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Article om.net

du 28 avril 2019

Sous pression après les victoires de Lyon et Saint-Etienne, les Olympiens ne sont pas parvenus à s'imposer face à Nantes à l'Orange Vélodrome. Une défaite qui place le podium à 8 points et la quatrième place à 5 longueurs.

Balotelli récompensé

Durant le mois de mars 2019, Mario Balotelli a inscrit quatre buts avec le maillot de l'OM sur le dos. En concurrence avec Kylian Mbappé et Moussa Dembélé, le buteur italien est arrivé en tête du suffrage avec 45% devant le joueur du PSG et le Lyonnais.

Auteur de 7 buts depuis son arrivée à Marseille, l'attaquant réalise en mars le doublé Olympien du mois/joueur de Ligue 1 Conforama. Avant la rencontre face à Nantes, dimanche à l'Orange Vélodrome, il a reçu son trophée des mains de l'ancien gardien de buts, Philippe Flucklinger.

Peu de changements dans le onze

Rudi Garcia a fait confiance à la quasi-totalité de l'équipe qui s'est imposée à Guingamp la semaine dernière. Mais avec le forfait de dernière minute de Thauvin et le retour de suspension de Balotelli, c'est principalement en attaque qu'il a effectué des changements. Comme en Bretagne, son équipe a évolué en 4-2-3-1 mais avec Balotelli en pointe. Pour suppléer l'absence de Thauvin, c'est Germain qui a glissé sur le côté droit. En phase offensive, il n'a pas hésité à venir épauler l'Italien.

Un rythme soutenu

La partie entre l'Olympique de Marseille et le Football Club de Nantes a débuté tambour battant. Dès les premières secondes, les deux formations se sont procurées une occasion chacune. Le ton était donné. Fort logiquement, la cadence des occasions était par la suite moins élevée mais les débats étaient très animés.

Malheureusement, à la 22e minute sur un contre et un premier tir de Coulibaly contré par Gustavo, la balle revenait à portée de Moutoussamy qui enroulait sa frappe pour tromper Mandanda. Les Olympiens réagissaient immédiatement avec une égalisation signée Balotelli. Sur une touche rapidement joué par Ocampos, Sarr redonnait la balle à l'Argentin qui adressait une merveille de centre pour l'Italien qui coupait la trajectoire du ballon d'une tête plongeante au premier poteau. C'était la cinquième passe décisive d'Ocampos pour Balotelli !

Dès la reprise après la pause, l'OM encaissait un nouveau but. Sur un corner, Girotto plaçait une tête et malgré la parade de Mandanda, le ballon franchissait de peu la ligne de but. Et Nantes reprenait l'avantage. Malgré de nombreuses occasions dans la suite de la seconde période par Payet, Gustavo, Germain ou Radonjic entré en fin de partie, les Olympiens ne sont pas revenus au score.

Pluie de cartons en première période

Si le mistral soufflait fort sur Marseille en dimanche soir d'avril, ce sont bel et bien les cartons qui se sont abattus sur l'Orange Vélodrome. Pas moins de cinq biscottes ont été distribuées par Johan Hamel, l'arbitre de la rencontre.

Ocampos a ouvert le bal à la 17e minute. Puis dans le dernier quart d'heure, les esprits se sont échauffés. Payet (32'), Balotelli (41') et Gustavo (45') ont été avertis côté olympien. Seul Traoré (42') a été sanctionné par l'arbitre chez les Canaris.

Le point au classement

Avec les succès de Lyon et de l'AS Saint-Etienne, l'OM fait une mauvaise opération au classement. Les joueurs de Rudi Garcia sont désormais à huit points des Lyonnais, troisièmes, et cinq des Verts, quatrièmes.

Il faut également regarder derrière puisque Montpellier, qui reçoit le PSG mardi, pourrait en cas de victoire chiper la cinquième place aux Marseillais.

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Article de La Provence

du 21 avril 2019

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Il faudra un miracle

Battu par Nantes (1-2) sans vraiment réagir, l'OM a livré une prestation affligeante, voyant ses objectifs européens s'éloigner un peu plus

Après avoir passé tout le week-end devant leur télé à contempler avec dépit les succès de leurs rivaux lyonnais (3-2 à Bordeaux) et stéphanois (2-0 contre Toulouse), Rudi Garcia et ses hommes connaissaient leur mission : battre Nantes pour continuer à rêver et maintenir un semblant d'illusion. Simple. Mais rien ne l'est vraiment pour l'OM cette saison, alors que celle-ci n'a pas encore livré son verdict définitif. Basique. Avec le revers concédé hier soir (1-2), le douzième en championnat depuis ses trois coups, seuls les indécrottables optimistes vont continuer à parler de podium, voire évoquer un destin européen. Ce matin, à quatre étapes de l'arrivée finale jugée le week-end du 26 mai, Dimitri Payet et ses partenaires n'en ont jamais été aussi loin. Ils voient leurs objectifs se dérober sous leurs pieds sans donner l'impression de se battre.

La Ligue Europa ? Depuis la victoire de Rennes sur le PSG en finale de la coupe de France, samedi, seule la 4e place permet d'y accéder. L'OM se morfond à cinq longueurs de Saint-Étienne, actuellement qualifié pour cette épreuve. Le podium ? L'évoquer encore aujourd'hui, tandis que Lyon compte huit points de plus, a quelque chose d'indécent quand on accomplit une telle saison jalonnée de prestations aussi inabouties et pathétiques, tant collectivement qu'individuellement, comme ce fut le cas hier.

