OM1899.com

Résumé La Marseillaise

du 18 février 1952

 

SUR UN TERRAIN RENDU GLISSANT PAR LE DEGEL

L'O.M., pratiquement privé de SCOTTI

à partir de la 28e minute

et frustré d'un penalty, a très largement

mérité sa victoire sur NANCY (1 à 0)

(De notre envoyé spécial : Raymond GIMEL)

NANCY (par téléphone) - Le match Nancy - O.M. s'est déroulé hier sous de très légères chutes de neige, mais sur une pelouse verdoyante rendue glissante par le dégel.

Les 8.000 spectateurs qui assistèrent à cette rencontre ont été déçus à la fois par la médiocrité du jeu et par la piètre exhibition de la ligne d'attaque nancéienne.

En revanche, l'O.M., vainqueur par 1 à 0 peut, à juste titre, se réjouir d'un succès d'autant plus mérité que l'équipe marseillaise fut, à la 56me minute, frustrés d'un penalty.

L'attaque de Nancy

perdit le match

en première mi-temps.

Soulignant, notre part, que les Marseillais jouèrent pratiquement à 10 à partir de la 28me minute, Scotti ayant été victime d'une élongation musculaire à la cuisse droite.

En première mi-temps, Nancy eut à son actif le plus grand nombre de mouvements offensifs.

Ibrir fut en difficulté à la 4me minute, sur un centre de Clémens destiné à Plewa. Il dut, à la 27me minute, plonger dans les pieds de Deladerriere, se montrant, en cette circonstance, plus décidé que le minuscule ailier gauche lorrain.

Le goal marseillais arrêta encore avec netteté à la 34me minute un shot que Plewa décocha sur lui, à bout portant. Il intervint également à la 36me minute sur une reprise de la tête de l'Argentin Aballay. Mais, en fait, les attaquants lorrains jouant par le centre avec excès et souvent mal servis par leurs demi-ailes, tardèrent à ce mettre en position de tir.

Alors que le jeune ailier droit Daniel était jugulé par un Salem des meilleurs jours, Deladerriere se contenter d'adresser des gestes de mauvaise humeur à ses partenaires et à son adversaire direct Gransart, tandis que Plewa, hargneux, se montrer franchement irrégulier aux dépens de Johansson, Clément ne se mettant en évidence que par à-coups, Aballay qui effectuait de louables efforts pour organiser le jeu, paraissait terriblement isolé. C'est lui, d'ailleurs, qui expédiait le premier beau shot nancéen, à la 42me minute de jeu : mais si les actions de Nancy semblaient étriquées, il faut convenir que la défense de l'O.M. y était pour quelque chose.

Hier, tous les défenseurs marseillais, sans exception, pratiquèrent un marquage rigoureux. Nocentini s'attacha résolument aux pas d'Aballay ; Mesas, qui permuta avec que Scotti après la blessure de ce dernier, abattit un travail défensif considérable.

Et, alors que les inters de Nancy rechignaient souvent à ce replier, Lanfranchi et Alarcon n'hésitèrent pas à venir épauler leurs défenseurs.

Andersson lui-même - en début de match surtout - joua très fréquemment en retrait.

Au reste, en dépit de la domination nancéienne, en première mi-temps, l'O.M. eut quelques réactions très dangereuses. C'est ainsi qu'il fallut à la 7me minute tout le brio de Favre pour détourner du poing, en plongeant, un terrible shot d'Andersson. Ce dernier tira à deux reprises à côté (14me et 29me minute) et Mesas, manqua pareillement la cage la 19me minute.

Notons d'ailleurs que Cecchini mis à part, la défense Lorraine se montrait, elle aussi terriblement efficace.

Cette supériorité des défenses sur les attaques justifiait, en définitive, le score nul de 0 à 0 à la mi-temps.

L'O.M. qui parut se contenter

du match nul

devint soudain plus ambitieux.

Durant les dix premières minutes de la seconde mi-temps, l'O.M. donna l'impression de se contenter d'un éventuel match nul, et parut, faire tout son possible pour resserrer encore son marquage.

Mais soudain sur une contre attaque mener conjointement par Lanfranchi et Alarcon, Cecchini concéder à la 55me minute, un corner qui, vraiment ne se justifiait pas.

Sur ce corner, Favre laissait échapper la balle qu'un défenseur lorrain repassé de la main sur la ligne de but. En dépit des protestations des joueurs marseillais l'arbitre, M. Lauga, n'accordait pas le penalty pourtant flagrant.

Cette injustice eut-elle le don de fouetter les énergies olympiennes ?

Les Marseillais se lancèrent en tout cas plus résolument à l'attaque et, à la 70me minute, Favre eut toutes les peines du monde à repousser un magnifique shot de Roberto Alarcon. Les offensives de Nancy continuaient pour leur part à manquer d'ampleur et de clarté.

Et à 6 minutes de la fin, Mindonnet qui, jusque-là s'était fort bien comporté devant Andersson manquait un dégagement et ne pouvait empêcher l'avant-centre suédois mis en position de la balle à 6 mètres de Favre, de battre irrémédiablement ce dernier.

Deladerriere se décida alors à shooter ; mais il était trop tard. Ibrir effectué une dernière parade et l'O.M. conserver sa victoire.

Un Nancy, Favre, Pleymelding, Mindonnet, Aballay et en deuxième mi-temps Clémens, méritent une citation.

À l'O.M., Ibrir, Salem, Mesas (comme demi) Alarcon et Andersson se sont plus particulièrement signalés. Mais, répétons-le, chacun dans l'équipe marseillaise a accompli sa tâche.

 ---------------------

SCOTTI ne jouera probablement pas

contre Lille

NANCY, (De notre envoyé spécial) - La joie irradiait hier soir le visage Roessler.

L'entraîneur marseillais déplorait malgré tout la blessure de Scotti atteint d'une élongation musculaire à la cuisse droite.

Il est fort improbable que Scotti puisse tenir son poste, dimanche prochain contre Lille, à Bordeaux en Coupe de France.

Si Abderrahmane n'est pas établi, Johansson jouera arrière central et Mesas conservera impose de demi-aile ou il s'est particulièrement mis en évidence hier après-midi.

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.