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Résumé Le Provencal

du 17 décembre 1951

 

Plus qu'un béton intermittent, ROUXEL

en grande forme faillit causer la défaite

de l'O.M. qui dut se contenter du nul 1-1

Les Olympiens devaient se méfier des rennais. Ils ne l'ignoraient pas et ils ont peut-être péché par excès de confiance. Ils ont abordé cette rencontre le coeur serré en ayant peur de commettre une faute irréparable et surtout de ne pas trouver la faille du célèbre béton d'Armor !

Le match fut d'un niveau inférieur à celui de dimanche dernier. En première mi-temps, il sombra même dans une assez nette médiocrité pour ne retrouver de l'allant sur la fin !

Ce diable de Rouxel

Les Bretons dominèrent les Marseillais dans deux compartiments du jeu. Ils s'avérèrent en maintes occasions plus rapides dans l'attaque de la balle est plus véloces dans leurs courses.

Par contre les "blancs" firent preuve de davantage de puissance, bons nombres de leurs descentes furent dangereuses par leur caractère massif mais il manque aux avants olympiens, un soupçon de rage, un léger coup de rein qui arrache les décisions ! Cette furia indispensable quand on ne possède qu'une équipe moyenne, ils ne l'ont manifestée qu'au cours du dernier quart d'heure.

Et puis, il y avait ce diable de Rouxel.

Si le Breton ne fournit qu'une médiocre prestation devant Bordeaux, il s'est largement racheté contre l'O.M.

Il a empêché son club de connaître la défaite par son incomparable vista.

Il faut préciser que les tirs marseillais ne furent pas assez clairs et fournis.

Les défenseurs Rennais n'étaient pas se débarrassés aisément du béton élastique pratiquer par les gars de Pleyer.

Les défenseurs Rennais étaient toujours en nombre inférieur sur la fin de la partie, et ne s'embarrassaient pas de fioritures pour dégager leur camp menacé. Besse après un départ difficile a accompli un labeur énorme en deuxième mi-temps. Il seconda avec bonheur ses camarades de l'arrière défense !

Dans l'attaque Marseillaise Andersson fut le plus dangereux surtout durant le premier half.

Andersson et Dard furent redoutables par moment.

Abder, sbire intransigeant

Après avoir flotté pendant quelques minutes, Gransart se comporta honorablement devant Prouff qui joua "les baladeurs" avec beaucoup de subtilité. Il fut un agent de liaison avisé entre son attaque sa défense.

Il se montra l'avant stadiste le plus méritant.

Par contre Grumellon fut couvé par Abder sans rémission. Ibrir intransigeant "le Marseillais" a obligé le Malouin à tenir un rôle parfaitement passif.

Scotti, ardent et décidé, s'efforça de coordonner les actions de ses défenseurs et de ses avants. Il profita de la liberté que lui octroya Nikolitch, blessé en début de partie.

Devant le béton intermittent de Rennes, l'O.M. n'a pas su découvrir la faille qui lui aurait permis de s'engouffrer et d'occuper victorieusement les 18 mètres de l'adversaire.

Le match nul fut même un instant très compromis. Pour manoeuvrer un opposant aussi délicat, aussi étrange, il aurait fallu que Marseille l'étouffe dès le début et l'estoque dans le premier quart d'heure, après il était trop tard.

Alain DELCROIX

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Nikolitch ouvrit le score (58')

Scotti égalisa (87')

Onze mille quatre cents spectateurs avaient prient le chemin du Stade pour assister à la confrontation O.M. - Rennes. Les équipes se présentèrent dans les formations annoncées. Sellin étant absent à Rennes et Johansson à Marseille.

A la neuvième minute, Andersson profite d'une erreur de Besse mais Rouxel est à la parade.

Six minutes plus tard, Ibrir fait un loupé dangereux en croyant au hors-jeu.

À la 17me minute, une agréable combinaison Andersson - Caussemille se termine par un joli tir de l'ailier gauche. Une minute plus tard c'est Dard qui tente sa chance. À la 26me minute, Rouxel est obligée de plonger pour sauver sa cage sur un bolide d'Andersson. À la 31me minute, Vaast s'échappe de façon très dangereuse, il tire à bout portant sur Ibrir qui doué d'excellents réflexes renvoie immédiatement.

Nocentini expédie un shoot très lointain (33me minute). Vaast fait de même (40me minute), Andersson est fauché irrégulièrement, puis c'est un corner de Prouff (43me minute) bien stoppé par Ibrir, enfin c'est un boulet de Dard bloqué par Rouxel et la mi-temps survient.

La deuxième mi-temps et plus palpitante. À la 55me minute, sur un coup franc donné par Dard, Alarcon se présente mais Mansat lui subtilise le cuir !

À la 58me minute, l'O.M. rate le but d'un "cheveu". Dard centre en force, Rouxel sort et manque la réception, Caussemille récupère la sphère et l'envoie dans les nuages.

Rennes marque

A la 58me minute, Vaast dirige son centre dans le "trou". Proust le réception, tire, Ibrir planche et repousse la balle mais Nikolitch surgit tel un diable et ouvre le score. O.M. : 0 -- Rennes : 1.

La riposte olympienne se précise très rapidement. À la 62me minute, Scotti en position d'inter envoie la balle au-dessus des filets bretons ; une minute plus tard, il shoote à côté.

Prouff contre-attaque aux 64me et 67me minute.

Ensuite l'O.M. accule le team breton sur ses bois. Rouxel abat une besogne formidable, toujours bien placé, il dégage du poing sans désemparer.

Les Phocéens obtiennent quatre corners consécutifs sans résultat. Un "raid" Scotti - Andersson rate de peu légalisation. Alarcon qui reçoit le cuir botte dans sa foulée. Rouxel semble battu mais le cuir mal dirigé passe à côté !

L'O.M. égalise

A la 87me minute, l'arbitre accorde un coup franc à Salem. Nekkache le botte. Nocentini reçoit la balle, la transmet à Scotti qu'il vise à merveille et égalise d'un shoot à mi-hauteur. Il était temps ! O.M. : 1 -Rennes : 1.

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Scotti :

"Nous avons été malheureux"

Dans les vestiaires marseillais ont déplore ce nouveau demi échec. Roessler se contient pour ne pas laisser percer sa douleur.

"Quand ça ne veut pas rigoler" dit-il sur un ton attristé.

M. Cabassu l'un des membres du comité directeur fait remarquer : "Les olympiens ont joué contracté cela est explicable car lorsqu'on est dans les mauvais parages ! Si nous avions eu 3 points supplémentaires en abordant ce match nous l'aurions gagné haut la main !"

Scotti hausse les épaules et s'écrie : "Nous avons été malheureux avec un peu de chance nous pouvions gagner avec deux buts d'écart".

Quant à Abder il murmure : "J'avais une consigne précise je crois que je l'ai exécutée !"

Dans le camp rémois, on ne jubile pas, mais on est assez satisfait.

Grumellon s'extasie sur le jeu de son adversaire direct : "Ander m'a marqué de très près, je n'ai rien pu faire ! C'est l'un des meilleurs demi-centre que j'ai rencontré !"

Prouff : "Je pense que nous aurions pu gagner si je n'avais pas manqué le deuxième but alors, qu'une occasion magnifique se présentait à moi !"

Enfin Vaast en nous souriant de vous dire : "Je suis assez heureux du match nul. Car un point en terre ennemie cela compte !"

Evidemment. Les Bretons une fois encore ne seront pas revenus bredouilles de la cité phocéenne.

 

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