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Résumé La Voix du Nord

du 06 novembre 1951

 

Le CORT, grâce à son jeu

direct, pouvait prétendre gagner à Marseille

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On envisageait avec crainte ce déplacement du C.O.R.T. à Marseille. L'équipe nordiste, privée de deux joueurs : Meuriss et Leitsch, parvint néanmoins à décrocher un match nul méritoire. Qui mieux est, elle construit un football de qualité, prouvant ainsi qu'elle était digne de son classement.

Mieux placer dans l'interception, rapide dans leurs évolutions, les Cortistes donnèrent bien du souci à l'équipe marseillaise qui était pourtant dans un bon jour. Le but nordiste, acquis à la 25e minute, est d'ailleurs l'illustration modèle de cette rapidité des Roubaisiens-Tourquennois. Expédiée par Darui, la balle alla à Van de Velde qui la transmit directement à Jean-Jacques Kretzschmar, qui, partant vers la droite, désaxa la défense phocéenne et découvrit son centre. Sesia compris la manoeuvre, se rua au centre ou la balle lui fut transmise. De près, Sesia plaça la balle hors de portée du gardien marseillais Ibrir.

Les Cortistes firent alors courir la balle, jouèrent directement, renversèrent le jeu à tout bout de champ, et il fallait que les sudistes soient en excellente condition pour soutenir un tel rythme. Ils parvinrent cependant à maintenir la balle à terre, et ne perdirent aucune occasion de contre-attaquer, axant la majeure partie de leurs passes sur Andersson, leur seul puncheur.

Celui-ci avait déjà été mis en échec par Da Rui à la 21e minute, lorsque le goal international réalisa une parade fantastique sur un shoot du Suédois. Mais Andersson, comme le fauve qui guette sa proie était toujours à l'afflux des moindres fautes cortistes, et à la 26e minute, Frutoso et Leenaert manquèrent des passes en retrait à leur gardien ; Andersson parvint à contrôler la balle et, devançant la sortie de Da Rui, égalisa.

La seconde mi-temps fut moins classique que la précédente. Profitant à son tour du vent violent puis d'une averse courte mais drue, les Cortistes dominèrent, et Boury que l'on croyait fatigué, prouva qu'il en était rien. Driblant, feintant , passant avec le brio qu'on lui connaît, Boury fut le héros de cette seconde mi-temps. Mais cette période favorable n'apporta aucun avantage palpable aux Nordistes. Seul un corner repris de la tête par Sesia, faillit être transformé en but, mais Salem, sur sa ligne parvint à dégager.

Les "contres" des Marseillais faillirent faire mouche à leur tour, mais il faut avouer qu'une victoire marseillaise aurait mal résumé la physionomie de la partie. Andersson astucieux au possible, passa Delepaut mais Leenaert dégagea in extrême un balle qui volait au but (48e), puis on nota deux shoots dangereux de Anderson (53e) et Rossi (58e), tandis que deux minutes avant la fin de la rencontre, Gianessi soufflait à Andersson un occasion splendide.

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Nota : tous les journaux marseillais étaient en grève  

 

 

 

 

 

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