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Article om.net

du 18 mai 2019

Au fil d'un match intense et rythmé, les Olympiens parviennent à s'imposer 5 à 2, à l'extérieur face aux Toulousains.

Un premier acte rythmé

Dans une première période intense et ouverte, les Olympiens ont su mettre le pied sur le ballon. 63% de possession contre 37 pour les locaux, l'OM a monopolisé le jeu, sans pour autant se procurer les plus belles occasions. Toulouse qui évolue comme l'OM dans un 4-2-3-1, inquiète Steve Mandanda dès la 11e minute. Gradel s'appuie sur Leya Iseka avant de prendre sa chance dans la surface, le ballon flirte avec le montant droit du portier marseillais. Le petit frère de Michy Batshuayi imite l'Ivoirien deux minutes plus tard, d'une frappe puissante et flotante (14e), hors cadre. Les joueurs d'Alain Casanova jouent en contre et laissent l'OM tenter de construire. Une tactique payante pour le TFC. Leya Iseka encore lui, ouvre le score (26e). Gradel fixe la défense et centre au point de penalty, où l'ancien olympien surgit entre Kamara et Amavi pour tromper Mandanda. L'OM réagit dans la foulée (29e). Sur une attaque côté droit, Luiz Gustavo hérite du ballon et prend sa chance. Sa frappe, contrée du dos par Florian Thauvin, échoue dans les pieds de Sanson au point de penalty. Le milieu ne se pose pas de question et reprend de volée pour égaliser et inscrire son 5e but de la saison.

Hiroki Sakai donne l'avantage

Le Japonais auteur d'une prestation honorable, a débloqué son compteur but et celui de l'OM. Au départ de l'action après un échange avec Thauvin, SakaÏ est à la réception d'une remise de la tête d'Ocampos dans la surface. Le défenseur prend sa chance d'une magnifique volée pied gauche, pour battre Goicoechea d'un tir rasant. Le Samouraï inscrit à cette occasion son premier but de la saison et permet à l'OM de prendre l'avantage dans ce match (50e). Une avance de courte durée, onze minutes plus tard Gradel égalise d'une frappe fusante pour les Toulousains.

Clinton Njie décisif

Le second acte a été tout autant décousu que le premier. L'OM après avoir mené au score s'est vu rejoindre, mais les Olympiens n'ont pas abdiqué. Clinton Njie peu utilisé cette saison devient un élément décisif dans cette rencontre, après son entrée en jeu à la place de Valère Germain (62e). Après une nouvelle chevauchée d'Hiroki Sakai et un centre millimétré du Japonais, le Camerounais présent au bon endroit, aux abords du point de penalty, ajuste le portier toulousain. Clinton replace l'OM devant à la marque avec son troisième but de la saison (76e). Bien en jambe et entreprenant l'ancien pensionnaire de Tottenham, offre ensuite deux passes décisives (90, 91e), pour Florian Thauvin. Les Olympiens remportent ce match sur un score fleuve de 5 à 2, dans cette 37e journée du championnat.

Florian Thauvin voit double

En l'espace d'une minute l'international français s'est vu inscrire un doublé. Premièrement après une belle ouverture de Luiz Gustavo vers Clinton Njie. Le Camerounais prend de vitesse la défense toulousaine et réussit à centrer vers le point de penalty. Florian Thauvin plus rapide que Jullien, bat Goicoechea d'un tacle glissé (90e). Deuxièmement sur un nouveau service de Njie, dans la surface. L'ancien bastiais après un contrôle, se met sur son pied droit et décoche une frappe lourde qui tape la barre transversale, avant de finir dans la cage (91e).

Des changements dans le onze majeur

L'OM, privé de Caleta-Car, suspendu, Sarr et Rolando, puis Balotelli suite à une tension musculaire, a dû composer de manière différente.

Avec l'absence du défenseur croate, Adil Rami retrouve une place de titulaire en défense centrale, épaulé par Boubacar Kamara. Au milieu, Morgan Sanson revient aussi, aligné avec Luiz Gustavo, puis Valère Germain, Dimitri Payet et Florian Thauvin composent avec Lucas Ocampos le front de l'attaque. Beaucoup de changements par rapport à la dernière composition, pour Rudi Garcia et son staff.