Appels aux démissions d'Eyraud et de Garcia

La réussite de Mario Balotelli, encore buteur face aux Canaris pour sa 8e réalisation depuis son arrivée, ne peut pas masquer à elle seule les innombrables carences de cette escouade. Présent dans les travées du Vélodrome, Frank McCourt, même s'il ne maîtrise pas toutes les subtilités de ce jeu, a dû se demander comment le collectif flamboyant qui s'était hissé en finale de la Ligue Europa lors du précédent exercice était tombé aussi bas et pouvait autant se vautrer dans la médiocrité.

Pas besoin d'avoir son diplôme d'entraîneur en poche pour saisir que la saison est ratée, que l'objectif ne sera pas atteint et que les investissements consentis n'auront pas servi à grand-chose. Peut-être que quelqu'un a joué les traducteurs auprès de l'Américain pour lui expliquer la teneur des messages adressés par le virage Sud, à l'aube de la seconde période puis au coeur de celle-ci : "Avant de parler du foot du futur, essayez déjà de construire une équipe performante dans le présent", pouvait-on lire sur une banderole. Les appels à la démission de Rudi Garcia et Jacques-Henri Eyraud ont ensuite résonné, comme aux heures sombres de l'histoire séculaire de cette institution, rythmant un second acte digne d'un galop entre "quinquas" le dimanche matin.

L'OM aurait pu jouer jusqu'à demain matin sans recoller au score, même avec des buts valant "deux points" (sic) grâce à des tirs depuis l'extérieur de la surface. Mais il n'a jamais su étouffer les Canaris. Mené deux fois au score, il a joué à la baballe, lançant des assauts désordonnés et dépourvus d'engagement. Le fougueux Lucas Ocampos ne pouvait pas se battre pour ses neuf partenaires de champ... D'autant qu'un frisson est passé dans le dos des 50 000 amoureux du club à chaque offensive nantaise, ou presque, tant la défense olympienne s'est montrée fébrile.

Par Fabrice Lamperti

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Mario Balotelli, le buteur ne suffit plus

L'Italien, très nerveux, a marqué sur sa seule occasion avant de disparaître

Il y a les stats et elles sont implacables. Elles donneront éternellement des regrets de ne pas avoir vu Mario Balotelli signer à l'OM l'été dernier, même si on ne peut pas transposer son efficacité de février-mars à août-septembre, car on ne sait pas dans quel état il aurait alors été et quelle aurait été son attitude à partir de janvier-février. On ne refait pas l'histoire. Tout ce qu'on constate, c'est que Mitroglou a été nul et que Balotelli a été d'une efficacité redoutable.

Hier, il a marqué son huitième but, son septième but au Vélodrome en sept matches, ce qui est presque aussi bien que Josip Skoblar, qui en avait mis huit en sept rencontres à Marseille entre janvier et mai 1967, même si c'est loin du 10 sur 10 d'un autre joker de luxe, Sonny Andersson en 1993-94.

Pas loin du rouge

Un but remarquable cela dit, d'une tête plongeante qui a surpris la défense nantaise et le gardien Dupé, sur un centre au premier poteau signé Lucas Ocampos, comme d'habitude, l'Argentin signant ainsi sa cinquième passe décisive pour l'Italien en un peu plus de deux mois.

En d'autres circonstances (Nice, Saint-Étienne), cela a suffi. Pas hier. Et là, évidemment, l'absence de l'Italien de la carte du match le reste du temps pose problème. En dehors d'une frappe contrée en, première période, on ne l'a plus vu, sinon en de mauvaises circonstances. Nerveux, trop nerveux, il s'est constamment accroché avec Pallois ou Diego Carlos. On peut comprendre que le duel d'un avant-centre avec des défenseurs centraux soit musclé, surtout avec ces gabarits-là. Mais quand il y a des incidents à chaque match ou presque, c'est que le joueur est trop nerveux, donc pas franchement sûr de sa forme et de sa force actuelle ; et il donne un mauvais signal.

Sur l'action où il envoie sa main quasiment fermée comme un poing dans la figure de Diego Carlos, il y a probablement de l'exagération de la part du défenseur nantais, comme sur d'autres coups accompagnés d'un peu de cinéma. Mais quand même, là où justement Skoblar avait mis une droite à son garde-chiourme pour son premier match en 1966, l a technique a évolué, les images accroissent l'impact des coups et surtout, elles permettent à un arbitre qui ne l'a pas vu sur le coup, de le revoir et de sévir. Balotelli et l'OM ont donc eu de la chance qu'il ne prenne pas un rouge. Peut-être l'arbitre n'a-t-il pas voulu tomber dans le piège de la provocation et de la mauvaise réputation.

Payet : chance gâchée

Mais une fois passé cet incident, on aurait aimé voir Super Mario de nouveau décisif, ou au moins entraînant son équipe dans son sillage après la pause. Et on ne l'a pas vu. Mais il n'était pas seul et l'occasion donnée à Dimitri Payet de se mettre en valeur a été encore ratée.

Rudi Garcia avait tout de même déplacé Valère Germain à droite, lui qui n'avait opéré là qu'en amical contre Villarreal le 21 juillet dernier au Pontet et pendant une mi-temps à Francfort en novembre. Mais en dehors de deux bonnes passes au coeur de la seconde période, Payet non plus n'a pas entraîné l'OM dans son sillage. Ou du moins si, mais pas vers le haut.

L'arrivée du buteur avait donné des illusions. Elles n'auront pas survécu au printemps.

 Auteur : Mario Albano

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