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Résumé La Marseillaise

du 07 janvier 1952

 

PLUS ENTREPRENANT, SETE A BATTU L'OLYMPIQUE DE MARSEILLE PAR 2 A 0

Les PHOCEENS ont été frustrés peu avant le repos

d'un but égalisateur parfaitement valable

(De notre envoyé spécial : Raymond GIMEL)

SETE (Par téléphone) - Sète nourrissait-il une appréhension particulière avant d'aborder son match contre l'O.M. ? Sans doute, cette appréhension lui venait-elle de la présence, dans la ligne d'attaque marseillaise du redoutable shooteur qu'est Andersson.

AU MOMENT DU COUP D'ENVOI, ONT EU LA CONFIRMATION DE DES MODIFICATIONS APPORTÉES SAMEDI SOIR À L'ÉQUIPE SETOISE.

Mihoubi était promu arrière central pour marquer Andersson. Mamberta jouait arrière gauche, tandis que les deux postes de demis étaient tenus par le jeune Martin et par Pironti qui avait insisté pour participer à ce match.

Cette s'assure la première

mi-temps et Mamberta ouvre

le score sur penalty

L'O.M. qui aborde ce match le soleil dans les yeux, laissa à son adversaire, durant la quasi-totalité de la première mi-temps, l'initiative des opérations.

C'est à peine si l'on peut noter à l'actif des Marseillais un centre de dard (12me minute) et un shoot de Mesas au-dessus (44me minute).

Andersson paraissait littéralement paralysé par la présence de Mihoubi, ne démarqua pratiquement jamais. Johansson se tenant la plupart du temps en pointe, était d'une extrême faiblesse à son poste d'inter. Nocentini, enfin occupé, et souvent passé par Antoine, ne pouvait assurer avec sa ligne d'attaque, une indispensable liaison.

Tant et si bien que Dard et Mesas, pourtant décidés à lutter se trouvaient sevrés de balles.

Sète, au contraire, se montra intraitable en défense, et mena durant ces quarante-cinq premières minutes, des offensives fréquentes.

Martin et Laborde s'efforçaient de construire. Singier livrait à Salem, un combat épique. Nagy, surtout, opérant en avant-centre distributeur, gênait considérablement Abderrahmane.

Sète attendit toutefois, pour ouvrir le score, d'être gratifiait d'un penalty, à la 6me minute de jeu.

Sur un centre de Curyl et un renvoi de Salem, la balle était en effet, revenu sur Abderrahmane qui la contrôla à l'aide de l'avant-bras. Pour beaucoup le penalty parut une sanction sévère. Mais Mamberta le transforma, en finesse sur la gauche d'Ibrir.

M. Kolher refusa injustement

un but à Mesas.

Pourquoi fallut-il qu'un incident déplorable vint ternir cette rencontre ?

Quelques secondes avant la mi-temps, sur un centre de Dard à l'aile droite, un cafouillage se produit devant les buts. La balle fut plusieurs fois reprise et renvoyée. Finalement, Mesas surgit et la logea dans les filets de Pons, en dépit d'un plongeon de celui-ci.

Mesas pouvait d'autant moins être hors-jeu que le ballon avant de lui parvenir, avait été touché par un défenseur sétois. Du reste M. Kolher qui avait désigné le centre du terrain manqua d'assurance et alla consulter son juge de touche, avant de refusé le but.

Les joueurs marseillais sont unanimes à affirmer : "On nous a frustrés d'un but capital".

Le deuxième but marqué par Singier

réduisit à néant le sursaut

de l'O.M.

Cette injustice incita-t-elle les Marseillais à une vive riposte ?

Quoi qu'il en fut, durant les vingt premières minutes de la seconde deuxième mi-temps, l'O.M. prit à son tour la direction du jeu.

Nocentini, parut plus ardent. Johansson réussit quelques passes, Alarcon distribua avec plus de maîtrise. Les hommes de Roessler étaient plus prompts sur la balle et l'attaquaient avec plus de franchise.

Mais Sète fit front à l'orage et la réaction Héraultaise donna à ce match, un niveau technique moyen, un réel attrait spectaculaire.

Il fallut toutefois (à la 61me minute), une intervention de dernière seconde de Laborde, promu demi-aile, pour empêcher Alarcon d'égaliser. Notons que Pironti claqué, était passé à l'aile gauche, Curyl devenant inter droit.

Mais à la 69me minute, Singier, parti en position d'inter gauche est menacé par trois adversaires, réussit, grâce à un magnifique exploit personnel, le second but sétois qui ruina les dernières espérances de l'O.M.

Scotti, passant inter et Johansson demi-aile, dans le dernier quart d'heure, ce changement se fit heureusement sentir.

Sète, dont les attaques furent plus constantes et plus dangereuses, méritait une victoire par un but d'écart.

Mais, il est vrai : Que ce serait-il passé si le but égalisateur de l'O.M. avait été normalement accordé avant le repos ?

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Mihoubi, en paralysant Anderson

a décapité l'attaque de l'O.M.

SETE (De notre envoyé spécial) - L'incorporation de Nagy dans la ligne d'attaque sétoise parait avoir stabilisé celle-ci. Par son travail de construction, sa déviation de balle, Nagy s'est mis, hier en évidence.

Mais il convient d'accorder une mention toute particulière à l'ailier droit Singier qui livra au coriace Salem une véritable guerre d'usure. Le but remarquable inscrit par Singier à la 69me minute fut l'exploit du match.

Il est d'autre part incontestable que Mihoubi qui neutralisa Andersson, eut sur le déroulement de cette partie une influence déterminante. Pons et ses deux autres arrières, Renko et Mamberta, épaulés par un Laborde qui défendit au moins aussi bien qu'il construisit surent le résister au sursaut marseillais de la 2me mi-temps. Mamberta après un début difficile, se repris bien devant Dard.

Martin s'appliqua à orienter ses services. Antonio quelque peu brouillon par moment sut souvent s'infiltrer. Curyl ardent, manqua ses conclusions.

À l'O.M., la défense fut le meilleur compartiment de l'équipe. Ibrir s'il lâcha des balles, évita un but à la 67me minute. Gransart eut des interventions pleines de décision. Salem lutta sans désespéré contre Singier qui réussit cependant à lui échapper en fin de partie.

Abderrahmane, gêné par Nagy en première mi-temps, se reprit dans la seconde partie du jeu.

Scotti fut de très loin, le meilleur au centre du terrain. Son tardif passage en attaque se fit heureusement sentir.

Si Alarcon distribua fort bien en seconde mi-temps, Andersson ne put pratiquement rien faire. Johansson parut terriblement emprunté dans un rôle d'inter avancé qui ne lui convient pas. Dard qui avait bien débuté fut sevré de balle. Mesas se démêla comme un beau diable. Il est loin d'avoir démérité. Il lutta même dans les dernières minutes avec un grand courage au poste d'avant-centre. Mais ses débuts en équipe professionnelle étaient bien rudes.

 

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