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Article de La Provence

du 19 mai 2019

Pourquoi ça vient si tard ?

Le manque d'enjeu a certes facilité les choses, mais le large succès (5-2) des Olympiens et le caractère manifesté laissent des regrets. Sans recrue

Certes, avec les trombes d'eau qui se sont abattues sur le Stadium dans la soirée, mouiller le maillot était donné au premier santon venu. Dans ces circonstances-là, même Mitroglou ou Balotelli seraient sortis trempés de la tête aux pieds. Mais hier, le jeu de mots était aisé tant le comportement plein d'allant, d'enthousiasme, le caractère manifesté pour égaliser et prendre deux fois l'avantage aura témoigné d'un professionnalisme remarquable de la part des Olympiens.

Mais pourquoi ça vient si tard ? Le match spectaculaire livré hier s'est fait dans des conditions évidemment facilitées par la disparition des dernières bulles de pression sur les Toulousains, en raison des résultats des équipes de bas de tableau. Un TFC moins concerné, donc moins rigoureux, ça a pu aider. Mais tout de même, même ce Toulouse-là était bien, bien meilleur qu'Andrézieux. Alors, c'est surtout l'OM qui aura gagné son match en jouant enfin avec la grinta...

Un match disputé sans la moindre recrue, en dépit de l'entrée utile de Kevin Strootman quand Adil Rami a dû s'arrêter. Mais c'est l'équipe de la saison dernière qui a gagné. En montrant cependant quelques-uns des défauts qui l'ont plombé pendant des mois, à savoir que Dimitri Payet n'est plus du tout décisif, que Florian Thauvin est d'un individualisme excessif, que Jordan Amavi n'a jamais retrouvé son niveau initial et qu'Adil Rami ne peut plus tenir 90 minutes. Donc, que la défense ne peut jamais empêcher l'adversaire de marquer.

Heureusement, hier, les Olympiens ont marqué, ce qui rend presque anecdotiques les buts encaissés. Alors que sur le premier, on peut reprocher à Kamara et Amavi leur passivité devant Leya Iseka qui les devance au premier poteau sur un centre de Gradel consécutif à une percée de Durmaz au travers d'un rideau défensif marseillais statique, heureusement annihilée par Mandanda.

On peut encore se demander pourquoi Leya Iseka était seul dans l'axe quand il a tiré sur la barre, le ballon rebondissant sur la tête de Mandanda sans entrer, ce qui indique peut-être que la chance était du côté marseillais.

Chance que l'on a d'ailleurs notée aussi sur le but de Morgan Sanson, d'une remarquable volée, consécutive à un tir de Luiz Gustavo contré par le dos de Thauvin et ainsi dévié vers Sanson, lui-même aidé par la cuisse de Shodji.

Mais là où les Olympiens se sont tant de fois écroulés cette saison, par manque de caractère, de suite dans les idées ou d'initiatives, ils ont été remarquables en prenant l'avantage sur une frappe du pied gauche de Sakaï, initiateur de l'action.

Remarquables aussi dans leur réaction après l'égalisation de Gradel.

Au lieu de trembler, ils ont accéléré, osé des passes longues et c'est ainsi que Sanson a lancé Sakaï auteur d'une passe décisive pour Njie, avant que Luiz Gustavo ne soit à son tour le lanceur en profondeur pour le Camerounais, passeur pour Thauvin. Une fois, deux fois. Étonnant, déconcertant Njie, si décevant depuis deux ans et si déterminant hier, dans des proportions jamais atteintes.

Alors bravo pour avoir montré autant de professionnalisme et d'amour du métier, bravo pour avoir donné du plaisir.

Mais pourquoi c'est venu si tard ? S'ils pouvaient faire mieux, pourquoi ont-ils été aussi médiocres auparavant ?

 Par Mario Albano

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Le réveil de Florian Thauvin

Auteur d'un doublé, l'Orléanais a retrouvé le chemin des filets au Stadium. Il n'avait plus marqué depuis la réception de Saint-Étienne le 3 mars dernier au Vélodrome

Il a été le meilleur buteur de l'OM en 2018. Auteur de 22 réalisations en Ligue 1 la saison dernière - deuxième meilleur buteur du championnat derrière Cavani -, Florian Thauvin confirme - du moins en statistiques - son statut de goleador numéro un du club marseillais depuis le début de l'exercice 2018-2019. Samedi soir, il a signé ses 14e et 15e réalisations de la saison sur la pelouse du Stadium de Toulouse. Pas si mal pour un joueur si souvent décrié ces dernières semaines...

