pour les prochaines semaines. Le public a d'ailleurs hurlé son nom après avoir quitté le Vélodrome. Et dire qu'il aurait dû signer cet été.

Que de temps perdu...

Auteur : Fabrice Lamperti

 -----------------------------------------------

  -----------------------------------------------

 -----------------------------------------------

 

 

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.