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Résumé La Marseillaise

du 24 décembre 1951

 

NIMES DOMINE

Mais grâce à sa défense

L'O.M. ne succombe que de justesse (1-0)

(De notre correspondant particulier : Jean MAZET)

NIMES (Par téléphone) - Ce n'est certes pas un match d'une haute tenue technique que disputa, hier, Nîmes et l'O.M., devant un public nombreux (11.534 entrées payantes pour 2.188.920 francs de recette).

En effet, il y eut trop de nervosité sur le terrain et en première mi-temps surtout, les joueurs péchèrent par excès de précipitation, si bien que le débat ou le jeu éclair fut le plus souvent à l'honneur, revêtit bien le caractère typique d'un derby.

Cependant comme l'envie, l'acharnement, le désir de vaincre ne manquèrent pas, les spectateurs vécurent intensément jusqu'au bout de cette rencontre qui failli se terminait sur un jeu nul, puisque Nîmes n'obtint le but vainqueur qu'à la 84me minute.

Certes, par son excellente organisation défensive et son courage, le onze marseillais fut à deux doigts de partager les points. Il n'y aurait pas eu à crier à l'injustice si les choses s'étaient passées ainsi, mais cependant il faut bien reconnaître que la victoire est venue logiquement récompenser le onze le plus complet et qui domina le plus souvent. Score équitable au repos.

Attaquant la balle avec autorité mais sans l'utiliser de façon rationnelle, les 22 joueurs jetèrent leurs premiers feux pendant quelques minutes. C'est Ibrir qui eu à intervenir le premier sur une tête de Rouvière consécutive à un coup franc tiré par Constantino.

Puis sur un centre de Constantino, la défense marseillaise concéda un corner, suivi d'un second aussitôt après (8ème minute).

Néanmoins, c'est seulement à la 13me minute qu'Ibrir fut vraiment en danger lorsque sur action amorcée par Bareteau et poursuivie par Rossignol qu'Ujlaki shoota en force. Malheureusement pour Nîmes, le tir violent du Hongrois passa à côté.

Cependant, à la 15me minute, Caussemille amorça une rapide contre-attaque après avoir échappé à Fornetti, mais il shoota au-dessus.

Au contraire, à la 23me minute, Andersson, après avoir brûlé la politesse à Firoud, évita Moureau et shoota avant d'être attaqué par Fornetti.

L'action du Suédois avait été aussi esthétique que brillante mais Dakowski arrête son tir avec autorité.

Andersson rate

une belle occasion

Andersson récidiva à la 30me minute et après avoir esquivé la charge de Campo, il se présenta seul devant Dakowski. Au moment ou il allait shooter, le goal nîmois lui plongea fort opportunément dans les jambes et arrêta le danger.

Trois minutes plus tard, c'est l'O.M., qui connut une période difficile sur action de Timmermans et sortie d'Ibrir.

Seul Rouvière shoota de peu au-dessus alors que le goal marseillais n'était pas dans sa cage. Nouvelle alerte pour l'O.M. lorsque à la 36me minute Timmermans passa à Rouvière qui shoota à côté. Une contre-attaque marseillaise (39me minute), se termina par un tir au-dessus d'Andersson et avant la mi-temps (44me minute) Salem détourna en corner un shoot dangereux de Barreteau.

Au repos, le score vierge était équitable. Chaque équipe avait obtenu 4 corners et si Nîmes avait dominé, les contre-attaques marseillaises s'étaient avérées extrêmement dangereuses.

L'O.M. réduit à défensive

A la reprise Nîmes prit délibérément l'initiative des opérations devant un adversaire qui semblait rechercher le match nul.

Dès la 46e minute, Constantino lancé par Fornetti se présenta seul devant Ibrir, mais ce dernier arrêta avec à-propos.

Pendant de longues minutes, toutes les tentatives nîmoises se brisèrent sur l'excellente défense marseillaise et le débat devenait monotone, lorsque un incident entre Dard et Campo vint sur la fin. Les deux hommes n'avaient pas oublié leur querelle du match aller et une première fois Campo s'était montrée irrégulier envers son adversaire (coup de pied à la hanche).

Mais à la 73me minute, Campo étant tombé à terre sur une charge de Dard, celui-ci lui donna un coup de pied à la figure alors qu'il était encore au sol.

Nîmes gagne le match

La rencontre reprend donc dans une ambiance orageuse. C'est à la 84me minute que Nîmes ouvre la marque sur passe de Barreteau à Rouvière qui dévia le ballon de la tête dans les filets Ibrir.

Les dernières minutes furent nettement à l'avantage de Nîmes qui par deux fois faillit augmenter la marque, l'O.M. étant sauvé de façon quasi miraculeuse.

Comme nous l'avons dit plus haut, Nîmes a mérité son succès mais l'O.M. c'est bien défendu. Chez les Marseillais, c'est donc dans les lignes arrières qu'il faut chercher les meilleurs hommes et l'on citera : Ibrir, Abder, Nocentini (qui joua en défense tout en portant le maillot numéro 8) et Scotti. Dans l'attaque, Andersson manqua de précision dans ses tirs et fut dominé par Firoud dans l'ensemble.

Il en fut de même pour Caussemille qui après un bon début de match, fut vraiment très effacé.

A Nîmes, Dawoski, Rossignol, Firoud, Moureau, Timmermans et Barreteau furent les plus en vue.

Arbitrage moyen de M. Le Foll qui déclara à l'issue de la rencontre n'avoir pas vu l'incident Dard-Campo.

 

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