Un doublé en deux minutes

Très impliqué mais souvent maladroit dans l'avant-dernier ou le dernier geste, Florian Thauvin a attendu les derniers instants du match contre Toulouse pour se montrer (enfin) décisif. D'abord sur un centre au point de penalty de Clinton Njie, lui aussi décisif hier soir (2-4, 89'). Puis, d'une frappe puissante du pied droit qui a heurté la barre transversale de Goicoechea avant de finir sa course dans les filets du portier toulousain (2-5, 90').

L'international français a ainsi inscrit ses 14e et 15e buts en Ligue 1 cette saison et permis à l'OM de signer sa plus large victoire à l'extérieur lors de ce millésime 2018-2019.

Quatre réalisations en deuxième partie de saison

Il n'avait plus trouvé le chemin des filets depuis plus de deux mois. C'était le 3 mars dernier sur la pelouse du Vélodrome contre les Verts (2-0). L'Orléanais avait trompé Stéphane Ruffier sur penalty. Mais surtout, après un début de saison en boulet de canon (11 buts marqués lors de la première partie de saison), l'ancien Bastiais a connu un sérieux passage à vide entre début décembre et mi-février. Buteur à Nantes lors de la 16e journée de Ligue 1, "Flotov" a retrouvé le chemin des filets au Vélodrome contre Amiens le 16 février dernier. Après Amiens et Saint-Étienne, l'Orléanais n'avait plus "scoré". Hier soir, la lumière est revenue. L'international français a "gonflé" tardivement ses statistiques et revient ainsi à la quatrième place du classement général des buteurs cette saison. Seuls les intouchables parisiens Mbappé et Cavani ainsi que le lillois Nicolas Pépé devancent Thauvin.

Impliqué sur 100 buts à l'OM

Autre chiffre qui confirme le statut XXL de Thauvin à l'OM : le nombre de buts sur lesquels il est impliqué. Avec son doublé inscrit à Toulouse, le numéro 16 marseillais est désormais décisif sur 100 buts en Ligue 1 sous le maillot olympien. La preuve qu'il fait partie de la riche histoire des attaquants olympiens.

Par Pierre-Antoine Trossero

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Thauvin : "J'ai 2 ans de contrat, je suis bien à Marseille"

"Ce n'est pas le match de ce soir qui va rattraper notre saison. Ça reste forcément une déception, on ne va pas se mentir, a réagi Florian Thauvin, auteur d'un doublé à Toulouse lors du succès 2-5 de l'OM en Haute-Garonne. Après, c'est quand même important de faire le boulot jusqu'au bout. On joue dans un grand club, il faut respecter le maillot, l'institution et les supporters. On est capable de faire de belles choses mais malheureusement c'est un peu les montagnes russes avec nous cette saison. Ça a été notre défaut cette saison."

Pour son dernier match de la saison, l'OM recevra Montpellier vendredi prochain (21h05) au Vélodrome. Mais avec quel accueil des supporters marseillais ? "On sait que les supporters sont furieux après nous, ils ont raison. On est tous déçus de notre saison", a déclaré Florian Thauvin juste avant de se prononcer sur son avenir : "J'ai 2 ans de contrat. Tout le monde sait que je suis bien à Marseille."

Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir les fadas de l'OM. Lui qui avait affirmé qu'il ne "pourrait pas repartir sur une autre saison sans jouer la Ligue des champions" en octobre dernier dans les colonnes de Onze Mondial a visiblement changé d'avis. L'avenir plus qu'incertain de Rudi Garcia au poste d'entraîneur l'a-t-il fait changer d'avis ? Les prochains jours, qui s'annoncent mouvementés au sein de la maison bleue et blanche, donneront plus d'indication sur le futur de Thauvin à l'OM. Toujours est-il que samedi soir, l'Orléanais a retrouvé la lumière, avec un doublé à la clé.

Par Pierre-Antoine Trossero

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